Rock Paper Shotgun compte interdire la lecture aux bloqueurs de publicité
Le 12 octobre 2018 à 09h43
2 min
Internet
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Le 8 octobre, le site britannique dédié au jeu vidéo PC a annoncé un changement important pour ses lecteurs.
Jusqu'ici, les internautes bloquant les publicités se voyaient proposer trois options : soutenir RPS (en payant pour une version sans publicité), mettre le site en liste blanche ou continuer la lecture en l'état.
Le mois passé, le site a testé la suppression de la troisième option pour 10 % de ses visiteurs. Le pourcentage est passé à 35 % des visiteurs cette semaine. RPS prévient que cette part risque d'augmenter par la suite. Le soutien coûte au mieux 40 dollars par an.
« Tout ce que RPS fait coûte de l'argent, et la majorité vient de la publicité. Si les lecteurs bloquent ces publicités, alors ils profitent de notre travail sans contrepartie » estime Graham Smith, son rédacteur-en-chef. Laisser la possibilité de lire le site sans publicité détournerait la majorité des visiteurs des autres options.
Il s'adresse aussi aux personnes pensant qu'il n'y a pas de bonne publicité : « L'argument est habituellement anti-commercial, pro-vie privée ou lié aux performances du PC. Je peux respecter qu'une personne tente de vivre selon des principes, mais voici ma réponse : si vous objectez au principe de la publicité, vous ne devriez pas lire des sites avec des réclames. »
Le blocage de publicité n'améliorerait pas le site mais mènerait simplement à des annonces plus intrusives, juge-t-il.
Le 12 octobre 2018 à 09h43
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 12/10/2018 à 08h51
Le blocage de publicité n’améliorerait pas le site mais mènerait simplement à des annonces plus intrusives, juge-t-il.
genre plus que les 29 trucs arrêtés par uBlock et les 5 (sur 8 possibles : je suis plutôt bienveillant) par privacy badger ?
Le 12/10/2018 à 09h21
Le 12/10/2018 à 09h29
on fera comme pour certains site, on utilisera aaklist et aakscript et Greasemonkey
Le 12/10/2018 à 09h34
Faut dire que si on enlevaient les pubs dans la presse écrite, il n’y aurait pas grand chose à lire.
D’ailleurs, quand j’achète un magazine, c’est du papier que je paie sur lequel il y a des pubs. Quand une pub arrive à ma machine, c’est la bande passante de mon abonnement que je paie. Cela mériterait une grosse classe action à l’échelle européenne pour que les régies publicitaire participent à nos abonnements data mobile et fixe.
Le 12/10/2018 à 09h39
Le 12/10/2018 à 09h53
Leur articles sont déjà plein de pub déguisée, surprenant qu’ils aient encore des lecteurs… ou même des abonnés !
Le 12/10/2018 à 10h13
C’est bien, mais ils devraient laisser une partie en libre accès !
(et qué s’appelerio Le Brief " />)
Le 12/10/2018 à 11h36
Encore un patron qui n’a pas compris que s’en prendre à son public est le meilleur moyen de le faire fuir :-p
“Aimez moi bande de cons”
Le 12/10/2018 à 11h56
« ils profitent de notre travail sans contrepartie »
Ils ne se rendent pas compte de ce qu’est la contrepartie… Je ne pense pas que les journalistes donnent de leurs données personnelles et “permettent” d’être profilé pour pouvoir produire leurs articles. Et donc la contrepartie dont il parle n’en est pas vraiment une…
C’est un peu facile de se défausser de cette façon.
Le 12/10/2018 à 14h24
Le 12/10/2018 à 14h28
Il est resté poli lui " /> , pas que ton commentaire soit très impoli mais ce que je voulais dire c’est que c’est un peu moins agressif que tu ne sembles l’entendre. Il est direct dans sa communication et pour moi, c’est bien, pas de sous entendu ou de chose pas claire.
Et accessoirement un patron devrait soigner ses clients (qui lui rapporte de l’argent pour faire tourner son entreprise directement ou indirectement) pas le public. Alors, bien sur, il peut espérer qu’une partie du public vienne augmenter le nombre des clients. Pour autant, il ne faut pas que ce public puisse faire que les clients actuels comprennent qu’ils peuvent profiter du service sans rémunérer l’entreprise qui le fournit. Au début, les bloqueurs de pub étaient confidentiels, maintenant qu’ils sont connus assez largement, il y a un impact sur les rémunérations proposées par les pub.
