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Sanction confirmée pour un officier qui avait consulté des fichiers de gendarmerie à des fins personnelles

Sanction confirmée pour un officier qui avait consulté des fichiers de gendarmerie à des fins personnelles

Le 07 mai 2019 à 09h49

Le Conseil d’État vient de confirmer, dans une décision en date du 24 avril, les 15 jours d’arrêt qui avaient été infligés à un gendarme, en 2016, suite à la consultation non autorisée de plusieurs fichiers internes.

Ce capitaine affecté au centre opérationnel de la gendarmerie de Rouen s’était en effet permis d’interroger plusieurs « fichiers opérationnels de la gendarmerie » à des fins personnelles (en l’occurrence pour rechercher des informations « sur l'employeur de sa fille ainsi que sur des membres de sa famille »). Il avait également « consulté sans justification plus de 300 fiches individuelles de renseignements entre le 1er août 2014 et le 22 avril 2015 ».

« Un tel manquement est constitutif d'une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire, indépendamment des suites réservées aux procédures judiciaires éventuellement engagées », a jugé le Conseil d’État. À ses yeux, le gendarme s’est rendu coupable d’un « détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel ».

Les quinze jours d’arrêt qui lui ont été infligés n’étaient pas davantage disproportionnés, « eu égard aux responsabilités » du capitaine, « à la nature des faits reprochés et au caractère répété et persistant des manquements constatés ».

Le 07 mai 2019 à 09h49

Commentaires (25)

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Je n’avais pas entendu parlé de l’affaire <img data-src=" />

Quelqu’un sait si il y a des “procédures judiciaires éventuellement engagées” ?

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15 jours d’arrêt, c’est une incitation à recommencer

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La vache, seulement 15 jours pour avoir détourné le système à des fins personnelles ?

Ça me rappelle tous ces fichiers de fichage de citoyens, dont on nous assure qu’ils sont en sécurité, que seul le personnel habilité peut y accéder, etc. … pour un seul qui se fait prendre, combien font ce qu’ils veulent sans jamais être inquiété ?..

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&gt; seul le personnel habilité peut y accéder



En effet, il y était autorisé …

15 jours de suspension parait faible, mais il faut voir ce qu’il a fait avec ces infos. Sans le contexte, difficile de juger de la pertinence de la sanction.

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Quand bien même il n’en aurait rien fait, ça reste un abus, et un exemple (parmi d’autres) que l’habilitation des ces gens (ici un officier de l’état quand même) n’est pas une garantie suffisante pour la sécurité de ces données.

Moi si je m’amuse à garder un backup non-anonymisé des données que je traite, même si c’est “juste” pour les consulter quand l’envie m’en prend, c’est pas 15 jours de suspension que je risquerais … et pourtant ces données sont surement moins sensibles que des renseignement de gendarmerie.

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A noter que la requête au Conseil d’Etat a été déposée en 2016, année où une mise aux arrêts pour un militaire signifiait d’être quasi emprisonné à domicile durant ses heures de service. (ce qui a été abrogé en 2017)

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Arkeen a écrit :



La vache, seulement 15 jours pour avoir détourné le système à des fins personnelles ?

Ça me rappelle tous ces fichiers de fichage de citoyens, dont on nous assure qu’ils sont en sécurité, que seul le personnel habilité peut y accéder, etc. … pour un seul qui se fait prendre, combien font ce qu’ils veulent sans jamais être inquiété ?..





Il n’y a jamais de responsable à “on”. Et on est entré dans une période de répression policière & administrative, donc une fois ces fichiers mis en place le nombre de personne appelé à les consulter ne peux que croître - non seulement les agents , mais aussi le personnel de maintenance, les gens qui sont partis mais dont les autorisations ne sont jamais révoqués,….



Il y a plein de moyens de faire ça.



Je suis intervenu un jour suite à un problème d’internet dans un commissariat d’une petite ville de campagne. Cette expérience m’a écoeuré: Le respect de la personne humaine est à des milliards d’année lumière de ces agents jusqu’à leurs conversations anodines en ma présence - il n’y a ni honte, ni la moindre culpabilité à considérer tous ceux qui ne sont pas de leur obédience comme à peine plus que des cafards, c’était aussi & bien sûr un festival de blagues sexistes, misogynes, et évidemment racistes.

