Fréquences 5G : le cadre des enchères, Huawei est un « acteur comme les autres »
Le 11 avril 2019 à 09h28
2 min
Société numérique
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Dans une interview au Monde, la secrétaire d’État chargée des télécoms Agnès Pannier-Runacher donne quelques indications sur la procédure d'attribution des fréquences de la 5G en France.
Elle prépare une lettre pour l'Arcep afin que le régulateur puisse préparer son cahier des charges sur cette base. Sans grande surprise, elle confirme d'abord qu'il s'agira d'enchères, avec « plusieurs objectifs [...] notamment de couverture du territoire, qui combine 4G et 5G ».
Sur la question du prix de réserve, elle reste assez vague : « Il y a aussi, sans surprise, l’objectif d’équilibre des recettes pour l’État. Sur ce point, l’enjeu est de trouver le juste milieu avec l’ampleur des investissements à réaliser par les opérateurs ». Il faudra trouver le juste milieu.
« Nous n'avons pas retenu à ce stade le modèle allemand » avec des blocs de fréquences réservées aux industriels « car il n'y a pas encore de demande très claire », ajoute-t-elle. Le gouvernement veillera par contre à ce que les opérateurs proposent des accès à la 5G dans de bonnes conditions, là encore sans détails supplémentaires.
On semble donc assez loin de la position affichée par Sébastien Soriano dans une interview à Next INpact sur la dernière procédure d'attribution des fréquences : « On peut imaginer un acteur neutre qui ne soit aucun des quatre grands opérateurs qui exploitent le réseau et les fréquences et qui ensuite revend de la capacité à tout le monde. Ce n'est pas impossible. On ouvre totalement cette possibilité ».
Concernant le cas de Huawei, la secrétaire d'État explique que le chinois est « un des grands acteurs du marché que nous considérons comme les autres ». Pour rappel, l'Europe a décidé de ne pas bannir l'équipementier, mais de laisser le choix à chaque pays.
Le 11 avril 2019 à 09h28
Commentaires (6)
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Abonnez-vousLe 11/04/2019 à 11h37
Dans l’article du Monde elle dit aussi “La 5G, avec sa faible latence, ses débits bien plus élevés et sa faible portée, est bien adaptée pour les entreprises et les zones de forte densité humaine”.
Sous entendu seuls les emplacements des entreprises et
les grandes villes seront concernés par la 5G, le reste des Français
étant assuré de bénéficier à terme de la 4G grâce au New Deal mobile.
Le 11/04/2019 à 11h50
Le 11/04/2019 à 17h25
Le 11/04/2019 à 09h10
« Nous n’avons pas retenu à ce stade le modèle allemand » avec des blocs de fréquences réservées aux industriels « car il n’y a pas encore de demande très claire
», ajoute-t-elle. Le gouvernement veillera par contre à ce que les
opérateurs proposent des accès à la 5G dans de bonnes conditions, là
encore sans détails supplémentaires.
=> Donc en France on veux maintenir un juteux oligopole, même si ça implique des coûts d’accès plus important pour les autres sociétés , et une moindre diversité des usages du spectre.
On reconnais bien la “patte” de bercy dans cette logique, tout en reconnaissant qu’il est plus facile d’accepter de s’asseoir sur des (grosses) recettes à venir lorsqu’on est en situation d’excédent budgétaire que lorsqu’on est déjà en déficit.
Je reste convaincu que dans 20 ans il ne faudra pas s’étonner de voir que les équipementiers et les fournisseurs de service allemands taillent des croupières aux entreprises française : Les racines de cela sont posé dès maintenant.
Le 11/04/2019 à 10h35
A mon avis, soit elle a une mémoire de poisson rouge, soit elle a une langue de bois bien chargée, soit elle ne comprend rien au sujet.
https://www.challenges.fr/high-tech/5g-l-assemblee-vote-pour-un-dispositif-anti-…
Le 11/04/2019 à 10h56
Soit c’est toi qui ne comprends rien.
L’article que tu mets en lien dit bien que le texte ne vise pas un équipementier particulier. Huawei serait donc soumis aux mêmes contraintes que les autres équipementiers : une demande d’autorisation au premier ministre par les opérateurs.