La France et l’Allemagne veulent parler d’une seule voix sur le numérique
Paris et Berlingo
Le 28 octobre 2015 à 10h10
4 min
Droit
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Au travers d’un exercice plutôt inédit, la France et l’Allemagne ont présenté hier une stratégie commune sur le numérique. Alors que l’Europe est souvent pointée du doigt pour son inertie, Paris et Berlin veulent peser davantage dans les débats.
« Nous voulons être le continent qui peut, sur le numérique, être le meilleur au monde. Certes, il y a une concurrence – et on sait d'où elle vient. (...) Alors soit nous suivons, soit nous anticipons. Nous avons fait le choix d'anticiper et, dans certains domaines, de prendre de l'avance. » Voilà le refrain qu’a resservi hier François Hollande. Il résume l’ambition de la conférence qui a eu lieu durant toute l’après-midi à l’Élysée, en présence d’entrepreneurs, de la chancelière allemande Angela Merkel, du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, etc.
Une feuille de route essentiellement tournée vers l'économie numérique
Insistant tout particulièrement sur les enjeux économiques et écologiques du numérique, le chef d’État a soutenu qu’une alliance entre l'Allemagne et la France pourrait se révéler « extrêmement fructueuse ». « Nous devons agir maintenant, au niveau de nos pays et au niveau européen » a déclaré le président. François Hollande a surtout présenté les trois axes de travail prioritaires de cette sorte de feuille de route conjointe, que l’on retrouve de manière plus détaillée dans une déclaration commune sur la « transformation numérique de nos économies » (PDF) :
- La modernisation de l'industrie. En lien avec les programmes « Industrie du futur » en France et « Industrie 4.0 » en Allemagne, le président s’est réjoui de la « création d'une académie franco-allemande pour l'industrie du futur, c'est-à-dire une plateforme qui se verra confier des missions précises sur des sujets clés : l'automatisation, l'économie de la donnée, les objets connectés, la sécurité, la logistique, les transports... » L’idée est d’associer industriels, organismes de recherche et universités, dans l'optique d’arriver à davantage de convergence en matière de standards par exemple.
- Favoriser l'émergence de nouvelles activités. Afin de faciliter le financement des start-ups, la Banque publique d’investissement (Bpi) française et son homologue allemande, la KfW, joindront leurs efforts « pour favoriser les investissements transfrontaliers et de montant élevé », indique la déclaration commune, en partenariat avec d’autres acteurs européens – dont la Caisse des dépôts italienne. Paris et Berlin se sont d’autre part engagées à signer une « convention bilatérale portant sur la création d’un statut de « Jeune entreprise innovante », qui permettra aux start-ups de bénéficier d’un régime favorable dans les deux pays pendant leurs premières années d’activité, sous la forme d’avantages fiscaux ou sociaux ou de subventions ».
- Soutien au marché unique du numérique. La France et l’Allemagne continuent d’unir leurs forces pour demander à la Commission européenne d'agir au plus vite en vue d’une plus grande régulation des plateformes (Google, Facebook...). Les deux pays en appellent également à Bruxelles pour avancer sur la question de la protection des données personnelles et l’Open Data.
De manière un peu plus surprenante, François Hollande a prôné l’instauration d’une sorte de « charte mondiale pour les droits sur Internet ». « Nous devons aussi travailler pour avoir un cadre international dans lequel les droits attachés aux données seront protégés partout de manière équivalente » a-t-il fait valoir, sans plus d'explications.
Lois Lemaire et « Macron 2 »
Évoquant les initiatives prises au niveau national, le chef de l’État a rappelé que la secrétaire d’État au Numérique Axelle Lemaire portait actuellement un projet de loi principalement tourné vers la question des données, tandis que le ministre de l’Économie Emmanuel Macron prépare un texte dédié aux « opportunités économiques » du numérique et des nouvelles technologies. « L'enjeu, c'est d'abord d'ouvrir les secteurs qui sont aujourd'hui fermés, et qui, grâce au numérique, vont être amenés à changer, de dimension, de vitesse... Trop d'activités sont encore bloquées par des barrières à l'entrée qui ne sont plus justifiables et qui ne pourront pas résister avec le numérique » a soutenu François Hollande. Ces deux véhicules législatifs devraient être présentés devant le Parlement l’année prochaine.
Quant à la conférence franco-allemande sur le numérique, une nouvelle rencontre est prévue pour 2016.
