#Le brief du 27 février 2023

Sur les réseaux sociaux, les algorithmes objectifient le corps des femmes

Sur les réseaux sociaux, les algorithmes objectifient le corps des femmes

Le 27 février 2023 à 07h59

Qu’ils servent à classifier des images, à aider à la décision, à générer du texte ou à autre chose encore, les modèles algorithmiques sont construits par des humains. Ils embarquent donc une série de biais – statistiques, sociaux, économiques… – qui viennent influer sur leurs résultats.

Or les outils de modération développés par certaines des plus grosses entreprises tech (Microsoft, Google, Amazon) et utilisés pour contrôler les images postées sur les plus gros réseaux sociaux (LinkedIn ou Instagram, notamment) présentent un biais disqualifiant envers les images de femmes.

En effet, une longue enquête menée par le Guardian et l’AI Accountability Network du centre Pulitzer démontre que par défaut, la plupart de ces modèles algorithmiques donnent aux images présentant un corps de femmes un score de « suggestivité sexuelle » plus élevé.

Les images de femmes dans des activités quotidiennes risquent beaucoup plus d’être qualifiées de « suggestives » que celles d’hommes dans des situations similaires. Les journalistes démontrent aussi que les taux de « suggestivité » rapportés par les machines explosent si les images montrent des ventres de femmes enceinte, un ou des tétons, ou encore si les femmes en question sont en train de faire du sport.

Ces scores n’ont rien à voir avec la suggestivité réelle que les humains pourraient donner aux images en question : ils sont plutôt atteints par détection d’éléments suggérant la féminité des personnes représentées. L’un des co-auteurs de l’enquête a fait le test face à l’algorithme de Microsoft : lorsqu’il est torse nu, la machine ne donne à son image qu’un score de 22 % de « suggestivité », mais dès qu’il a un soutien-gorge à la main ou sur lui, le score bondit à 99 %.

La sexualisation (ou la présence d’ « attraction physique ou sexuelle », pour le cas de LinkedIn) et la nudité (cf la politique de Meta) étant motifs de modération, ce biais sous-entend que les publications contenant des images de femmes ont plus de risques d’être modérées que ceux comportant des photos similaires représentant des hommes.

Autre possibilité : que ces contenus soient « shadowbanned », c’est-à-dire que leur portée soit limitée par le réseau social sans que l’internaute qui a posté n’en soit averti. Le risque, pointé depuis plusieurs années par des artistes et des créatrices qui s’estiment modérées sans raison, est que les publications représentant des femmes aient moins de portée que les autres.

Le 27 février 2023 à 07h59

Sur les réseaux sociaux, les algorithmes objectifient le corps des femmes

Thales prévoit de recruter 12 000 personnes à travers le monde

Thales prévoit de recruter 12 000 personnes à travers le monde

Le 27 février 2023 à 07h59

L’annonce a été faite par Patrice Caine, PDG de la société. Une annonce à contre-courant de plusieurs géants du Net qui licencient par (dizaines) de milliers. 

« Nos activités – la défense et la sécurité, l'aéronautique et le spatial, l'identité et la sécurité numérique, dont la cybersécurité – sont toutes en croissance, ce qui explique nos importants besoins de recrutement, en particulier de jeunes talents », explique-t-il au Journal Du Dimanche

Cette bonne nouvelle s’inscrit dans la lignée des précédentes années : « Cela fait déjà huit ans que nous recrutons 5 000 à 8 000 personnes par an, pour un effectif total de 80 000 salariés, dont 40 000 en France. Et 11 500 l’an dernier ». En France justement, le PDG estime qu’il faudrait doubler le nombre d’ingénieurs… mais ce n’est pas si simple.

« La régression constatée en mathématiques et, plus largement, en STIM – sciences, technologie, ingénierie et mathématiques – est inquiétante. Sans réaction pour l’enrayer et restaurer le niveau, ce déclin pourrait devenir rapidement un écueil ».

Le 27 février 2023 à 07h59

Thales prévoit de recruter 12 000 personnes à travers le monde

Ubuntu 22.04.2 disponible en mise à jour et en image ISO

Ubuntu 22.04.2 disponible en mise à jour et en image ISO

Le 27 février 2023 à 07h59

Comme régulièrement, Canonical a mis à jour sa dernière version LTS, Ubuntu 22.04. Il s’agit de la deuxième « version à point », six mois après la première.

Le fonctionnement ne change pas : pour les utilisateurs actuels, il ne s’agit que de quelques mises à jour supplémentaires. En revanche, les améliorations ont été répercutées sur l’image ISO du système, pour les intégrer aux nouvelles installations. C’est également le cas pour toutes les variantes officielles d’Ubuntu.

