Les États européens divisés sur la taxation des géants du Net
Le 07 novembre 2018 à 09h30
2 min
Droit
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La taxe sur les revenus des géants du Net piétine en Europe, malgré la confiance affichée par le ministre de l'Économie français, Bruno Le Maire. Il multiplie les interventions pour obtenir l'aval des autres États-membres.
La France pousse ce projet, qui vise à ponctionner 3 % du chiffre d'affaires européen des entreprises affichant plus de 750 millions d'euros de CA mondial, et 50 millions sur le vieux continent.
Les divergences restent nombreuses, rapporte Reuters. Lors de la réunion mensuelle des ministres européens de l'Économie (Ecofin), au Conseil de l'UE, le ministre allemand Olaf Scholz a demandé de reporter l'application du projet.
Il souhaite attendre 2020, et ne la mettre en œuvre que si un accord mondial n'est pas trouvé. Des travaux sont en cours à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), pour un résultat incertain.
Bruno Le Maire tient toujours à obtenir un accord européen avant la fin décembre, même s'il n'objecte pas à une application en 2020. La proposition française s'accommodait déjà de la taxation mondiale, qui pourrait remplacer la taxe européenne, si elle était avalisée.
Plusieurs pays, dont l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Italie, préparent déjà leurs taxes nationales, qui pourraient anticiper le calendrier européen. Face à eux, d'autres pays dont l'Irlande sont des plus frileux.
Le Danemark craint des représailles des États-Unis si la taxe était appliquée, estimant donc l'idée mauvaise. Le président américain, Donald Trump, accuse déjà l'UE de « taxer lourdement » les sociétés technologiques américaines, même si ce n'est pas le cas.
En pleine guerre commerciale avec la Chine, dans le but affiché de réduire le déficit commercial américain, Donald Trump inquiète donc certains pays européens.
Le 07 novembre 2018 à 09h30
Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 07/11/2018 à 09h55
Ça ne va pas les inciter à quitter l’Irlande tout ça…
Le 07/11/2018 à 10h06
On en parle des “autorités” de la “concurrence” qui ne font pas leur job ? Parce que le problème il est là à la base… Quand on autorise Google à racheter des dizaines, des centaines, de startup sur 10 ans, faut pas s’étonner si au bout de ces 10 ans Google est trop gros et s’met à manger tout le monde. Pareil pour Facebook. Pareil pour Amazon. Pareil pour… et cætera, et cætera.
J’dis ça, comme si le principe de concurrence était quelques chose qui intéressait nos chers oligarques.
Le 07/11/2018 à 10h29
Ça va taxer à 3% et puis ont va vite ce rendre compte que c’est pas assez donc on va taxer à 5%, puis ont va encore ce rendre compte que ce n’est pas assez et ont va donc taxer à 7%… D’ici 20 ans la taxe sera de 15% et la encore ont va ce rendre compte que ce n’est pas encore assez donc la taxe sera de 20%… Puis dans 30 ans ont ce rendra compte que ce n’est pas assez et la taxe sera de 25%…
Dans 50 ans ont va ce rendre compte que c’est une taxe complètement stupide mais qu’elle rapporte tellement d’argent qu’ont en dépendra et donc même si ont la supprime on ira taxer ailleurs pour contrebalancer…
C’est un peu ce qui ce passe actuellement avec le carburant, 25% de hausse sur la taxe en 10 ans qu’a la fin ça dépasse même le point fatidique de 50% et qu’ils ce rendent compte que ce n’est toujours pas assez et qu’il va falloir l’augmenter.
Et je ne parle même pas de la taxe d’habitation qui doit être supprimée mais la ou ça été fait les maires ponctionnent ailleurs pour contrebalancer.
Une taxe ne doit pas être crée à la légère !
Le 07/11/2018 à 10h47
La base c’est quand même qu’on autorise une société à grossir jusqu’à un point où il est impossible pour les régulateurs (s’ils le voulaient) de la réguler : soit parce que son schéma fiscal est trop complexe, soit parce que son impact sur l’économie est trop important. Ça affaibli l’économie et la politique, et donc nos sociétés, puisque les intérêts convergent vers quelques détenteurs d’intérêts… C’est anti-démocratique, par essence.
Résultat : des monstres qui ne craignent aucune sanction, puisqu’ils sont trop gros pour couler. Et personne pour leur faire concurrence et proposer une réelle alternative à leurs “services” tentaculaires et bientôt indispensables. Donc qu’est-ce qu’on fait ? On réagit avec une minable taxe… pour noyer le poisson, sans doute.