La France et l’Allemagne veulent parler d’une seule voix sur le numérique
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Une feuille de route essentiellement tournée vers l'économie numérique
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Lois Lemaire et « Macron 2 »
Commentaires (82)
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Abonnez-vousLe 28/10/2015 à 12h26
Le 28/10/2015 à 12h33
Nous voulons être le continent qui peut, sur le numérique, être le meilleur au monde. Certes, il y a une concurrence – et on sait d’où elle vient. (…) Alors soit nous suivons, soit nous anticipons. Nous avons fait le choix d’anticiper et, dans certains domaines, de prendre de l’avance.
Que de beaux discours.
Mais peut être devrions nous surtout remplacer ces politiques par des gens qui comprennent vraiment ce que c’est le numérique " />
Paris et Berlin se sont d’autre part engagées à signer une « convention bilatérale portant sur la création d’un statut de « Jeune entreprise innovante », qui permettra aux start-ups de bénéficier d’un régime favorable dans les deux pays pendant leurs premières années d’activité, sous la forme d’avantages fiscaux ou sociaux ou de subventions ».
Tout cela en échange de formalités inouïes et d’une immense perte de temps a remplir des dossiers.
On connait depuis longtemps, c’est complètement inadapté.
Et toujours ce fabuleux mythe de la startup alors même que la R&D dans le domaine numérique est également le fait d’entreprises qui existent depuis longtemps.
Visiblement, la seule vraie solution, c’est à dire laisser leur argent aux entreprises pour qu’elles puissent investir n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Le 28/10/2015 à 12h34
Décidément c’est une séquence européenne pour Hollande. " />
* Proposition d’un gouvernement européen durant l’été.
* Soutien aux propositions de Juncker d’une armée européenne au début de l’été.
* “L’EU, tu l’aimes ou tu la quittes” adressé à Cameron il y a quelques semaines.
* Proposition de gardes-frontières européens il y a peu et quotas pour prendre sur nous une part du fardeau de l’Allemagne.
* Numérique européen aujourd’hui.
Autant de projets qui rendront la France un peu plus impuissante, serviront d’autres intérêts que les nôtres et créeront des machines à gaz inefficaces typiques de cette EU qui est en train de ruiner ses membres et de tous nous mettre en danger.
Et comme à chaque fois le consensus sera établi entre une Merkel qui défendra les intérêts allemands et un Hollande qui défendra sa place dans l’histoire, rêvant de voir un jour sa tronche gravée dans une montagne.
Le 28/10/2015 à 12h35
Le 28/10/2015 à 12h39
Le 28/10/2015 à 12h43
Le 28/10/2015 à 12h47
C’est bizarre, quand l’“Europe” parle je n’entends que la France et l’Allemagne…
Le 28/10/2015 à 12h47
Le 28/10/2015 à 12h53
Le 28/10/2015 à 12h54
Le 28/10/2015 à 13h04
Ou l’économie du numéraire mais ce sont des synonymes tout ça " />
Le 28/10/2015 à 13h05
Est-ce que sont déjà pensées les conditions suivants lesquelles l’Allemagne pourra fournir des renseignements sur ces futures entreprises européennes aux américains…?
Le 28/10/2015 à 13h06
Je crois que tu as avalé de travers le mot “lissage”.
Le but n’est pas de confier les recettes fiscales aux institutions européennes. Non, l’idée est bien plus réaliste : faire en sorte que des pays arrêtent le dumping fiscal, et qu’une base commune d’imposition existe dans tous les pays.
De cette façon, les entreprises arrêteront une grande partie de leurs pratique “d’optimisation fiscale”. La lutte contre la fraude fiscale ne peut se faire qu’ensemble, pas chacun dans son coin. Il y aura toujours des passagers clandestins, voire des profiteurs.
Il ne s’agit pas de supprimer un des piliers des états que constitue la levée de l’impôt, juste de faire en sorte qu’un espace monétaire commun repose sur des règles communes. C’est une des raisons de la fragilité de la zone euro.
La France sans l’Europe n’aura quasiment aucun poids. L’Allemagne pareil. Et je ne parle pas des autres pays. L’idée européenne est une belle chose, aux implications pratiques bien réalistes.
Mais comme d’habitude, la réalisation est laissée à des professionnels de la politique, pas connus comme les meilleurs meneurs de projet…
Le 28/10/2015 à 13h06
Le 28/10/2015 à 13h06
Merci !