Il s’agit surtout de nouvelles versions des composants, comme le noyau Linux 5.19 (Ubuntu 22.04 avait un noyau 5.15), Mesa 22.2.5, et autres. Ces nouvelles moutures apportent essentiellement des correctifs de sécurité et des améliorations de fiabilité.

La prochaine version à point, Ubuntu 22.04.3, est prévue pour août. Entre temps, la mouture 23.04, Lunar Lobster, sera sortie en avril.

Le 27 février 2023 à 07h59

Ubuntu 22.04.2 disponible en mise à jour et en image ISO

GeForce Now de NVIDIA : SuperPOD Ultimate à Paris, pour des « performances de la RTX 4080 »

GeForce Now de NVIDIA : SuperPOD Ultimate à Paris, pour des « performances de la RTX 4080 »

Le 27 février 2023 à 07h59

La société indique que « Paris est la dernière ville à bénéficier des performances de la RTX 4080 pour les membres Ultimate ». La capitale française rejoint ainsi quatre villes américaines (San José, Los Angeles, Dallas et Ashburn/Washington), Londres, Amsterdam et Francfort. 

L’abonnement Ultimate est pour rappel proposé à 19,99 euros par mois (99,99 euros pour six mois) et propose les performances d’une RTX 3080. Mais il est précisé que ces clients « bénéficieront d’une mise à niveau vers des GPU de classe RTX 4080 dès que la mise à jour des serveurs dans le Data Center le plus proche sera disponible ». 

NVIDIA en profite pour annoncer de nouveaux jeux compatibles GeForce Now : Atomic Heart, Blood Bowl 3, Chef Life: A Restaurant Simulator, Sons of the Forest, Ember Knights et Cartel Tycoon.

Le 27 février 2023 à 07h59

GeForce Now de NVIDIA : SuperPOD Ultimate à Paris, pour des « performances de la RTX 4080 »

Ericsson va licencier 8 500 personnes à travers le monde

Ericsson va licencier 8 500 personnes à travers le monde

Le 27 février 2023 à 07h59

C’est en tout cas ce que contient une note interne de l’équipementier suédois, consultée par Reuters. Borje Ekholm, directeur général de l’entreprise, ne donne pas la répartition de chaque pays. Selon nos confrères, l’Amérique du Nord pourrait être la zone la plus touchée. Il y a une semaine, 1 400 licenciements avaient déjà été annoncés en Suède.

« Il est de notre obligation de réduire nos coûts pour rester compétitifs […] Notre plus grand ennemi en ce moment est peut-être la complaisance », indique Borje Ekholm dans la note interne. 

Ericsson vient donc rejoindre la longue liste des sociétés procédant à de grosses vagues de licenciements : Microsoft, Amazon, Alphabet, Spotify, PayPal… 

Le 27 février 2023 à 07h59

Ericsson va licencier 8 500 personnes à travers le monde

Nokia veut se détacher de l’image des smartphones et change de logo

Nokia veut se détacher de l’image des smartphones et change de logo

Le 27 février 2023 à 07h59

Le fabricant profite du MWC de Barcelone pour revoir son identité visuelle avec un logo aux courbes tranchantes. Comme souvent en pareille situation, il accompagne une « transformation stratégique à long terme ». Il s’agit pour l’entreprise de refléter qui elle est aujourd'hui, « un leader de l'innovation technologique B2B. C'est Nokia, mais pas comme le monde nous a vus auparavant ». 

Dans une interview accordée à Bloomberg, Pekka Lundmark (PDG de Nokia) ne tourne pas autour du pot : « Dans l’esprit de la plupart des gens, nous sommes toujours une marque de téléphone mobile, mais ce n’est pas ce que Nokia est […]  Nous voulons lancer une nouvelle marque qui se concentre sur les réseaux et la numérisation industrielle, ce qui est complètement différent des téléphones mobiles traditionnels ». 

S’il existe toujours des téléphones portables « Nokia », ils sont fabriqués et distribués depuis des années maintenant par HMD Global. Cette société profite, elle aussi, du salon catalan pour annoncer une panoplie de nouveaux smartphones : Nokia G22, C22 et C32, avec un accent mis sur la réparabilité. 

Le 27 février 2023 à 07h59

Nokia veut se détacher de l’image des smartphones et change de logo

Soyouz MS-23 bien arrivé à l’ISS

Soyouz MS-23 bien arrivé à l'ISS

Le 27 février 2023 à 07h59

Le vaisseau Soyouz MS-23 lancé sans humain à bord vendredi par l'agence spatiale russe Roscosmos depuis le cosmodrome de Baïkonour, est arrivé à la station spatiale internationale dans la nuit de samedi à dimanche, selon l'AFP.