L’évasion fiscale, c’est qu’un problème de gros sous. C’est un problème symptomatique des intérêts internationaux contre les intérêts nationaux, ou autrement dit : du droit des peuples (/nations /pays) à disposer d’eux-même contre la grosse machine de la mondialisation a.k.a. “libre concurrence” (lol). Donc j’en reviens à la concurrence, et je n’en démordrai pas ;)
Le 07/11/2018 à 11h52
Le 07/11/2018 à 13h16
La politique c’est l’art de créer/augmenter les taxes.
Et chaque politicien pense être meilleur que les autres à ce jeu là.
Le 07/11/2018 à 13h20
Bah j’pense à pas mal de chose : chantage à l’emploi, diversification des activités, internationalisation des activités et, surtout, surtout… le lobbyisme. Trop gros pour couler, comme une banque le serait, par exemple (/me repense à la crise des subprimes…)
Et pour le reste de ton message, j’ai pas vraiment l’impression que Google ai fait avancé l’humanité. Tout ce qu’il font, c’est pour nourrir leurs IAs et évincer l’humain, justement. Donc le “mieux” est discutable.
Le 07/11/2018 à 13h40
Le 07/11/2018 à 13h53
Le 07/11/2018 à 14h17
Le 07/11/2018 à 14h20
Le 07/11/2018 à 14h32
Le 07/11/2018 à 14h47
Le 07/11/2018 à 14h54
Justement, parlons-en des faits. En collusion pour buller sur des titres moisis vendus en millefeuilles sans aucune étude de solvabilité : les banques pour créer le montage financier, les assurances (AXA est la première qui me vient en tête) pour prendre leur part du gâteau sur des titres qu’ils ne pouvaient de toute façon pas assurer, les agences de notations pour gonfler la valeur des titres et rassurer les marchés, et les États pour déréguler les marchés financiers et renflouer les banques sur notre dos en cas de pépin.
C’est pas Lehman Brother qui déclencha la crise… ils ont juste été les premiers à “tomber”. Ironiquement parce qu’ils ont été les premiers à publiquement reconnaître que le manège des millefeuilles NINJA était voué à l’échec et dangereux. Ils ont bien sûr été aidés dans leurs chutes par tous leurs petits copains attaquant leur capitalisation boursière.
Donc permets-moi de reformuler ta dernière phrase : Si les banques n’avaient pas reçu la protection des États leur permettant de gonfler artificiellement la valeur de portefeuilles de titres obscures et frauduleux (parce que c’était ça), il n’y aurait pas eu de crise tout court.
Après… j’y connais rien, j’dis peut-être n’importe quoi.
Le 07/11/2018 à 15h01
Le 07/11/2018 à 15h01
Le 07/11/2018 à 15h15
Le 07/11/2018 à 15h26
Le 07/11/2018 à 15h29
Lehman Brothers, la banque d’investissement séculaire, trop grosse pour faillir, qui faisait tout et n’importe quoi se croyant intouchable par le droit, tellement intouchable que l’Etat fédéral des USA la laissa faire faillite comme dans tout système néo-libéral.
Que cette faillite ait déstabilisé un peu plus les marchés financiers US (et mondiaux), c’est sûr, mais ça ne dédouane pas cette banque de ses erreurs qui ont provoqué la faillite de nombreux acteurs économiques ( ses partenaires commerciaux) aux US (avant de faire, et après avoir fait faillite elle-même).
D’ailleurs, en France, le réseau des Banques Populaires était en faillite aussi (rattrapé de justesse par la fusion avec les Caisses d’Epargne impulsée par l’Etat français).
On peut parler aussi de la banque franco-belge DEXIA qui a fait faillite… sauf la branche du financement des collectivités publiques, reprise opportunément par la très jeune Banque Postale (qui n’a pas encore eu le temps de se compromettre dans des titres de dettes douteuses). De nombreuses collectivités locales françaises ont eu bien chaud dans l’affaire.
Le pire dans l’histoire, c’est que rien n’a changé, à part des montants accrus de garanties financières publiques et privées : encore et toujours l’idée préconçue incongrue du “too big to fail”. “There is no alternative” comme disait Margaret Thatcher dans les années 1980.
