« Si les plateformes ne coopèrent pas volontairement, d’ici mai 2018, la France soutiendra à Bruxelles une initiative législative européenne. » Tel est l’ultimatum lancé par Édouard Philippe, vendredi 23 février, à l’issue du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).
Ce que souhaite le gouvernement ? Que les réseaux sociaux et autres acteurs tels que YouTube « retirent en une heure les contenus illicites » (de type propagande).
Les géants du Net sont ainsi invités à poursuivre leurs échanges avec « l’Ambassadeur pour le numérique » français, David Martinon, « avec pour objectif prioritaire la mise en place d’outils automatiques d’identification et de retrait afin que les contenus puissent être retirés moins d’une heure après leur mise en ligne ».
Commentaires (22)
#1
Je vais paraître vieux jeu, mais c’est une heure après la décision du juge ? Après la demande (motivée, bien évidemment) de qui, sinon ?
#2
Google désindexe automatiquement du contenu sur simple signalement des ayant-droits.
C’est peut-être un peu moins critique que la propagande, non ?
#3
“afin que les contenus puissent être retirés moins d’une heure après leur mise en ligne”
Vu le délai, ça semble être du pur traitement automatique sans aucune décision venant d’un juge
#4
donc c’est totalement le fait du prince de savoir ce qui reste en ligne, ce qui est supprimé ?
#5
En allant voir sur le fil twitter, il ne parle que des contenus illicites (donc défini par une loi). Ce serait donc aux équipes de ces différents réseaux sociaux de juger.
Ce qui me dérange le plus, c’est “de type propagande”.
Est ce que c’est vraiment ce que voulait dire Edouard Philippe ?
Si oui, comment on détermine de manière automatique qu’un message relève de la propagande ?
#6
Prochaine étape: les membres du gouvernement auront les droits admin sur youtube, fb, …
#7
Les colons allemands appelaient les résistants français des terroristes et voteraient aujourd’hui la même loi mot pour mot et avec le même esprit de la loi " />
#8
Moi je suis pour ce genre de possibilité.
Je n’aime pas le flicage en général, mais il faut savoir imposer une limite quand c’est nécessaire, sinon on tombe dans le “paradoxe de la tolérance”.
Evidemment, la fixation de cette limite est subjective et on peut ne pas être d’accord, mais c’est quand même la responsabilité des politiques de trancher…
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La “propagande” détectée automatiquement…
On appelle ça de la censure (même si on le justifie par le terrifiant exemple du terrorisme, c’est la porte ouverte à toutes les dérives, dérives bien plus terrible que le terrorisme).
Enfin bon, l’histoire se répète inlassablement et on ne semble pas retenir les leçons (pas même les plus récentes).
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G. Philippe n’est pas du genre à passer par un juge, quel que soit le dossier en question…
(ça marche aussi avec les parlementaires d’ailleurs)
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La propagande en elle même n’est pas du tout répréhensible mais le fait de diffuser des idées terroristes sous forme de propagande l’est beaucoup plus.
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Comme indiqué ça fonctionne déjà comme ça pour les contenus sous copyright donc je ne vois pas de raison de s’en offusquer maintenant pour du contenu qui est autrement plus problématique.
Il fallait le faire avant.
Pour la forme (et l’efficacité) on peut instaurer un pool de juges dédiés uniquement à cette modération sur le mode du référé (Etat contre X a jugé en référé que les propos tenus dans la vidéo xxxx contreviennent aux articles x,y,z et ordonne donc à l’hébergeur de cesser sa diffusion).
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Edouard comme Leclerc…
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