Downloadify : 42 lignes de code permettaient de télécharger depuis Spotify
Les ayants droit n'apprécieront surement pas la blague
Le 08 mai 2013 à 12h51
5 min
Logiciel
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Une extension Chrome fait les gorges chaudes de la presse et autres blogs depuis hier soir : Downloadify. En effet, celle-ci permettait de télécharger n'importe quelle musique depuis la version web de Spotify en un clic. Mais comment une pratique pareille peut-elle donc être possible avec seulement 42 lignes de code ? Voici notre analyse.
Depuis l'émergence de Napster, la musique en ligne a toujours été à l'avant-garde de la question des droits d'auteur, de l'exception de droit à la copie privée et autres folies des DRM imposés par les éditeurs pendant des années avant qu'ils ne comprennent que cela ne servait à rien. Les petits malins qui distribuent les albums vont en effet se fournir bien en amont de leur mise en vente via les plateformes légales et limiter l'interopérabilité des formats ne fait qu'attirer la colère des utilisateurs et réduire l'intérêt de l'offre.
La protection des contenus numériques continue d'être la règle
Pour autant, ces protections continuent d'exister. C'est notamment le cas avec les produits physiques et notamment dans le monde de la vidéo où il est encore admis que d'empêcher un utilisateur de regarder un film en Blu-Ray sous Linux via VLC est une pratique commerciale acceptable. Mais il est un autre secteur où les choses sont sous surveillance : le contenu à la demande.
Ainsi, s'il est par exemple simple de se fournir du contenu VoD en 1080p sur des plateformes fermées, cela a toujours été limité sur PC pour éviter la fuite des fichiers. Est-ce que cela empêche le moindre film d'être trouvable illégalement ? Non. Mais cela rassure les ayants droit. Intel avait ainsi dû intégrer à ses CPU une extension de la protection HDCP connue commercialement sous le nom de code Insider pour que ceux-ci autorisent certaines machines à récupérer du contenu en 1080p sur certaines plateformes partenaires.
La VoD en 1080p sur PC : les ayants droit imposent une protection hardware spécifique
Le monde de la musique et ses offres de streaming illimitées fait aussi attention à éviter ce genre de problèmes. Deezer, qui se base sur un client web depuis des années, a connu des problèmes de ce genre et la raison est simple : du moment où la machine d'un utilisateur peut télécharger et lire de la musique, il est forcément possible d'une manière ou d'une autre de récupérer une copie du fichier original. Le travail des développeurs est alors de complexifier cette tâche pour éviter que n'importe quel petit malin puisse récupérer tout le catalogue du site et l'écouter plutôt que de payer 5 à 10 euros par mois.
42 lignes de codes démontrent qu'un service mondial peut faire dans le basique
Mais il semblerait que chez Spotify, les développeurs soient un peu comme les Français en ce mois de mai doté de nombreux jours fériés : un peu fainéants. Car Robin Aldenhoven a réussi à faire trembler le site avec une extension Chrome qui fait parler d'elle depuis hier soir, et qui n'a rien d'extraordinaire puisqu'elle ne se compose que de ... 42 lignes de code (sauts de lignes compris).
Publiée dans un premier temps sur le Web Store, elle a bien entendu été rapidement retirée par Google puis rendue inopérante par Spotify. Il faut dire que cela n'a pas dû être bien compliqué tant le procédé utilisé était basique, montrant que la sécurité des fichiers n'était pas franchement la priorité du service pour son client web, ce qui va sans doute plaire aux ayants droit.
Car si l'on analyse le peu de code qui compose ce programme, on note qu'il est principalement question de deux fichiers. Le premier (background.js) est celui qui est lancé en tâche de fond lorsque le navigateur fonctionne. Il a une fonction simple : repérer quand une requête est effectuée sur une URL qui correspond au signalement suivant : *://*.cloudfront.net/mp3/*.
42 lignes de code, ça ne s'invente pas
En effet, les extensions Chrome peuvent disposer depuis un moment d'une autorisation spécifique permettant d'écouter les requêtes sur un domaine précis, ici Cloudfront.net qui est celui d'un service de diffusion de contenu d'Amazon utilisé par Spotify. Une fois la requête identifiée, l'extension sait que le téléchargement d'un fichier MP3 a été demandé et recherche l'URL de celui-ci. Si elle existe, le second script (inject.js) entre en jeu.
Un fichier non chiffré dont l'URL est facilement trouvable : la sécurité selon Spotify
Celui-ci reçoit en effet un message qui lui permet de savoir qu'une URL a été identifiée. Il compose alors un lien qui permettra de lancer le téléchargement de la chanson directement depuis les serveurs d'Amazon. Mais tout cela n'est possible que pour une raison : l'URL de base du fichier n'est pas protégée, pas plus que le contenu de celui-ci qui pourrait par exemple être chiffré pour éviter que n'importe quel petit malin procède de la sorte.
