Connexion
Abonnez-vous

La Silicon Valley Bank, première panique bancaire produite par les réseaux sociaux ?

La Silicon Valley Bank, première panique bancaire produite par les réseaux sociaux ?

Le 17 mars 2023 à 06h17

Le 12 mars, la Silicon Valley Bank a brutalement mis la clé sous la porte. Pour certains observateurs, l’institution a été victime de la première panique bancaire alimentée par les réseaux sociaux.

Plus spécifiquement, le média Fortune et le journaliste Evan Armstrong remontent à la publication d’une newsletter spécialisée, The Diff, qu’à peu près « tous les venture capitalists de la Silicon Valley lisent ».

Le 23 février, son auteur Byrne Hobart attirait en effet l’attention vers les risques de la Silicon Valley Bank, « techniquement insolvable » au dernier trimestre 2022.

À partir de cette date, la plupart des investisseurs californiens auraient prêté une attention accrue aux activités (effectivement défaillantes) de l’institution bancaire.

Puis des investisseurs comme Peter Thiel ou le fonds Coatue ont commencé à envoyer des signaux d’alertes à leurs start-ups pour qu’elles sécurisent leurs dépôts.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, notamment sur Twitter, et aurait provoqué la panique bancaire que l’on sait.


Le 17 mars 2023 à 06h17

Commentaires (23)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

leBrief a dit:

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, notamment sur Twitter.


Donc c’est la faute d’Elon Musk in fine ! :mdr:

votre avatar

Ouais ! Au départ, c’est quand même une bonne vielle newsletter.

votre avatar

La newsletter c’est juste l’émetteur de l’alerte, ce qui cause le problème c’est surtout la gestion de la banque. Après qu’on l’apprenne dans une NL, sur Twitter, ou en discutant au bar, ça change juste la vitesse de l’inflammation de la “traînée de poudre”, pas le fait initial.

votre avatar

Donc le problème c’est Twitter, et non la gestion catastrophique de cette banque ? J’aime bien taper sur Twitter moi aussi, mais y’a un moment, on ne peut pas leur imputer tous les maux du monde.

votre avatar

S’il n’y avait pas eu une ruée des clients pour retirer leur argent, il ne serait rien passé pour cette banque qui a été néanmoins imprudente sur l’absence de couverture.



Donc, oui, c’est l’incitation à retirer son argent qui a causé sa perte.

votre avatar

Si la banque avait été bien gérée, et avait été solvable, même un fort afflux de client ne l’aurait pas mise à terre.



J’ai bien conscience qu’à priori aucune banque dans le monde aujourd’hui n’a à disposition immédiatement en liquide tout l’argent déposé sur l’ensemble de ses comptes clients, mais là il ne s’agissait pas uniquement d’argent placé sur les marchés et pas immédiatement accessibles, mais de placements à long terme hasardeux qui avaient perdu pas mal de valeur ces derniers temps. SVB était insolvable, même en liquidant tous ses actifs, impossible de couvrir les fonds des clients, c’est ça qui a causé sa perte, pas Twitter. Sans Twitter, sa chute ne serait arrivé que plus tardivement, mais elle serait arrivée.

votre avatar

Je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que l’article accuse Twitter.



L’article donne à peu de choses près une time-line, mais pour moi ne remet pas la faute sur les réseaux sociaux. C’est plus une explication qu’un blâme.



Pour la remarque spécifique sur twitter, elle n’est pas étonnante. Le réseau social a été conçu pour faire des annonces au plus grand nombre (contrairement à d’autres réseaux sociaux).
Il n’est même pas possible d’accuser Musk vu que la modération n’a pas vraiment à agir là dessus.



Je pense qu’il faut bêtement lire que les réseaux sociaux accélèrent les “paniques”, mais ça découle juste du fait que ça permet de communiquer efficacement.

votre avatar

Les bons du trésor américain, c’est des placements à long terme hasardeux ?



De ce que j’ai compris, on ne perd pas d’argent avec un bon du trésor, sauf si on le vend avant terme, ce que SVB a dû faire pour essayer de limiter la casse avant que tout ne finisse par s’effondrer.
Et à l’origine, c’est la hausse des taux d’intérêts de la Fed qui a eu pour conséquence que la vente avant terme s’est faite à perte, car les bons du trésor en possession de SVB avaient un plus mauvais rendement que ceux nouvellement émis

votre avatar

Quand tu dois pouvoir dégager des liquidités dans des délais acceptables pour pouvoir fournir leur argent à tes clients, tu évites d’investir massivement dans des placements à long terme. Même s’ils sont garantis par l’état.



