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Edge : vie privée, sécurité, forces vives et carences du nouveau navigateur

Pas de quoi rougir

Edge : vie privée, sécurité, forces vives et carences du nouveau navigateur

Lire notre comparatif de navigateurs :

Le 28 février 2020 à 14h07

Microsoft a récemment publié la nouvelle version de son navigateur Edge. Pour notre comparatif, la vie privée sert toujours de fil conducteur, mais nous nous sommes attardés un peu cette fois sur ses fonctionnalités, en tant que concurrent fraichement débarqué.

Le nouvel Edge basé sur Chromium est sorti le 15 janvier en version finale, après une phase Release Candidate de presque deux mois. Microsoft voulait s'assurer qu'aucun bug gênant ne restait, ce qui n'a pas empêché quelques ratés, notamment un choix erroné de la langue dans bon nombre de cas.

Mais « Edgium », comme certains l’appellent, est maintenant là. Il s'agit donc d'un concurrent de plus dans un marché qui ne manque pas de prétendants. Mais qu’est-ce qu’un nouveau « clone de Chrome » pourrait bien apporter face à un Chrome tout puissant et des produits comme Brave, Opera et Vivaldi, eux aussi basés sur Chromium, mais avec des bases fonctionnelles déjà très solides ?

Pour le savoir, nous avons décortiqué le nouveau venu pour en extraire tous les principaux traits, sans oublier de pointer sa gestion de la vie privée, ses protections et ses carences, en le comparant notamment à Firefox.

Disponibilité et début de la diffusion automatique

Le navigateur étant désormais officiellement disponible, il est déployé chez les utilisateurs via Windows Update. Comme précisé par Microsoft, cette diffusion se fait très progressivement. Seul un petit groupe est d’abord concerné, la population augmentant doucement. Lors de cette installation, l’ancien Edge est remplacé par le nouveau.

Les extensions existantes sont migrées vers leur nouvelle version, normalement préparée à l’avance par les développeurs. Dans le cas où aucun équivalent n’existe, l’utilisateur a le choix : rester encore un peu sur l’ancien, ou basculer vers le nouveau, mais sans les extensions problématiques.

Dans la grande majorité des cas, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Le système d’extensions de l’ancien Edge n’a jamais rencontré un franc succès, tandis que celui du nouveau a un gros avantage : c’est la même architecture que pour Chromium. En dehors de quelques points de contrôle, le code peut donc être repris en l’état.

Rien n’empêche les utilisateurs non migrés automatiquement de télécharger le navigateur pour l’installer eux-mêmes. La synchronisation permettra la récupération des informations existantes. Mais, comme nous le verrons plus tard, certaines données ne sont pas encore prises en charge.

Edgium EdgeEdgium Edge

L’installation proprement dite est rapide. Après l’étape d’importation des données (prenant en charge l’ancien Edge, Chrome et Firefox), l’utilisateur est invité à définir sa page Nouvel onglet. Trois modes sont proposés : minimaliste, artistique et informatif, chacun avec des éléments supplémentaires.

Le premier n’affiche ainsi qu’un champ de recherche (Bing par défaut), le deuxième ajoute le fond d’écran du jour tiré de Bing et le dernier affiche des actualités, qui dans les deux premiers n’apparaissent que sous forme d’un liseré en bas de la fenêtre. Un mode personnalisé permet de sélectionner les éléments que l’on souhaite.

Dommage que l’assistant de configuration ne propose pas tout de suite de choisir le moteur de recherche qui sera utilisé par défaut, d’autant que le réglage n’est pas simple à trouver. Il faudra se rendre dans les paramètres, puis tout en bas de la page Confidentialité et services, pour cliquer sur Barre d’adresse. Là, une liste déroulante permettra de choisir entre Bing, Qwant, Yahoo, Google, YouTube et Google Maps. On a vu plus pratique.

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Le nom reste, mais c’est à peu près tout

Microsoft a choisi de garder le même nom, espérant peut-être moins brusquer les utilisateurs. L’icône change, pour bien marquer la différence, car le nouvel Edge n’a plus aucun rapport avec l’ancien.

Comme annoncé en décembre 2018, le navigateur a été entièrement rebâti sur les fondations du projet Chromium. Il s’agit donc d’une énième variation sur la même base, en plus de ceux que l’on connait (Brave, Chrome, Opera, Vivaldi…). Mais même base ne signifie pas mêmes possibilités.

La plupart des habitudes seront préservées en l’état, mais les utilisateurs se rendront vite compte que certaines choses ont disparu, tandis que d’autres ont été ajoutées. Le panneau des options est d’ailleurs très représentatif de ces changements (nous y reviendrons) :

Edgium Edge

Le choix de Microsoft était manifestement guidé par la raison : difficile de tenir face à un Chrome qui grignotait tout le marché (60 % des utilisateurs dans le monde environ). En reprenant le code open source du projet Chromium et en l’adaptant à ses besoins, l’éditeur reprenait tout ce qui avait été fait, tout en le modelant à ses propres besoins.

On se souvient notamment des grosses opérations de nettoyage dans le code, aboutissant à la suppression de dizaines de composants liés à Google. Dans une bonne partie des cas, ils ont été remplacés par les équivalents maison (notamment Safe Browsing par Smart Screen), mais pas toujours.

