Apple : 8,7 milliards de dollars de bénéfice et des ventes d’iPad qui repartent à la hausse
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Le 02 août 2017 à 10h00
4 min
Économie
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Apple a présenté ses résultats pour le troisième trimestre de son exercice 2017. La marque à la pomme se satisfait du maintien de ses ventes d'iPhone, et d'une nette croissance des revenus tirés des services, pendant que l'iPad crée la surprise.
Ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on commencera à se faire du mouron pour Apple. Le géant de Cupertino a déballé ses résultats pour le dernier trimestre et, comme à son habitude, se porte plus que bien. Pas besoin de lire 50 tableaux pour s'en rendre compte.
Bénéfice stratosphérique
Le chiffre d'affaires d'Apple atteint donc des sommets. Sur les trois derniers mois il s'est établi à 45,408 milliards de dollars, ce qui représente 7 % de mieux que celui réalisé un an plus tôt à la même période. Le bénéfice opérationnel connait quant à lui une progression de 6 % à 10,768 milliards de dollars.
Quant au résultat net... il grimpe de manière fulgurante. Les 7,796 milliards de dollars signés l'an passé au troisième trimestre font en effet pâle figure face aux 8,717 milliards enregistrés sur les trois derniers mois. Sur les neuf derniers mois, la progression est moins spectaculaire, puisque l'on passe de 36,673 milliards de dollars à 37,637 milliards.
L'iPad rebondit, les Mac assurent
Cette progression des revenus, Apple ne la doit pour une fois pas à son produit phare, l'iPhone. Les ventes du smartphone fétiche ont légèrement grimpé, avec 41,026 millions d'unités sur les trois derniers mois, mais cela ne représente qu'une croissance de 2 % en volume et de 3 % en valeur, ce qui n'est pas suffisant pour justifier l'évolution des revenus et des bénéfices de l'entreprise.
Du côté de l'iPad, 11,424 millions de tablettes ont trouvé preneur. C'est 15 % de plus que l'an dernier, et 28 % de mieux qu'il y a trois mois. Cependant, en termes de revenus, la progression n'est que de 2 % sur un an. Là encore, ce seul élément ne peut pas expliquer à lui seul le bond du chiffre d'affaires et des bénéfices d'Apple.
Les ventes de Mac se portent elles aussi plutôt bien. Si les volumes n'ont progressé que de 1 % sur un an, à 4,292 millions d'unités, leur prix moyen a tendance à augmenter, notamment depuis le lancement des derniers MacBook Pro équipés d'une barre tactile. La vente d'ordinateurs a rapporté 5,592 milliards de dollars à Apple, soit 7 % de mieux que l'an dernier.
Les services font recette
La plus grosse augmentation en valeur est à mettre à l'actif des services, c'est-à-dire de la vente de contenus sur l'App Store, d'Apple Music, d'Apple Pay ou encore de l'AppleCare. Ceux-ci représentent 7,266 milliards de dollars de revenus au dernier trimestre, soit 22 % de mieux qu'il y a un an. Ces services génèrent par définition de très fortes marges et sont donc en grande partie à l'origine de la nette croissance des bénéfices que l'on a noté plus haut.
Enfin, le segment Other Products d'Apple connait lui aussi une forte progression, avec une croissance de 23 % des revenus sur un an, à 2,735 milliards de dollars. Ce chiffre regroupe les ventes d'Apple TV, de la Watch, de l'iPod, des produits Beats et des produits tiers portant la marque Apple (chargeurs, coques...).
Des réserves colossales
Comme a chaque trimestre, Apple fait également le point sur ses liquidités disponibles. Cette fois-ci elles s'élèvent à 76,8 milliards de dollars, si l'on ne compte que la trésorerie du groupe, et ses investissements financiers à court-terme. Il faut ajouter à cela 184,7 milliards de dollars de placements à plus long terme, et le total atteint alors 261,5 milliards de dollars. Un sacré bas de laine.