Tout comme Deezer, Spotify apprend donc dans la douleur qu'il faut un minimum protéger ses contenus pour ne pas se retrouver avec ce genre de faille béante exposée de la sorte. Des protections supplémentaires semblent désormais avoir été mises en place, jusqu'à la prochaine découverte d'un petit malin. Espérons néanmoins que les données des comptes utilisateur ont droit à un meilleur traitement.
Downloadify : 42 lignes de code permettaient de télécharger depuis Spotify
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La protection des contenus numériques continue d'être la règle
Commentaires (57)
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Abonnez-vousLe 08/05/2013 à 12h54
ah ben je connaissais pas et pas au courant de cette histoire
merci pour l’info " />
edit: ah elle marche plus l’extension …
Le 08/05/2013 à 12h58
Le 08/05/2013 à 13h01
" />
42… Ça me rappelle quelque chose ^^
Le 08/05/2013 à 13h05
42 lignes de code (sauts de lignes compris).
Et si on ne compte pas les sauts, c’est encore plus fort : le code tient sur une seule ligne ! " />
Le 08/05/2013 à 13h08
Le 08/05/2013 à 13h09
Le 08/05/2013 à 13h15
Le 08/05/2013 à 13h15
Mais il semblerait que chez Spotify, les développeurs soient un peu comme les Français en ce mois de mai doté de nombreux jours fériés : un peu fainéants.
?????????????????
C’est être fainéant que de profiter des fériés : c’est beau ca.
Le 08/05/2013 à 13h19
Le 08/05/2013 à 17h10
Peut-on vraiment leur reprocher de ne pas avoir suffisamment protégé leurs fichiers, dans la mesure où le client web doit être intéropérable ?
La protection de leur contenu se base surtout sur le client lourd propriétaire. Pour le client web, ils auraient du découper la musique en samples comme Deezer ?
Le 08/05/2013 à 17h21
Le 08/05/2013 à 17h35
Le 08/05/2013 à 17h42
Le 08/05/2013 à 17h59
Le 08/05/2013 à 18h00
De toute façon on peut enregistrer la musique sur n’importe quel site avec des logiciels comme Replay Music qui capturent ce qui est envoyé à la carte son.
Le 08/05/2013 à 18h27
Ainsi, s’il est par exemple simple de se fournir du contenu VoD en 1080p sur des plateformes fermées, cela a toujours été limité sur PC pour éviter la fuite des fichiers.
C’est donc pas limité sur d’autres plateformes ?
J’ai rien compris ?
En effet, les extensions Chrome proposent depuis un moment d’une autorisation spécifique permettant d’écouter les
proposent d’une autorisation ?
Le 08/05/2013 à 19h10
Le 08/05/2013 à 19h20
merci
Le 08/05/2013 à 19h43
Le 08/05/2013 à 22h15
Geek de l’extrême j’adoooore " /> les extrêêêêêêêmes" />
Le 08/05/2013 à 22h20
Le 08/05/2013 à 23h13
Du coup en realité spotify c’est un subsonic geant a peu de chose pres …
Le 08/05/2013 à 23h19
Le 09/05/2013 à 16h39
Le 09/05/2013 à 20h05
Le 08/05/2013 à 13h22
Le 08/05/2013 à 13h22
Le 08/05/2013 à 13h28
Le 08/05/2013 à 13h38
Le 08/05/2013 à 13h47
pfff, rien de neuf à l’horizon. ça existait sur deezer (peut être encore en cherchant) et ça marche toujours sur grooveshark.
pourquoi on en fait un plat avec spotify ?
Le 08/05/2013 à 13h58
Le 08/05/2013 à 14h07
Le 08/05/2013 à 14h10
Le 08/05/2013 à 14h11
Le 08/05/2013 à 14h14
Le 08/05/2013 à 14h15
Le 08/05/2013 à 14h17
Le 08/05/2013 à 14h17
Le 08/05/2013 à 14h19
Le 08/05/2013 à 14h19
Le 08/05/2013 à 14h20
Le 08/05/2013 à 14h24
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Le 08/05/2013 à 14h25
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Le 08/05/2013 à 14h29
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Le 08/05/2013 à 14h31
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Le 08/05/2013 à 14h32
Le 08/05/2013 à 14h36
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Le 08/05/2013 à 14h51
Le 08/05/2013 à 14h53
Le 08/05/2013 à 15h56
Le 08/05/2013 à 16h17
Le 08/05/2013 à 16h55
“Les petits malins…” Pfff