Cela fait maintenant un mois que le vénérable télescope spatial Hubble est en panne. Le problème vient de l’ordinateur central et les instruments sont pour le moment en mode sans échec afin de limiter les risques.
L’Agence spatiale américaine a évidemment lancé « des séries de tests de plusieurs jours, qui comprenaient des tentatives de redémarrage et de reconfiguration de l'ordinateur et de l'ordinateur de secours, mais elles n’ont pas réussi ».
Ces opérations n’ont pas été vaines, loin de là : « les informations recueillies […] ont conduit l'équipe de Hubble à déterminer que la cause possible du problème se trouvait dans le Power Control Unit (PCU) », qui assure que le matériel dispose d’une alimentation électrique stabilisée.
Les tentatives de réinitialiser le PCU depuis le sol n’ont pas fonctionné, la décision a donc été prise de basculer sur l’unité de secours. Toutes les procédures ayant été validées par la NASA, l’opération a pu débuter hier. Il faudra maintenant « plusieurs jours » pour remettre complètement en état de marche le télescope.
Son successeur, le James Webb Telescope devrait décoller d’ici la fin de l’année à bord d’une fusée Ariane 5.
Commentaires (9)
#1
Bref, un condensateur a lâché. C’est bête…
Après, faut rappeler que l’arlésienne éternelle ne sera pas vraiment un successeur pour Hubble, car le JWST n’opère en gros que dans l’infrarouge proche, là où Hubble couvre l’ultraviolet et le visible : ils sont complémentaires, en réalité. Ce qui fait qu’on aura malheureusement toujours besoin de Hubble (qui montre de sales signes de vieillissement et ne peut hélas plus être entretenu sur site depuis 10 ans, faute de navettes pour pouvoir le rejoindre), et que s’il devient hors d’usage, on perdra toute capacité à observer l’Univers dans l’ultraviolet (ce qu’on ne peut pas faire depuis le sol). Et ça, ça va être une grosse perte.
#2
Elon va nous régler ça
#3
Ce serai pas mal qu’ils prévoient de pouvoir faire des EVA avec les vaisseaux qui desservent l’ISS (crew dragon, le futur vaisseau de Boeing…).
Ça me semble quand même très intéressant.
Quand on pense à l’éloignement qu’aura James Web qui fait dire qu’aucune maintenance ne sera possible, ça pourrait faire sens de pouvoir quand même en faire finalement
#4
Le problème est que l’ISS est à 400 km d’altitude, quand Hubble en est à plus de 600 (et il fallait bourrer les réservoirs de la navette ras-la-gueule pour pouvoir la faire aller aussi haut : on était vraiment à la limite de leur portée), ce qui rend toute intervention sur le télescope par l’équipage de la station impossible (sinon, on aurait fait de nouvelles maintenances dessus depuis le temps, tu penses bien !)…
#5
Pour aller voir Hubble, ISS n’as qu’a simplement demander un Uber
#6
La panne à sa mise en service (j’ai un ami qui a travaillé dessus) était qu’ils utilisent des amplificateurs à lampe, capables de gérer bien plus de puissance, mais que leurs alimentations ne sont pas elles à lampe, ce qui est une mauvaise idée : elles disjonctaient systématiquement. Si ça se trouve c’est la même cause ?
#7
Elon a balancé une bagnole dans l’espace, un petit demi-tour au frein à main et il servira à quelque chose
#8
j’ai beaucoup de tendresse pour ce télescope qui a fonctionné pendant presque toute ma vie, et nous a produit des images absolument époustouflantes.
Et il continue !
C’est triste d’imaginer que ça destruction approche…
#8.1
Non on a encore le temps, d’après Futurama il sera détruit en 3000 et des poussières après un millénaire d’améliorations. Le problème est que ça l’a rendu similaire à un vaisseau mère d’Omicron Persei 8 et qu’il a été détruit par accident en croyant toucher un de leurs vaisseaux d’invasion.