Au Sénat, le dernier soupir de la Hadopi avant le transfert au CSA

Au Sénat, le dernier soupir de la Hadopi avant le transfert au CSA

Chêne ou sapin ?

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Marc Rees

Publié dans

Droit

12/09/2013 12 minutes
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Au Sénat, le dernier soupir de la Hadopi avant le transfert au CSA

Devant la commission des affaires culturelles, celle qui s’apprête à confier la riposte graduée au CSA, la Hadopi défendait ce matin son bilan, marquant une opposition ferme à un tel transfert et déployant une pluie d’arguments pour conserver ses pouvoirs arrachés après une censure du Conseil constitutionnel.

david assouline

 

David Assouline s’est dit « surpris » des propos qu’il aura entendus. Marie François Marais et Mireille Imbert Quaretta n’allaient évidemment pas applaudir la mort annoncée de leur Hadopi devant la Commission de la Culture. Et quelle mort peu glorieuse ! Le vice-président de la commission s’apprête en effet à confier au CSA le mécanisme de la riposte graduée, dépossédant la Rue de Texel par un simple amendement, de son ADN. Un amendement justifié par « un piratage massif », argument martelé par le secteur de l’audiovisuel dans les oreilles d’Olivier Schrameck, président du CSA.

 

Une telle dépossession est peu appréciée par la présidente venue défendre son bilan. Avant les derniers clous enfoncés dans les planches de sapin, Marie François Marais aura beau jeu de souligner les travaux de cette institution qu’elle a présidée. Avis sur VLC, la régulation des MTP, le développement de l’offre légale, son actuel chantier– lancé en un temps record – sur la modélisation d’un système de rémunération proportionnelle du partage… « Quel acteur public serait le mieux à même d’assurer des missions rénovées » s’interrogera-t-elle en ayant évidemment l’Hadopi comme seule réponse en tête.

 

Selon MFM, la Hadopi n’est pas le CSA, avant tout parce que l’audiovisuel « est structuré autour d’un nombre restreint d’opérateurs économiques, identifiés et territorialisés » alors que la Rue de Texel s’adresse à tous les citoyens et tous les contenus, films et musiques, mais également jeu vidéo et livre. « L’Hadopi n’est pas seulement compétente pour la musique ou le film : elle protège tous les droits d’auteurs : livre numérique, jeu vidéo, photographie, logiciel… Elle n’est donc pas en charge d’un secteur, elle est en charge de la création. En conséquence, tout transfert de ses missions à un autre organisme entrainera de facto la compétence de celui-ci sur ces domaines ».

Pas de filtrage

Le rapport Lescure sur les genoux, Marie Françoise Marais affichera sa différence rappelant d’abord « notre refus le plus catégorique de recourir à des méthodes intrusives. Toute politique d’Internet s’appuyant sur une démarche de surveillance, de régulation excessive, ou de priorisation des flux me paraît à la fois risquée et incompatible avec la nature même du réseau, qui tient à sa neutralité ». Quoi qu’en dise Marie Françoise Marais, l’hypothèse fut bien envisagée entre les murs, au moins un temps. Il suffit de se souvenir de cette mission confiée au Pr. Michel Riguidel, lequel a justement déposé – bel hasard – un brevet sur le deep packet inspection.

Marie Françoise Zimmermann

La présidente du collège soulignera une autre différence de compétence : « Le sujet dont l’Hadopi a la responsabilité est le respect du droit d’auteur sur Internet. À l’heure actuelle, il n’est pas question sur Internet de réguler les contenus en veillant par exemple à la qualité des programmes, au respect du pluralisme politique ou à l’utilisation de la langue française » sujets de prédilection du CSA.

 

Rappelons que le rapport Lescure a envisagé une priorisation des débits pour les plateformes qui voudraient bien entendre ses recommandations… Levier que n’a pas ouvertement envisagé la Haute autorité. Il envisage aussi d’orchestrer des mesures de nettoyage et de prévention sans intervention du juge. « N’effrayez pas le chaland en disant qu’on va surveiller les contenus » en cas de transfert au CSA rétorquera David Assouline.

