Questionné sur le bilan de StopCovid, devenue TousAntiCovid, le secrétariat d’État au numérique indique que « du 2 juin au 22 décembre 2020, l'application a compté plus de 11,7 millions d'enregistrements nets ».
64 000 personnes s’y sont déclarées positives « et plus de 30 000 notifications d'alerte ont été envoyées ». « Sa mobilisation dans la lutte contre l'épidémie n'est donc plus à démontrer » insiste Bercy, qui admet néanmoins que jamais elle n'a eu vocation « à devenir le seul outil de lutte contre l'épidémie ».
« En France, l'INSERM a estimé, dans une étude d'octobre 2020 sur la base de données françaises, qu'une adoption de TousAntiCovid par 20 % de la population française permettrait à chaque malade qui se déclare dans l'application de ne pas transmettre le virus à un quart de ses contacts et ainsi d'avoir un effet significatif sur la propagation de l'épidémie ».
« La promotion de l'application est intégrée à la politique plus globale du gouvernement d'information sur l'épidémie et les gestes barrières et a été complétée d'actions à titre gracieux (sur l'application de la SNCF notamment). L'information sur l'application fait partie des actions demandées dans le cadre des protocoles sanitaires de réouverture de certains lieux comme les commerces ».
S’agissant du coût, dans une autre réponse parlementaire, le secrétariat d’État rappelle que le ministère de la Santé « a passé un accord-cadre avec l'INRIA, et un accord de consortium a été passé entre l'INRIA et des acteurs privés ».
Ainsi, « dans ce cadre Lunabee Studio poursuit le développement de l'application mobile et l'hébergement du serveur de l'application est assuré par la société Outscale, filiale de Dassault Systèmes », à ce jour, « seul prestataire d'hébergement qualifié SecNumCloud par l'ANSSI ».
« Pour la maintenance de l'application, une mise en concurrence est en cours pour prendre la suite du mécénat de compétences assuré par Capgemini jusqu'à la fin de la procédure, soit au plus tard jusqu'à fin octobre ».
Alors que le développement initial fut d’abord pro bono, le coût mensuel d'exploitation de l'application a été estimé entre 80 000 et 120 000 euro.
« En comparaison, l'application allemande Corona Warn App a coûté 20 millions d'euros pour son développement, à quoi s'ajoutent 2,5 millions à 3,5 millions d'euros par mois pour son exploitation. L'application allemande pourrait ainsi coûter au total 69 millions d'euros d'ici fin 2021 ». Outre-Manche, le développement a coûté cette fois « plus de 13,3 millions d'euros avant que le projet soit finalement abandonné ».
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