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Les pistes de députées pour réussir « la conversion numérique » de la France

Des pistes rouges, d'autres noires...

Les pistes de députées pour réussir « la conversion numérique » de la France

Le 14 mai 2014 à 13h40

Éveil au codage dès l'école primaire, consécration du principe de neutralité du Net, modification de la législation européenne relative aux données personnelles, création d’un « Nasdaq européen », accélération de l’Open Data... Les pistes des députées Corinne Erhel et Laure de La Raudière ne manquent pas pour « enclencher la conversion numérique » de la France et favoriser ainsi le développement économique de notre pays. Petit tour d’horizon du rapport présenté aujourd'hui par les deux parlementaires. 

commission

 

Corinne Erhel et Laure de La Raudière, respectivement députées socialiste et UMP, ont présenté ce matin devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale les conclusions de la mission d’information qui leur avait été confiée en mars 2013 à propos du développement de l’économie numérique (voir ici). Leur objectif ? Esquisser des pistes afin de « faire en sorte que la France tire parti des transformations numériques à venir ». Car l’état des lieux dressé par ces parlementaires spécialistes des dossiers « numériques » se veut relativement négatif : « l’Europe est en retard » écrivent-elles, s’appuyant par exemple sur le fait que « 83 % de la capitalisation boursière des entreprises Internet concerne des firmes américaines et seulement un peu plus de 2 % des entreprises européennes ».

Des « lacunes » et de « précieux atouts » pour la France

Les deux parlementaires poursuivent en expliquant que « la France pâtit également d’importantes lacunes ». Lesquelles ? Selon Corinne Erhel et Laure de La Raudière, notre pays souffre surtout d’une « certaine frilosité à l’égard de la disruption, de la prise de risque et de l’innovation radicale ». Ce frein est donc « culturel », et même « plutôt récent » d’après les deux députées. Elles regrettent d’ailleurs que l’État ait « tendance à considérer le numérique comme une filière autonome, oubliant ainsi que le numérique irrigue tous les secteurs de l’économie, bouleversant tous les codes et toutes nos habitudes ». Aussi, les élues affirment que nos « élites souffrent d’une méconnaissance globale des enjeux du numérique et des nouvelles stratégies de création de valeur, et peinent à identifier les réponses adaptées, alors que nos politiques publiques soutiennent parfois encore des industries en déclin ».

 

erhel

 

Mais tout n’est pas noir pour autant... « La France dispose également de précieux atouts » rassurent les parlementaires, en référence notamment aux infrastructures hexagonales, à son « vivier de jeunes entrepreneurs talentueux », et aux start-ups nées sur notre territoire ces dernières années : Dailymotion, Deezer, Parrot, Priceminister, Vente-privee.com, etc.

« Bâtir un nouveau projet de société » grâce au numérique

Le rapport de Corinne Erhel et Laure de La Raudière ambitionne néanmoins de « réinventer la politique économique et d’élever le débat autour du numérique au niveau national, afin de fédérer l’ensemble de la population autour de la conversion numérique de la société ». Les députées estiment que « les citoyens doivent sentir que le numérique est à leur service, et constitue une chance d’améliorer leur quotidien. Il ne s’agit pas de faire de la France un pays de geeks et d’ingénieurs informaticiens mais bien de bâtir un nouveau projet de société, fondé sur le désir de progrès et d’innovation ».

Agir sur la formation et la « prospection »

Pour cela, les parlementaires misent sur deux principaux leviers. Le premier : la formation. « Il faut former au numérique, d’une part pour apprendre à chacun à se mouvoir dans un monde nouveau, d’autre part afin de préparer aux métiers de demain, alors même que nombre d’entreprises peinent aujourd’hui à recruter des développeurs pour poursuivre leur croissance » expliquent-elles. Erhel et de La Raudière préconisent ainsi « de mettre en place des sessions d’éveil au codage dès l’école primaire, et de rendre obligatoire l’enseignement de l’informatique dans le cycle secondaire », c’est-à-dire au collège et au lycée. S’agissant de l’enseignement supérieur, les deux députées estiment qu’il faut « faciliter la création de nouveaux diplômes », par exemple afin de former massivement des analystes de données (data scientists).