 

Habillé du costume mal taillé d’un Jérémie Zimmermann, Marie Françoise Marais assènera : « l’audiovisuel est un régime d’autorisation alors qu’Internet est un espace où, plus encore qu’ailleurs, la liberté est la règle et la contrainte, l’exception. Pas question sur Internet de délivrer des autorisations préalables, d’octroyer des fréquences, ou des noms de domaine, de nommer des directeurs de plateformes de diffusion ».

 

Bref, pour Marais, ne nous empressons pas à noyer la Hadopi avec un simple amendement accroché à ses pieds, jeté dans le projet de loi sur l’audiovisuel. Travaillons le sujet en profondeur avant de se dépêcher de changer de structure laquelle pourrait ne pas être le CSA : « Une autorité dédiée au numérique, telle que celle recommandée en mai dernier par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective dans son étude « La dynamique d’internet » pourrait également être envisagée ».

Indépendance de la Hadopi. Quid du CSA ?

Avec un CSA noyé dans l’audiovisuel, Marie François craint d’ailleurs « des contradictions, des incompatibilités, des conflits d’intérêts ou, à tout le moins, des difficultés ». Pour ceux qui n’auraient pas entendu le message, la présidente du collège lustrera le vernis de l’indépendance de son institution : « Les règles de gouvernance doivent permettre d’assurer les objectifs d’indépendance, de représentativité et d’expertise (notamment sur les questions liées au droit d’auteur), mais aussi d’impartialité vis-à-vis de tous les acteurs économiques de l’offre culturelle, afin d’écarter tout soupçon de conflit d’intérêts. La gouvernance de l’Hadopi a été spécialement conçue pour offrir ces garanties. Par exemple, son président est élu, par le collège, parmi les trois membres qui sont magistrats ou chargés de fonctions juridictionnelles. »

 

« La composition de l’Hadopi et l’organisation de sa gouvernance visent à garantir son indépendance, sa représentativité et son expertise en matière de droit d’auteur sur internet embrayera un peu plus tard Mireille Imbert Quaretta. Contrairement à ce qu’on a pu lire sur le net, l’Hadopi n’est et n’a jamais été dépendante de personne et notamment des ayants droit.»

 

Et si David Assouline ou le PS étaient vraiment durs de l’oreille, MFM insistera encore plus lourdement : « Un transfert des missions auprès d’une institution n’offrant pas le même niveau de garanties constituerait un recul en matière d’indépendance. (…) il nous paraît essentiel qu’une autorité puisse mettre en œuvre ses missions de façon optimale et, pour cela, que sa gouvernance offre des garanties suffisantes pour exclure toute suspicion ». Ambiance.

 

Indépendance ? « C’est ce que nous voulons que soit le CSA » lui répondra le sénateur socialiste, rapporteur du projet de loi sur l’indépendance de l’audiovisuel. « Le mode de nomination présenté dans la loi permet que nous soyons concentrés dans le choix des personnes à partir de critère dépossédé de toute considération politique. »

 

assouline hadopi MIQ MFM

Conserver les emplois

Que deviendront d’ailleurs les emplois de la Hadopi si le transfert est décidé ? On sait qu’Olivier Schameck a prétexté un risque de démobilisation de ces agents si le sort de l’institution n’était pas réglé au plus vite. « J’entends que les agents de l’Hadopi pourraient se démobiliser. Qu’ils pourraient partir. Rassurez-vous ! Ils sont là, et bien là, lui répond Marie Françoise Marias. Ils n’en sont pas à leur première tempête. Ils sont mobilisés, impliqués, déterminés. Pour information, en 2012, le taux d'absentéisme des agents de l'Hadopi était plus de 5 fois inférieur à la moyenne des agents de la fonction publique ».

 

Pour la même présidente de la Hadopi, il n’y aurait donc aucun risque de risque de dispersion ou d'affaiblissement des compétences. « À nos yeux, ce risque pourrait être levé aisément. Il suffirait que le gouvernement réponde clairement aux sollicitations des représentants du personnel, et qu’il adresse un message sans ambigüité : la préservation de tous les emplois. Nous l’attendons depuis plus de 3 mois maintenant ». MIQ se souviendra d’ailleurs du discours du Bourget du candidat Hollande qui avait promis qu’Hadopi serait bien remplacée à terme, preuve que la menace de l’extinction existe depuis des mois sans que cela empêche ces agents de mener à bien leurs missions.