Microsoft est du coup devenu l’un des plus actifs participants à Chromium, ayant publié de nombreux tronçons de code pour améliorer le support de certains composants ou services dans Windows 10. La prise en charge de l’architecture ARM64 par exemple, qui a récemment abouti à la première version finale d’Edge pour Windows 10 on ARM. Une disponibilité peut-être anecdotique, mais faisant toute la différence pour les possesseurs de ce type d’appareil : les performances d’un code ARM64 natif sont sans commune mesure avec l’émulation x86 réalisée par les puces ARM.

Les avantages sont donc évidents : plus besoin de courir pour rattraper les autres, un code open source, une infrastructure d’extensions permettant de reprendre toutes celles existant pour Chrome, une disponibilité multiplateforme ou encore une évolution beaucoup plus rapide. Ce dernier point est particulièrement important.

L’ancien Edge dépendait des versions de Windows 10, puisque l’application n’était pas séparée du reste du système. Alors que Microsoft bascule progressivement ses applications internes vers le Windows Store pour qu’elles puissent évoluer plus facilement, Edge en était réduit à attendre des évolutions par les mises à jour semestrielles du système.

Pour la nouvelle version, ce devrait être toutes les six semaines en moyenne, malgré une mouture 80 sortie à peine trois semaines après la 79 du 15 janvier.

Vie privée : un bon départ, à renforcer

Comme on va le voir à travers ce dossier, le nouvel Edge se différencie de Chrome sur pas mal de points. À commencer par la vie privée, où l’ouverture des paramètres liés présente un choix qui rappelle fortement celui laissé par Firefox.

Edge active en effet une prévention du suivi par défaut, en mode Normal. Celui-ci bloque les dispositifs de pistage des sites non visités et les dispositifs malveillants connus. Il garantit que les sites visités fonctionneront correctement, mais que les publicités seront « peut-être moins personnalisées ». Ce réglage peut être modifié pour Basique, qui laisse passer la plupart des traqueurs, ou Strict, qui à l’inverse en bloque la majorité.

La prévention du suivi dans Edge reprend notamment la liste mise à jour régulièrement de Disconnect, comme Firefox. Personnalisation des publicités, données analytiques, cryptominage, fingerprinting, actions effectuées sur une page et traqueurs sociaux (comme ceux de Facebook) sont ainsi dans le collimateur.

En fait, la principale différence tient aux catégories supplémentaires de dispositifs bloqués, de peu en Basique à une majorité en Strict. En Normal sont notamment ajoutés des dispositifs de type contenu. Microsoft affirmait en décembre que le choix serait révisé régulièrement et constituait un bon équilibre entre prévention et bon fonctionnement des sites. On verra donc sur la durée.

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Comme dans le cas de Firefox, le réglage Strict peut ainsi avoir un impact lors de la navigation. En plusieurs mois d’essai cependant, nous n’avons rencontré aucun problème sérieux sur le moindre site. En revanche, et là encore comme pour Firefox, certaines publicités disparaissent du seul fait d’un blocage plus étendu des traqueurs.

Il s’agit d’un effet secondaire et non d’une volonté spécifique : Edge n’intègre pas de bloqueur de publicités. Du moins pas au sens où la majorité des internautes l'entend. Comme Chrome, Edge peut bloquer en effet celles considérées comme « gênantes » ou « trompeuses ». L'utilisateur n'a cependant pas la main sur d'éventuels réglages de ce filtre.

Ce bloqueur ne saurait donc remplacer une extension dédiée.

Bien que la présentation soit similaire, le niveau de protection offert par Edge n'est pas tout à fait le même que Firefox. Ce dernier garde une prévention un peu plus agressive, mais Mozilla doit se méfier. Ce type de défense devenant graduellement un véritable argument commercial, il est probable qu'elle se renforce à l’avenir. Notez également qu’Edge ne propose pas de mode personnalisé pour choisir plus précisément ce que l’on veut bloquer ou non.

La prévention du suivi génère également des statistiques, que l’on peut voir depuis le lien placé sous les modes de défense. Dommage cependant, car la vue est succincte : seuls l’éditeur et le nombre de blocages sont indiqués pour chaque source.

Edgium Edge

De même, on peut déclarer des exceptions, un peu à la manière de Firefox là encore. Si un site pose problème ou proteste de votre utilisation d’un bloqueur de publicités (certains détectent la prévention du suivi comme tel), vous pourrez cliquer sur l’icône de cadenas. De là, vous accéderez au panneau mentionnant les autorisations accordées, ainsi qu’à un petit menu déroulant. Vous pourrez y couper la protection.

On aurait aimé cependant plus de souplesse en pouvant choisir un niveau de prévention spécifique pour chaque site. Une carence que l’on retrouve dans Firefox. Par ailleurs, et c'est le même reproche pour tous les navigateurs hérités du projet Chromium, le blocage des cookies tiers n'est pas actif par défaut. Il est complètement séparé de la prévention du suivi, même en mode Strict. Pour l'enclencher, il faut se rendre dans la partie Autorisations et cliquer sur la première ligne.

Le réglage se trouve alors à la troisième ligne. On peut se rendre compte de la différence sur un site comme Le Figaro :

Edge EdgiumEdge Edgium
À gauche, sans blocage des cookies tiers. À droite, avec le blocage.