 

raudière

 

Le second levier est d’ordre « prospectif ». D’après les parlementaires, « il faut poursuivre le mouvement de simplification du droit afin de faciliter la vie des entreprises, de la création à la croissance internationale. Plus précisément, il est indispensable d’assurer le financement des entreprises du numérique, en renouvelant les outils d’intervention publique, en renforçant l’industrie du capital-risque par exemple par la création de fonds paneuropéens, et en construisant une Bourse européenne spécialisée sur les nouvelles technologies – un Nasdaq européen. Enfin, les filières les plus prometteuses – objets connectés, cloud computing, big data – doivent être accompagnées » retiennent-elles.

 

L’État, les collectivités territoriales et les autres établissements publics sont d’ailleurs invités à « s’emparer de quelques dossiers symboliques pour montrer la voie », par exemple en consacrant le principe d’ouverture par défaut des données publiques (Open Data).

Un large panel de propositions

« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace... » Tel est le titre de la seconde partie du rapport de Corinne Erhel et Laure de La Raudière, qui, après avoir dressé un état des lieux, s’emploie à formuler des propositions concrètes (dont certaines avaient déjà été présentées par le passé). Au final, les deux députées expliquent avoir organisé « quelques pistes » autour de huit axes d’action censés permettre « d’enclencher la conversion numérique de notre pays ».

 

« Former les acteurs de demain »

  • Éveiller les élèves du primaire au codage, sur le modèle de l’éveil au dessin, à la musique et aux langues étrangères.
  • Rendre obligatoire l’enseignement de l’informatique dès le collège, puis au lycée
  • Créer un CAPES et une Agrégation d’informatique.
  • Former des cohortes de data scientists.
  • Valoriser les licences professionnelles et revaloriser le doctorat.
  • Inciter les universités à réserver 10 % des bourses attribuées dans le cadre des contrats doctoraux à des sujets de recherche relatifs au numérique.
  • Élargir le champ des activités reconnues par la formation professionnelle aux supports numériques : MOOC, e-learning etc.

« Mettre l’action publique à l’heure du 2.0 »

  • Fournir un effort particulier à destination de la numérisation des administrations territoriales, décentralisées ou déconcentrées. Il est ici question de dématérialisation des pièces justificatives, des bulletins de paie des fonctionnaires, plus des mesures symboliques (création d’un dossier scolaire et universitaire électronique pour chaque élève de lycée et étudiant notamment).
  • Pour ce faire, les deux députées recommandent l’élaboration d’une « feuille de route purement technologique (équipement informatique) », complémentaire à la feuille de route gouvernementale dédiée au numérique.
  • Consacrer le principe d’ouverture par défaut des données publiques dans le cadre de la politique d’Open data des administrations d’État et territoriales.

« Moderniser le cadre juridique »

  • Contre l’optimisation fiscale, il est proposé de faire de la France « le pays moteur de la refonte du cadre fiscal international (via l’OCDE) en promouvant les pistes de réflexions déjà envisagées dans le cadre national », en l’occurrence au travers de l'avis du Conseil national du numérique ou du rapport Collin et Colin (fiscalisation des données personnelles). 
  • Suite aux révélations d’Edward Snowden, Erhel et de la Raudière recommandent d’encourager l’adoption d’une législation européenne des données garantissant premièrement « le droit à la portabilité, c’est-à-dire la possibilité de gérer soi-même ses données personnelles, de les porter d’un système à un autre, de les partager entre plusieurs systèmes et de les récupérer », deuxièmement, « un équilibre entre la protection de la vie privée et le développement de l’innovation », et enfin « un droit à l’expérimentation pour le numérique ».
  • Élaborer un guide de sensibilisation aux enjeux du stockage des données à destination des particuliers.
  • Mettre en place un « principe d’innovation », pendant du principe de précaution pour le numérique.
  • Inscrire dans la loi le principe de neutralité (ainsi que l’ensemble des autres propositions du rapport présenté à ce sujet en 2011 par Corinne Erhel et Laure de La Raudière)