Le 07/11/2018 à 15h30
Ne te sous-estime pas… Toi aussi tu aurais pu trouver l’idée dans ton garage. " />
(j’le dis presque sans exagération)
Le 07/11/2018 à 15h39
Le 07/11/2018 à 15h43
Le 07/11/2018 à 16h02
C’est quoi ce raisonnement de vesseux ?
Quand quelqu’un a une idée dire « j’aurais pu avoir la même » ?
Et en cours de maths, quand on m’explique une démonstration, j’aurais pu avoir l’idée. Mais je ne l’ai pas eue.
Et clairement, je n’aurais pas eu l’idée de PageRank si je veux être un minimum honnête. Si on me l’a expliquée, oui, je sais te la reconstituer, mais sinon non.
Le 07/11/2018 à 16h06
Le 07/11/2018 à 16h38
Propagande gouvernementale.
La réalité est bien plus prosaïque : l’État a des trous budgétaires parce que la consommation de carburants diminue et qu’il doit combler coûte que coûte le moindre rendement des taxes qui en découle [1].
On n’a pas compris encore au gouvernement le principe d’une courbe de Laffer.
[1]http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2018/11/04/prix-du-carburant-langoisse-qui…
Le 07/11/2018 à 16h46
La France pousse ce projet, qui vise à ponctionner 3 % du chiffre d’affaires européen des entreprises affichant plus de 750 millions d’euros de CA mondial, et 50 millions sur le vieux continent.
C’est de l’arnaque, l’impôt sur les sociétés est plus élevé que ça ; même s’ils ont bien compris l’idée de taxer les entreprises selon le lieu de réalisation d’un bénef à la place du lieu d’établissement “officiel” ; il reste du chemin à faire pour les taxer au même taux que les autres entreprises.
Y’a aucune raison de leur faire une faveur pareille !… " />
Le 07/11/2018 à 16h54
Le 07/11/2018 à 17h00
Le 07/11/2018 à 17h28
Bof. Tant qu’on continue à taxer le gazoil de Mr Michu pour aller travailler… " />
Le 07/11/2018 à 17h33
Nan mais faut lire les phrases entières et citer des phrases entières au lieu de saisir le premier bout de fil qui dépasse dans le but de détricoter le pull. C’est raté, c’était pas un pull… " />
Tiens, re-v’la la suite si tu veux la relire :… à toi aussi il te reste du chemin à faire… " />
Le 07/11/2018 à 18h26
Le 07/11/2018 à 19h05
Aller, je suis gentil, je répète en articulant bien :
Le 07/11/2018 à 20h14
Le 08/11/2018 à 09h15
Le 08/11/2018 à 09h20
Tout simplement qu’en informatique, et même… dans la vie, la pondération d’un score par des facteurs est une chose qui existe depuis très longtemps, bien avant Google. Donc Google n’a rien inventé… Par la suite, ils ont grassement été arrosés par quelques investisseurs en pleine bulle Internet. Waouh.
Si c’était pas eux, c’était un autre. Je trouve que les investisseurs pour le coup ont plus de mérite (et ça m’écorche de le dire).
Le 08/11/2018 à 09h40
Le 08/11/2018 à 10h28
Le 08/11/2018 à 10h38
Ce n’est pas par hasard que le “fusillé pour l’exemple” est tombé sur Lehman Brothers et non sur une autre banque.
Et oui, je généralise rapidement le principe du too big to fail d’un domaine à l’autre. Mais ça semble raisonnable comme généralisation : quand une entité privée devient plus grosse qu’un état, dans quelque domaine que ce soit, ça pose toujours problème un jour où l’autre.
Le 08/11/2018 à 10h55
C’est n’importe quoi, la technologie backrub/pagerank a été brevetée par Google, c’est eux qui l’ont inventée et pas un autre.
C’est bizarre cet argument « si c’est pas eux, c’est un autre », que cherches-tu à prouver ?
Comme je l’ai dit plus haut, il y a toujours des types qui disent les mains dans les poches « ouais, j’aurais pu le faire », mais ne l’ont pas fait, et souvent ne le font pas lorsqu’on leur demande de le faire. J’ai fait des mathématiques, « trouver » une preuve est beaucoup beaucoup plus compliqué qu’en apprendre une.
ils ont grassement été arrosés par quelques investisseurs en pleine bulle Internet
Ils ont levé 1 million de dollars, ce n’est pas énorme, et la bulle internet est loin d’être au plus haut en septembre 2018.