Edge reprend en outre le système de profils de Chromium, permettant donc à une machine unique dans un cadre familial d'avoir chacun sa propre session. C'était l'un des reproches faits à Firefox. Pour autant, même si c'est clairement un bon point, on fera à Edge le même reproche qu'à Chrome : il faudrait vraiment que l'on puisse protéger les profils par différents méthodes, du mot de passe au code PIN, en passant pourquoi pas par une identification matérielle.

Après tout, ce n'est pas parce qu'un navigateur sert à toute la famille que chacun peut aller voir les habitudes des autres (sauf dans un cadre de contrôle parental bien sûr).

Gestion des autorisations, suppression des données et informations télémétriques

Firefox garde quand même plus de souplesse dans la gestion des autorisations, avec par exemple la possibilité de refuser toutes les demandes jusqu’à la prochaine session de navigation. Edge ne possède pas ce mode « silence ».

Il propose simplement la liste de toutes les autorisations possibles depuis les paramètres, l’utilisateur pouvant ensuite désactiver toutes celles pour lesquelles il ne veut plus jamais être importuné. Vous ne souhaitez plus avoir de demandes liées aux notifications ? Vous trouverez le réglage qui vous intéresse en sixième position de la liste.

On fera à Edge le même reproche qu'à Firefox sur le cas du JavaScript. Lorsque l'on clique sur le cadenas à gauche de l'adresse, on n'accède qu'à des paramètres généraux, ainsi qu'à ceux éventuellement modifiés pour tous les sites dans les réglages. On aurait aimé un accès direct à certaines options précises, tout particulièrement le JavaScript, pour le couper rapidement sur un site. Mais l'inverse reste possible (tout bloquer, puis placer sur liste blanche facilement).

Dans le reste des capacités, on trouve une option intéressante. Edge peut supprimer automatiquement à chaque fermeture les éléments qui auront été cochés : historique de navigation, historique de téléchargements, cookies et autres données des sites, images et fichiers mis en cache, mots de passe, remplissage automatique des formulaires, autorisations données aux sites et données des applications.

Edgium EdgeEdgium EdgeEdgium Edge

Les mots de passe, qu’Edge propose de synchroniser avec le compte Microsoft, n’ont aucune obligation d’être enregistrés. La fonction peut se couper entièrement pour éviter notamment de marcher sur les pieds d’un gestionnaire tiers que vous auriez installé, comme BitWarden, Dashlane ou LastPass.

Viennent ensuite plusieurs réglages spécifiques aux informations émises par Edge. L’amélioration du navigateur, intimement liée aux données télémétriques, dépend en fait du niveau choisi pour Windows. Dans Windows 10, si vous avez défini le niveau sur Basique, les deux paramètres sont coupés. En Complet, ils sont activés. Il n’est pas possible de les modifier indépendamment. En revanche, la « personnalisation de l’expérience web » dépend du choix de l’utilisateur.

En activant ce paramètre, l’utilisateur donne l’autorisation à Microsoft d’utiliser l’historique de navigation pour « personnaliser la publicité, la recherche, les actualités et d’autres services » de l’éditeur. Ici, chacun agira en fonction de ce qu’il souhaite. Notez qu’un lien permet d’accéder directement au tableau de bord des données enregistrées par le compte maison, à la manière de ce que propose Google.

On y trouvera notamment l’historique de géolocalisation, l’activité de voix (commandes vocales et Cortana) ou encore celle liée aux applications (que l’on retrouve dans la vue Activités de Windows 10).

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Sécurité : FIDO2, code malveillant et conteneur optionnel

En matière de sécurité, on distingue deux lots de fonctions : celles accessibles par le commun des mortels et celles destinées aux entreprises.

Côté grand public, la sécurité d’Edge reprend celle de l’ancien. Contrairement à Firefox, les éléments bloqués ne sont pas mentionnés dans les champs liés à la prévention de suivi. Sur Edge, ils sont gérés par Defender SmartScreen, qui doit intercepter les téléchargements malveillants. Par téléchargements, Microsoft entend les données récupérées volontairement par l’utilisateur et les ressources chargées par une page web. En cas de site malveillant, vous pourriez ensuite voir surgir un avertissement rouge vous recommandant de faire demi-tour. Ce paramètre est activé par défaut.

Edge propose également de surveiller le niveau de réputation d’un fichier téléchargé par l’utilisateur. Sans parler nécessairement de risque de sécurité, des exécutables peuvent être rattachés à des « comportements inattendus », Microsoft tenant à jour une liste des trublions. Cette protection est désactivée par défaut.

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Microsoft oblige, le nouvel Edge est compatible FIDO2 et donc tout ce qui se rapporte au protocole WebAuthn. Tous les services le prenant en charge peuvent donc être exploités avec le navigateur, et vous pourrez par exemple vous servir de votre clé Yubico ou Google Titan pour valider vos connexions. Cette compatibilité s’étend aux dispositifs d’identification biométrique, notamment pour les claviers intégrant un lecteur d’empreinte digitale.

Parlons maintenant d’une fonction à mi-chemin entre le grand public et l’univers professionnel. Normalement réservée aux entreprises, elle est en effet disponible dans l’édition Pro de Windows 10 : Application Guard. La technologie n’est pas nouvelle et était déjà disponible pour l’ancien Edge. Elle permet de lancer le navigateur dans un conteneur logiciel, donc un espace mémoire isolé pour une sécurité supplémentaire.

