Cloud : Microsoft reconnait que certaines inquiétudes « sont justifiées », ce qu’en pensent les acteurs français
Des actes... en principe
Le 20 mai 2022 à 15h22
11 min
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Sous pression de la Commission européenne et de l’autorité de la concurrence, Microsoft fait un pas vers les fournisseurs de cloud européens. L’entreprise montre une réelle volonté de changement, mais il faut attendre les détails pour juger de son engagement. Clever Cloud, OVHcloud et Scaleway sont sur la même longueur d’onde.
Dans un billet de blog, Brad Smith revient sur la situation du cloud en Europe. Il marche sur des œufs concernant les pratiques de Microsoft sur les licences de ses logiciels : « Nous avons estimé que bien que toutes ces affirmations ne soient pas valides, certaines d’entre elles le sont, et nous apporterons évidemment des changements bientôt pour y remédier ».
Pour bien comprendre les enjeux et surtout la pression mise sur Microsoft par des acteurs du marché et des autorités européennes, il faut se replonger quelques mois en arrière.
Autorité de la concurrence et Commission européenne enquêtent
En janvier, l’Autorité de la concurrence s’était auto-saisie afin d’évaluer la situation concurrentielle dans le cloud. Le but était de « procéder à une analyse globale du fonctionnement de la concurrence dans ce secteur ». Les résultats ne seront pas connus avant 2023. Sans être cités, on peut facilement se douter qu’Amazon, Microsoft et Google (les trois monstres du secteur) sont sur la sellette.
En mars, nous apprenions qu’OVHcloud et d’autres sociétés avaient déposé une plainte contre Microsoft auprès de la DG Competition de la Commission européenne. Il s’agissait de prendre « des dispositions pour mettre en place des conditions de concurrence équitables entre les fournisseurs de services de cloud computing opérant sur le marché unique numérique européen ». « En abusant de sa position dominante, Microsoft porte atteinte à la concurrence loyale et limite le choix des consommateurs sur le marché des services de cloud computing », nous expliquait le roubaisien.
En avril, les autorités antitrust européennes envoyaient un questionnaire aux concurrents et clients de Microsoft, dans lequel on pouvait lire que « la Commission dispose d'informations selon lesquelles Microsoft pourrait utiliser sa potentielle position dominante […] pour empêcher la concurrence s’agissant de certains services de cloud computing ».
Pourtant, à peine quelques jours avant, Margrethe Vestager (commissaire européenne à la Concurrence), affirmait que « jusqu'à présent, nous n'avons aucune inquiétude » concernant la concurrence dans le cloud. Cette déclaration lui avait d’ailleurs valu une vague de protestations chez les entrepreneurs de cloud européens. Ils avaient publié une lettre ouverte pour attirer son attention « sur les pratiques anti-concurrentielles de certains acteurs dominants américains sur le marché du cloud européen ».
Bref, ça chauffe d’un peu partout pour Microsoft, qui a décidé de faire bouger ses lignes avant que d’éventuelles sanctions ne tombent… ce qui n’empêchera évidemment pas l’entreprise d’être condamnée si elle est jugée coupable pour ses actes passés. Mais le changement de politique de Microsoft est-il suffisant ? Les annonces contiennent-elles du concret ? C’est ce que nous allons voir.
Microsoft reconnaît l'existence de problèmes
C’est donc Brad Smith, vice-président et président de Microsoft – et toujours en première ligne en situation de crise –, qui s’est collé à l’exercice périlleux d’apaiser les esprits. Ancien responsable juridique de l’entreprise, c’est l’homme « raisonnable », toujours conciliant et affichant une inépuisable bonne volonté.
Il était de passage à Bruxelles le 18 mai pour présenter en personne ses excuses aux institutions européennes et annoncer une série de changements. Pour Microsoft, une partie des inquiétudes exprimées par les acteurs européens est fondée. Ce qui signifie qu’une autre ne l’est pas.
« En tant que fournisseur majeur de technologie, nous reconnaissons notre responsabilité de soutenir un environnement concurrentiel sain et le rôle que jouent les fournisseurs locaux de confiance pour répondre aux besoins technologiques des clients », indique ainsi Brad Smith. « Comme je l’ai dit aux journalistes à l’époque, nous avons estimé que même si toutes ces affirmations ne sont pas valables, certaines le sont, et nous apporterons définitivement des changements bientôt pour y répondre ».