De plus, même sans prendre en compte la vente anticipé, qui est bien ce qui leur a fait perdre le plus d’argent, avoir un placement qui rapporte 1% quand tu as une inflation à 10% (taux d’intérêt et inflations pris au hasard, je n’ai pas les vrais chiffres, mais ça donne l’idée), techniquement tu perds de l’argent, même si tu ne te dégages pas de ta position de manière anticipée.

votre avatar

fred42 a dit:


S’il n’y avait pas eu une ruée des clients pour retirer leur argent, il ne serait rien passé pour cette banque qui a été néanmoins imprudente sur l’absence de couverture.



Donc, oui, c’est l’incitation à retirer son argent qui a causé sa perte.


Il a donnait la réponse, en 2010 déjà
La page wiki qui parle de cet (non :cap:) événement

votre avatar

misocard a dit:


Je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que l’article accuse Twitter.


Y a tout de même “produite par les réseaux sociaux” dans le titre de la news.



Et si on ne parle pas de Twitter, on parle de quel réseau social exactement ?

votre avatar

Tous les réseaux, à leur échelle et leur possibilité de propager l’information.



Mais ce que je veux dire c’est que “produite” ne veut pas dire “de la faute” (en plus il y a un point d’interrogation).



Je n’ai pas lu l’article comme une accusation envers Twitter (et les autres réseaux).
Si on jette de l’eau sur quelqu’un il sera mouillé, mais ce ne sera pas de la faute de l’eau.

votre avatar

misocard a dit:


Mais ce que je veux dire c’est que “produite” ne veut pas dire “de la faute” (en plus il y a un point d’interrogation).
Je n’ai pas lu l’article comme une accusation envers Twitter (et les autres réseaux).


Le titre de la news NXI:




La Silicon Valley Bank, première panique bancaire produite par les réseaux sociaux ?


Le titre de l’article de fortune.com:




The first social media bank run? A newsletter popular with VCs may have been the domino that started the Silicon Valley Bank implosion


L’un des deux media insiste sur la responsabilité des réseaux sociaux. Sauras-tu dire lequel ? :D

votre avatar

Responsable mais pas coupable ? (je sais, la blague ne va pas vraiment dans mon sens)



Les réseaux sociaux (et pas uniquement Twitter je précise), ont amplifié et accéléré la panique. Je pense que ce n’est pas vraiment discutable.
Pourtant, je ne lis pas ça comme une accusation. L’article de nextinpact ne dit pas qu’ils auraient du mettre des choses en place pour éviter que ça se produise.



Les réseaux sociaux ont juste fait ce pour quoi ils ont été créés (diffuser de l’information rapidement et au plus grand nombre).
Ça reste un phénomène qui mérite 160 mots sur nextinpact car il ne faut pas minimiser le “pouvoir” des réseaux sociaux.

votre avatar

Sous un autre angle on a jamais lu d’une startup :
« Grâce aux réseaux sociaux nous prédisons les défaillances bancaires avant qu’elles ne surviennent »



En revanche, pléthore de boites fournissent des logiciels d’ordres d’achat-vente sous contrôle de « spécialistes » des marchés.



En donnant plus de moyens de « nuire » aux marchés que de moyens de les apaiser inutile de s’attendre à des cracks mondiaux : c’est l’intention qui motive ces « opération » dont le bank run n’est qu’une des modalités acceptables (ou non) selon les conditions politiques ou conflictuelles.

votre avatar

misocard a dit:


Les réseaux sociaux (et pas uniquement Twitter je précise), ont amplifié et accéléré la panique. Je pense que ce n’est pas vraiment discutable. Pourtant, je ne lis pas ça comme une accusation. L’article de nextinpact ne dit pas qu’ils auraient du mettre des choses en place pour éviter que ça se produise.


Effectivement, le texte de la news NXI n’est pas spécialement accusateur envers les réseaux sociaux. Il sont seulement évoqués a la toute fin du texte.



C’est la périphrase “produite par” dans le titre qui donne un ton plus accusateur que ne l’est le titre d’origine: “The first social media bank run?”

votre avatar

Freeben666 a dit:


Donc le problème c’est Twitter, et non la gestion catastrophique de cette banque ? J’aime bien taper sur Twitter moi aussi, mais y’a un moment, on ne peut pas leur imputer tous les maux du monde.


