Tour de vis LREM contre le porno en ligne
Le 27 janvier 2020 à 09h18
1 min
Droit
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Dans son amendement précité, le gouvernement estime que l’article 11 de la proposition de loi contre les violences conjugales, relatif à l’exposition de mineurs à des messages pornographiques, va « améliorer la répression de ces faits ».
Le Code pénal punit déjà de trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende le fait de diffuser un message pornographique « susceptible d'être vu ou perçu par un mineur ». Les sites pouvaient toutefois échapper à cette infraction en s’abritant derrière les « disclaimers » installés sur leur page d’accueil.
Dans la proposition de loi LREM, il est prévu que ce bouclier ne sera plus juridiquement accepté (notre actualité détaillée). Le 22 janvier dernier, en audition devant la commission des affaires économiques du Sénat, Cédric O, (11’12 et s.) a considéré que ces mécanismes de vérification d’âge avaient « une efficacité extrêmement limitée ».
« Notre priorité, ajoutait cependant le secrétaire d’État au numérique, est d’abord de travailler sur le contrôle parental ».
Le 27 janvier 2020 à 09h18
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 27/01/2020 à 10h10
Je suis fermement partisan du fait de limiter l’accès aux contenus pornographiques aux mineurs. Aucun doutes sur l’urgence d’y arriver.
Je suis fermement convaincu que ce combat, mené seul, est vain et que les méthodes utilisées sont vouées à ne pas fonctionner.
Je suis fermement opposé à ce que l’on se serve de ce combat pour interdire et limiter l’accès à la pornographie aux adultes qui souhaitent y accéder.
Du coup, j’ai d’énormes doutes quand au résultats sur la santé mentale de nos enfants de ce texte de loi.
Le 27/01/2020 à 10h30
Dans la proposition de loi LREM, il est prévu que ce bouclier ne sera plus juridiquement accepté (notre actualité détaillée). Le 22 janvier dernier, en audition devant la commission des affaires économiques du Sénat, Cédric O, (11’12 et s.) a considéré que ces mécanismes de vérification d’âge avaient « une efficacité extrêmement limitée ».
« Notre priorité, ajoutait cependant le secrétaire d’État au numérique, est d’abord de travailler sur le contrôle parental ».
Ce que préconisait Jaquie et Michel dans leur interview pour NXI ? Un identifiant par site reconnu par une norme unifiée des contrôles parentaux ?
Parfait ! Qu’ils le fassent leur Certbot de la bite estampillé French Tech.
C’est complètement inutile mais au moins comme ça ils auront faits un bidule et l’honneur sera sauf.
Et ils s’occuperont enfin d’autres choses que de qu’il se passe dans le slip de nos ados.
Le 27/01/2020 à 10h58
Ils feraient mieux de traiter le vrai problème, qui est l’image dégradante notamment des femmes qui sont relayées dans ce genre de vidéo. Ça fout pas que des mauvaises idées dans la têtes des ados, un rappel serait bénéfique à certains adultes aussi.
Je plaide pour un message obligatoire au début de chaque vidéo : “œuvre de fiction blabla reflète pas réalité blabla………… www.mangercoucher.fr”
Le 27/01/2020 à 11h01
J’en ai raz le cul d’entendre parler de “l’image dégradante de la femme dans le porno”. C’est une négation absolue des actrices, seules elles peuvent considérer si ce qu’elles font est dégradant ou non. En ce qui me concerne, je trouve qu’il n’y a rien de dégradant à sucer des bites pour le faire très régulièrement.
Le 27/01/2020 à 11h23
Le 27/01/2020 à 11h51
Le 27/01/2020 à 13h16
Le 27/01/2020 à 13h52
Mon impression c’est que cela vient bien plus des mouvements dit “progressistes” ce discours aujourd’hui, notamment au vu des théorisations des rapports de domination homme/femme dans la société, qui rends de facto toute forme de sexualisation des femmes comme étant problématique. Et c’est surtout ça qui est effrayant pour l’avenir.
Le 27/01/2020 à 14h46
Le 27/01/2020 à 15h12
On a tous des impressions erronées.
Le 27/01/2020 à 16h38
+1
surtout quand on voit ceux qui “jugent”.
Tout le monde ne “resent” pas les choses de la même manière et certains penses qu’ils doivent imposer aux autres ce qu’ils trouvent “normal” (je suis pas content de cette phrase mais j’arrive pas la tourner autrement).
