Voitures connectées PSA avec Huawei : Anssi et SGDSN seraient inquiets des risques d’espionnage
Le 03 octobre 2018 à 09h45
2 min
Sciences et espace
Depuis maintenant près d'un an, les deux partenaires travaillent officiellement sur « une plateforme logicielle IoT automobile mondiale » : la Connected Vehicle Modular Platform (CVMP). Depuis avril 2018, le DS7 Crossback est la première voiture du groupe à utiliser cette plateforme… en Chine uniquement pour le moment.
L'Express affirme qu'il en sera prochainement de même en Europe, ce qui inquiéterait le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), les services de renseignement et l'Anssi.
« Ces technologies peuvent permettre aisément d'écouter les conversations ou d'espionner à distance les déplacements d'hommes politiques ou de hautes personnalités » explique une source souhaitant rester anonyme.
Si la DS7 Crossback est pour le moment concernée, le groupe PSA ne cachait pas ses ambitions l'année dernière. L'intégration à la plateforme CVMP vise « l’ensemble des véhicules connectés du Groupe ».
Interrogé par nos confrères, PSA balaye d'un revers de main les inquiétudes : « Nous maîtrisons l'intégrité et la confidentialité de l'ensemble des données : elles sont toutes chiffrées et sécurisées. Huawei n'a pas accès à ces clés de chiffrement ».
Même son de cloche chez Huawei : « Depuis 16 ans que nous sommes en France, il n'y a jamais eu le moindre problème de cybersécurité sur un équipement de notre marque, renchérit à l'Express la firme chinoise. Nous accompagnons nos clients [...] avec un transfert de savoir-faire chez eux ».
La France n'est pas le seul pays à s'inquiéter des équipements Huawei, c'est également le cas aux États-Unis. Le Pentagone ayant même été jusqu'à interdire la vente de terminaux Huawei et ZTE dans les bases militaires.
Le 03 octobre 2018 à 09h45
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 03/10/2018 à 10h08
#1
PSA est déjà une entreprise presque chinoise et Renault est une entreprise presque nippone. Un peu qu’il y a de quoi être inquiet.
Le 03/10/2018 à 10h51
#2
Allez, envoyez vos données chez les chinois, merci nos politiciens qui sont tous la pour notre bien et notre intérêt, pas le leurs hein, le notre " /> moi voter lui, lui gagner 10k + primes lobby, moi gagner smic, moi content
Le 03/10/2018 à 11h41
#3
En même temps, c’est soit vers la Chine, soit vers les USA.
Choix loin d’être évident.
Le 03/10/2018 à 11h52
#4
«La France n’est pas le seul pays à s’inquiéter des équipements Huawei, c’est également le cas aux États-Unis. Le Pentagone ayant même été jusqu’à interdire la vente de terminaux Huawei et ZTE dans les bases militaires.»
En fait c’est surtout le cas des États-Unis, cette annonce me semble plus être une défense des intérêts américains. Dans le même #LEBRIEF on a «Voice Access» de Google.
Faudrait peut-être arrêter avec les gentils et les méchants. " />
Edit : orthographe.
Le 03/10/2018 à 13h25
#5
Le 03/10/2018 à 16h02
#6
Le 03/10/2018 à 16h59
#7
Le 04/10/2018 à 05h24
#8
Le 04/10/2018 à 08h09
#9
il peut, dans le futur.
reste que dire que PSA est presque chinoise parce que Dongfeng n’a même pas 14% des parts, c’est ridicule.
quand on sait pourquoi Dongfeng et l’Etat ont ces parts, ça l’est encore plus.
Le 04/10/2018 à 10h31
#10
En fait la question n’était pas industrielle mais par rapport à l’espionnage/surveillance de masse (supposé ou réel).