Il présente donc une série de mesures, dont la liste n’est « pas nécessairement exhaustive ». Le but immédiat est, selon lui, de « réduire la longue liste de problèmes à une courte liste de problèmes ». Les annonces d’hier sont donc à considérer comme une « première étape ».
Cinq principes pour fluidifier les relations en Europe
Ces principes ont été également annoncés par Brad Smith dans son billet de blog. Microsoft s’engage ainsi :
- À ce que son Cloud public réponde aux besoins de l’Europe et serve ses valeurs
- À ce que son Cloud fournisse une plateforme pour soutenir les développeurs de logiciels européens
- À s’associer aux fournisseurs européens de solutions cloud et à les soutenir
- À répondre aux besoins souverains des gouvernements européens, en partenariat avec des fournisseurs de technologie de confiance locaux
- À reconnaître les réglementations technologiques des gouvernements européens et à s’y conformer
Il ne s’agit que de principes, dont la valeur ne sera légitimée que par le temps. Microsoft semble sérieuse sur ses engagements, l’entreprise prévoyant « une équipe d’assistance dédiée » pour les entreprises européennes de cloud et une extension de ces principes au reste du monde.
Microsoft est un numéro 2 en pleine croissance sur le cloud mondial, avec environ 22 % de parts de marché, contre 33 % pour Amazon (qui se maintient) et 10 % pour Google (qui progresse). Les principes ont avant tout vocation à calmer le jeu afin de ne pas interférer dans l’insolente croissance à deux chiffres de la division Cloud à Redmond.
Un meilleur soutien aux acteurs européens
« Nous n’avons pas fait assez attention aux plus petits acteurs du secteur. Un dirigeant m’a dit avoir le sentiment d’être une victime collatérale de notre combat avec Amazon », indique Brad Smith dans le billet de blog. « C'était difficile à entendre, mais il avait raison », reconnait-il.
Pour rappel, Microsoft est déjà impliquée en Europe, notamment à travers Gaia-X (au grand dam de certains qui regrettent la présence de plusieurs acteurs américains). La société s’est également associée à Capgemini et Orange pour lancer le « cloud de confiance » Bleu en France.
Microsoft avait ainsi dans sa besace des annonces un peu plus spécifiques, notamment sur les règles pilotant l’exécution des logiciels maison dans les infrastructures des acteurs européens du cloud. Elles font suite à une rupture décidée en 2019, où le modèle « bring your own license » rendait l’exécution des services Microsoft nettement plus chers lorsqu’ils étaient utilisés sur autre chose qu’Azure.
L’octroi des licences va donc être simplifié, en particulier celles de Windows Server pour les environnements virtuels. Selon Brad Smith, les règles actuelles reflètent « les anciennes pratiques en matière de licences logicielles, où les licences sont liées au matériel physique ».
« Aujourd'hui, les avantages de la Software Assurance n'incluent pas les droits de mobilité des licences pour des produits tels que Windows, Office ou Windows Server, de sorte que les clients doivent utiliser ces logiciels dans des programmes plus restrictifs ou sur du matériel dédié spécifiquement à ces clients. Nous allons étendre la Software Assurance pour permettre aux clients d'utiliser leurs licences sur n'importe quel fournisseur de cloud européen offrant des services dans leurs propres centres de données, de la même manière qu'ils peuvent le faire sur Azure aujourd'hui, que le matériel soit dédié ou multi-tenant », détaille le vice-président.
Plus globalement, Microsoft dit s’inspirer des Fair Software Licensing Principles créés par le CIGREF et le CISPE. Une équipe dédiée sera mise en place pour communiquer avec les fournisseurs européens de solutions cloud, afin de répondre aux questions, fournir des licences et feuilles de route, les « accompagner dans leur croissance » et simplifier leurs retours.
Dans l’attente d’annonces plus concrètes
Si Brad Smith prend plaisir à rappeler que ses trois premières années chez Microsoft se sont passées à Paris, il ne donne pas d’informations concrètes pour le moment. Ces annonces, bien qu’importantes, ne sont pour l’instant pas assez concrètes pour que l’on sache exactement ce que va faire Microsoft. Simplifier son modèle de licence et entrainer mathématiquement des coûts moindres pour les fournisseurs européens oui, mais l’entreprise ne dit pas comment et dans quelles proportions.