Pas de piratage massif contrairement à ce qu'annonce le CSA

Pour répondre encore à Olivier Schrameck qui prétextait d’un retour au « piratage massif » pour justifier la mainmise du CSA sur les réseaux, la présidente assène un joli coup de pelle : « J’entends qu’en raison des incertitudes actuelles, le piratage aurait « massivement augmenté ». Je répondrais qu’il faut raison garder. Il y a les chiffres. Et il y a les fantasmes. Observe-t-on une évolution « massive » ? Non. Y’a-t-il un risque qu’elle soit irréversible comme cela a été dit ? Non. L’argument est spécieux, je le dis tout net. »

 

Bref, il n’y a pas d’augmentation massive du piratage comme le soutient le secteur de l’audiovisuel et le répète docilement le CSA - ce qui est déjà le signe du degré d’indépendance de l’institution. « Dois-je rappeler que lors de notre création nous avons hérité de 10 ans de laisser-faire, et que ceux-là mêmes qui expriment ces craintes saluent notre efficacité. Alors si en 3 ans nous avons inversé 10 ans de pratique, ce n’est pas en quelques mois d’incertitudes qu’elles vont tout d’un coup devenir irréversibles. Il faut savoir de quoi on parle. »

 

En toute évidence, un transfert des compétences de la Hadopi au CSA ne changerait rien. Au contraire, elle présentait un fort risque : « L’opinion retiendrait que l’Hadopi est supprimée. Aujourd’hui, elle est identifiée, connue. La vocation pédagogique de la réponse graduée repose largement sur la notoriété de la Haute Autorité. » Mauvais signe, mauvaise interprétation de la part des internautes qui pourraient croire qu’Hadopi, c’est fini.

Un transfert source d’économies ?

Elle doute enfin que le transfert au CSA soit source d’économies. « J’entends que le transfert serait source d’économies. Quelles économies ? Le premier poste de dépenses, c’est évidemment la masse salariale. Le projet implique-t-il de détruire des emplois. Alors là, oui, il y aura des économies. Mais que ce soit dit clairement. Et sinon ? Le loyer ? Il représente moins de 2% du budget annuel du CSA. Si le CSA a des locaux vides, s’il a trop de place et se propose d'héberger l'Hadopi, c'est bien volontiers que nous étudierons la question ». Elle signale au passage qu’aucune étude n’a été faite pour comparer les grilles salariales de la Hadopi au CSA ou le coût d’un transfert physique des installations.

 

« Pour rappel, le budget de l’Hadopi représente un millième du budget du ministère de la Culture et de la Communication » signale cette présidente, qui n’a jamais cependant percé la problématique du remboursement des fournisseurs d’accès, appelés encore aujourd’hui et depuis les origines à travailler à l’œil pour ses bons soins.

Des mesures contre le piratage « commercial »

Mireille Imbert Quaretta, à qui Aurélie Filippetti a confié une mission sur le filtrage, le blocage et le déréférencement des sites illicites, défendra ce nouveau front considérant déjà qu’il serait bon d’armer la future autorité des moyens nécessaires.

 

« Il faudrait compléter les outils existants notamment sur l’offre légale et les MTP, et d’autre part imaginer un dispositif de prévention de la contrefaçon commerciale impliquant tous les acteurs de l’écosystème sur Internet, notamment les hébergeurs, plateformes, sites de référencement, acteurs de la publicité en ligne, opérateurs de paiement. C’est cette piste innovante qui est de plus en plus étudiée à l’étranger et c’est le sens de la mission qu’a bien voulu me confier la ministre de la Culture. Quelle que soit l’institution qui aurait en charge les missions de l’Hadopi, si elle ne disposait pas de nouveaux outils, elle rencontrerait elle aussi les mêmes limites que celles auxquelles s’est heurtée l’Hadopi et ferait l’objet des mêmes critiques ».

 

Mireille Imberte Quaretta semble ainsi plus réservée que Marie-Françoise Marais, pour autant que le CSA soit correctement armé contre les sites de streaming et de direct download.