Si vous avez le système adéquat, vous pouvez l’activer en vous rendant dans le centre de sécurité (via son icône de bouclier en bas à droite de la barre des tâches) puis dans « Contrôle des applications et du navigateur ». Descendez dans la liste et cherchez « Navigation isolée », puis « Installer ». Une phase de téléchargement et d’installation se déclenchera alors, un redémarrage étant nécessaire.

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Dans ce mode, si un code malveillant venait à se déclencher, son périmètre serait circonscrit en théorie au seul périmètre du conteneur. Sa zone mémoire étant séparée de celle du reste du système, il n’y aurait pas de conséquence. En outre, fermer le navigateur clôt le conteneur et donc tout code actif lié qui se trouverait en mémoire. Attention cependant, ce fonctionnement implique une consommation plus importante de mémoire vive.

Pour les entreprises, on retrouve évidemment tout ce qui touche aux règles et stratégies, Edge pouvant être géré de manière centralisée par un serveur ou un service dans le cloud. Le navigateur supporte notamment l’accès conditionnel aux ressources Azure, qui contrôle à la fois qui y accède et comment.

Fonctions générales : l’essentiel est là, mais d’anciennes capacités d’Edge sont absentes

Le nouvel Edge apporte également son lot de fonctions pratiques. Très tôt dans le développement est par exemple apparu un mode lecture, qui n’est toujours pas une fonction standard dans tous les navigateurs. Il permet pour rappel d’afficher le contenu à lire en faisant fi de tout le reste, notamment la structure du site et les publicités.

Comparé à Firefox, ce mode est moins personnalisable. On peut modifier uniquement la couleur de fond et la taille de la police. On ne peut pas changer la police elle-même, la taille ou l’écartement des lignes. Pour les amateurs de thème sombre, seul le fond fourni est noir. Firefox propose un gris anthracite affichant un contraste moins violent pour les yeux.

Edge fournit dans la même interface une lecture à voix haute, se servant comme Firefox du moteur de synthèse de Windows. Le résultat est donc à peu près le même, mais Firefox propose une réglette pour modifier la vitesse de lecture.

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Basé sur Chromium, Edge possède également une capacité qui fait cruellement défaut à Firefox : installer une PWA. Si vous utilisez par exemple version web de WhatsApp, vous trouverez à droite de la barre d’adresse un bouton « + ».

Si vous l’installez, l’application web deviendra « indépendante », ajoutant une entrée dans le menu Démarrer et pouvant donc être lancée à part. Elle aura sa propre fenêtre, dont la barre de titre reprendra la couleur dominante (vert dans le cas de WhatsApp, bleu pour Twitter, etc.). Pour un Microsoft qui a mis les PWA dans son Microsoft Store au même niveau que les applications classiques, l’ajout est cohérent.

Les amateurs d’applications web pourraient ainsi avoir des fenêtres dédiées, comme pour Twitter. On pouvait bien sûr extraire un onglet du navigateur, mais l’installation permet de se débarrasser de toute l’interface d’Edge pour ne garder que l’essentiel.

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Le nouvel Edge reprend également la capacité de l’ancien de diffuser du streaming en 4K sous Windows 10, notamment sur Netflix. Edge reste le seul navigateur capable de le faire.

Mais la raison n’est pas liée à une supposée supériorité technique. Netflix a tout simplement fait le choix du DRM PlayReady de Microsoft, que les autres navigateurs n’intègrent pas. L’application Netflix pour Windows 10 gère également la diffusion en 4K. Dans les deux cas, il faut posséder un processeur Intel Core de 7e génération au moins.

Certaines fonctions ont cependant été perdues en cours de route, bien qu’elles soient prévues par Microsoft. Par exemple, celle qui permet de basculer tous les onglets ouverts dans un emplacement de sauvegarde. Une bibliothèque de sessions que l’on peut restaurer à la demande, et qui s’avère pratique quand on veut faire place nette.

On regrette également que les fonctions liées à la gestion des PDF et des annotations ne soient pas aussi étoffées que dans l’ancien navigateur. Là aussi, l’éditeur prévoit de revenir au niveau, voire de le dépasser, mais sans calendrier précis. Tout comme l'absence de support réellement efficace de Chromecast se fait sentir. La fonction est bien là, mais là où les autres navigateurs inspirés de Chromium s'en sortent très bien, Edge ne parvient pas à établir la connexion.

Un mot enfin sur le fameux « Mode IE », qui permet d’exploiter le vieux moteur Trident MSHTML d’Internet Explorer 11. Cette fonction permet d’afficher de vieux sites qui auraient été conçus spécifiquement pour l’ancêtre, notamment en entreprise. Elle est donc réservée au milieu professionnel et s’active par stratégie, en définissant à l’avance les adresses devant basculer sur ce mode. Tous les contrôles ActiveX y seront notamment pris en charge.

Collections : une fonction pratique, mais pas tout à fait encore là

Le nouvel Edge reprend quand même les Collections de l’ancien, l’une des fonctions phares tout en étant l’une des plus méconnues. Elles permettent de rassembler des onglets autour d’une thématique que l’utilisateur est libre de choisir.

Mais avant d’en expliquer le fonctionnement, précisons que les Collections sont présentes dans la version finale d’Edge, mais pas affichées. Elles le sont par défaut dans le canal Beta, suggérant que la prochaine mouture du navigateur placera l’icône en haut à droite pour un accès direct. En attendant, pour en profiter, il faut créer un raccourci spécial sur le bureau.