Pour pouvoir payer ses dividendes et racheter ses actions en vue d'augmenter les retours à ses investisseurs, Apple a également souscrit à d'importants emprunts. Une manoeuvre qui permet au groupe de ne pas avoir à rapatrier de sommes stockées dans des paradis fiscaux, qui seraient lourdement taxées, tout en profitant de taux d'intérêt très bas. Cette dette atteint désormais 89,9 milliards de dollars, contre 75,4 milliards il y a neuf mois.
En bourse, ces quelques annonces ont fait bondir le cours de l'action Apple, qui gagne 6,3 % lors des échanges en pré-séance à Wall Street. La valorisation d'Apple devrait dans ces conditions dépasser les 830 milliards de dollars lors de l'ouverture du NASDAQ cet après-midi. Depuis le début de l'année, l'action Apple a gagné plus de 35 %, et près de 50 % sur un an.
Apple : 8,7 milliards de dollars de bénéfice et des ventes d’iPad qui repartent à la hausse
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Bénéfice stratosphérique
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L'iPad rebondit, les Mac assurent
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Les services font recette
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Des réserves colossales
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 02/08/2017 à 10h06
Pour info Tim Cook disait qu’il y avait une pause sur les ventes d’iphone 7 étaient en “pause” et il pense notamment que c’est due aux rumeurs sur l’iphone 8!^^
Le 02/08/2017 à 12h22
Avec autant de milliards de dollars en caisse, ils pourraient payer des impôts décents au lieu de payer des optimisateurs fiscaux…
Le 02/08/2017 à 12h29
Avec ce « sacré bas de laine » Apple pourrait il acheter un pays ?
Le 02/08/2017 à 12h35
Si c’est un moyen de ne pas payer d’impôts et de gagner encore plus de sous, oui. Le problème avec les pays c’est qu’il y a des gens qui vivent dedans et qui ne sont même pas tous forcément des adorateurs de la marque.
Le 02/08/2017 à 12h35
Le 02/08/2017 à 12h59
Le 02/08/2017 à 12h59
le budget des états c’est quand même un autre niveau , c’est sur que 300milliards c’est une somme mais tu fais a peine 6 mois juste du budget de la sécu
Le 02/08/2017 à 13h06
Le 02/08/2017 à 13h18
Ça confirme juste que les “gens irremplaçables” ça n’existe pas…
Beaucoup étaient persuadés que Apple disparaîtrait avec Steve Jobs , Steve Jobs est mort il y a bientôt 6 ans et Apple se porte visiblement plutôt pas mal… " />
Le 02/08/2017 à 13h36
Le 02/08/2017 à 13h41
Pour pouvoir payer ses dividendes et racheter ses actions en vue d’augmenter les retours à ses investisseurs, Apple a également souscrit à d’importants emprunts. Une manoeuvre qui permet au groupe de ne pas avoir à rapatrier de sommes stockées dans des paradis fiscaux, qui seraient lourdement taxées, tout en profitant de taux d’intérêt très bas.
Voilà une attitude choquante.
Ce qui semble étonnant, c’est que des entreprises puissent embaucher des fiscalistes capables d’éviter les impôts, voire s’endetter pour y échapper, mais que les Etats ne soient pas capables d’en faire autant pour les faire payer.
Mine de rien, ces impôts servent à créer des conditions permettant la vie économique dont profite directement Apple. Les autres entreprises, locales en particulier, ne peuvent émerger quand un leader use de toutes les “astuces” fiscales pour réduire ses coûts, rendant toute concurrence saine difficile.
Le 02/08/2017 à 15h22
Le 02/08/2017 à 15h22
C’est aussi comme cela pour les particuliers. Une personne qui a un énorme patrimoine empruntera à taux bien plus intéressant que celui qui n’a rien. En effet, dans l’hypothèse où la banque gère le patrimoine du particulier, elle fait d’une pierre de coup. Elle se paie sur la gestion de patrimoine et sur le prêt. Tout cela sans risque pour la banque.
Le 02/08/2017 à 21h50