« Le plus vite sera le mieux »

« Toutes les missions que vous avez décrites, je veux vraiment dire que cela n’invalide pas le fait qu’elles soient transférées au CSA puisque dans cette loi nous renforçons son indépendance » conclura David Assouline, laissant entendre que tout est déjà joué. « Le transfert est arbitré, les autorités ont décidé ça, ça va avoir lieu. Elles n’ont pas décidé de maintenir la Hadopi, mais de son extinction et du transfert de ses missions. Comme ça ne se fait pas vite, il me semble évident que cela pèse sur le personnel et l’autorité que dégage cette institution. »

 

Enfonçant le dernier clou dans les planches en sapin, David Assouline dira à Marie Françoise Marais et Mireille Imbert Quaretta ce qu’a dit la ministre de la Culture : « Je pense que le plus vite sera le mieux. »

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Pas de filtrage

Marie Françoise Zimmermann

Indépendance de la Hadopi. Quid du CSA ?

Conserver les emplois

Pas de piratage massif contrairement à ce qu'annonce le CSA

Un transfert source d’économies ?

Des mesures contre le piratage « commercial »

« Le plus vite sera le mieux »

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Commentaires (41)


Soyons honnête, mais virer tout vers le CSA, c’est enlever le juge dans cette histoire et rentrer dans la censure administrative des sites de l’internet, ce n’est pas mieux (ils cherchent vraiment la rapidité sans réfléchir ou expressément voulue, on le voit avec les AD dans la brève)








2show7 a écrit :



(ils cherchent vraiment la rapidité sans réfléchir ou expressément voulue, on le voit avec les AD dans la brève)





Çaÿ pour sauver les artisses sans le sous comme Djonny.





















Ah, misère. <img data-src=" />





Avis sur VLC, la régulation des MTP, le développement de l’offre légale,





que de travail dans un temps record <img data-src=" /> vraiment des bosseurs


On aura au moins appris que les Agents de la Hadopi n’était pas des grévistes…



<img data-src=" />


au risque de me répéter ici, je vous jure qu’on va en voir de toutes les couleurs avec le CSA.

Vu comme Rogard se frotte les mimines, c’est presque comme si les AD héritaient directement du bébé.



enfin d’un autre coté, on va juste entendre des annonces et voir des slides.

une fois que le CSA se sera pris les pieds dans le tapis on en reparlera.

MFM et MIQ ont raison: ce transfert vite-fait sans prise en compte du taf de l’HADOPI, c’est presque revenir à zéro, comme en 2010, à l’époque des grosses bourdes d’Hadopi avec leurs labels foireux, albanel et compagnie.



une chose est certaine: on rigolait beaucoup moins ces derniers temps avec Hadopi (qui a fini par comprendre comment ça fonctionnait sur le net), on va beaucoup rire avec le CSA.

un bien pour un mal, sans doute. <img data-src=" />


Ça doit être dur pour MIQ et MFM de prendre leur retraite sur une défaite.. <img data-src=" />


le CSA devient donc juge et partie.



oh wait, c’était déjà le cas avec hadopi. Ca va faire quoi comme différence, alors?








tAran a écrit :



Ça doit être dur pour MIQ et MFM de prendre leur retraite sur une défaite.. <img data-src=" />







J’aimerai partir à leur age à la retraite avec 10000 euros par mois et n’ayant rien crée ni apporté



La question importante c’est pourquoi transfèrent-ils les pouvoirs de la Hadopi au CSA, dans quel but, gérer le net comme ils gèrent la TV? Vont ils se mettre à filtrer et bloquer tout ce qui ne leur plaît pas et comment?

A qui profite et profitera le crime?



Je remarque que dès qu’il s’agit de critiquer des pays comme la Chine sous couvert des droits de l’homme, c’est… allons y gaiement.

Mais je vois aussi que de plus en plus et un peu partout en Europe et en occident, le Net est devenu le mouton noir qu’il faut réguler, sûrement que les avis des uns et des autres les dérangent profondément, mais surtout le contrôle de l’info semble être le but à atteindre, lentement mais sûrement…



Si l’avenir du Net n’est que d’être un gigantesque réseau social permettant la compilation d’infos personnelles, ce sera sans moi. Qu’ils aillent tous se faire mettre. <img data-src=" />








gokudomatic a écrit :



oh wait, c’était déjà le cas avec hadopi. Ca va faire quoi comme différence, alors?