À la décharge du vice-président, il précise à plusieurs reprises qu’il ne s’agit que d’un premier jet. Il est possible que la communication ait pris cette ampleur pour calmer les esprits dans un contexte de grogne générale envers les grandes entreprises américaines. Et ce n’est pas le Digital Markets Act en gestation qui améliorera les tensions.
L'Echo a d’ailleurs demandé son avis à Smith sur la question, qui a confirmé que le nouveau règlement aurait un impact, notamment sur Windows. Philosophe, il a quand même lancé quelques piques : « Je pense que cela servira tout le monde que les règles soient clairement définies. Donnez-nous des règles et nous trouverons comment innover avec elles. Nous saurons enfin comment nous battre les uns face aux autres sur ce marché. Nous avons appris qu’il vaut mieux se concentrer sur l’innovation et l’adaptation aux marchés locaux que d’essayer de combattre de nouvelles règles ».
Mais en attendant, que pensent les acteurs européens de ces annonces ?
Nous avons interrogé des acteurs français suite à cette communication de Microsoft. Pour Clever Cloud, « ces annonces par Microsoft confirment que les acteurs européens du cloud ont raison de se plaindre des abus de position dominante dont ils sont victimes, et Clever Cloud se félicite que Microsoft en prenne conscience », nous a indiqué l’entreprise. « Le fait de pouvoir revendre plus facilement des produits Microsoft sera certainement bénéfique à Microsoft et à ses partenaires commerciaux, et nous attendons avec impatience les détails des modifications annoncées et attendues depuis de longues années ».
« En revanche, les entreprises européennes telles que Clever Cloud, qui proposent à leurs clients des offres technologiques différentes, doivent également pouvoir le faire dans des conditions équitables de concurrence. Or, Microsoft continue malheureusement de se réjouir d’avoir offert aux startups européennes l’équivalent de 500 millions de dollars en technologies et support en deux ans, notamment à travers ses crédits gratuits qui lui permettent d’acheter sa clientèle et de la verrouiller au détriment des acteurs européens. La question des frais de migration des données vers les clouds concurrents n’est pas non plus abordée par Microsoft, alors qu’ils dissuadent ses clients captifs de changer de fournisseur. Tout n’est donc pas réglé par ces annonces ».
Chez OVHCloud, même écho : « Microsoft reconnaît le bien fondé de notre plainte et nous estimons regrettable qu’il faille aller jusqu’à la mobilisation des autorités compétentes pour sécuriser les conditions d’un marché où la concurrence est à la fois libre et saine. Nous attendons désormais de voir les conditions d’exercice concrètes de ces résolutions et restons déterminés à défendre un terrain de jeu équitable pour l’écosystème cloud européen ».
Scaleway est sur la même longueur d’onde : « Pour moi, c'est un peu la preuve que le système en place n'est pas adéquat pour protéger nos intérêts nationaux et Européens. Certes les nouvelles régulations vont sans doute aider, et ce qui a fait réagir Microsoft, c'est une attaque légale. Mais tout cela est réactif et non pré-emptif », nous explique Yann Lechelle (CEO de Scaleway).
« Nous pouvons saluer la rapidité de réaction et le volontarisme affiché. Cette réaction est proportionnelle au risque financier que Microsoft a pu analyser suite aux plaintes et enquêtes déclenchées. Cela permet d'apprécier l'ampleur de la situation que nous avons (nous Européens) permis de s'installer ». La conclusion est là même que ses collègues : « À voir maintenant comment cela va se traduire dans les actes... »
Cloud : Microsoft reconnait que certaines inquiétudes « sont justifiées », ce qu’en pensent les acteurs français
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Autorité de la concurrence et Commission européenne enquêtent
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Microsoft reconnaît l'existence de problèmes
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Cinq principes pour fluidifier les relations en Europe
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Un meilleur soutien aux acteurs européens
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Dans l’attente d’annonces plus concrètes
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Mais en attendant, que pensent les acteurs européens de ces annonces ?
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 20/05/2022 à 20h11
Qu’ils commencent déjà par virer leur compte Microsoft obligatoire sur Windows 11 et on pourra les reconsidérer parce que pour l’instant la crédibilité c’est zéro.
Le 21/05/2022 à 06h58
Juste un doute sur une formulation : “Microsoft semble -sérieuse- sur ses engagements” dans le chapitre sur les Cinq principes.