« Créer un environnement propice à l’économie numérique »

  • Évaluer les incubateurs et accélérateurs bénéficiant de crédits publics.
  • Ajouter dans les critères d’évaluation des pôles de compétitivité un critère relatif à l’identification des pépites du numérique.
  • Inciter à ce que les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 comprennent un membre ayant fondé une start-up innovante. À noter qu’un amendement au projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire a été déposé en ce sens par Laure de la Raudière il y a quelques jours. Il devrait être étudié par les députés d’ici mardi prochain.

« Assurer le financement de l’économie numérique »

  • Encourager la création d’un Nasdaq européen, afin de permettre aux start-ups de lever plus facilement des fonds.
  • Poursuivre l’effort au niveau européen pour créer des fonds paneuropéens.
  • Encourager l’État à investir dans des fonds d’investissement privés, afin d’accélérer l’innovation et de dynamiser l’industrie du capital-risque - et à condition que l’État siège au conseil d’administration des fonds concernés.
  • Renforcer la place de « l’innovation de rupture » dans les critères d’évaluation et d’attribution des marchés publics.
  • Confier à la Cour des comptes une mission d’évaluation des nombreux dispositifs de soutien public au numérique mis en œuvre par l’État et les collectivités territoriales.
  • Poursuivre les actions de sécurisation des dispositifs d’incitation fiscale en faveur de l’innovation et de la recherche et développement et assurer la stabilisation fiscale.

« Consolider les filières d’avenir et créer les champions de demain »

  • Réserver une part de la commande publique « numérique » au développement de nouvelles applications dans le domaine de l’internet des objets.
  • Élaborer un « guide de sensibilisation aux enjeux du stockage des données » à destination des acteurs économiques (en particulier les PME et les TPE) ainsi que des collectivités territoriales.
  • Faire de la cybersécurité un enjeu majeur du développement économique des entreprises.
  • Poursuivre le développement d’entreprises françaises et européennes spécialisées dans le cloud et le fog computing.
  • Rédiger les cahiers des charges de telle sorte que 30 % du montant des projets Cloud Computing confiés par le secteur public aux grands acteurs de l’informatique soient sous-traités à des TPE et des PME.

« Renforcer l’action internationale »

  • Mettre en place un « visa développeurs »
  • Relancer le processus européen de construction d’une Europe numérique, en clarifiant les objectifs et les chantiers ouverts.

« Diffuser une culture numérique »

  • Pour les députées, il est aujourd’hui « primordial de mieux et plus diffuser la culture du numérique et le "changement de monde" qu’elle entraîne ». Corinne Erhel et Laure de La Raudière ont toutefois eu du mal à émettre des propositions concrètes à ce sujet, même si elles expliquent que « plusieurs canaux essentiels à la diffusion d’une culture numérique doivent être mobilisés : l’école, bien sûr, le discours politique, évidemment, et les médias, trop frileux à certaines exceptions près ».

Commentaires (30)

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kvasir a écrit :



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J’ai passé l’option info avec mon bac C en 1993…







Oui, et ils utilisaient le Logo pour enseigner le code en primaire. Cela boit faire 20 ans que ce n’est plus le cas, je crois. De toute façon, même à l’époque, il n’y avais pas assez d’enseignants formés au sujet pour en faire une option massive…


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« Bâtir un nouveau projet de société » grâce au numérique



Le nouveau modèle de société de l’Europe : la surveillance rend libre et vive le marché. La NSA et la DGSE sont au service de votre nouvel idéal, citoyens. Ayez confiance et prenez donc encore quelques jeux vidéos et programmes télés. Divertissez-vous bien !





Former des cohortes de data scientists.



Je me marre. Il y a quand même des perles dans ces suggestions.





Créer un CAPES et une Agrégation d’informatique.



Ouf ! J’ai cru qu’ils allaient confier l’enseignement de l’informatique à des personnes ayant une expérience de l’industrie. On est passé à ça les gars !