  • Les neillantdroits sont INstallés bien plus profondément au CSA

  • La case “Juge” devrait/peut sauter

  • L’amalgame Internet/CSA, ça va pas aider à faire comprendre aux gens qu’Internet, c’est bien autre chose que les services Minitels vendu (entre autre) par les FAI.

    -…









Anna Lefeuk a écrit :



J’aimerai partir à leur age à la retraite avec 10000 euros par mois et n’ayant rien crée ni apporté



ni rien capté à l’affaire.









John Shaft a écrit :





  • Les neillantdroits sont INstallés bien plus profondément au CSA



    • La case “Juge” devrait/peut sauter

    • L’amalgame Internet/CSA, ça va pas aider à faire comprendre aux gens qu’Internet, c’est bien autre chose que les services Minitels vendu (entre autre) par les FAI.

      -…





      j’entendais aussi ça lors des débats de la 1ère version d’HADOPI. T’es sûr que vous n’êtes pas juste en train de crier au loup pour une énième fois?






Habillé…Marie Françoise Marais



Je le savais, je le savais !

MFM est un homme. <img data-src=" />





Avec un CSA noyé dans l’audiovisuel, Marie François



<img data-src=" />





Olivier Schameck



Il manque un ‘r’.





Marie Françoise Marias



Bon je vais pas citer toute l’actu comme ça, vous avez compris que c’est plein de typos.








Patch a écrit :



ni rien capté à l’affaire.







Ah si si, ils ont appris plein de choses : ya ipv4, ipv6, NATage… (dixit MIQ) <img data-src=" />



Tout cela nous promet de belles escalades vers un chiffrement de forcené. <img data-src=" />








John Shaft a écrit :



Ah si si, ils ont appris plein de choses : ya ipv4, Flood, ipv6, NATage… (dixit MIQ) <img data-src=" />







Ils apprennent beaucoup de choses qui font du Ramdam <img data-src=" />









gokudomatic a écrit :



j’entendais aussi ça lors des débats de la 1ère version d’HADOPI. T’es sûr que vous n’êtes pas juste en train de crier au loup pour une énième fois?





ah ben avant on savait pas ce que serait Hadopi, alors dans le doute on se permettait d’émettre un avis défavorable (un peu comme Albanel), et on avait pas tort à priori.

là on sait tous très bien ce qu’est le CSA. c’est un organe de contrôle et de censure à la mode ORTF 1965, tout simplement.



ah pardon, je reformule.

c’est le garant de l’exception culturelle française, le protecteur de la petite enfance et le défenseur de “ce qui est bon pour les français”.



donc vous allez voir, autant avec Hadopi on discutait contrefaçon, là ça va être pédo-nazis et compagnie.

et avec un enarque technocrate imbitable (à l’oral ce mec sort des pavés à l’imparfait du subjonctif, pleins de mots totalement absconds sortis du Larousse 1960) comme Schrameck à sa tête, PUR© produit de l’administration française, on va bien se marrer.



faudrait peut-être qu’on se cotise pour payer à Marc un béscherelle et un dico, parce qu’avec le gusse je me prends à relire 4x ses phrases pour les comprendre.



Je ne sais même pas pourquoi ils ont perdus leur temps à faire cette confrontation… tout est déjà écrit.

Je pense tout de même qu’il y a un peu de “vous voyez, on avait dit qu’on fermerait HADOPI, on l’a fermé” (et on vous a bien enflé parce qu’on a tout refilé au CSA, mais bon ça chut!)

Et puis plus d’HADOPI, plus d’ardoise pour les FAI? (ben oui, ils filent les IP à crédit…), y a peut-être ça aussi, car ça doit commencer à représenter des brouzoufes.