Pour qu’il y ait panique, il faut qu’il y ait un vecteur et un background.
Dans le cas des réseaux sociaux en général, et de Twitter en particulier, on a les 2: un endroit où les news qui se propagent le plus sont les rumeurs et où personne ne pense à vérifier ce qu’il lit.




Freeben666 a dit:


Quand tu dois pouvoir dégager des liquidités dans des délais acceptables pour pouvoir fournir leur argent à tes clients, tu évites d’investir massivement dans des placements à long terme. Même s’ils sont garantis par l’état.


C’est tout simplement faux: AUCUNE banque n’a suffisamment de liquidité pour payer ne serait-ce que le tiers de ses clients. C’est le principe même du secteur bancaire: l’argent circule pour faire tourner l’économie.
Tu peux être contre ce principe mais tu ne peux pas dire que c’est la faute d’une seule banque.



Tout repose sur la confiance pour que tout le monde ne se sente pas obliger de retirer son argent en même temps.



Si tu veux un exemple plus visuel, les supermarchés sont approvisionnés par rapport à une consommation normale des clients: le jour où une panique arrive, tu te retrouves en rupture de papier toilette, de pate ou de farine parcequ’AUCUN supermarché n’a de stocks pour répondre à la demande de toute la population en même temps.

votre avatar

fred42 a dit:


S’il n’y avait pas eu une ruée des clients pour retirer leur argent, il ne serait rien passé pour cette banque qui a été néanmoins imprudente sur l’absence de couverture.



Donc, oui, c’est l’incitation à retirer son argent qui a causé sa perte.


Ce n’est que la partie visible de l’iceberg … la remontée des taux et donc l’argent rendu beaucoup moins “facile” en est la principale cause.
Les grosses banques aux US sont en train de tuer les petites … et seules les grosses ont une couverture des dépôts
twitter.com Twitter

votre avatar

Que ça soit la remontée des taux qui soit à l’origine du problème, on est bien d’accord. Des obligations à taux faible perdent beaucoup de valeur quand les taux remontent pas mal comme aujourd’hui.



Qu’il y ait une relation avec de l’argent rendu moins facile, c’est moins évident.



En tout cas, je n’ai pas compris en quoi ton lien vers Twitter permet d’affirmer cela. Il pointe vers une vidéo sans contexte expliquant de quoi on parle. Twitter n’est pas fait pour expliquer des phénomènes complexes comme ici. Je me suis vite perdu.



Je n’avais pas la prétention d’expliquer l’origine du problème, mais juste souligner que Twitter avait bien eu une influence sur la faillite de cette banque.

votre avatar

Mon lien montre un sénateur qui arrive à faire dire à la secrétaire au Trésor que seuls les dépôts dans les mastodontes bancaires sont garantis du fait du risque systémique.
Ce lien était là juste pour illustrer ma 2nde phrase.

votre avatar

carbier a dit:


C’est tout simplement faux: AUCUNE banque n’a suffisamment de liquidité pour payer ne serait-ce que le tiers de ses clients. C’est le principe même du secteur bancaire: l’argent circule pour faire tourner l’économie. Tu peux être contre ce principe mais tu ne peux pas dire que c’est la faute d’une seule banque.


A quel moment ai-je dit le contraire ? Dire qu’une banque doit éviter d’être massivement investie sur des placements à long terme serait une hérésie ? Surtout des placements aussi peu diversifiés que dans le cas de SVB… Toute les banques où j’ai pu bosser, les dépôts des clients servaient principalement à :




  1. financer les prêts aux clients

  2. investir sur les marchés à court et moyen terme

votre avatar

Les prêts sont ‘financés’ par de la création monétaire (au remboursement cette monnaie est détruite)



“les crédits font les dépôts”

votre avatar

Par curiosité, j’ai cherché les notations de SVB par les fumeuses agences de notation





Sachant que First Republic était notée BB+ par S&P et vient d’être dégradée à B+ (https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/20/etats-unis-flagstar-bank-va-racheter-une-partie-des-actifs-de-signature-bank_6166200_3234.html), peut-on en déduire quelque chose, à part que les agences de notation savent surtout encaisser des redevances et payer des amendes ?

La Silicon Valley Bank, première panique bancaire produite par les réseaux sociaux ?

Fermer