Bien sur, AUCUNE notion de sécurité informatique (OS antédiluvien non patché , mot de passe sur post-it, tout le monde loggué en admin).



Alors bien sur ce n’est QUE ma propre expérience sur UN exemple précis.

Mais je n’ai aucune raison de penser que c’est différent ailleurs, dans d’autres commissariats.



En tous cas m’a passé l’envie d’aller porter plainte ou d’avoir affaire à la justice & à la police de quelque manière que ce soit.



Je me demande par ailleurs comment sont formés ces personnes-là, sur quels critères de respect et de bienveillance elles sont recrutées - réformer l’ENA c’est bien, mais ça va pas suffire.


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Arkeen a écrit :



La vache, seulement 15 jours pour avoir détourné le système à des fins personnelles ?



Non, 15 jours c’est seulement la sanction disciplinaire décidée par la Gendarmerie. La sanction pénale sera décidée par le juge.

&nbsp;


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Je connais quelques gendarmes qui vérifie si une voitures d’occasion est réellement une deuxième main avant achat..ou quelques autres éléments auquel n’ont pas accès les citoyens lambda…

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Et l’exemplarité, alors ?

On aurait dû le virer cette crapule, tout simplement.

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Arkeen a écrit :



La vache, seulement 15 jours pour avoir détourné le système à des fins personnelles ?

Ça me rappelle tous ces fichiers de fichage de citoyens, dont on nous assure qu’ils sont en sécurité, que seul le personnel habilité peut y accéder, etc. … pour un seul qui se fait prendre, combien font ce qu’ils veulent sans jamais être inquiété ?..





Tu peux déjà ajouter ajouter la très grande majorité des gendarmes/policiers/crs qui interviennent lors des manifs: c’est un florilège d’abus de pouvoir, de violations de droits et d’atteintes physiques aux personnes.

Aucun contrôle, aucune sanction contre les “forces de l’ordre”, une igpn aux abonnés absents, les procureurs qui font tout pour enterrer les dossiers et des magistrats qui trainent la patte pour prendre des décisions (systématiquement de relaxe)…



Le système policier français est devenu la foire aux abus de tout ordre


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15 jours d’arrêt + les gros yeux du chef de service : je suis sûr que ça lui a enlevé l’envie de recommencer.



On leur donne les plein pouvoirs, ils seraient bien cons de ne pas en profiter.

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Krogoth a écrit :



Je connais quelques gendarmes qui vérifie si une voitures d’occasion est réellement une deuxième main avant achat..ou quelques autres éléments auquel n’ont pas accès les citoyens lambda…





Je confirme quand j’ai vendu ma voiture à un gendarme avant même de remplir le contrat de vente il avait toute les infos sur moi adresse date de naissance…&nbsp;


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En fait, la consultation pour le patron de sa fille me choque “peu”, je m’inquiéterait plus pour les 300 fiches en 9 mois. Il devait faire des verifs pour des sociétés (et toucher de l’argent??)

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Cette information aurait mérité un article plus détaillé que cette brève, les commentaires sont en train de devenir un déversoir de haine du fait de ce manque d’éléments et du caractère polémique du sujet.

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SebGF a écrit :



Cette information aurait mérité un article plus détaillé que cette brève, les commentaires sont en train de devenir un déversoir de haine du fait de ce manque d’éléments et du caractère polémique du sujet.





Il y a un lien avec la decision de justice. Lis le..


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Krogoth a écrit :



Je connais quelques gendarmes qui vérifie si une voitures d’occasion est réellement une deuxième main avant achat..ou quelques autres éléments auquel n’ont pas accès les citoyens lambda…





Faut arrêter de raconter n’importe quoi …

Les données sur un véhicule et son propriétaire ca vient du SIV (système d’immatriculation des véhicules).

Il suffit d’être habilité pour y avoir accès, et beaucoup de monde l’est (quasiment tout les vendeurs de voiture entre autre). Et ce n’est en rien illégal de regarder les infos d’un véhicule dessus.



Depuis peu, vous pouvez utiliser histovec pour avoir accès à tout les détails d’une voiture et son historique (si c’est votre véhicule et vous pouvez le partager avec l’acheteur).

Mais depuis bien longtemps, X dizaines de sites permettent (permettaient pour la plupart, beaucoup ont fermé depuis histovec) de connaitre les mêmes infos sur tout les véhicules si vous payez pour.