Le 08/11/2018 à 11h00
Le 08/11/2018 à 11h04
Le 08/11/2018 à 11h21
Le 08/11/2018 à 12h04
Au 18ème siècle, je crois, Adam Smith, économiste écossais, écrit un essai décrivant des mécanismes économiques théoriques pour tenter de décrire la réalité économique de l’époque et future. Ses théories ne se reposant sur rien de concret, allant même jusqu’à se payer le luxe d’évincer toute analyse sociologique, le mec reste prudent dans ses propos. Mais il apporte de l’eau aux moulins de quelques jeunes spéculateurs boursier avec la fameuse “Main invisible”. La main invisible c’est le fameux principe de l’offre et de la demande s’équilibrant et régissant les prix, autrement dit le principe d’autorégulation des marchés et des agents économique. Smith lui-même n’y croyait pas… Mais c’est l’aubaine pour quelques économistes riches qui y voient là un cheval de bataille pour leurs affaires et la croissance de leur richesse.
Grosso modo : les agents les plus riches souhaitent qu’on leur foute la paix, ils savent mieux que tout le monde.
S’en suit plusieurs krash économico-financier, et très notamment le gigantesque krash de 1929 ; il était devenu évident que les marchés ne s’autorégulaient pas, bien au contraire, et qu’ils ne le feraient jamais. Les pays les plus touché (USA en premier) ont imposé des gardes-fou afin d’éviter ce genre de catastrophes. Ces garde-fous ce sont des lois et des institutions qui visent à réguler les agents économiques (puisqu’il ne semble pas exister de mécanisme d’autorégulation) : par la régulation des rapports entre les agents, par la régulation des flux financiers, par la régulation des valeurs monétaires.
Dans les années 80 on observe une vague de dérégulation des marchés (affaiblissement des autorités de régulation, voir même privatisation de la régulation, libération des capitaux et accélération des échanges de capitaux, affaiblissement des contraintes pesant sur les agents économiques majeurs tels que les banques d’affaire), et bim bam boum rebelote les bulles et les crises s’enchainent : pétrole, internet pour les plus grosses qui m’ont marqué.
Et donc, ça nous amène à l’année 2006 où des banques ont accordé des crédits dégueulasses (taux évolutifs) pour des biens immobiliers surévalués à des gens sont la solvabilité, elle, n’est pas évaluée. Et là c’est la fête du flip : les banques augmentent les taux, étouffent encore plus les débiteurs, qui mettent en gage leur bien, une fois, deux fois, trois fois, multipliant les titres de dette sur une seul bien. Les créanciers les crédits par paquet de mille, qui sont ensuite revendu avec une surcouche d’assurance pour faire jolie, puis tout le petit monde de la finance spécule sur ces titres moisis et c’est la fin du jeu lorsqu’enfin, un des plus gros détenteurs de millefeuille moisi, décide de se défaire de ses titres… avec pertes et fracas.
Ce que Faith dit c’est qu’il aurait suffit de renflouer les banques pour éviter la crise… Alors j’suis d’accord, potentiellement on aurait pu minimiser la crise en aidant Lehman Brothers. Mais la crise d’après, ç’aurait été quoi ? Et qu’est-ce que ça change aux problèmes systémiques ? Rien. Qu’est-ce que ça dit de la confiance qu’on doit / peut accorder aux plus grand agents économiques ?
Et le plus beau dans tout ça c’est que, certes, Lehman Brothers s’est pété la tronche mais d’autres ont été renfloués. Les USA, la France, et j’imagine bien d’autres pays, ont craché des dizaines de milliards pour assurer la survie des banques détentrices de dette moisie. Donc au final, ce que Faith dit qui aurait dû être fait a été fait, et ça n’a rien empêché… Ça a juste permis à quelques connards de s’en tirer à bon compte avec notre pognon.
Le dogme là-dedans il consiste à dire que :
Faux. Faux. Et faux. À défaut d’avoir des réponses, je sais au moins qu’il faut arrêter de nous bassiner avec des principes qui se sont tous révélés bancales, et qu’il faut tenter autre chose.
Le 08/11/2018 à 12h45
Le 08/11/2018 à 12h51
Le 08/11/2018 à 12h55
Le 08/11/2018 à 13h23
….
Le 08/11/2018 à 13h45
Tu fais exprès ou bien tu l’es naturellement ? Nan parce que quoter un message phrase par phrase et en plus réussir à en éluder le sens (même hors contexte) c’est fort.
Bon bah s’il faut jouer à ça…
Le 08/11/2018 à 14h04
Le 08/11/2018 à 14h43
Le 08/11/2018 à 16h44