Alucard63 a écrit :



Le problème c’est pas de créer une nouvelle société de bourse.<img data-src=" />

Le problème c’est d’avoir de gros investisseurs comme aux USA.<img data-src=" />





J’ai envie de dire que tant que le livret A existera les sociétés françaises seront destinées à se faire racheter en même temps que les prix de l’immobilier grimperont. En France on n’aime ni la bourse ni l’industrie, on aime l’immobilier, les comptes épargnes basés sur l’immobilier et les aides fiscales à l’immobilier. Et les règles de construction innombrables pour faire couvercle sur la cocotte. Mais bon sang, pourquoi donc y a t-il du chômage et pourquoi l’immobilier est-il si cher ?



Mais ça c’est pour l’idée de Nasdaq européen. En revanche ça a peu d’incidence sur le financement des startups qui tient plutôt à la fiscalité. Mais ce n’est pas le seul problème : en France la recherche publique est encore très isolée de l’industrie (sauf lorsque ces industries sont publiques - nucléaire et armement).


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Commençons déjà par mettre de vrais DSI (repérés pour leurs compétences) dans les services informatiques des Ministères et services de l’état et pas des Magistrats , Professeurs, Préfets, Énarques , Inspecteurs des impôts et autres purs produits des administrations. Peut être juste une exception pour l’armée qui a le droit d’y coller un Général car un militaire doit savoir tout faire …



Et Idem dans les services RH : car c’est un vrai métier !


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HarmattanBlow a écrit :



Ouf ! J’ai cru qu’ils allaient confier l’enseignement de l’informatique à des personnes ayant une expérience de l’industrie. On est passé à ça les gars !







Pourquoi des gens ayant une expérience de l’industrie iraient enseigner à des écoliers/lycéens 18h/semaine ? Et pourquoi des personnes formées pour donner ces enseignements seraient mauvaises ?



De toute façon, avant d’apprendre les dernière tech de pointes du secteur, c’est pas mal de commencer par une boucle for …. et je crois pas qu’un ingé spécialisé système RT soit particulièrement armé pour ça …


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Le_Cha_po a écrit :



Pourquoi des gens ayant une expérience de l’industrie iraient enseigner à des écoliers/lycéens 18h/semaine ?





Parce que certains se sont trompés de vocation, que d’autres sont à un virage de leur carrière, que des derniers préfèrent bosser 18h par semaine une semaine sur deux plutôt que 60h par semaine 50 semaines sur 55, etc.





Et pourquoi des personnes formées pour donner ces enseignements seraient mauvaises ?



Les gamins qui sortent de licence (niveau requis pour un CAPES) savent à peine coder, ils savent encore moins bâtir une architecture viable et ils savent rarement comment leur code JS est exécuté par la machine.



Même pour enseigner à des lycéens ça me semble absurde. Et de toute façon certains se retrouveront à enseigner dans le supérieur avec ce seul CAPES.


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HarmattanBlow a écrit :



Les gamins qui sortent de licence (niveau requis pour un CAPES) savent à peine coder, ils savent encore moins bâtir une architecture viable et ils savent rarement comment leur code JS est exécuté par la machine.



Même pour enseigner à des lycéens ça me semble absurde. Et de toute façon certains se retrouveront à enseigner dans le supérieur avec ce seul CAPES.





un docteur en archi c’est mieux pour enseigner du basic à des cm2 en fait, non?

on va en trouver plein à postuler pour un salaire de prof des écoles. <img data-src=" />



je pense pas que ma prof de math de 6e était encore capable de résoudre une équation différentielle du 3e ordre au pied levé. quand j’y pense j’en ai des frissons, je suis passé à ça.

par contre en 1ere j’avais un prof de prépa. une super star. y’avait 15% de la classe qui suivait, mais il était agrégé, le mec, ouf!



on note un prof au niveau de ses élèves, pas à ses diplômes.

tu peux être Einstein et être infoutu d’apprendre des dérivées à des 2ndes.