Ce vaisseau aurait dû être lancé en mars pour amener à bord de l'ISS les cosmonautes russes Sergey Prokopyev et Dmitri Petelin et l'astronaute américain Frank Rubio. Mais, suite à une fuite à bord du Soyouz MS-22, l’agence a renvoyé à vide le vaisseau. Ce dernier devrait être désamarré puis renvoyé vers la terre à la fin du mois de mars.

Roscosmos a décidé en janvier dernier d'envoyer MS-23 à la place.

La mission de Prokopyev, Petelin et Rubio a été prolongée jusqu'à septembre 2023. Ils repartiront à bord de MS-23 après avoir passé près d'un an à bord de l'ISS.

Le 27 février 2023 à 07h59

Soyouz MS-23 bien arrivé à l’ISS

YouTube teste une qualité 1080p améliorée pour les abonnés Premium

YouTube teste une qualité 1080p améliorée pour les abonnés Premium

Le 27 février 2023 à 07h59

Plusieurs abonnés Premium à YouTube ont noté récemment une nouveauté dans la liste des qualités pour les contenus : aux côtés du 1080p standard est apparu un « 1080p Premium », doté d’un « enhanced bitrate ».

On pouvait s’interroger sur l’ambition de YouTube : s’agissait-il de proposer effectivement une amélioration pour les seuls abonnés Premium, ou le service se préparait-il à dégrader la qualité d’origine pour creuser l’écart ? Il est probable que le service Premium n’en serait devenu que plus désirable.

Questionnée par The Verge à ce sujet, l’entreprise a cependant répondu que rien de tel n'était au programme : il s’agit bel et bien de tester une meilleure qualité pour les abonnés, sans toucher à celle déjà en place.

YouTube ne souhaite pas, quoi qu’il en soit, communiquer plus avant sur ce sujet. On ne connait donc pas les détails techniques de cette amélioration.

Le 27 février 2023 à 07h59

YouTube teste une qualité 1080p améliorée pour les abonnés Premium

myCanal a enfin son application Mac

myCanal a enfin son application Mac

Le 27 février 2023 à 07h59

Il aura fallu du temps – des années en fait – pour que Canal+ finalise son application, dont une bêta était arrivée en mai 2020, comme le rappelle MacG.

La version finale est disponible sur le Mac App Store. Tirée de l’application pour iPad, elle prend en compte les interactions clavier/souris auxquelles on s’attend, comme le clic droit pour les menus contextuels.

Surtout, l’application gère le mode hors ligne, qui permet de télécharger des vidéos à l’avance pour pouvoir les regarder à un moment où l’on n’aura pas de connexion, ou une connexion trop faible pour du streaming. Par exemple pendant un voyage en train ou en avion.

C’est loin d’être courant : parmi les acteurs connus, seul Amazon Prime proposait une application avec cette fonction. D’autres, comme Netflix et Disney+, n’ont pas d’application Mac. Il faut alors se contenter de la version web, qui ne permet pas les téléchargements.

Même si l’application est complète, nos confrères ont noté deux absences : les compatibilités AirPlay et avec les touches multimédia pendant la lecture d’un contenu.

Le 27 février 2023 à 07h59

myCanal a enfin son application Mac

Signal pourrait cesser de fournir ses services dans les pays s’attaquant au chiffrement

Signal pourrait cesser de fournir ses services dans les pays s'attaquant au chiffrement

Le 27 février 2023 à 07h59

La coprésidente de Signal, Meredith Whittaker, explique à la BBC que la messagerie pourrait cesser de fournir ses services au Royaume-Uni si le projet de loi britannique sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill, en anglais) s'attaquait au chiffrement des communications : « Nous n'avons jamais affaibli nos promesses de confidentialité, et nous ne le ferons jamais ».

Le projet de loi voudrait en effet contraindre les fournisseurs de télécommunications à analyser les messages à la recherche de contenus pédocriminels ou terroristes. Et ce, quand bien même elle reposerait sur le chiffrement de bout en bout, sans que les entreprises aient accès aux contenus des communications.