C’est finit les années 70 :(
Le 27/01/2020 à 16h44
Les gosses trouverons toujours un moyen d’accéder à du contenu pour adulte.
C’était déjà le cas il y a 40ans avec les premières cassettes vidéos et les magasines alors en 2020….
Ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas retarder ce moment, mais pas au prix de la limitation d’accès de ces contenus pour les adultes. Ya qu’à voir comment il se sont planté en Angleterre avec leurs conneries (les titulaire d’abonnements web devaient cocher une case si il voulais avoir accès à du porno " /> ).
Le 27/01/2020 à 16h59
Même sans contenu adulte sur internet ya toujours les chiottes du lycée/collège ou les parties communes/cages d’escaliers dans le pire du pire des cas pour pratiquer. " />
Le 27/01/2020 à 17h55
Le 27/01/2020 à 18h07
Le 27/01/2020 à 18h48
Le 27/01/2020 à 19h18
Si j’ai bien compris, pour l’instant, il s’agit d’un oukase et d’un gros bâton. L’oukase : vous devez vous assurer que tous vos “clients” sont majeurs, même s’ils mentent, même s’ils trichent ou, le bâton, votre dirigeant va partir 5 ans en taule.
Cela a été testé en Angleterre sans effet, hélas. Et nos députés supérieurement intelligent n’ont jamais pensé à se renseigner sur ce qui a été tenté ailleurs et décident de refaire ce qui ne marchera pas.
Et pourtant, c’est vraiment une nécessité. Mais autrement probablement. Si tu as une méthode innovante capable d’y arriver, je suis certain que tu vas trouver un paquet de pays près à te l’acheter, la fortune est au bout du chemin. Moi, je suis certain de ne pas pouvoir faire fortune ainsi, je vais aller vendre des VPN " />
Le 27/01/2020 à 19h44
Le 27/01/2020 à 21h50
Mais libre à chacun de mettre en lumière les propos qui l’arrange, qu’ils soient vérifiés/pertinents ou non.
Le 27/01/2020 à 23h37
Le 28/01/2020 à 01h24
Le 28/01/2020 à 09h15
Le 28/01/2020 à 13h59
T’en reviens toujours à la beuh " />
Le 28/01/2020 à 14h01
On est un peu hors sujet là. Il est possible de contrôler le net, certains pays comme la Corée du Nord, la Chine, partiellement l’Iran et bientôt la Russie y arrivent. Il suffit de créer une sorte de réseau local géant avec très peu de point de liaison entre lui et le reste de l’internet, et de contrôler ces points.
Interdire un flux VPN est ainsi possible, et contrôler tous les accès sur certaines IP aussi. C’est plus lourd si l’on veut remonter à une URL en particulier. Mais cela reste faisable.
Ce n’est pas, ici, le cas de cet article. La censure pourrais être à un autre niveau, si c’est bien une tentative de censure. L’idée est de sanctionner le site qui aurait laissé une possibilité de connexion à un mineur. Pas de limitation sur le net, 5 ans de prison pour le patron du site porno, de quoi réfléchir à un problème de configuration… et ce demander, vu que l’exigence est irréalisable, s’il est toujours souhaitable de publier le site.
Le 28/01/2020 à 14h06
Oui, d’accord. Et la marmotte ?
Le 28/01/2020 à 14h12
Le 28/01/2020 à 14h13
Le 28/01/2020 à 14h20
Il y a de nombreuses études sur la perception du sexe par des enfants ayant un contact trop précoce avec la pornographie adultes. La pornographie s’adresse à une clientèle précise (plusieurs en faits) avec des fantasmes précis et elle à pour principale objectif de les satisfaire (ce qui fait que la personne revient et paye à nouveau).
Manifestement, le publique visé ne couvre pas les préadolescents ou adolescents qui cherchent à comprendre les mystères des relations sexuelles entre adultes.
Vous avez notamment un bouquin intéressant de Liz Walker, Not for Kids qui en parle.
Les prises de parole de Gérard Bonnet, pédopsychiatre.
Une étude de Bitdefender sur l’accès à la pornographie par les mineurs.
Une simple recherche sur votre moteur préféré, en anglais de préférence, va vous retourner un paquet d’études et de psychiatres qui s’expriment sur ce sujet.