Le 28/10/2015 à 13h14
Le 28/10/2015 à 15h06
On pourrait même inventer un impôt intelligent : si pas x% de bénef réinjecter en R&D alors taux T1, sinon taux dégressif : ça inciterait à injecter le gras dans la R&D et l’avenir plutôt qu’à ne penser qu’au cours terme, qu’au cours (en bourse) et à contenter les actionnaires qui (pas tous hein) ne pensent qu’à pressurer le max à court terme pour ensuite abandonner le navire dès qu’ils ont bien tout pris le jus et que la boite est bonne à mourir.
Le 28/10/2015 à 15h06
Le truc c’est qu’il faut aussi arriver à trouver le point d’équilibre entre collectif et ne pas avoir le sentiment de perdre souveraineté.
Le 28/10/2015 à 15h14
Souveraineté de qui? de notre politique… ok lui il s’en fait, mais moi la mienne, je ne pense pas y perdre si on fait un parlement européen (mais faudrait voter pour l’ensemble et pas simplement par pays), un gouvernement, un président européen qui serait là pour défendre mon intérêt européen.
Donc une démocratie au niveau européen : on n’y perdrait pas plus en souveraineté.
Je suis persuadé que la France et les français ne peuvent peser sur le monde qu’en étant européen.
Le 28/10/2015 à 15h19
Le problème c’est qu’on est beaucoup trop nombreux par rapport à la maturité de l’intégration européenne, on est arrivé à un point où il n’y a pas assez de liant pour avoir un intérêt commun entre tous.
Il faut que l’Europe refasse un découpage avec un noyau dur (France Allemagne, Italie, Benelux, Espagne en gros) qui serait prêt à passer à plus de démocratie et intégration européennes. Et ensuite on pourrait absorber ceux qui voudraient nous rejoindre en toute connaissance de cause : quand tu entres, tu vois les choses au niveau du groupe et plus individuellement.
Mais bon ce genre d’aspiration n’est plus du tout dans l’air du temps avec le repli nationaliste ambiant…
Le 28/10/2015 à 15h21
Je suis d’accord.
D’ailleurs, ça me fait penser qu’au final des partis politiques réellement européen, dans le sens où ils sont présents dans tous les pays de l’union défendant la même ligne, les mêmes idées…, mis à part EELV (vraiment pas sur pour le coup) et le parti pirate, il y en a d’autres?
Le 28/10/2015 à 15h22
Le problème aussi et peut-être surtout au final, c’est la volonté politique… faudrait se battre au niveau européen pour avoir sa place et plus au niveau national… alors les mecs en place forcément, ils n’ont pas vraiment envie de perdre leur place pour hypothétiquement réussir à en regagner une au niveau européen…
Le 28/10/2015 à 15h28
Le 28/10/2015 à 15h45
Le 28/10/2015 à 15h48
Le 28/10/2015 à 16h11
Les fameuses alliances, qui se font et se défont, qui aboutissent à la création d’un parti dissident et ça repart pour un tour avec plus ou moins de succès " />
En bref, pas de réel parti européen, présent dans l’ensemble des pays de l’union pour y défendre/promouvoir une vision unique et non pas seulement des alliances opportunistes de circonstances pour obtenir,à l’occasion, du poids dans l’hémicycle et rouler des mécaniques sur la scène nationale " />
Le 28/10/2015 à 16h15
Le 28/10/2015 à 16h17
Il faut, sinon ils auraient plus de mal à en jouer nos chers amis américains " />
Le 28/10/2015 à 16h26
Le 28/10/2015 à 16h31
Le 28/10/2015 à 16h32
Le 28/10/2015 à 16h34
Un bic ou un zippo ? " />
Le 28/10/2015 à 10h19
Ou comment brasser du vent et vouloir le contrôle de tout.
Mouais, bah vivement qu’il parte parce qu’il avait promis qu’il stopperai sans délai Hadolphi et on voit où en est le résultat…
Le 28/10/2015 à 10h23
Le Néant en action.
Le 28/10/2015 à 10h31
Avec la PPL Surveillance, on pourra au moins espérer un (nouvel ?) accord de coopération entre les services " />
Le 28/10/2015 à 10h33
« L’enjeu, c’est d’abord d’ouvrir les secteurs qui sont aujourd’hui fermés, et qui, grâce au numérique, vont être amenés à changer, de dimension, de vitesse… Trop d’activités sont encore bloquées par des barrières à l’entrée qui ne sont plus justifiables et qui ne pourront pas résister avec le numérique » a soutenu François Hollande.