Le 21/05/2022 à 07h21
Traduction : on ne va rien changer :)
Le 21/05/2022 à 07h39
Traduction de la traduction : “Tant qu’on gagne on continue…” ?
Le 21/05/2022 à 08h19
La vieille Europe est incapable de créer une suite logicielle de qualité.
Le cloud Ovh et autre est de piètre qualité.
Rappelez vous les nombreux sites qui ont tout perdu avec OVH en mars 2021.
Une entreprise sérieuse chercher des solutions sérieuses.
Le 22/05/2022 à 07h52
Celles qui n’ont pas respecté les règles de base pour une société au niveau sauvegarde/archivage.
Il parle bien des premiers je pense en mode pro je pense.
Qu’n particulier ne fasse pas ça, “ça peut se comprendre”, mais qu’une boite se retrouve dans la mouise c’est juste pas acceptable. Dire “c’est de la faute d’OVH” non, c’est faut, c’est de la faute de la boite.
Ou alors je suis tombé dans une boite parano au début de ma carrière
Je vois pas/peu l’enfermement dans l’histoire. La nécessité d’une connexion Internet c’est plus chiant que la création de compte en elle-même lors de l’installation/finalisation des comptes.
Après, qu’on soit clair, sur mobile ça te gène pas (Android et iOS t’as besoin d’un compte en ligne dans 95% des cas). MS applique simplement le même fonctionnement que ce qui existe sur MacOS et les mobiles/tablettes/ChromeBook.
Bah fonctionnement en ode option / liberté du type de sauvegarde, que tu peux prendre chez eux ou ailleurs. Qu’une boite avec une DSI se pose pas la question c’est qu’il y a un soucis. Qu’une PME qui sous-traite à un “spécialiste” ne le sache pas, soit, mais que le dit spécialiste ne l’en informe pas c’est une faute professionnelle (devoir d’information).
Comme tu le précise 3-2-1, le client doit avori le choix d’avoir sa sauvegarde ailleurs que chez OVH, il l’a. Après qu’il ne le fasse pas c’est son problème.
Pour ceux qui avaient la sauvegarde sur le même site, c’est un poil plus borderline, même si, pour du monde pro, c’est du port’nawak.
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Le 21/05/2022 à 08h43
Euh seulement celles qui n’ont pas voulu payer pour des sauvegardes sur un autre site pour qq 10enes d’euros de plus…
Le 21/05/2022 à 09h12
Les clients ayant perdus leur datas avait des dédiés, VPS ou autre instance cloud (mal administré et sans sauvegardes externes).
Ceux qui était sur des offres mutualisé, infogérés ont récupéré leurs datas (les emails aussi).
Perso je n’ai rien perdu, par contre, c’était un bordel sans nom -> un simple changement de route d’une IP Failover prenait des heures… très frustrant.
Le 21/05/2022 à 17h50
Oui mais pourquoi alors vendre une offre sans backup.
Cela ne fait pas très pro.
Cela devrait=être expliqué pour les débutant webmaster.
Je suis partisan du 3-2-1 et je ne jamais faire une totale expérience à l’hébergeur.
Un synology sert en partie qu’avoir un backup en ma possession même si Microsoft gère mes backup.
Chez OVH, c’est juste le prix que l’on cherche (même si cela a beaucoup augmenté).
Le 21/05/2022 à 10h07
Une partie du problème vient de la mentalité des entreprises. Combien de fois j’entends nous on est full MS donc on prend le cloud azure. C’est un non sens, azure est super top pour tout qui est front end mais l’aspect serverless laisse à désirer par exemple. Il faut arrêter cette logique de full présence chez un fournisseur et étudier au cas par cas ce que l’on veut
Le 21/05/2022 à 12h39
Ah oui, quand même. Ils vont bientôt demander aussi à ce qu’on leur offre du consulting pour leur plate-forme ?
Bon sinon, je suis certes un peu partisan dans l’affaire, mais les scaleway, clever cloud et compagnie qui veulent des parts de marché énorme sans rien investir en R&D et en proposant une offre ultra minimaliste…
Clever cloud c’est quoi leur offre en vrai ? Des runtimes et de la base de donnée managée. Bah ça correspond pas vraiment à ce que les entreprises veulent en ce moment, soit du lift and shift soit pour du rehost.