Le service ne correspond pas à vos besoins (qualité, quantité, …) ou est fourni avec des méthodes que vous n’acceptez pas (trop de pub), pas de problème, n’utilisez pas ce service, cherchez une alternative.
Je ne connais pas bien ce site mais il n’est pas en monopole je pense au point qu’il n’y ait pas d’alternative ? Quand je vais dans un magasin dans lequel je me sent agressé par les vendeurs ou par l’omniprésence de la “pub” je n’y retourne pas, je vais voir ailleurs.
Le 12/10/2018 à 19h55
Le 12/10/2018 à 20h29
si vous objectez au principe de la publicité, vous ne devriez pas lire des sites avec des réclames.
Défi relevé. " />
Le 13/10/2018 à 04h19
Je suis d’accord que présenter la pub comme un service c’est essayer de nous la mettre à l’envers, mais bon tu peux pas reprocher à un site qui a des frais à couvrir d’exclure les visiteurs qui n’aident pas au financement. Et c’est pas imposé comme tu sembles le croire : ils te laissent le choix de payer pour l’enlever… comme ce que tu fais ici à ce que je vois.
L’exemple de la sandwicherie n’a rien à voir : si tu vas pas sur RPS tu verras jamais les pubs diffusées sur le site, et tu ne passes pas devant RPS en allant sur un autre site internet. La sandwicherie dont tu parles, elle emmerde tout le monde dans l’espace publique (et si le volume est vraiment assez fort pour qu’un mec avec un casque entende, un coup de fil à la police devrait les calmer).
Le 13/10/2018 à 07h18
euh là… Je ne leur reproche pas de vouloir gagner leur croûte, et mon post ne vise pas RPS spécifiquement. Je dirais plutôt l’inverse en fait, puisqu’en refusant les lecteurs “non payants”, ils risquent d’en voir partir vers des sites “gratuits avec pubs/annonces/autres contenus sponsorisés/etc.”, d’où l’importance de ne pas négliger les méthodes des autres. Mais comme ils font ça crescendo, je suppose qu’ils y ont déjà pensé.
C’est aussi un peu de là que venait la comparaison avec les grolles : il avait fallu une réaction forte et majoritaire à l’époque pour que des boites concurrentes changent de méthodes de manière assez coordonnée pour éviter que l’une d’entre elles n’ait un “avantage compétitif” en conservant des méthodes mauvaises.
L’exemple de la sandwicherie a à voir avec l’idée « d’agression » et du « si je me sens agressé je vais ailleurs sans demander mon reste » fournie par Chim ; idée que je ne trouve pas très inspirée (sans pour autant en avoir de franchement meilleure à proposer…). Quand à la police, ça se pourrait qu’ils arrivent sans sonomètre, surtout qu’il sont déjà à moins d’une demi-minute à pied à l’entrée du métro et qu’ils patrouillent régulièrement dans le quartier (hyper-centre, risque terroriste, etc.)…
Ce qui est intéressant dans cet exemple de la sandwicherie, c’est que dans le quartier en question il y en a beaucoup et que c’est la seule à mettre du gros son aussi fort. C’est donc la situation inverse de « l’agression par la pub » décrite par Chim : dans le cas de la sandwicherie on peut assez facilement aller voir ailleurs et y acheter presque les mêmes sandwiches (ou d’autres très différents) ; dans le cas des sites financés par la pub… ? Est-ce que la ligne éditoriale et le ton journalistique du “concurrent sans pub” est le même ? Généralement non ; et cela rend quelque peu trompeuse l’idée de réfléchir à la pub en ligne en dissociant les publications du site ( = “le service”) des pubs qui y sont diffusées ( = “la méthode”).
PS: « (…) et tu ne passes pas devant RPS en allant sur un autre site internet (…) »
Ah bon ? Et moi qui croyait que le ouèbe était fait de liens hypertextuelistiquement cliquables pour favoriser la sérendipité du surfeur, elle-même génératrice de revenus par la profusion publicitaire… " />
Le 14/10/2018 à 09h04