Depuis le menu Démarrer, faites glisser Edge vers le bureau pour créer automatiquement un raccourci. Faites un clic droit sur l’icône puis sélectionnez Propriétés. Ajoutez --enable-features=msEdgeCollections après msedge.exe, le tour est joué.

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Une fois le navigateur ouvert depuis ce raccourci, vous verrez le nouveau bouton en haut à droite. Il fait apparaître une zone à droite de la fenêtre proposant de créer une nouvelle collection (tout est déjà traduit en français). Après lui avoir donné un nom, il suffit de naviguer et d’ajouter au fur et à mesure des pages en se servant du lien bleu « Ajouter une page active » situé en haut de la colonne. On peut également ajouter des notes.

Il n’y a pas de limite au nombre de collections que l’on peut créer ni au nombre de pages ou de notes à l’intérieur. Les collections peuvent être rouvertes n’importe quand pour en restaurer les liens. Ces derniers peuvent être ouverts à l’unité en cliquant dessus, ou tous d’un coup en passant par le menu général (trois petits points) en haut à droite de la colonne.

Ce menu contient également deux fonctions d’export, l’une vers Excel, l’autre vers Word, en ouvrant automatiquement leurs versions web. Dans Excel, Edge crée un tableau résumant la liste des articles de la collection. Si cette dernière contient des idées d’achats, Edge essaie d’en extraire des informations diverses : prix, évaluation, nombre d’avis, marque, etc. Dans nos essais, malgré la diversité des sources, le navigateur n’a toutefois pas été capable de les récupérer. Une raison potentielle au retard des Collections. À voir donc dans une prochaine version (d’autant que Microsoft fait déjà la promotion des Collections sur le site officiel du nouvel Edge).

Enfin, depuis le panneau général des collections, un clic droit sur l’une d’entre elles permettra d’en modifier le nom ou de la supprimer. On pourra également déclencher une ouverture de tous les liens contenus dans une nouvelle fenêtre, normale ou en navigation privée.

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Des extensions à la pelle, mais une personnalisation limitée

C’est probablement l’un des plus gros changements pour la nouvelle version du navigateur. Par défaut, les extensions s’installent depuis le Microsoft Store. Mais si on se rend dans le panneau dédié du navigateur, on remarque en bas à gauche deux options.

La première, « Mode développeur », ajoute des fonctions de manière similaire à Chrome. On retrouve par exemple la mise à jour forcée des extensions, des renseignements supplémentaires ou encore le chargement manuel d’un module que l’on aurait récupéré autrement.

La deuxième est beaucoup plus importante : elle autorise l’utilisateur à récupérer des extensions provenant d’autres boutiques. En clair, une fois cette option activée, on peut se rendre dans le Chrome Web Store et installer ce que l’on veut. Un bandeau bleu avertit en haut de la fenêtre que l’opération est possible. Il suffit alors de chercher une extension et de cliquer sur « Ajouter à Chrome ».

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Le changement est de taille puisqu’il débloque d’un coup une situation problématique pour l’ancien Edge qui imposait de réécrire en partie des extensions existantes et de les publier dans le Microsoft Store. Avec la seule disponibilité à Windows 10 (pour ordinateur), ce point avait largement concouru à isoler Edge. La nouvelle version n’a pas ce problème.

En l’état, « Edgium » est aussi personnalisable via les extensions que Chrome et Firefox. Mais puisque l’on parle de personnalisation, Firefox continue de gagner haut la main. En dehors de quelques paramètres très classiques, on ne peut pas modifier l’interface du navigateur, changer l’ordre des boutons ou bouger la barre d’adresse.

Bien sûr, quand nous aborderons Vivaldi, ce classement sera chamboulé. Notez que depuis récemment, Google affiche un encadré jaune en haut de sa boutique d’extensions : « Google recommande de passer à Chrome pour utiliser les extensions de manière sécurisée ». La firme ne disait rien quand les autres rejetons de Chromium (Opera, Vivaldi…) venaient s’y abreuver, mais l’arrivée de Microsoft a manifestement fait réagir. À la guerre comme à la guerre.

Plateformes et synchronisation : cette fois, Edge a des arguments, mais incomplets

C’est l’un des principaux bénéfices apportés par le passage à Chromium : la disponibilité d’Edge s’en trouve nettement renforcée. Car le navigateur avait jusqu’ici un désavantage majeur face à la concurrence, à savoir sa présence sur le seul Windows 10. Il existe bien des applications mobiles pour Android et iOS, mais les utilisateurs ayant plusieurs ordinateurs aux systèmes d’exploitation différents ne pouvaient pas retrouver leurs données.

Le nouvel Edge s’affranchit de cette barrière. Il se retrouve d’abord proposé sur Windows 7, 8 et 8.1, alors même que les deux premiers ne sont plus officiellement supportés par Microsoft. L’éditeur s’est néanmoins engagé à fournir le navigateur pendant 18 mois. La recommandation officielle – et la nôtre – reste bien de passer à Windows 10, mais Microsoft ne voulait sans doute pas se passer de ce socle encore important d’utilisateurs.

Windows 7 représente encore 25 % du parc Windows, selon NetMarketshare et StatCounter, alors que le système n’a plus de support technique depuis plus d’un mois.