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hellmut a écrit :



un docteur en archi c’est mieux pour enseigner du basic à des cm2 en fait, non?

on va en trouver plein à postuler pour un salaire de prof des écoles. <img data-src=" />





Un couple de profs certifiés en retraite finit sa carrière parmi les 10% de ménages les plus riches à plus de 3k nets chacun par mois. Le différentiel avec les salaires des développeurs de plus de 50 ans n’est pas flagrant et pas forcément à l’avantage des seconds. Ne parlons même pas de la retraite : 80% du salaire pour les uns, 40-50% pour les autres.





on note un prof au niveau de ses élèves, pas à ses diplômes.

tu peux être Einstein et être infoutu d’apprendre des dérivées à des 2ndes.



Et un prof qui ne connaît pas sa matière ne sera jamais un bon enseignant. La programmation est un artisanat et la pratique y est donc indispensable.


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HarmattanBlow a écrit :



Parce que certains se sont trompés de vocation, que d’autres sont à un virage de leur carrière, que des derniers préfèrent bosser 18h par semaine une semaine sur deux plutôt que 60h par semaine 50 semaines sur 55, etc.





Le concours n’est pas dure. Ils ne remplissent même pas (la moitié des postes sont pourvus en math). Il suffit de le passer…. j’en ai rencontré des ingénieurs en reconversion, en général ils passent sans soucis…







HarmattanBlow a écrit :



Les gamins qui sortent de licence (niveau requis pour un CAPES) savent à peine coder, ils savent encore moins bâtir une architecture viable et ils savent rarement comment leur code JS est exécuté par la machine.







Le niveau requis pour le CAPES est le MASTER depuis deux ans: réforme dites de la mastérisation. Le parcours canonique (mais non nécessaire) est d’avoir un niveau L3-M1 disciplinaire et une spécialisation pédagogique en M2.



Je rappel qu’on peut être très bon disciplinairement et très mauvais enseignant… ce sont deux métiers différents. Perso, pour avoir à faire les deux, je suis moins à l’aise face aux étudiants que face à une machine….



Et avant que les gamins se posent des questions du genre “comment leur code JS est exécuté par la machine”, il serait pas mal qu’il puisse écrire du code JS…. ce qui prends quelques années de formations. En poste bac, on arrive tout juste à faire écrire des programmes d’une dizaine de lignes en fin de première année. Les concepts de base de l’informatique sont difficiles à apprendre …


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La première chose serai de remplacer le matériel obsolète de l’Assemblée Nationale… Oui, je parle bien des députés, ceux qui ne comprennent rien et votent n’importe comment des lois sur des sujets qu’ils ne maitrisent pas du tout.

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Ca bouge, lentement, mais ça bouge…



Et puis ça change des politiques qui veulent civiliser le net <img data-src=" />

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HarmattanBlow a écrit :



Les gamins qui sortent de licence (niveau requis pour un CAPES) savent à peine coder, ils savent encore moins bâtir une architecture viable et ils savent rarement comment leur code JS est exécuté par la machine.











Le_Cha_po a écrit :



Et avant que les gamins se posent des questions du genre “comment leur code JS est exécuté par la machine”, il serait pas mal qu’il puisse écrire du code JS…. ce qui prends quelques années de formations. En poste bac, on arrive tout juste à faire écrire des programmes d’une dizaine de lignes en fin de première année. Les concepts de base de l’informatique sont difficiles à apprendre …







Je sais pas quel cursus vous avez fait ou si ça a changé en 10 ans, mais les souvenir que j’ai du DEUG Math-Info sont un peu plus velu que ça…



1ere année, POO, Portes logiques en électronique, algorithmie sur les tris et les complexité, notions de Traitement du signal, Algèbre Booléen, projet de fin d’année un jeu (type echec ou autre plateau) en général en mode texte, avec points supplémentaire pour l’interface graphique, le glisser-deposer, partie en réseau, intelligence artificiel…



2eme année, C, Emulateur ASM, Automates, Compilateur, Merise, UML



Après en début de Licence on arrive sur l’optimisation combinatoire, Langage fonctionnel (LISP…), parallélisme, modules kernel/drivers, algo de compression…



Alors après y en a peut être des plus assidus que d’autre mais ne pas savoir comment est exécuté du code JS quand on simule des instructions ASM sur un processeur à registres émulé en JAVA, c’est même plus un problème de suivre c’est survoler complètement son cursus !


