+ 56 % de chiffre d'affaires, + 21 % d'impôts pour la régie publicitaire d'Amazon France

+ 56 % de chiffre d’affaires,+ 21 % d’impôts pour la régie publicitaire d’Amazon France

+ 56 % de chiffre d'affaires, + 21 % d'impôts pour la régie publicitaire d'Amazon France

« Les revenus publicitaires d'Amazon explosent en France mais pas ses impôts », titre La Lettre A. Son chiffre d'affaires publicitaire atteint en effet « 520 millions d'euros en France en 2021, en hausse de 56 % sur un an [...] contre 32 % pour l'ensemble du chiffre d'affaires publicitaire mondial d'Amazon ».

Cette performance ferait d'Amazon le troisième plus gros acteur mondial de la publicité numérique, derrière Google et Meta, qui auraient respectivement généré 3 et 1,8 milliards d'euros l'an passé.

Mais « chapeautée par une holding luxembourgeoise, la régie a toutefois payé seulement 790 000 euros d'impôts », soit 21 % de plus que l'an passé, le bénéfice d'Amazon Online France n'ayant été que de 2,04 millions d'euros, « grevé par plus de 470 millions d'euros de "charges opérationnelles facturées par des entreprises liées" ».

Commentaires (11)



« grevé par plus de 470 millions d’euros de “charges opérationnelles facturées par des entreprises liées” ».




Ce foutage de gueule.


Et ouais, la même vieille ficelle que celle utilisée par McKinsey :



« En matière de conseil et autres prestations immatérielles, les pratiques les plus répandues sont de localiser le chiffre d’affaires hors de France par facturation directe par une entité étrangère ou de réduire le résultat de la filiale française par des mécanismes comme les prix de transfert, les redevances de marques ou encore les management fees. Si la localisation hors de France du chiffre d’affaires réalisé par une filiale française est plus que critiquable, les autres techniques peuvent être valablement employées sous certaines conditions si elles correspondent à une réalité économique. Or, les cabinets de conseil qui font l’objet de contrôle ne disposent pas toujours de documentation suffisamment détaillée et précise sur les prix de transfert et management fees. La redevance de marque est licite, mais doit être raisonnable et justifiée (de l’ordre de 5 %). Une simple facture pour frais de siège adressée par les maisons mères aux filiales ne suffit pas ! Pour le reste, la filiale doit notamment faire la preuve qu’il n’existe pas de ressources en interne en France pour fournir lesdits services, de ressources humaines ou d’informatiques par exemple », analyse Florence Bernigard, fiscaliste spécialiste des cabinets de conseil avec qui elle collabore souvent.”



Source: Consultor.fr


1€ l’année dernière + 21%, d’augmentation ca fait fait 1,21€ cette année.



Franchement, il faut avoir aucune pitié pour Amazon et les taxer comme si c’était une boite française. Et s’ils se cassent, tant mieux, ca fera de la place pour les autres.


Qu’est-ce que tu racontes ?



fred42 a dit:


Qu’est-ce que tu racontes ?




A propos de mon calcul:
C’est pour dire que 21% d’augmentation de rien, ca fait toujours rien. J’aurais pu aussi dire 0€ + 21% = 0€, ce qui compte, c’est que c’est que dalle par rapport à ce qui est perdu en évasion fiscale.



A propos de la suite de mon commentaire:
L’évasion fiscale est un fléau.



ForceRouge a dit:


A propos de mon calcul: C’est pour dire que 21% d’augmentation de rien, ca fait toujours rien. J’aurais pu aussi dire 0€ + 21% = 0€, ce qui compte, c’est que c’est que dalle par rapport à ce qui est perdu en évasion fiscale.



A propos de la suite de mon commentaire: L’évasion fiscale est un fléau.




Attention au raisonnement. L’important n’est pas qu’ils ne paient pas d’impôts mais qu’ils filent leurs bénéfices à une société mère. Le fait de ne pas payer d’impôts n’est pas anormal en soi. Beaucoup d’entreprises choisissent de ne pas faire de bénéfices (et donc de ne pas payer d’impôts) en les réinvestissant dans leur activité. Ce ne serait pas un problème si c’était le cas d’Amazon.


Pourtant Amazon utilise l’infrastructure publique financée par l’impôt pour faire du business.


Oui, mais si elle réinvestissait son bénéfice en activité, il y aurait des retombées positives pour l’état : baisse du chômage, hausse des cotisations sociales, travailleurs qui consomment plus et donc paient plus de TVA et d’impôts … En fait même beaucoup plus d’argent pour l’état une fois tout pris en compte.



C’est pour ça qu’il n’est pas immoral pour une entreprise de ne pas payer d’impôts. Ce qui est immoral, c’est de faire des bénéfices et ne rien en faire d’autre que les planquer.


D’un point de vue économique, il a été rapporté qu’Amazon détruisait plus d’emplois qu’Amazon en crée.
Peu ou pas de contribution, destruction de l’économie locale. Que reste t-il à attendre d’Amazon?


C’est le lot de toutes les sociétés qui s’appuient sur l’automatisation.
Je ne te dis pas le nombre de destructions d’emplois qu’ont fait les tracteurs. Et je n’ose même pas te parler des dégâts des ordinateurs. Et les maréchaux-ferrant ne se sont pas remis de l’arrivée de l’automobile.



Après, une étude faite par Mounir Mahjoubi, je reste sceptique sur sa valeur. Comment mesurer de façon fiable l’impact d’Amazon (et pas de C-Discount ou fnac ou encore Leclerc ou Auchan) sur les destructions d’emplois ?


Je te rejoins sur les deux points. J’aurai préféré que l’étude de Mahjoubi donne lieu à une véritable enquête (une commission parlementaire mixte aurait été idéale je pense).



Le fait est que le modèle Amazon pose question sur plusieurs points.


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