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Au-delà des plateformes Microsoft, Edge était disponible (en version 79 finale) dès le 15 janvier pour macOS. Depuis la version 80, sortie il y a environ deux semaines, ARM64 est supporté. Conséquence, toutes les tablettes embarquant Windows on ARM peuvent l’utiliser, avec la hausse de performances que cela suppose.

Rappelons qu’un navigateur interprète les pages web, une opération particulièrement gourmande en puissance pour ceux n’existant qu’en Win32/Win64 (et fonctionnant donc via une émulation sur cette plateforme). Une mouture Linux est également en préparation, mais sans visibilité encore sur son arrivée. Elle n’est pas encore disponible en préversion. 

Les applications Android et iOS ont également été adaptées en conséquence, en reprenant notamment la nouvelle icône et en gagnant en fonctionnalités. Par exemple sur iOS, Edge propose depuis peu les mêmes degrés de prévention contre le suivi, avec les niveaux basique, normal et strict. Ces degrés ont les mêmes effets, Microsoft recommandant le niveau normal. À noter que les moutures mobiles intègrent par défaut quelques extensions, dont Adblock Plus.

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Ces différentes disponibilités changent la donne pour le navigateur. Si vous avez par exemple un PC sous Windows 10 en machine principale, un MacBook pour vos déplacements et un smartphone Android pour votre quotidien, plus rien n’empêche la synchronisation des informations principales.

Cependant, cette synchronisation est en l’état actuel incomplète. Seuls les favoris, paramètres, informations de formulaires et mots de passe sont pour l’instant enregistrés et partagés entre toutes les sessions reliées au même compte Microsoft. Les favoris et mots de passe constituent l’essentiel, mais il manque l’historique, les onglets ouverts, les extensions et collections. Cela devrait être complété d'ici peu.

Microsoft ne s’en cache pas, la couleur est clairement annoncée dans les paramètres. Ce qui ne dédouane pas l’éditeur : avec le temps de préparation du navigateur, on aurait aimé que des fonctions aussi basiques soient disponibles d’entrée de jeu. La version 80, sortie entre temps, n’a rien changé, tandis que la 81 (actuellement en bêta) n’apportera que la synchronisation des collections. Plonger dans les canaux Dev et Canary n’en dit pas plus : les trois éléments manquants sont toujours grisés, et n’arriveront pas avant encore plusieurs mois au moins.

Ce sont pourtant des aspects pris en charge par Chrome et Firefox depuis longtemps, tout ou partiellement par d’autres concurrents. Vivaldi synchronise par exemple tout, Opera ne faisant l’impasse que sur les extensions. Dommage donc pour Edge, car les onglets ouverts sur d’autres machines sont un aspect très pratique de la navigation partagée entre appareils.

Un potentiel certain

En l’état actuel, le potentiel du nouvel Edge est évident. Sa présence multiplateforme, sa synchronisation (même partielle), l’accès aux extensions de Chrome et les petits raffinements maison comme Collections en font un concurrent solide. Ses performances sont pour l'instant globalement les mêmes que les autres navigateurs basés sur Chromium, avec un avantage : comme Chrome, il démarre très rapidement.

La situation devrait toutefois être meilleure d’ici quelques mois, le temps que des fonctions en préparation soient effectivement là, notamment les Collections. On attend en outre le retour de certaines capacités à plein régime, comme tout ce qui touche aux annotations, particulièrement dans les PDF.

Globalement, « Edgium » est donc un concurrent tout à fait viable, puisqu’il revient au niveau des autres sur la disponibilité, tout en n’ayant pas à rougir sur le terrain de la vie privée ou de la sécurité, sans en être le champion.

Nous suivrons donc de près l’évolution du navigateur, d’autant que Microsoft est particulièrement actif sur le sujet. L’éditeur publie au moins une fois par semaine un nouveau billet sur son blog dédié. Il y a deux semaines, il annonçait par exemple que la version 81 (donc la prochaine) sous Windows 10 64 bits contiendrait diverses améliorations de performances, matérialisées par une hausse de 13 % dans le test SpeedoMeter 2.0.

Néanmoins, et même si Edge se présente d’emblée comme un bon navigateur généraliste, il ne se distingue encore dans aucun domaine particulier. Il faudra davantage de bonnes idées pour lui donner un caractère unique, à l’instar de Brave, Opera ou Vivaldi, qui ont tous désormais des spécificités très marquées. Bien sûr, sa distribution prochaine à tous les Windows 10 devrait lui donner ses chances.

En outre, et sur un aspect plus philosophie, le choix de Microsoft – qui se comprend très bien d’un point de vue stratégique – consacre un peu plus l’hégémonie de Chromium. Le sujet divise. Certains y verront l’occasion d’unifier enfin le web autour d’une même interprétation, sans craindre les dérives passées d’Internet Explorer puisque le projet est libre. D’autres auront décidément du mal à savoir que tous les œufs sont (presque) dans le même panier. Firefox s’en retrouve donc passablement isolé.

En l'état, Edge apparait comme une alternative solide à Chrome, grâce à un socle technique identique, une intégration renforcée à Windows 10, des fonctions sympathiques, une migration simple pour la majorité des utilisateurs et surtout une protection nettement plus forte de la vie privée. Mais, comme on le verra plus tard, les forces de Chrome sont ailleurs.