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kypd a écrit :



Je sais pas quel cursus vous avez fait ou si ça a changé en 10 ans, mais les souvenir que j’ai du DEUG Math-Info sont un peu plus velu que ça…



1ere année, POO, Portes logiques en électronique, algorithmie sur les tris et les complexité, notions de Traitement du signal, Algèbre Booléen, projet de fin d’année un jeu (type echec ou autre plateau) en général en mode texte, avec points supplémentaire pour l’interface graphique, le glisser-deposer, partie en réseau, intelligence artificiel…







J’enseigne dans des cursus math-info/info de L1 (deug première année). Je donne TP/TD de prog. Enseigner de la POO en première année c’est surestimer largement les étudiants. Je ne rigole pas quand je dis que la plus part beugue sur une boucle FOR. Au deuxième semestre le cours de POO est un massacre complet. Il y a évidement des étudiants bons pour qui un programme plus musclé ne seraient pas un soucis, mais c’est (très) loin d’être la majorité.

Par contre, ils ont des cours de technos WEB qui fonctionnent plutôt bien je crois.







kypd a écrit :



2eme année, C, Emulateur ASM, Automates, Compilateur, , UML



Après en début de Licence on arrive sur l’optimisation combinatoire, Langage fonctionnel (LISP…), parallélisme, modules kernel/drivers, algo de compression…



Alors après y en a peut être des plus assidus que d’autre mais ne pas savoir comment est exécuté du code JS quand on simule des instructions ASM sur un processeur à registres émulé en JAVA, c’est même plus un problème de suivre c’est survoler complètement son cursus !







Je n’enseigne pas en deuxième ni troisième année.

Les exigences pour passer ne sont pas démentiels mais je crois que seul 30% y parviennent d’une année sur l’autre.



Un gros chamboulement depuis 10ans c’est la généralisation des IUT/DUT et classes prépas qui fonctionnent bien. Ce sont des filières sélectives et une bonne proportion de nos étudiants n’y ont pas été acceptés ou ont été virés. Certains sont issus de bac-pro ou littéraire et n’ont pas fait de math depuis la seconde voire la troisième. Ça a tendance à niveler vers le bas le niveau général en première année.



En troisième année certains bons étudiants de prépa/IUT reviennent à l’université et le niveau augmente relativement brutalement, les profs s’adaptant à leur publique.


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J’ai pas vu dans le rapport les termes “logiciels libres”.

Pourtant si on veut que beaucoup de personnes codent, il faut les favoriser.

hg clone

ou

git clone

est aujourd’hui la base de beaucoup de choses, surtout si on veut voir du code.

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Alors vu que les gosses sortent de l’école sans savoir écrire correctement ou compter je vois tout l’intérêt d’un enseignement de la prog en primaire.



Ensuite il faut arrêter avec la taille du marché l’investissement etc… La finance est totalement ouverte et une bonne part des sociétés françaises sont financées sur des étrangers.



La réalité est simple chaque fois qu’une boîte lance une innovation on crée une taxe ou des lois pour l’encadrer et surtout pour protéger celles en place résultat on tu les idées dans l’oeuf et on maintient en vie des structures non rentables.

Pourquoi les ebook ne décollent pas en France? Prix unique du livre!

Le débat sur le law cost en téléphonie qui coûte des emplois c’est du surréalisme. Si ces boîtes embauchaient autant c’est qu’elles se goinfrer sur le dos des consommateurs. Cet argent ne reste pas dans la poche des consommateurs il servira à d’autres achats qui créeront de l’emploi, peut-être dans le paiement d’un abonnement musique en ligne.

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Fibre… Fibre… Fibre… et synchro (au moins pour les pros, quitte à ce que ce que ce soit un peu cher)

Sérieux, je ne parle même pas de campagne, mais de villes moyennes… On est mort sans ça face aux US / Corée du sud / Japon etc. On va pas tous s’entasser dans les quelques grandes villes de France… faut que ça respire un peu et que tout le pays en profite nan ?