Après y a peut-être des raisons plus inavouables (récompense d’un gentil soldat ?)








choukky a écrit :



Tout cela nous promet de belles escalades vers un chiffrement de forcené. <img data-src=" />





dutout, suffira sans doute d’éviter les DNS français. <img data-src=" />



ah tiens, info savoureuse, les jeunes PS sont pas aussi cons que leurs illustres aînés.



edit: oui bon, PCI a sorti un article dessus aussi, je sais je suis à la masse. mille pardons.








hellmut a écrit :



ah ben avant on savait pas ce que serait Hadopi, alors dans le doute on se permettait d’émettre un avis défavorable (un peu comme Albanel), et on avait pas tort à priori.

là on sait tous très bien ce qu’est le CSA. c’est un organe de contrôle et de censure à la mode ORTF 1965, tout simplement.



ah pardon, je reformule.

c’est le garant de l’exception culturelle française, le protecteur de la petite enfance et le défenseur de “ce qui est bon pour les français”.



donc vous allez voir, autant avec Hadopi on discutait contrefaçon, là ça va être pédo-nazis et compagnie.

et avec un enarque technocrate imbitable (à l’oral ce mec sort des pavés à l’imparfait du subjonctif, pleins de mots totalement absconds sortis du Larousse 1960) comme Schrameck à sa tête, PUR© produit de l’administration française, on va bien se marrer.



faudrait peut-être qu’on se cotise pour payer à Marc un béscherelle et un dico, parce qu’avec le gusse je me prends à relire 4x ses phrases pour les comprendre.





Ah ouais. Vous allez bien vous marrer, à ce que je vois.









John Shaft a écrit :



Ah si si, ils ont appris plein de choses : ya ipv4, ipv6, NATage… (dixit MIQ) <img data-src=" />



apprendre des mots, un gosse de 4 ans aussi sait le faire. encore faut-il savoir de quoi ils parlent <img data-src=" />



#clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine



Je déménage au Maroc sous peu, près d’un champ.








hellmut a écrit :



et avec un enarque technocrate imbitable (à l’oral ce mec sort des pavés à l’imparfait du subjonctif, pleins de mots totalement absconds sortis du Larousse 1960) comme Schrameck à sa tête, PUR© produit de l’administration française, on va bien se marrer.





Bigre ! Des hommes cultivés à des postes à responsabilités ? Et à la télé qui plus est ? Mais où va le monde ?!



Et il ose utiliser l’imparfait du subjonctif et des mots qui ne figurent pas dans les manuels de seconde ?! Quel cuistre, je parie qu’il ne prend même pas soin de ponctuer ses tweets de “lol” !



Vraiment, ce qu’on peut lire et voir de nos jours…









Patch a écrit :



apprendre des mots, un gosse de 4 ans aussi sait le faire. encore faut-il savoir de quoi ils parlent <img data-src=" />







<img data-src=" />









MarcRees a écrit :



#clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine



Je déménage au Maroc sous peu, près d’un champ.







Ne t’en fait pas, nous on comprend, on est humain <img data-src=" /><img data-src=" />









hellmut a écrit :



dutout, suffira sans doute d’éviter les DNS français. <img data-src=" />







Tiens, pendant qu’on parle de changements de DNS, moi j’ai sans arrêt des problèmes avec des messages d’erreurs de CloudFare quand je consulte PCI.

Ils aiment pas le changement ! <img data-src=" />









MarcRees a écrit :



#clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine #clémentine



Je déménage au Maroc sous peu, près d’un champ.





<img data-src=" />





matroska a écrit :



Tiens, pendant qu’on parle de changements de DNS, moi j’ai sans arrêt des problèmes avec des messages d’erreurs de CloudFare quand je consulte PCI.

Ils aiment pas le changement ! <img data-src=" />





Moi ça fait longtemps que j’ai pas eu de soucis avec CloudFlare.

Mais par contre je profite depuis quelques jours aux déboires signalés dans une “ancienne” actu à propos de déconnexions intempestives chez Free (à 9h55 exactement tous les jours).



On va quand même pas donner l’autorité à des gens qui pigent encore moins bien le fonctionnement d’Internet que ceux de la HADOPI quand même ???



Ou alors, la marche vers un contrôle total (càd censures à tout va) du Net par les états est finalement en marche …








dieudivin a écrit :



On va quand même pas donner l’autorité à des gens qui pigent encore moins bien le fonctionnement d’Internet que ceux de la HADOPI quand même ???



Ou alors, la marche vers un contrôle total (càd censures à tout va) du Net par les états est finalement en marche …







Y’aura deux France, la France du Nord et la France du Sud.