Commentaires (27)

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Je pense que lorsqu’Edge sera totalement finalisé, il va s’imposer comme le navigateur universel grâce à sa sécurité très forte et la synchronisation sur toutes les plate-formes 👍

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Sur Safari j’ai 98

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Pourtant on peut lire des choses pas glop sur Edge : https://clubigen.fr/macg/article/112217

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Les mises à jour sont intégrées au système, j’imagine que ça peut être un avantage, même s’il est maigre.

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fuful a écrit :



Le Chrome de mon poste qui doit être à jour et le Edge tout fraîchement installé font 97 tout les deux.





La même pour Firefox 73.


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HoNoRgAtE a écrit :



Pourtant on peut lire des choses pas glop sur Edge : https://clubigen.fr/macg/article/112217





oui mais bon, au final les 34 des lecteur fille toute leur vie a google sur un compte avec leur vrai non et numéro de compte, donc venir dire qui a une télémétrie, lier a leur compte qui résiste a la réinstall, c’est anecdotique, les seul que ca intéressera vraiment, c’est ceux qui ont limité a mort leur visibilité sur le net


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Macarie a écrit :



oui mais bon, au final les 34 des lecteur fille toute leur vie a google sur un compte avec leur vrai non et numéro de compte, donc venir dire qui a une télémétrie, lier a leur compte qui résiste a la réinstall, c’est anecdotique, les seul que ca intéressera vraiment, c’est ceux qui ont limité a mort leur visibilité sur le net





Tu devrais vraiment faire un effort sur l’orthographe, là ca pique fort les yeux…


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IE11 100100 si jamais, du coup IE11 doit être le meilleur navigateur existant&nbsp;<img data-src=" />

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En tant que dev. web, j’aimerai bien qu’on m’explique comment IE peut être plus sur qu’un Firefox, et pourquoi ce navigateur refuse de mourir sachant que Microsoft pousse Edge depuis quelques années.



Je ne vous cache pas qu’un site nécessite toujours des adaptations pour s’afficher correctement sur IE, et que ces adaptations ne sont pas les mêmes d’une version à l’autre. Je comprends que certains secteurs pro n’aient pas l’envie ou les moyens de revoir leur parc informatique ou de repenser leur sécurité, mais IE en choix 1 c’est juste incroyable je trouve (enfin c’est en seconde position, juste après l’utilisation d’XP sur les distributeurs de billets et les caisses automatiques de la grande distribution… y compris sur du matériel créé après la fin du support d’XP).



Le monde de l’entreprise ne peut-il vraiment pas s’adapter ? Ou IE est vraiment plus sur pour une raison qui m’échappe (je ne travaille pas dans un grand groupe) ?

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La News a écrit :



Un mot enfin sur le fameux «&nbsp;Mode IE&nbsp;»,

qui permet d’exploiter le vieux moteur Trident MSHTML d’Internet

Explorer 11. Cette fonction permet d’afficher de vieux sites qui

auraient été conçus spécifiquement pour l’ancêtre, notamment en

entreprise. Elle est donc réservée au milieu professionnel et s’active

par stratégie, en définissant à l’avance les adresses devant basculer

sur ce mode. Tous les contrôles ActiveX y seront notamment pris en

charge.





Mais fuck you MS….

Pourquoi il faut toujours qu’ils glissent un bâton de merde dans une excellente solution…


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Je me suis souvent posé cette question et avec l’expérience, j’ai trouvé quelques réponses à mon niveau.

1 - Historiquement, IE est sur tous les pcs donc éliminations des problèmes de compatibilité.

2 - Bien qu’étant en 2020, des applications web historiquement développées pour IE ne sont pas toujours ou plus mises à jour. &nbsp;

3 - Sites développées avec du Flash, Java ou autre non supportées nativement par les navigateur modernes

4 - Dépendances aux recommandations soumises par l’ANSSI étant dans une entreprise OIV (opérateurs d’importance vitale)

&nbsp;5 - Applications plus supportées (obsolète) par l’éditeur et/ou par le support interne de l’entreprise partisane du “tant que ça marche l’état…” ce qui limite les coûts de renouvellement et de développement quitte à se passer des évolutions et nouveautés.



Je suis confronté à ces contraintes quotidiennes et je dois évoluer avec.

JE ne suis pas toujours d’accord avec ces politiques mais doucement, les choses évoluent.



Quand tu es jeune tu apprends, en vieillissant tu comprends.

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1/ Il y a aussi une version business. C’est quoi les différences entre les deux versions ?



2/ Dois-je automatiquement installer la version business pour l’accès conditionnel aux ressources Azure (dans le monde de l’entreprise) ?



3/ Y a-t-il des différenves entre les versions PC et Mac ? A-t-on le support 4K pour Netflix sur la version Mac ?

&nbsp;

4/ Quels sont les avantages, inconvénients et risques de prendre des extensions sur le Chrome Web Store ?

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Je suis feignant aujourd’hui, j’installerai edge plus tard. Quelqu’un connait son score au test acid3 ?



http://acid3.acidtests.org/



le meilleur que je connaisse c’est Brave 97100 et Tor Browser 97100

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Le Chrome de mon poste qui doit être à jour et le Edge tout fraîchement installé font 97 tout les deux.

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fuful a écrit :



Le Chrome de mon poste qui doit être à jour et le Edge tout fraîchement installé font 97 tout les deux.