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Encourager la création d’un Nasdaq européen, afin de permettre aux start-ups de lever plus facilement des fonds.





Le problème c’est pas de créer une nouvelle société de bourse.<img data-src=" />



Le problème c’est d’avoir de gros investisseurs comme aux USA.<img data-src=" />

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ouais tout ca c’est bien beau, mais pour que les gens goutent a tous ces plaisirs du numeriques, nos chers deputés pourraient faire en sorte que la fibre se déploie plus vite et partout



parce que, avoir l’administration en 2.0 c’est bien, mais si personne ne s’y connecte ….

et puis bon, les personnes se sentiraient plus concernées si elles avaient accès a un debit de 2014 et pas de 2002 ….



quand ca sera le cas, alors oui, on pourra pousser les gens a s’y interesser



je sais c’est un peu HS, mais la connexion est pour moi la base qui en France n’est pas bien solide, le reste y est directement dependant et n’est utile qu’avec

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Tout cela me semble plutôt bon <img data-src=" />



Mais bon si cela se termine comme les centaines de rapports déjà pondus sur d’autres sujets, nous ne sommes pas prêt d’en voir la couleur.

This is the <img data-src=" />

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fraoch a écrit :



ouais tout ca c’est bien beau, mais pour que les gens goutent a tous ces plaisirs du numeriques, nos chers deputés pourraient faire en sorte que la fibre se déploie plus vite et partout



parce que, avoir l’administration en 2.0 c’est bien, mais si personne ne s’y connecte ….

et puis bon, les personnes se sentiraient plus concernées si elles avaient accès a un debit de 2014 et pas de 2002 ….



quand ca sera le cas, alors oui, on pourra pousser les gens a s’y interesser



je sais c’est un peu HS, mais la connexion est pour moi la base qui en France n’est pas bien solide, le reste y est directement dependant et n’est utile qu’avec







pas besoin d’une connexion énorme pour une administration 2.0 (formulaire/doc)



c’est le restes (video/média/…) qui bouffe de la BP


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trash54 a écrit :



pas besoin d’une connexion énorme pour une administration 2.0 (formulaire/doc)



c’est le restes (video/média/…) qui bouffe de la BP







oui mais ce que je veux dire c’est que si j’approuve leur demarche de tout moderniser, ils en oublient la base et ce qui interesse surement plus les gens. Alors je pense que les 34 s’en foutent d’avoir aujourd’hui 100 mega (mais ne pas voir plus loin que le bout de notre nez est dans notre culture) mais je pense que ces 34 voudraient bien avoir du vrai 20 ou 30 megas partout pour ne serait avoir la TV HD sur deux canaux et surfer en meme temps

et ca, bah c’est passé a la trappe par les politiciens



enfin bon je suis HS de toutes facons, ca sert a rien de polemiquer


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Marrant on en est encore à courir après une révolution industrielle qui a été lancée dans les années 90.

Lancé d’ailleurs par des privés sans intervention de l’état…

La meilleur solution serait peut-être de foutre une bonne fois pour toute la paix à internet et d’arrêter l’accumulation des réglementations et des processus inutiles qui coûtent de l’argent et bride l’innovation.

Un exemple simple l’interdiction du peer too peer qui parce que c’est une technologie de “pirates” qui sort définitivement la France de l’informatique distribué.

Ou l’interdiction de chercher à casser les sécurités des logiciels ce qui la disqualifie dans le domaine de la sécurité informatique.

La pression excessives des ayants droits qui a permis à spootify de cramer deezer et empêché l’émergence d’un système moderne de vente de la musqiue, la responsabilité des “rédacteurs” de site web pour les post sur les forums qui a bridé la construction de réseaux sociaux.



En fait ça marchait assez bien avant que les politiques n’y mettent leurs gros doigts..

