Bruno Bonnell déposera un amendement visant à rendre chacun propriétaire de ses données
Le 29 janvier 2018 à 09h17
2 min
Droit
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Ces derniers jours, une vieille idée est remontée à la surface suite à un rapport du think tank libéral Génération Libre : alors que de nombreuses sociétés exploitent les données de l'utilisateur, permettons lui d'en être propriétaire, afin de pouvoir les vendre. Dans la pratique, l'idée semble complexe à mettre en œuvre et les détails sur ce point doivent être donnés un peu plus tard. Mais surtout, elle introduit une modification profonde de notre droit.
Cette solution était notamment écartée par le Conseil National du Numérique dans un rapport rendu en avril 2017, pour de multiples raisons : des dangers que cela implique aux difficultés de déterminer ce qui est une donnée personnelle ou qui est propriétaire de telle ou telle donnée, lorsqu'elle est produite par un appareil connecté par exemple.
La piste visant à mieux protéger les données personnelles a donc été privilégiée, notamment par la CNIL qui est sur la même ligne. Le consentement doit d'ailleurs être renforcé à travers le Règlement Général sur la Protection des Données en mai prochain, limitant la récolte et l'exploitation par des sociétés tierces, sans que l'utilisateur n'en soit informé.
Cela n'a pas empêché Bruno Bonnell, député LREM, d'indiquer qu'il déposera un amendement dans le sens de la proposition de Génération Libre à l'Assemblée nationale. Son contenu n'a pour le moment pas été précisé. De son côté, Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l'information, a publié hier un billet sur son blog afin de détailler son avis sur ce qu'il estime être « l'idée à la con de la semaine ».
Le 29 janvier 2018 à 09h17
Commentaires (19)
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Abonnez-vousLe 29/01/2018 à 14h43
Pour le côté reprendre la main sur les infomédiaires : oui et non. ça présuppose une équivalence de pouvoir de négo et de résistance à la pression dans cette négo (dit autrement, y a un seul Facebook et un seul Google dont tu as besoin², alors que FB et Google ont plusieurs millions/milliards de prospects/clients : tu galèreras plus à leur trouver un substitut équivalent en fonctionnalités/qualité¹ que eux ne galèreront à te trouver un remplaçant)
Pour la similarité avec le droit à l’image : oui et non encore : ça me semble un peu plus compliqué et il va vraiment falloir se creuser la tête pour éviter des catastrophes. (la jurisprudence, c’est un moyen qui en vaut un autre mais ça implique qu’un abus a déjà été commis… Dans l’utilisation frauduleuse d’une photo et sauf cas de revenge porn, les dégâts sont relativement limités. Par ailleurs, je soupçonne que ladite jurisprudence s’est construite à base d’affaires impliquant des célébrités. Des lambdas pour lesquels on aura abusé quant à l’utilisation des données perso - d’ailleurs, on parle des données brutes ou aussi de celles qui seront apparus par croisement ? - auront-ils le même écho ?)
Donc oui, y a beaucoup à faire et juste s’inspirer du droit à l’image sera très, très très insuffisant (même s’il faut bien un point de départ, on est d’accord)
¹ Et convaincre tes proches au sens large de te suivre " />
² en fait rien… j’ai oublié ce renvoi ^^ on se comprend sur la portée du besoin…
Le 29/01/2018 à 14h58
Il le sait lui-même, mais depuis qu’il a lu sur son profil Wikipedia la phrase “Au bout de six mois, il est le 3e député le moins actif selon le classement établi par Capital”, il s’est dit qu’il fallait qu’il se sorte les doigts du c pour pas passer pour le gars qui voulait juste toucher une paie de député " />
Le 29/01/2018 à 13h40
Merci, je n’avais jamais fait attention à ces boutons !
Le 29/01/2018 à 13h42
non plus " />
je l’ai trouvé en cliquant par erreur (faut que je fasse gaffe d’ailleurs, un jour je vais finir par acheter WinRar comme ça " /> )
Le 29/01/2018 à 12h22
Le 29/01/2018 à 12h36
D’habitude je passe par là mais je n’ai pas la boite de dialogue sur les Brief (je l’ai uniquement sur les actus classiques).
Le 29/01/2018 à 12h52
L’idée soulevé par think tank libéral Génération Libre est pourtant intéressante “Sommes nous spolier de nos données ?“Olivier Ertzscheid, et les autres tribunes ont peut être produit des réponses trop précipitamment car nombreuse sont celles qui se focalise sur l’aspect contractuel, sans ouverture sur d’autres réflexions.
Le 29/01/2018 à 13h11
Le 29/01/2018 à 10h36
Le 29/01/2018 à 11h21
Le 30/01/2018 à 09h20
Je ne sais pas si c’est une bonne idée mais elle mérite d’être débattue. Et dans le fond ce n’est pas si loin de la proposition de J Dray de percevoir des sous pour l’utilisation de ces données par les GAFA. Même si dans son cas les modalités étaient aberrantes ca montre une préoccupation commune.
Le 30/01/2018 à 11h02
Pour info, ce bouton ne s’affiche pas si on a désactivé les boutons sociaux dans les paramètres du compte. J’ai averti l’équipe du bug " /> (donc c’était pas ma faute si j’ai mal signalé l’erreur, hein David " />)
Edit : il y a même un ticket ouvert sur GitHub
Le 29/01/2018 à 10h10
L’idée n’est pas en soit un aberration. Ça reste une forme de liberté.
Libre à chacun de faire l’usage qu’il souhaite de ses données, en toute connaissance de cause, plutôt que leur siphonnage systématique actuel (et plus ou moins à notre insu).
Par contre, avant d’en arriver là, il faut passer par l’étape sensibilisation et réappropriation. Et cela passe bien par la protection des données personnelles actuellement défendue.
Une fois que l’individu comprendra mieux les tenants et aboutissants de toutes ces données et de leur valeur (mercantile ou pas), alors il sera plus apte à décider de l’usage qu’il en fera.
Le tout dans un cadre législatif clairement défini toutefois.
Autant dire que ce ne sera pas pour tout de suite " />
Le 29/01/2018 à 13h51
C’est une idée peut être “ancienne” mais je la partage depuis des années.
Reconnaître un droit de propriété aux données persos sera je le pense le seul moyen de reprendre la main sur les GAFAS.
Il ne peut s’agir naturellement d’une propriété liée à une chose, mais un droit inspiré du droit à l’image (qui n’est autre qu’un dérivé du droit au respect de la vie privée, ainsi la filiation n’aurait rien d’aberrante).
Les arguments du CNN (et du Maître conf.) sont d’ailleurs totalement à coté de la plaque, d’une part c’est la Jurisprudence qui a dégagé le principe de droit à l’image et a intégré tel ou tel élément dans ce droit, d’autre part c’est bien parce qu’on ne reconnait aucune valeur à nos données que l’on ne peut pas saisir une juridiction pour obtenir une condamnation et une indemnisation.
Le 29/01/2018 à 14h16
10 contre 1 que ça passe pas." />
Le 29/01/2018 à 15h47
Le 30/01/2018 à 08h27
d’accord, vu sous cet angle, je comprends mieux ton point de vue " />
Le 29/01/2018 à 11h28
Pour ceux qui ont un petit forfait et ne peuvent pas cliquer sur chaque lien pour mieux comprendre l’actu, précisons que :
Dommage que cela ne soit pas indiqué dans le texte, pour aider à sa compréhension " />
Le 29/01/2018 à 12h00
Il y a un bouton pour signaler ce genre de choses de manière efficace ;) Corrigé sinon.