Merci m’sieur <img data-src=" />


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Firefox 73 est aussi à 97100. Je ne sais pas si ce test a encore une valeur.

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Il est un peu anachronique ce test, tous les navigateurs font 97% depuis des années.



Sinon il y a :

html5test.com/results/desktop.html



Mais bon aujourd’hui les navigateurs se concentrent + sur le développement du support des dernières normes javascript.

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Jarodd a écrit :



Firefox 73 est aussi à 97100. Je ne sais pas si ce test a encore une valeur.







Plus ou moins, le test acid4 est en attente :http://www.hixie.ch/tests/evil/acid/004/


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Merci pour cet article claire à la portée de tous (ou presque).

Etant en cours d’étude et de test pour un déploiement d’envergure en entreprise, j’ai fait suivre votre article aux collègues afin qu’ils prennent conscience qu’il est tout à fait possible de vulgariser son art sans pour autant tomber dans le “manuel pour les nuls”.



<img data-src=" />

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Quel intérêt de choisir Edge comme navigateur plutôt que Firefox en entreprise ? Est-ce pour la compatibilité avec IE11 et activx ?

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Selon nos besoins :



&nbsp;1 - Edge Chromium sera imposé dans les futures version de Windows 10 donc autant prendre le virage d’entrée de plus étant accompagné par MS.

2 - L’usage de IE/EDGE est parfois imposé par la sécurité, de plus la priorité des navigateurs est la suivante dans mon cas : IE si pas possible EDGE si pas possible Google Chrome.

3 - EDGE est plus finement manageable par GPOs que Firefox.

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leenox a écrit :



Selon nos besoins :



&nbsp;1 - Edge Chromium sera imposé dans les futures version de Windows 10 donc autant prendre le virage d’entrée de plus étant accompagné par MS.

2 - L’usage de IE/EDGE est parfois imposé par la sécurité, de plus la priorité des navigateurs est la suivante dans mon cas : IE si pas possible EDGE si pas possible Google Chrome.

3 - EDGE est plus finement manageable par GPOs que Firefox.





Je comprends qu’une entreprise paye pour un support complet et le choix de certaines solutions. En revanche se laisser imposer des softs par l’entreprise qui a créé IE j’appelle ça du masochisme.

La sécurité ne s’intéresse visiblement pas au vol de donnée des gafam visiblement.

Quels genre de paramètres sont gerable plus finement par gpo que sur Firefox ?


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marba a écrit :



…Sinon il y a :

html5test.com/results/desktop.html





J’utilise Vivaldi et j’obtient un score plus haut que ce qu’il indique pour chrome. 531 points. C’est fiable ce test ?

https://html5te.st/5e363d4aa64d0de3


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Trog a écrit :



1/ Il y a aussi une version business. C’est quoi les différences entre les deux versions ?




2/ Dois-je automatiquement installer la version business pour l’accès conditionnel aux ressources Azure (dans le monde de l'entreprise) ?      






3/ Y a-t-il des différenves entre les versions PC et Mac ? A-t-on le support 4K pour Netflix sur la version Mac ?     

&nbsp;

4/ Quels sont les avantages, inconvénients et risques de prendre des extensions sur le Chrome Web Store ?









  1. La version business intègre plus fort le mode IE il me semble (et, permet d’être déployé via GPO aussi il me semble).



  2. Pas la moindre idée, mais la version “normale” peut être facilement controlée avec les gpo, donc je dirais non, mais a vérifier.



  3. Sais pas j’ai pas de mac, mais faut voir si le playready de windows existe sous mac, sinon t’est bloqué comme sous chrome.



  4. Avantage il y en a plus (sous chrome), inconvénient, je suppose que quand la sync des extensions sera dispo celle du magasin chrome auront plus de mal a se réinstallé toute seule, puis quitte a quitté google autant y aller a fond.

    Puis perso j’ai trouvé des équivalents dans le microsoft store donc je reste la.


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marba a écrit :



Je comprends qu’une entreprise paye pour un support complet et le choix de certaines solutions. En revanche se laisser imposer des softs par l’entreprise qui a créé IE j’appelle ça du masochisme.

La sécurité ne s’intéresse visiblement pas au vol de donnée des gafam visiblement.

Quels genre de paramètres sont gerable plus finement par gpo que sur Firefox ?





Faut bien voir qu’en entreprise on a des Windows Entreprise ou toute les télémétrie sont totalement désactivable, donc si tu coupe l’accès au compte microsoft hors AD via GPO t’est tranquille.



Puis surtout en entreprise : “Sécurité != Vie Privée”.


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sur mon edge j’ai un 98.

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Merci <img data-src=" />

Edge : vie privée, sécurité, forces vives et carences du nouveau navigateur

  • Disponibilité et début de la diffusion automatique

  • Le nom reste, mais c’est à peu près tout

  • Vie privée : un bon départ, à renforcer

  • Gestion des autorisations, suppression des données et informations télémétriques

  • Sécurité : FIDO2, code malveillant et conteneur optionnel

  • Fonctions générales : l’essentiel est là, mais d’anciennes capacités d’Edge sont absentes

  • Collections : une fonction pratique, mais pas tout à fait encore là

  • Des extensions à la pelle, mais une personnalisation limitée

  • Plateformes et synchronisation : cette fois, Edge a des arguments, mais incomplets

  • Un potentiel certain

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