<img data-src=" />





Elles n’ont pas décidé de maintenir la Hadopi, mais de son extinction et du transfert de ses missions.



… ou comment pretendre remplir une promesse de campagne tout en faisant empirer la situation.








yukon_42 a écrit :



que de travail dans un temps record <img data-src=" /> vraiment des bosseurs





Surtout l’avis sur VLC… <img data-src=" />









HarmattanBlow a écrit :



Bigre ! Des hommes cultivés à des postes à responsabilités ? Et à la télé qui plus est ? Mais où va le monde ?!



Et il ose utiliser l’imparfait du subjonctif et des mots qui ne figurent pas dans les manuels de seconde ?! Quel cuistre, je parie qu’il ne prend même pas soin de ponctuer ses tweets de “lol” !



Vraiment, ce qu’on peut lire et voir de nos jours…





il n’est, à mon sens, nul besoin d’afficher publiquement sa grande maîtrise de la grammaire française ni de puiser au fin fond du Larousse 1957 pour imposer au public (vous conviendrez qu’il s’agit ici d’un pur exercice de communication) un vocable lourd et ampoulé qui risquerait de provoquer chez lui sinon une incompréhension, voire un rejet systématique.

mais je reconnais que c’est tout à fait votre style, de la ramener régulièrement question “grande culture” pour vous la raconter, aussi ne suis-je point estomaqué par votre intervention. Peut-être avez-vous d’ailleurs, dans votre plus tendre jeunesse, lustré les bancs de l’administration publique aux cotés de ce cher Olivier? Ceci expliquerait sans doute votre propension manifeste à accorder à la prose orale une importance qui dépasse l’entendement (populaire, il va de soi, hu hu hu).



<img data-src=" />









hellmut a écrit :



il n’est, à mon sens, nul besoin d’afficher publiquement





Voilà : tu y vois de l’affichage. Pourquoi ne peux-tu pas simplement y voir de la beauté ? Écoute les discours de nos hommes politiques il y a quelques décennies, cela n’avait pas seulement plus de classe, cela était également plus beau, cela avait un rythme mélodieux, cela invitait l’auditeur à se dresser au-dessus de lui-même.



Quel dommage que certains y voient une façon de le leur en imposer et s’offusquent que l’on puisse avoir un langage plus raffiné. Et dis-moi alors, quel est le bon niveau de langage ? Les participants de Loft Story puisaient leurs mots dans un répertoire dans un répertoire de cinq cents mots seulement, faut-il que nous nous abaissions tous à cela pour ne pas être des goujats élitistes ? A quel niveau doit-on contraindre les dirigeants à s’abaisser pour ne pas t’offusquer ?



Le juste niveau ? Mais quel est-il ? A l’écoule de l’imparfait du subjonctif tu vois de l’affichage. Ne t’es t-il pas venu à l’esprit que c’était une façon usuelle de s’exprimer pour lui et les siens ? Auquel cas tu te retrouves simplement incapable d’accepter une certaine différence. Je t’invite alors à être plus tolérant.





PS : Il n’est pas besoin d’accorder une importance particulière à la langue pour se scandaliser de la voir réprimée et honnie.









HarmattanBlow a écrit :



Voilà : tu y vois de l’affichage. Pourquoi ne peux-tu pas simplement y voir de la beauté ? Écoute les discours de nos hommes politiques il y a quelques décennies, cela n’avait pas seulement plus de classe, cela était également plus beau, cela avait un rythme mélodieux, cela invitait l’auditeur à se dresser au-dessus de lui-même.



Quel dommage que certains y voient une façon de le leur en imposer et s’offusquent que l’on puisse avoir un langage plus raffiné. Et dis-moi alors, quel est le bon niveau de langage ? Les participants de Loft Story puisaient leurs mots dans un répertoire dans un répertoire de cinq cents mots seulement, faut-il que nous nous abaissions tous à cela pour ne pas être des goujats élitistes ? A quel niveau doit-on contraindre les dirigeants à s’abaisser pour ne pas t’offusquer ?



