Connexion
Abonnez-vous

Services cloud : la « générosité » des grandes plateformes mise en cause

Services cloud : la « générosité » des grandes plateformes mise en cause

Le 09 novembre 2021 à 08h48

Ces derniers jours on voit monter ici ou là des critiques sur le niveau de gratuité proposé par les hyperscalers tels qu'AWS, Azure ou GCP. Selon leurs détracteurs, ils abuseraient de leur position de force et de leur large portefeuille pour rendre les startups et autres entreprises accroc à leur service à coup de factures à 0 euro, avant de leur faire payer le prix fort une fois qu'elles sont dépendantes. Une pratique vieille comme le monde, aussi pratiquée par des acteurs locaux, mais c'est l'ampleur et le manque de transparence des grands acteurs qui serait au cœur du problème.

Des parlementaires européens viennent d'ailleurs de se saisir du sujet à travers une question écrite à la commission dans laquelle ils évoquent les pratiques anti-concurrentielles des acteurs américains dont « les offres gratuites, ou «crédits cloud» [qui] posent particulièrement question, car elles sont assimilables à du dumping: proposées à très large échelle dans l’écosystème numérique européen, ces offres ne sont ni encadrées, ni limitées, ni sujettes à la fiscalité ou soumises à des obligations de transparence ».

Ainsi, ils demandent à la Commission si elle est « informée de ces pratiques, en particulier des crédits cloud ? Prévoit-elle de diligenter des études pour mieux caractériser leur incidence sur les conditions de concurrence, la liberté de choix des utilisateurs et la libre circulation des données sur le marché unique ? ».

Ils posent également la question des sanctions éventuelles « si leur lien avec du dumping était avéré ? ». Aucune réponse n'a pour le moment été donnée. 

Le 09 novembre 2021 à 08h48

Commentaires (21)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Comme tout bon dealer de crack !

votre avatar

Exactement ce que je me disais.
Après si le dirigeant d’une startup qui démarre s’appuie sur du tout gratuit pour se rendre compte quelques mois après que le tout gratuit, ca n’existe pas, ca lui fait une leçon pour la suite. Faut vraiment être naif pour croire celà.

votre avatar

La première dose est toujours gratuite.

votre avatar

Je ne comprends pas comment on peut déléguer à des tiers un point aussi critique sans prendre en compte la possibilité de changer en cas de problème.



Celui qui met tous ses oeufs dans le même panier n’a qu’à s’en prendre à lui-même.

votre avatar

Ce n’est pas aussi simple que ça, même si tu fais une application agnostique du service que tu utilises (AWS, GCP, etc.) migrer d’un service à l’autre est toujours extrêmement compliqué ; il y a des règles spécifiques à chaque plateforme qui ne sont pas intéropérables entre elles, des limitations spécifiques qui existent sur certaines et pas d’autres, il faut aussi migrer les bases de données sans perte et sans downtime, etc.



C’est très complexe à faire, et ça peut coûter très cher, donc pas toujours intéressant de changer de prestataire comme ça. Après je suis d’accord que bien se renseigner sur les tarifs pratiqués devrait être une évidence pour toute entreprise utilisant ces services.

votre avatar

Franchement les tarifs sont impossible à comprendre… Ils ont tous une calculette de tarif qui donne une estimation.



Et pour ceux, qui, comme moi veulent tester les plateformes, je n’ai pas de budget pour ça. C’est du perso et les autre acteurs sont direct payant avec des tarifs exorbitant. J’aurait largement préféré rester en France (et acteur français) pour le cloud…

votre avatar

Je suis d’accord mais dans ce cas il faut diluer le risque au maximum et utiliser plusieurs prestataires de service. On parle quand même qu’en cas de désaccord, les ressources de l’entreprise peuvent être prises en otage.



De plus, il y a une recrudescence d’incendie ces dernières années. Avoir plusieurs prestataires me semble être la base pour limiter ce genre de risque.

votre avatar

Ça s’appel une gestion des risques. Et quand c’est fait honnêtement, le cloud apparaît plus comme un problème qu’une solution.



La recopie à chaud de VM est faisable entre plusieurs datacenter ; par contre héberger ses données sur plusieurs fournisseurs object storage (ex: S3) est à faire manuellement. J’ai jamais entendu parlé de synchro entre ASW et Azure par exemple…

votre avatar

On te répondra dans ces lieux “C’est plus simple”.
Argument aussi crétin qu’il est concis et faux… mais les dirigeants devraient ensuite assumer qu’ils se sont plantés, et là, l’ego rentre en jeu.



On résoud la contradiction à coups de “Boh, c’est pas si mal” : p’tit syndrôme de Stockholm, et on n’en parle plus. Rince, répète, toussa toussa.

votre avatar

De manière générale, il faut se méfier des propositions qui te disent “c’est gratuit, mais file-moi quand-même ton numéro de carte de crédit”. Et j’ai essayé avec une prépayée, ils refusent…



Tant qu’on n’aura pas un moyen garanti de ne pas dépasser un certain coût (quitte à limiter la BP ou le nombre de serveurs dans un cluster et tant pis si ça rame) le cloud est une belle arnaque pour les petits acteurs.



