Fibre et infrastructures « d'accueil » : vers une saisine de l’Arcep pour corriger les « anomalies de marché » ?

Fibre et infrastructures « d’accueil » : vers une saisine de l’Arcep pour corriger les « anomalies de marché » ?

Fibre et infrastructures « d'accueil » : vers une saisine de l’Arcep pour corriger les « anomalies de marché » ?

Dans une question écrite repérée par Alexandre Archambault, Jacques Grosperrin (LR) interpelle le gouvernement sur « la saturation des infrastructures de génie civil d'Orange dans de nombreuses villes, principalement en zones urbaines très denses ».

Il ajoute que, face à cette situation, « l'usage d'autres infrastructures d'accueil (tels que les réseaux de chaleur, les égouts visitables,...) semble ainsi inévitable pour tous les opérateurs télécoms ».

« Or, malgré les obligations clairement formalisées dans les articles L. 34-8-2-1 et L. 34-8-2-2 du code des procédures civiles d'exécution, plusieurs gestionnaires d'infrastructures d'accueil […] ne semblent pas disposer d'offres de gros à des conditions raisonnables permettant l'accès à leurs infrastructures d'accueil (fourreaux, adduction de parcelles, pylônes, etc.) ». Ce sont notamment les cas de la RATP, d’Aéroports de Paris et des sociétés d'Autoroutes (Vinci, Sanef, APRR).

« Cette situation conduit inévitablement à créer des monopoles locaux, à ralentir le déploiement de nouveaux réseaux pour stimuler le marché de détail ciblant les entreprises et institutions publiques, et ainsi à freiner la progression de la concurrence », ajoute le sénateur.

Il souhaite donc savoir si la saisine de l’ARCEP et de l'autorité de la concurrence « est envisagée à courte échéance pour corriger ces anomalies de marché ». Cette question n’a pas de réponse pour le moment.

Commentaires (6)


Comme cela des années qu’il y a un plan fibre mais que les communes en refaisant leur réseau d’eaux, d’électricité ne refont les fourreaux télécom, on arrive à cette situation de saturation des fourreaux d’orange.


On paie le cloisonnement administratif français là dessus, l’électricité c’est national enedis, l’eau c’est les communes ou agglos avec ou sans DSP. Aucune volonté de s’entendre de ces divers acteurs et personne pour les y obliger.



On peut ajouter à ça le réseau gaz et les lignes de tram dans les villes, qui comptent bien des passages utilisables par la fibre (voire des fibres privées pour les réseaux de transport), les réseaux routiers également et ça en fait des acteurs à coordonner.
Le tout sans norme nationale de conduits techniques, tout étant enterré à la pelleteuse au petit bonheur la chance fonction de l’existant déjà présent. J’ai toujours pensé que c’était dommage sans jamais obtenir de réponse autre que fatalistes des pros de la voirie à qui j’ai pu en parler.


Quand les fourreaux nationalisés seront saturés ou proches de l’être, il sera certes utile de réfléchir.
Recourir au marché est en soi une anomalie.



Soriatane a dit:


Comme cela des années qu’il y a un plan fibre mais que les communes en refaisant leur réseau d’eaux, d’électricité ne refont les fourreaux télécom, on arrive à cette situation de saturation des fourreaux d’orange.




Et sinon, les fourreaux financés par les collectivité et confié en gestion à …. un opérateur privé qui ne les utilise pas, on en parle ?
Exemple: Sur Bordeaux, il y a en zone industrielle des fourreaux France Télécom sur-saturés, avec du FTTH posé à l’arrache, du transport de tous les opérateurs (pro et gp) dans tout ça, et dessous tout ça des tonnes de cuivre qu’on pourra jamais retirer vu que c’est dessous.



Et à coté, on a les fourreaux Inolia. Nickel, parfaitement posés, fourreaux en surnombre et parfaitement bouchonnés et aiguillé, des chambres complètement vides et propre. En parallèle de ceux de France Télécom, sur tout le trajet, et complètement utilisable notamment par les opérateurs FTTO mais aussi pour le transport FTTH, ce qui soulagerais les fourreaux FT tout en fiabilisant les liens critiques.



Ils sont vide, ou quasivide.



QUI en a la gestion ? SFR, qui ne souhaite pas proposer d’offres de location de place dans ces fourreaux ni même de fibres noires passive dans ces fourreaux mais QUE de l’activé, hors de prix, tellement qu’il est plus rentable de passer en fibre à coté.
Et pourquoi ? Parce qu’il y a 20 ans ils ont signé un contrat avec la collectivité qui ne les oblige pas à le faire, et que le revenu de ladite collectivité est indéxée sur l’occupation de ces fourreaux.
Donc pour SFR il est préférable de laisser ces fourreaux vide (pour ne pas avoir a payer à la région) et de passer…. en fourreaux FT, avec toute la galère pour eux (et pour nous , vu que là où passe SFR les autres réseaux trépassent).



Une situation ubuesque, mais j’en ai plein des comme ça.



Je pense qu’à un moment, il faudrait que dans ce genre de cas l’état (ou la collectivité) puisse reprendre la main, casser le contrat pour “mauvaise volonté manifeste” et re-louer elle même, sans intermédiaire “OCEN” ses infra. Moi je suis prêt à retourner tirer en fourreaux inolia “public” dès demain plutôt que de me faire chier à passer dans des chambres FT en iBLO.


Merci de ton retour.


oO
assez incroyable, merci du retour en effet


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