Partant du constat que « les événements météorologiques se succèdent avec leur lot de dégâts humains et matériels » et que les choses pourraient s’empirer avec le dérèglement climatique, le Sénat explique qu’il « est nécessaire de mieux les prévoir et de mieux les anticiper ».
Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial du programme « Expertise, information géographique et météorologie », vient de publier son rapport sur le contrôle budgétaire de Météo France.
Le constat est sans appel : « Entre 2011 et 2022, Météo-France aura fermé les deux-tiers de ses implantations territoriales. Depuis 2012, ses effectifs ont été réduits de près d’un quart et la principale subvention que lui verse l’État, sa subvention pour charges de service public, a diminué de près de 20 % ».
Il y a certes des « gains d’efficience », notamment grâce au développement de nouvelles technologies et à la mise en œuvre d’automatisations, mais « une série de défis se dressent devant l’opérateur » et il « apparaît nécessaire d’interrompre ces trajectoires budgétaires rigoureuses » selon le rapport.
Dans son rapport, Vincent Capo-Canellas « formule 28 recommandations pour que Météo-France soit au rendez-vous des attentes », car il est le « premier et le plus essentiel des maillons de la chaîne d’alerte ». Selon le Sénat, l’État devrait donc « se réengager financièrement auprès de l’établissement public pour que celui-ci puisse exercer pleinement ses missions toujours plus sensibles ».
- Télécharger le rapport et sa synthèse
Commentaires (9)
#1
Euh, je n’ai pas réussi à télécharger rapport et synthèse.
#2
Quand on voit que Météo France est obligé de financer son application météo via de la publicité, ça fait peur.
#2.1
C’est compliqué.
Il faut prendre en compte qu’il faut séparer les missions de service public, financées avec de l’argent public (sécurité des personnes et des biens : carte de vigilance par exemple) , et les prestations plus évoluées comme les prévisions pour les agriculteurs. Il y a des concurrents, et si MF se sert de l’argent public pour ces missions cela peut être considéré comme de la concurrence déloyale.
Il faut donc s’autofinancer, avec les mêmes règles de comptabilité que la concurrence, même pour la météo. C’est étrange mais c’est comme ça :(
D’autres pays ont d’autres modèles : tout 100% public, ou comme les états unis avec la météo d’état (NOAA) qui fait les prévisions brutes et le produit final n’est fait que par des sociétés privées …
#3
s’il y a bien un truc énervant avec le site méteo france, c’est les previsions fluctuantes… Ca change constamment d’heure en heure. Ca n’a de prévision que le nom !
#3.1
Je t’en pris, dis nous la météo dans les prochains jours.
#3.2
j’en serai bien incapable :)
mais rien de plus enervant que d’avoir un site qui te dit que dans 3 jours il fait beau, tu reviens 8h apres, c’est nuageux, tu reviens le lendemain, il te dit qu’il pleut, et le surlendemain, finalement , il te dit qu’il fait beau !!!
et le prire, c’est que je n’exagere pas du tout !
#3.3
C’est aussi un peu mon cas mais franchement, selon la région dans laquelle tu vis et la période de l’année, les mouvements d’air sont tellement aléatoires qu’il est difficile de prévoir quoi que ce soit de réellement “fiable”. D’ailleurs c’est amené à s’empirer avec le réchauffement climatique qui va apporter encore plus d’aléas (d’où l’importance de financer correctement les opérateurs météo pour faire face à ça).
Mais si tu as une appli météo plus fiable à x jours par chez toi, je suis preneur. Parce que perso, Meteo-france ou autre, c’est ok pour savoir comment s’habiller pour la journée mais ça s’arrête là.
#4
Aux pays-bas c’est quand même vachement mieux foutu. Prévision de pluie minute par minute sur les deux prochaines heures avec une application super bien faite: ça favorise direct le vélo. Là météo France, on a une prévision dans l’heure pas super fiable, sans alerte, et c’est bien chiant en vélo.
#4.1
La remarque concernait uniquement le mode de financement.
En ce qui concerne les prévisions immédiates, MF le fait “Pluie dans l’heure” sur l’appli/site, cependant cela est produit par une interpolation des données radar. Aux pays bas, le pays et petit et surtout tout plat, en France le relief est nettement plus complexe et les phénomènes orageux sont différents. Raison pour laquelle c’est plsu dur à réaliser en france ,et que ce produit n’est pas disponible partout en France d’ailleurs.