Chaque fois que c’est possible, je conseille de plutôt aller voir du côté d’un hébergement traditionnel. Certes on paie quelques euros par mois même quand on n’a aucun visiteur sur le site, mais au moins on ne regarde pas ses mails tous les matins en paniquant à l’idée qu’il pourrait y avoir une facture de 1000€ de dépassement parce qu’un malin a martelé l’application avec des millions de requêtes. (MY LIFE MODE ACTIVATED, cas vécu à l’époque de la découverte de Heartbleed, heureusement le site a été compréhensif)

votre avatar

Des parlementaires européens viennent d’ailleurs de se saisir du sujet à travers une question écrite à la commission dans laquelle ils évoquent les pratiques anti-concurrentielles des acteurs américains


hmm… mais pourquoi cette question intéresse soudainement les institutions européennes ?




“proposées à très large échelle dans l’écosystème numérique européen, ces offres ne sont ni encadrées, ni limitées, ni sujettes à la fiscalité ou soumises à des obligations de transparence”


Ah. Je vois.

votre avatar

fuful a dit:


si le dirigeant d’une startup qui démarre s’appuie sur du tout gratuit pour se rendre compte quelques mois après que le tout gratuit, ca n’existe pas, ca lui fait une leçon pour la suite. Faut vraiment être naif pour croire celà.


Faut se faire à l’idée que la plupart des gens n’ont juste aucune idée de ce qu’est l’informatique.
Pour certains ils n’ont que deux façons de gérer l’informatique : soit ils y comprennent rien et choisissent un truc gratuit parce qu’au moins ils “risquent rien”, soit ils n’y comprennent rien et prennent ce qu’il y a de plus cher pour se rassurer….
Dans les deux cas ça donne des résultats assez mauvais….et dans le deuxième ça se finit souvent en “vu le prix que j’ai payé, faut faire avec, je veux pas admettre que c’était une perte d’argent”

votre avatar

Swaleway le fais aussi, mais ce n’est pas américain : donc c’est bien ou pas ? Je suis perdu.

votre avatar

(quote:1912009:L’article)
Une pratique vieille comme le monde, aussi pratiquée par des acteurs locaux, mais c’est l’ampleur et le manque de transparence des grands acteurs qui serait au cœur du problème.


votre avatar

Oui comme dit dans l’article, la gratuité n’est pas nouvelle. Ce n’est d’ailleurs pas ça qui est critiqué. Mais plutôt des initiatives comme AWS Activate comme le fait remarquer un lecteur, où tu peux aller gratter jusqu’à 100k$ de gratuité. Le tout cumulé à du lockin.



Sur le fond, je pense qu’ils demandent à ce que ce soit encadré, limité pour être “fair” et éviter un déséquilibre de fait en raison des poches profondes de ces acteurs (ce qui est une démarche classique dans le domaine de la régulation d’un marché avec des acteurs dominants).

votre avatar

OVH le fait aussi et à ma connaissance ce sont les seuls à imposer une close d’exclusivité https://www.joinsecret.com/offers/OVHcloud%201621339101_1623147333



Ama, Si AWS est aussi populaire c’est avant tout pour la diversité de leur offre et surtout la simplicité de mise en service

votre avatar

Je suis curieux de voir ce que propose Scaleway en gratuit. J’ai pas trouvé grand chose sur leur site…



J’ai trouvé que les 75 Go d’object storage / cold storage et de l’exécution de fonction / container…

votre avatar

Au delà de la première dose, ces services proposent aussi et surtout de tester avant de s’engager. C’est le genre de pratique courante dans le milieu de l’entreprise, sauf qu’avant tu allais voir un commercial qui te fournissait une licence temporaire. Là, tu as cet avantage dès le début.



Comme le dit Jarodd, des acteurs européen comme Scaleway le font aussi.



Et reprocher à ces plateformes de pratiquer cette démarche qui peut être rentable pour des particuliers, alors que ces derniers représentent une goutte d’eau de leur revenu, ou des startups, c’est oublier que le choix du cloud provider est souvent lié aux connaissances à l’environnement et à la réputation de celui-ci. Comme exemple, j’ai déjà entendu de la part d’un DSI : “on ne me reprochera jamais d’avoir choisi AWS plutôt que ”.

votre avatar

(reply:1912088:La Mangouste)


Tester un service a un coût energétique pour un particulier.



Le problème de la location de serveurs c’est qu’il n’est pas possible de rapporter le prix à des élements objectifs pré-établis par norme ou loi.
Le marché n’existe donc pas si la demande se contente de dépendre de l’offre… les vrais responsables sont les utilisateurs pour moi.
Mais cela ne justifie pas les méthodes de caïd qui restent circonstantielles.

votre avatar

il est bien connu qu’une parti du fric levé par les startups retournent en grande partie chez les providers cloud.

votre avatar

Ben c’est le but d’un investissement de dépenser l’argent pour se développer.

Services cloud : la « générosité » des grandes plateformes mise en cause

Fermer