Toujours ce mal typiquement français, si on ne réussi pas, c’est la faute des autres et il faut absolument règlementer/ligiférer pour demander des protections.
Le 21/05/2022 à 12h39
Quel rapport entre l’écosystème de cloud provider et l’obligation d’un compte sur un produit final ?
Le 21/05/2022 à 13h24
Le rapport c’est le comportement de MS envers leurs clients: l’enfermement dans un écosystème dont ils font exprès d’en rendre la sortie difficile.
Ce comportement de vouloir à tout pris à nous forcer d’utiliser leur cloud fait qu’on ne peut pas faire confiance à cette entreprise et que donc toutes leurs promesses c’est du pipeau.
Le 21/05/2022 à 18h44
C’est a l’utilisateur de faire ses choix si idiots soit ils. S’il ne veut pas de backup et ben tanpich j’ai envie de dire. Le non pro c’est plutôt le client a ne pas considérer de backup si la criticité de son SI le nécessite
Le 21/05/2022 à 20h22
Désolé, mais c’est expliqué. Quand tu prends un VPS, tu as les options “sauvegarde automatique” et “sauvegarde manuelle” qui sont bien mises en avant. Et quand on lit le descriptif des VPS, il est clairement indiqué que la sauvegarde est une option. Rejeter la faute du webmaster sur l’hébergeur c’est facile. Il est débutant, il fait des erreurs, c’est à lui d’en assumer les conséquences. Point.
La plupart des hébergeurs “grand public” ne fournissent pas de solution de backup intégré. C’est une option supplémentaire, ou il faut le faire soi-même. Scaleway, Ikoula sont dans le même cas. o2switch est famélique sur les sauvegardes réalisés (durée de rétention, accessibilité, et fréquence inconnues), et LWS précise carrément que les sauvegardes gratuites sont sans aucune garantie (ce qui est encore pire que l’absence de sauvegarde à mes yeux). OVH a le mérite d’être très clair là-dessus par rapport à ses concurrents.
Maintenant, il faut aussi arrêter de se leurrer. Un service à 3, 4 ou 5€/mois, il ne faut pas s’attendre à avoir un hébergement 3 étoiles… Quand on veut du low cost, on a du low cost.
Note : je ne bosse pas pour OVH. Je me suis même fait avoir avec l’incendie, puisqu’à l’époque où j’avais pris des VPS chez eux (quelques années), il y avait un backup hebdomadaire qui était réalisé (non accessible, et uniquement pour leur besoin interne en cas de panne). Ce qui me suffisait amplement vu le peu de criticité de mes services hébergés. Sauf que les conditions ont changés et que même ce backup là n’existe plus.
Le 22/05/2022 à 08h50
Nope, ni Android, ni Apple n’impose de compte, les deux fonctionnent parfaitement sans !
Le 22/05/2022 à 12h40
Quand tu déploies des serveurs de statique, des serveurs de traitement, tu n’as pas forcément besoin d’un backup si tu les push depuis un modèle.
Ovh a justement quelques particularités qui font qu’ils sont très souples là où d’autres vendent de l’inutile.
Si des gens commandent sans lire, qu’ils assument
Le 22/05/2022 à 16h36
Le 22/05/2022 à 20h13
S’il n’y avait que cela… Maintenant, il faut presque obligatoirement créer un compte pour installer sa TV Samsung (pour ne pas le faire, il faut brancher un clavier USB), ou pour installer quelques volets automatisés, ou pour installer ses onduleurs solaires…
C’en est ridicule (ma ‘centrale’ de pilotage des volets reçoit les ordres d’ouverture.fermeture d’Internet… Elle n’a même pas d’horloge interne! Résultat: si internet coupe la nuit, pas d’ouverture automatique des volets…)
Le 23/05/2022 à 08h03
It’s not a bug, it’s a feature!!
Le 23/05/2022 à 16h05
Mais tout le monde sait très bien que là ne sont pas les problèmes, mais plutôt du côté de l’extra-territorialité de la justice Américaine faisant planer une épée de Damoclès au-dessus de tous les clients MS hors US.
Le 24/05/2022 à 08h32
l’extra-territorialité de la justice Américaine faisant planer
une épée de Damoclès au-dessus…
ah, cette foutue ‘E.T.’ (on est foutu) !