Le juste niveau ? Mais quel est-il ? A l’écoule de l’imparfait du subjonctif tu vois de l’affichage. Ne t’es t-il pas venu à l’esprit que c’était une façon usuelle de s’exprimer pour lui et les siens ? Auquel cas tu te retrouves simplement incapable d’accepter une certaine différence. Je t’invite alors à être plus tolérant.





PS : Il n’est pas besoin d’accorder une importance particulière à la langue pour se scandaliser de la voir réprimée et honnie.





je te répondrais juste: qui peut le plus peut le moins. publiquement en tout cas, sinon il prend le risque de ne pas être compris. c’est celui qui s’exprime qui doit s’adapter à son public. Je pense qu’Olivier Schramek est tout à fait capable de s’exprimer de façon intelligible pour le commun des mortels, sans forcément faire des phrases de 10 lignes blindées de mots inusités, ni tomber dans le petit nègre.

Si le CSA veut prendre en charge les missions de l’HADOPI, comme le soulignaient MFM et MIQ, il ne s’adresse plus aux dirigeants de chaînes, mais à tous les citoyens.









hellmut a écrit :



dutout, suffira sans doute d’éviter les DNS français. <img data-src=" />





scuse !

T’as raison, j’oubliais qu’en france nous étions à la pointe sur ce qui touche à l’internet. <img data-src=" />





Chêne ou sapin ?





Oui, aujourd’hui, ça sent le sapin <img data-src=" /> (brûlé, bien sûr)<img data-src=" />








hellmut a écrit :



je te répondrais juste: qui peut le plus peut le moins.





La question n’est pas de savoir s’il le peut mais s’il le doit.





publiquement en tout cas, sinon il prend le risque de ne pas être compris. c’est celui qui s’exprime qui doit s’adapter à son public.



Allons donc, tu serais incapable de le comprendre à cause d’un bête imparfait du subjonctif ? Ou de deux mots inconnus dont le sens peut généralement être inféré depuis le contexte ? A d’autres !



Et puis si l’on suit ton raisonnement, alors les professeurs de ZEP se doivent de se cantonner à cinq cent mots. Face à un bébé il nous faudrait y aller de bibibobou et autres badabatada. Car à la fin, comment donc avons-nous acquis nos mots sinon en les rencontrant dans la bouche de plus cultivé que nous, à tout âge ?







yvest75 a écrit :



Et pour l’offre légale, pourquoi ne pas sortir du “fétichisme fichier et copie”, pour passer à licence ou, “si j’ai acheté ça, ça marche et puis c’est tout, je ne m’occupe d’aucun fichier” ? Ce pourquoi il manque un rôle et séparation des rôles, avant questions techniques :http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/





L’idée n’est pas dénuée d’intérêt mais je crains qu’elle ne résiste pas à l’examen. Car une licence pour quoi à la fin ?

* Pour écouter ? Il m’en faudrait une pour écouter un morceau chez un ami ?

* Pour diffuser ? Il m’en faudrait une pour appuyer sur “lecture” chez un ami ? Et si j’écoute sur Deezer, est-ce Deezer ou moi qui diffuse ?



Et si la production de copies n’est plus réglementée, alors je peux en vendre sans rémunérer les auteurs ? En partant du principe que les acheteurs se mettront en règle en achetant la licence ad hoc ?



Bref, tout ça ne semble pas tenir debout.

PS : pourquoi tous ces anglicismes sur ton blog ? Je ne peux m’empêcher de faire un lien avec le fond : on ne pense bien que dans une langue qu’on maîtrise bien.









yvest75 a écrit :



Une licence par oeuvre oui





Évidemment une licence par oeuvre, mais licence de faire quoi et pour quoi faut-il une licence ? Tu ne réponds pas à ma question/critique et ta réponse me fait dire que tu ne m’as pas compris. Reprends mes questions-exemple une par une s’il te plaît.



Quand tu dis “licence”, tu peux désigner des centaines de systèmes (tous aussi foireux les uns que les autres). C’est comme si je disais “amende”. Tu dois préciser pour quoi cette licence serait nécessaire et ce pour quoi elle ne le serait pas.



Et c’est une fois que tu détailles que ça ne fonctionne plus. Au mieux tu peux faire un système légal à base de licence et de copie, mais pas à base de licence au lieu des copies.