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flamwolf a écrit :



Lancé d’ailleurs par des privés sans intervention de l’état…





L’armée Américaine à créé le protocole IP et le CERN http (oui oui c’est bien européen)…donc dire que c’est sans intervention de l’état.<img data-src=" />



Après MS, Google, Google Facebook….c’est une autre affaire (manque d’investisseurs, marchés nationaux trop petits par rapport aux USA…).<img data-src=" />


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faire en sorte que la France tire parti des transformations numériques à venir



Ah on va enfin arrêter de détruire le numérique français ?





certaine frilosité à l’égard de la disruption, de la prise de risque et de l’innovation radicale



La faute à qui ?





élites souffrent d’une méconnaissance globale des enjeux du numérique et des nouvelles stratégies de création de valeur, et peinent à identifier les réponses adaptées, alors que nos politiques publiques soutiennent parfois encore des industries en déclin



Si c’est pas suffisant, ces mêmes élites créent des taxes sur ce numérique filière autonome.





Un large panel de propositions



Perso j’aurais plutôt dit un sacré bordel. <img data-src=" />

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flamwolf a écrit :



La meilleur solution serait peut-être de foutre une bonne fois pour toute la paix à internet et d’arrêter l’accumulation des réglementations et des processus inutiles qui coûtent de l’argent et bride l’innovation.







On a pas du lire le même article. Il n’est pas question de réglementation mais d’adapter une modernité face au numérique. L’enseignement de l’informatique arrive tout juste en terminal comme option. Le seul concours de recrutement actuel pour les prof c’est l’agrégation de math-info qui est TRÈS théorique. Mettre en place un CAPES et AGREG d’informatique ainsi que des enseignements sur le sujet dés le collèges voir le primaire, c’est une demande de longue date.



Il y a énormément à faire pour démocratiser l’informatique auprès du grand publique. Ce faisant, cela peut créer des vocations et des industries nouvelles, que du bonheur.


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fraoch a écrit :



ouais tout ca c’est bien beau, mais pour que les gens goutent a tous ces plaisirs du numeriques, nos chers deputés pourraient faire en sorte que la fibre se déploie plus vite et partout



parce que, avoir l’administration en 2.0 c’est bien, mais si personne ne s’y connecte ….

et puis bon, les personnes se sentiraient plus concernées si elles avaient accès a un debit de 2014 et pas de 2002 ….



quand ca sera le cas, alors oui, on pourra pousser les gens a s’y interesser





+1000<img data-src=" />


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trash54 a écrit :



pas besoin d’une connexion énorme pour une administration 2.0 (formulaire/doc)



c’est le restes (video/média/…) qui bouffe de la BP





Ben, dans certaines communes (Issy les Moulineaux par ex. et Bayonne à confirmer) tu peux regarder le conseil municipal sur le net en direct. On peut difficilement faire ça avec un débit pourri. Pourtant, c’est la base de la démocratie telle qu’on la conçoie en France.


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Le_Cha_po a écrit :



L’enseignement de l’informatique arrive tout juste en terminal comme option.







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J’ai passé l’option info avec mon bac C en 1993…


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kvasir a écrit :



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J’ai passé l’option info avec mon bac C en 1993…







tu codais sur amiga ou atari ? ^^


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julienpointcat a écrit :



Fibre… Fibre… Fibre… et synchro (au moins pour les pros, quitte à ce que ce que ce soit un peu cher)

Sérieux, je ne parle même pas de campagne, mais de villes moyennes… On est mort sans ça face aux US / Corée du sud / Japon etc. On va pas tous s’entasser dans les quelques grandes villes de France… faut que ça respire un peu et que tout le pays en profite nan ?







ouep, pcke nous dans les villes ou on paie cher le loyer, on se tape la racaille et la pollution. Le jour ou la campagne sera fibrée =&gt; j’y vais



Et en plus, je pense qu’il doit etre plus facile de deposer la fibre en campagne qu’en ville, la seule raison c’est la rentabilité qui les empeche. Sinon, Ils n’ont pas d’excuse



edit: puis bon la rentabilité…. C’est a l’etat de prendre ses responsabilités


Les pistes de députées pour réussir « la conversion numérique » de la France

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