La question n’est plus de ce demander s’il est nécessaire de traiter ce problème. La question est de ce demander si ce traitement vaut que l’on interdise totalement la pornographie pour éviter un naufrage sanitaire ou si une partie des enfants qui deviennent déviants sexuels adulte est tolérable pour notre confort à nous, adulte, à voir de la pornographie.
Le 28/01/2020 à 14h22
Humm, on est sur du troll là.
En quoi parler de pornographie pour adulte visionnée par des enfants est-il si perturbant que vous soyez obligé de changer le sujet pour l’envoyer sur la vente et la consommation de la drogue ?
Le 28/01/2020 à 14h37
Le 28/01/2020 à 15h55
Le 29/01/2020 à 08h40
Merci pour les sources " />
Le 29/01/2020 à 09h22
L’analogie est trop lointaine pour que je l’ai perçue !
Il reste que l’Angleterre a bien tenter d’interdire l’accès à la pornographie aux mineurs et que cela c’est révélé impossible à réaliser matériellement. Pas sans une réduction drastique des libertés individuelles.
Je crains que la consommation de cannabis ne soit autrement compliqué et implique des considération économiques, sécuritaires et politiques autrement compliquées. Il faudra un jour décider si les nuisances liées à une consommation incontrôlée de produits stupéfiant est plus ou moins important que les nuisances liées à son trafic.
Le 29/01/2020 à 10h02
On débat, d’une manière intéressante, sur la possibilité de bloquer les flux d’accès à des sites pornographique. Je reconnais l’intérêt du débat sur un plan technique. Par contre, cela n’a aucun intérêt au vu du sujet de l’article.
En effet, l’idée n’est pas d’instituer un blocage technique mais un auto blocage sous peine de “toi, le patron, tu vas en tôle”. A partir du moment où le risque de tenir un tel site est plus important que le bénéfice que l’on peut espérer, il vaut mieux fermer le site. Et il n’est plus nécessaire de chercher à en interdit l’accès.
L’idée d’un identifiant permettant de savoir si la personne est majeur déporte le problème d’authentification et crée d’autres problèmes.
Il faut donc un tiers de confiance capable d’avoir la certitude de l’âge de celui qui va s’identifier. Ce tiers de confiance va aussi avoir un certain nombre d’information sur les connexions à de tels sites, la fréquences de connexion,… Hors ce type d’information fait partie, niveau RGPD des données dites sensibles.
Il faut financer ce tiers de confiance
Il faut définir la part de responsabilité en cas d’usage frauduleux des données d’accès (le site, le tiers, le propriétaire du code)
Je pense qu’il n’y a pas de solution simple, et pas de solution du tout. Il reste à savoir si cette volonté est bien dirigée vers une limitation de l’accès à la pornographie par les mineurs ou si c’est un prétexte pour interdire l’accès de la pornographie à tous.
Le 29/01/2020 à 11h15
Le 29/01/2020 à 17h02
C’est parce que je pense que les éléments sont fondamentalement différent que l’on ne peut pas les comparer.
Et, étonnamment, je considère qu’il faut interdire efficacement l’accès à la pornographie pour les enfants parce que c’est nuisible à leur développement et à la construction de leur capacité à interpréter les relations humaines et sexuelles.
Autant je pense qu’il faut autoriser la vente encadrée de canabis pour tuer le trafic faute d’acheteurs. Cela ne veut pas dire que fumer ce poison est bon pour la santé, cela veut dire que les dégât causés par les trafiquants sont plus nuisibles.
Le 30/01/2020 à 10h33
Le 30/01/2020 à 10h39
Lesgalapagos a écrit :
Cela ne veut pas dire que fumer ce poison est bon pour la santé
Je pense exactement pareil de l’alcool qu’on trouve pourtant en vente libre dans tous les supermarchés (Pour rappel, c’est la 2nd cause de mortalité en France : 80k décès / an pour le tabac, 45k pour l’alcool).
La question culturelle de chaque pays ne peux pas être évacuée malheureusement.
