Contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs : la France, 2e pays hébergeur au plan européen selon Point de Contact
Le 28 mai 2020 à 09h25
2 min
Internet
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L’association professionnelle de signalement, auprès de la plateforme Pharos, publie son bilan 2019. Ce tiers de confiance a ainsi traité « 30 394 URL dont 15 064, ont été qualifiées comme manifestement illicites ». 7 206 ont été notifiées aux hébergeurs français concernés, 11 516 transmises aux autorités.
S’agissant des contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs, la France est le deuxième pays hébergeur au plan européen, au troisième rang mondial derrière les États-Unis. Ce sont les Pays-Bas qui sont en tête sur les deux classements.
« En 2019, 11 268 URL, soit 75% des contenus illégaux qualifiés par Point de Contact, revêtaient un caractère pédopornographique, une URL pouvant contenir d’une à plusieurs centaines d’images et/ou de vidéos. Quatre victimes sur cinq étaient des enfants de moins de 13 ans ». En 2019, 649 adresses (contre 1 777 en 2018) ont revêtu un caractère terroriste.
« Même si les adeptes sont toujours présents en ligne, cette baisse de diffusion de contenus de propagande terroriste est une tendance qui semble se confirmer, en lien avec la baisse de production constatée par les autorités compétentes suite à des opérations coordonnées de démantèlement d’organes de propagande ».
Le 28 mai 2020 à 09h25
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 28/05/2020 à 09h06
Baisse de production/diffusion ou surarmement cryptographique des pedo ?
A force de se faire fliquer pour n’importe quoi, notamment HADOPI & cie, c’est l’escalade du chiffrement, et donc ça facilite la vie aux vrais criminels…
Le 28/05/2020 à 11h29
Et, surtout, notre pays a une justice tellement lamentable vis à vis de ces crimes que les pédocriminels ne risquent (quasiment) rien. Seuls les petits poissions sont vraiment choppés et, quand il y a une sanction d’apportée, elle est très faible.
En théorie, un pédocriminel encourt de 20 à 30 ans de prison ferme, en pratique, c’est trop souvent 2 ans max …
Le 28/05/2020 à 13h42
Le classement est un peu biaisé on parle ici de l’hébergement des contenus sur le sol national.
Ça ne dit rien sur les consommateurs de ces contenus (et leur localisation).
M’étonne pas vue le nombre de datacenter situé en France à cause de nos prix compétitif sur l’électricité (attention encore une fois je trouve cela bien qu’on soit compétitif sur l’hébergement).
Il va falloir faire gaffe aux mauvaises interprétations du genre “ les francais consomment des contenus pédo plus que les autres ” que les gens qui vont lire l’info trop vite vont propager.
Le 28/05/2020 à 14h56
Bah au moins on est sur le podium dans un domaine, beurk.
Le 28/05/2020 à 14h58
Comme le dit @imerialsun, il s’agit de l’hébergement du contenu sur le térritoire FR et non de sa production qui je pense n’est pas si élevée que ça en France contrairement à d’autres pays, notamment en Asie.
je ne sais même pas si j’ai envie de connaitre le classement des pays producteurs/exportateurs.
Le 28/05/2020 à 18h17
Et quid du deep web ? Il reste ignoré dans ces classements. Il représente une grosse partie de ce type de contenu. Et précisons que ce classement concerne les hébergeurs français. Ce type de contenus se trouve généralement chez des hébergeurs de pays plus laxistes, moins regardant.
Le 28/05/2020 à 20h37
Le 28/05/2020 à 23h13
Le 29/05/2020 à 09h24
Allez la news à fantasmes… Déjà dans tous les sens les commentaires…
Le problème, c’est que le terme “pédopornographique” est un fourre-tout en France qui participe à la confusion.
Chez nous, une image où une vidéo est considérée comme “pédopornographique”, dès qu’un mineur est dans une pose suggestive.
Une simple ado, mineur, qui se prend en photo en soutien-gorge et la poste d’elle-même sur un réseau social est considéré comme une image à caractère “pédopornographique” par nos lois.
Une simple photo d’un mineur en sous-vêtements sur l’ordinateur d’une personne est considérée comme “pédopornographique”. Sauf s’il s’agit de banales photos de famille privée bien évidemment.
Il faut donc relativiser les chiffres donnés ici.
Ça fait un peu “Novlangue” où on ne nuance pas un mineur nu sur la plage et un mineur subissant un acte sexuel.
Ce genre de confusion participe à donner de la matière aux complotites en tous genres imaginant des énormes réseaux à chaque coin de rue et jusque dans les gouvernements.
Il faudrait peut-être créer une nuance avec un terme comme “hérophile” pour désigner certains types d’images.
Une étude canadienne d’il y a quelques années expliquaient bien que c’est majoritairement les enfants eux-mêmes qui produisent la quasi-totalité des images et vidéos considérées comme étant à caractère “pédopornographique” circulant sur le net. Et que l’essor des réseaux sociaux et plates-formes de stream en direct avait fortement accentué leur nombre.
Par exemple, le piratage d’Icloud avait fait fuiter des milliers de photos de mineurs dénudés. Photos considérées comme “pédopornographique” mais prise par les mineurs eux-mêmes dans le cadre privé en réalité.
Ça pose d’ailleurs des problèmes aux US. Il y a de plus en plus de mineurs fichés pour avoir détenu des images dénudé de leur petite copine. Il y a même eu l’histoire d’une fille Black de 13 ans qui était poursuivie pour diffusion d’images “pédopornographique” par le biais électronique. Elle avait envoyé des photos et vidéos d’elle-même à plusieurs garçons de son école avec qui elle était sortie.
Bref, beaucoup de fantasmes derrière ce terme.