Pas besoin d’être un gendarme pour ça.



Absolument rien à voir avec la consultation de fiches personnelles et de renseignement de la gendarmerie.


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Quelle sanction exemplaire ! c’est sur que d’autres n’auront pas du tout envie d’emprunter le meme chemin en voyant comme il a prit cher !!!

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J’ai lu la décision du Conseil d’Etat, plusieurs fois, et celle-ci est liée au maintient de la sanction de mise aux arrêts pour 15 jours. Elle se répète sur 3 paragraphes même puisqu’elle ne fait que relater les faits et les articles de loi conduisant à sa décision.



Il n’y a pas de détails permettant d’aller plus loin : portée de “l’usage personnel”, impact de celui-ci (enrichissement ? simple utilisation détournée ? 300 requêtes en 9 mois c’est plus d’une par jour), etc, et autres éléments pouvant donner une appréciation de l’acte commis.

Tout comme l’article n’indique pas ce que signifie “15 jours d’arrêt” dans un contexte de gendarmerie (et donc de corps d’armée). Personnellement je n’y connais rien au fonctionnement de l’armée et aux sanctions disciplinaires qui peuvent avoir lieu dans le milieu. Résultat, je recherche par moi-même et constate qu’avant 2017, la mise aux arrêts c’était pas très apprécié (considéré par certains comme un emprisonnement à domicile), et c’est plafonné à 40 jours. (et peut impliquer une mise en isolement si le militaire est considéré comme dangereux)



Donc non, cette information n’a pas assez d’éléments pour être suffisamment détaillée au delà du fait que la consultation de fichiers de gendarmerie à usage personnel est condamnable (jusqu’ici, rien de surprenant). Raison pour laquelle je considère qu’un article de fond plus détaillé aurait été plus intéressant.

Peut-être qu’il y aura quelque chose à apprendre de cette affaire si jugement il y a derrière.

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Vraiment bien https://histovec.interieur.gouv.fr je connaissait pas.

Pas besoin de connexion France connect ou autre, des réponses pertinentes.

Enfin un truc qui marche :)

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Bonjour,



Quelques éclaircissements / précisions :



15 jours d’arrêt pour un sous-officier ou un officier (comme dans notre cas ici), c’est :





  • journée de travail normale

  • rester à son domicile hors des heures de service

  • interdiction de fréquenter les salles communes (bar du mess pour un café par exemple), sans restreindre l’accès à la salle de restauration (il a le droit de manger quand même ;-) )



    Si emprisonnement, c’est ce qu’on appel les “arrêts de rigueur”, extrêmement rare (qui plus est pour un officier) et bien entendu pas appliqué dans le cas ici, où ce sont des “arrêts simples” qu’il a reçu.



    Çà ce sont les sanctions visibles de tous. En plus vont se rajouter les sanctions de notation individuel annuel, qui perturbera bien entendu la poursuite de celle-ci (promotion, accès au grade supérieur, rejet de certains postes, etc.). C’est ces sanctions “invisibles” qui vont le toucher le plus et le suivre tout le long de sa carrière.



    Bref, sa carrière est en croix, voir avec un arrêt définitif par décision du Ministre de la Défense (ou du Ministre de l’intérieur vu que la Gendarmerie est depuis quelques années en détachement auprès du ministère de l’intérieur) suivant la suite donnée par le juge si cela va plus loin.



    Voilà, provenant d’un ancien sous-officier ayant 25 ans de paquetage derrière lui ;-)

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Merci pour cette précision qui me paraît indispensable.

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PRISM&nbsp;(US-984XN), tout ça…

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SebGF a écrit :



Merci pour cette précision qui me paraît indispensable.





Super.

Le virer, ca aurait été plus rapide.

Un capitaine, c’est pas le pequin moyen, qd même.


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Apparemment non, la procédure de radiation semble faire l’objet d’un débat contradictoire (mais ça peut aussi venir du Président) et reste de toute façon attaquable devant le Conseil d’Etat.

Sarkozy avait prononcé une radiation à l’encontre d’un cadre de la Gendarmerie pour manquement à son devoir de réserve (lors du rapprochement Gendarmerie et Police Nationale) et celle-ci a été annulée par le Conseil d’Etat car jugée disproportionnée.

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