On ne produit pas de cannabis en France mais on a des vignes. Si on avait des champs entiers de chanvre je suis sur qu’on vendrait pas que de la corde et de l’isolation…
Le 30/01/2020 à 16h58
Sauf que … la vente d’alcool est interdite aux mineurs, comme celle du tabac. Que ceux qui le vende à des mineurs risquent de très sévères sanctions. Et que si vous avez un gamin d’une dizaine d’année qui se présente dans un bar en licence 3 pour se faire servir un verre de vin ou de whisky, il n’a aucune chance d’être servi. Pas plus que s’il va acheter sa bouteille au supermarché du coin.
On parle ici d’enfant qui en cliquant sur le bouton “j’ai plus de 18 ans” peuvent accéder sans limitations à du contenu pornographique. Aucun réel contrôle.
Le 30/01/2020 à 20h09
Le 31/01/2020 à 09h36
Un peu simpliste de dire que j’évacue une partie du problème, vu que j’ai écris à plusieurs reprises que c’est ce qui devrait être mais qu’il ne sera pas possible de le mettre en œuvre. Est-ce là un sophisme de l’homme de paille ?
Nos sociétés payent des frais à l’étranger en amendes si le fait de payer coûte moins cher que la perte des marchés s’ils ne payent pas. Vu la taille du marché Étasunien, le calcul est souvent rapide. Autre avantage, l’usage de payement en dollar qui donne, là aussi, un avantage. On se demande d’ailleurs pourquoi les différents présidents Étasuniens se battent pour que l’euro ne prenne pas plus d’importance dans le commerce international.
Le reste n’est qu’une reprise des éléments que j’ai déjà énumérés et qui font que la mise en œuvre est impossible. Les autres problèmes ne sont pas du même ordre, les mélanger ne peut que servir à noyer le poisson. Le débat est ici l’accès aux enfants à de la pornographie pour adulte (partant du fait qu’il n’existe pas de pornographie pour enfants).
La seule partie qui donne vraiment a débattre est la dernière de tes phrases. Est-ce que la prévention pourrait permettre de compenser l’absence d’accès ? Plutôt que “prévention”, je préfèrerais “éducation”. Et pas éducation des enfants mais de leurs parents.
Il sera compliquer de préparer les parents à la manière de réagir dans ces situations, d’apprendre à les prévenir. Le sexe est un sujet qui est déjà tabou entre une majorité d’adultes, alors arriver à faire que cela soit naturel entre eux et leurs enfants me semble presque aussi insurmontable que d’arriver à empêcher a des enfants d’accéder à du prono sans avoir à interdire le porno.
Le 31/01/2020 à 09h57
Le 31/01/2020 à 13h27
Doit-on faire une énième loi ? Vu que la première loi qui vise à empêcher l’accès à la pornographie aux mineurs est un échec, ne rien faire ne serait pas mieux que de faire une deuxième loi (et pas une énième).
La question devrait donc être, doit-on modifier une loi qui est totalement inefficace pour l’améliorer. Ce qui manque, c’est la question suivante : cette nouvelle loi va-t-elle être plus efficace que la précédente ?
Sachant que cette loi n’est pas encore votée, il est difficile d’en débattre correctement, le texte peut encore largement évoluer. Dans cet article on débat plus spécifiquement d’un des points qui pourrait en faire partie et qui reviendrait à rendre pénal pour un entrepreneur le fait de laisser un mineur passer à travers les sécurités sensées l’en empêcher. Sachant que, nous ici informaticiens, considérons qu’il n’est pas techniquement possible de l’empêcher à tout les coups. Cette proposition d’évolution du texte future revient, in fine, à interdire la pornographie sous peine de prison pour l’entrepreneur. Pas parce qu’il fait de la pornographie, parce que le gouvernement, incapable de faire respecter ses décisions, lui demande de faire respecter des règles qu’il est de notoriété publique impossible de respecter. Cela pose un problème. Autant interdire la pornographie sous toutes ses formes, cela au moins serait clair.
Donc. Oui, la pornographie consommée par un mineur est le plus souvent nuisible à sa perception des relations sexuelles et peut le perturber durablement. Oui, il n’est pas possible de techniquement interdire. Oui, il n’est pas possible d’éduquer les enfants pour qu’ils ne soient pas profondément perturbés par de la pornographie adultes. Oui, il faut laisser aux adultes la possibilité d’accéder à de la pornographie en toute liberté et sans avoir à laisser des traces très visibles sur le net.
Parfois, être législateur demande de résoudre la quadrature du cercle.
Le 12/02/2020 à 22h50
Le cannabis est interdit sous toutes ses formes. " />