« Il est important que les entreprises technologiques mettent tout en œuvre pour que leurs plateformes ne deviennent pas un vivier de pédophiles », a déclaré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué : 

« Le projet de loi sur la sécurité en ligne ne représente pas une interdiction du chiffrement de bout en bout, mais indique clairement que les changements technologiques ne doivent pas être mis en œuvre d'une manière qui diminue la sécurité publique – en particulier la sécurité des enfants en ligne. Ce n'est pas un choix entre la vie privée ou la sécurité des enfants – nous pouvons et nous devons avoir les deux. »

Meredith Whittaker rétorque à la BBC que c'est une « pensée magique » de croire que nous pouvons avoir de la vie privée, « mais seulement pour les gentils : soit le chiffrement protège tout le monde, soit il est cassé pour tout le monde ».

« Nous ferons tout notre possible pour nous assurer que les personnes au Royaume-Uni puissent continuer à accéder à Signal. Tout sauf briser nos promesses de confidentialité », précise-t-elle sur Twitter.

Le 27 février 2023 à 07h59

Signal pourrait cesser de fournir ses services dans les pays s’attaquant au chiffrement

Une voix synthétique générée par une IA permet d’accéder aux détails d’un compte bancaire

Une voix synthétique générée par une IA permet d'accéder aux détails d'un compte bancaire

Le 27 février 2023 à 07h59

Motherboard est parvenu à accéder aux détails du compte bancaire de l'un de ses journalistes en utilisant une IA simulant sa voix, lui permettant d'accéder au solde de ses comptes, ainsi qu'à une liste de ses dernières transactions et transferts.

Le robot téléphonique de la banque, après lui avoir demandé de décliner sa date de naissance, lui a demandé de répéter « ma voix est mon mot de passe ». Au bout de quelques secondes, la banque a validé la voix synthétique comme étant vraiment celle du journaliste.

Sur son site web, la Loyds Bank indique pourtant que son programme Voice ID est sécurisé, au motif que « votre voix est unique, comme votre empreinte digitale » :

« Voice ID analyse plus de 100 caractéristiques différentes de votre voix qui, comme votre empreinte digitale, vous sont propres. Par exemple, comment vous utilisez votre bouche et vos cordes vocales, votre accent et la vitesse à laquelle vous parlez. Il vous reconnaît même si vous avez un rhume ou un mal de gorge. »

Contactée, la Lloyds Bank explique être consciente des risques posés par les voix synthétiques, mais précise ne pas encore avoir vu de cas de détournement d'usage ou de fraude visant ses clients : 

« Les voix synthétiques [qui] offrent des niveaux de sécurité plus élevés que les méthodes d'authentification traditionnelles, ne sont pas aussi attrayantes pour les fraudeurs que d'autres méthodes beaucoup plus courantes, et l'identification vocale a entraîné une baisse significative de la fraude avec les services bancaires par téléphone. »

Interrogé par Motherboard, Rachel Tobac, PDG de la société d'ingénierie sociale SocialProof Security, recommande d'opter pour l'authentification multifacteurs, et de ne jamais reposer que sur la seule authentification vocale, digitale ou biométrique.

Le 27 février 2023 à 07h59

Une voix synthétique générée par une IA permet d’accéder aux détails d’un compte bancaire

Deux défis que ChatGPT pose aux régulateurs

Deux défis que ChatGPT pose aux régulateurs

Le 27 février 2023 à 07h59

Quels challenges ChatGPT crée-t-il pour les législateurs européens, qui travaillent depuis plusieurs mois à un règlement sur l’intelligence artificielle ?

Dans un article de l’Internet Policy Review, Natali Helberger, chercheuse à l’université d’Amsterdam, et Nicholas Diakopoulos, de la Northwestern University, expliquent que ChatGPT diffère au moins en deux points des modèles « traditionnels » d’intelligence artificielle à partir desquels les premiers jets de textes légaux ont été rédigés.

Les modèles génératifs sont dynamiques (ils ne sont pas construits pour un contexte spécifique) et leur design les rend utilisables à des échelles sans précédent. Cela rend quasiment impossible d’envisager les risques futurs qui découleront des applications inventées au fil du temps par les usagers.

Pour Helberger et Diakopoulos, ces deux aspects remettent en question la possibilité d’approcher les systèmes d’intelligence artificielle selon des catégories de risque (haut, moyen, sans risque), comme le fait, en substance, la directive européenne.

Plutôt que des catégories fixes, les deux chercheurs proposent notamment d’envisager la question de manière plus dynamique, en s’inspirant des logiques de surveillance des risques systémiques encadrées par le DSA (Digital Services Act).

L’article a été publié une semaine à peine après que le parlement européen a ajouté les systèmes génératifs dans les catégories à risque, en particulier quand ceux-ci produisent du contenu difficilement différentiable d’une production humaine.

Le 27 février 2023 à 07h59

Deux défis que ChatGPT pose aux régulateurs

Fermer