C’est au cours d’une présentation d’AMD durant le dernier CES de Las Vegas, que Panos Panay, responsable produit chez Microsoft, a évoqué les grandes capacités de l’IA, décrite comme « la technologie majeure de notre temps ».
Une partie de son intervention a particulièrement marqué : « L’IA va réinventer tout ce que vous faites sur Windows, assez littéralement. Comme ces grands modèles génératifs, pensez aux modèles de langage, de génération de code, d’images ; ces modèles sont si puissants, si exquis, si utiles, personnels. Mais ils sont aussi très intensifs, et nous n’avons jamais pu le faire avant. Nous n’avons jamais vu ces charges intenses à cette échelle, et ils sont juste là. Nous aurons besoin d’un système d’exploitation qui estompe la frontière entre cloud et périphérie, et c’est ce que nous faisons ici ».
Il est peu probable que Panay ait parlé de Windows 11. Ses propos évoquent davantage un Windows 12 dont les liens avec le cloud seraient largement renforcés, probablement pour servir sur un plateau des capacités liées à l’IA, au sens large.
Les intentions de Microsoft sont claires depuis des années. La firme avait déjà investi un milliard de dollars dans OpenAI, et elle envisage d’y injecter dix autres milliards. On sait également qu’elle souhaite se servir de ChatGPT dans Bing ainsi que dans Office.
Microsoft propose depuis quelques années déjà son WinML (Windows Machine Learning) et se tient donc prête pour l’étape suivante. Nul doute que techniquement, une généralisation de l’IA est faisable. Les questions s’orienteront essentiellement sur l’utilité – les usages seront-ils à la hauteur de l’investissement – et des inévitables problématiques de vie privée.
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