Heureusement la transposition de la directive européenne sur l’open data vient résoudre cela ^^ ou pas " />
Le 28/10/2015 à 10h51
François Hollande: “Gna gna gna….”
Le 28/10/2015 à 10h52
Quelque chose me dit que l’économie du numérique passera par une taxation des entreprises, voire des particuliers … ainsi que l’interdiction de certains activités qui font de l’ombre aux copains.
Le 28/10/2015 à 10h57
“l’économie du numérique” c’est bien quand on augmente les taxes et les prélèvements, non ?
Le 28/10/2015 à 11h13
Une des raisons pour lesquelles je consulte NXI, c’est pour la qualité de ses commentaires. Sur les articles techniques, on en apprend souvent autant sinon plus dans les commentaires que dans les articles.
Dommage que ce soit pas le cas pour les articles sur les sujets politiques… Visiblement, avoir des commentaires constructifs, qui réagissent au contenu de l’article et pas à des intentions supposées, c’est trop demandé. En plus, on parle d’une feuille de route pas seulement du gouvernement français mais aussi de l’Allemagne (qui est clairement du côté baisse des dépenses plutôt que du côté augmentation des prélèvements) et de la Commission Européenne (plutôt libérale et qui veut favoriser la concurrence).
Oui, ils font de la merde sur les projets de loi sur la surveillance des communications, mais sur cet article en particulier, ça a l’air d’aller plutôt dans le bon sens. Si quelqu’un peut m’expliquer de manière constructive quel est le problème avec les propositions présentées ici, je suis intéressé.
Le 28/10/2015 à 11h18
Le 28/10/2015 à 11h32
Le 28/10/2015 à 11h35
Le 28/10/2015 à 11h35
Il manque le passage “uniformisation des règlementations”. Les startups comme Blabla car trouvent l’administration française efficace, mais voudraient embaucher un suédois en télétravail sans avoir à créer une structure en Suède.
C’est pareil avec les lois locales, c’est plus difficile de se développer en Europe (langues + gestion différente) qu’aux USA.
Du coup les entreprises américaines peuvent toucher facilement un gros marché, alors qu’en Europe on reste à une échelle bien plus petite.
Le 28/10/2015 à 11h57
" /> oui la photo aussi elle illustre bien le reste….
Le 28/10/2015 à 12h01
Favoriser l’émergence de nouvelles activités. Afin de faciliter le financement des start-ups, la Banque publique d’investissement (Bpi) française et son homologue allemande, la KfW, joindront leurs efforts « pour favoriser les investissements transfrontaliers et de montant élevé », indique la déclaration commune, en partenariat avec d’autres acteurs européens – dont la Caisse des dépôts italienne. Paris et Berlin se sont d’autre part engagées à signer une « convention bilatérale portant sur la création d’un statut de « Jeune entreprise innovante », qui permettra aux start-ups de bénéficier d’un régime favorable dans les deux pays pendant leurs premières années d’activité, sous la forme d’avantages fiscaux ou sociaux ou de subventions ».
Vouloir favoriser l’émergence de jeunes entreprises innovantes et ne réserver l’aide qu’aux gros montants d’investissement, c’est quelque peu contradictoire…
Et une charte sur les “droits sur Internet” est parfaitement inutile. Une charte n’a aucune valeur, et vu ce qu’il se passe au niveau législatif à côté, c’est parfaitement hypocrite…
Le 28/10/2015 à 12h07
Le 28/10/2015 à 12h10
Le 28/10/2015 à 12h12
Le 28/10/2015 à 12h14
Le 28/10/2015 à 12h16
Le 28/10/2015 à 12h17
Le 28/10/2015 à 13h21
Le 28/10/2015 à 13h25
Le 28/10/2015 à 13h28
Le 28/10/2015 à 13h44
Le 28/10/2015 à 13h48
Le 28/10/2015 à 13h57
Quelqu’un aurait une source anglais traitant du sujet par hasard? " />
Le 28/10/2015 à 14h17
Le 28/10/2015 à 14h27
Le 28/10/2015 à 14h34
Le 28/10/2015 à 14h34
Le 28/10/2015 à 14h37
Le 28/10/2015 à 14h49
Le 28/10/2015 à 14h54
Trop d’activités sont encore bloquées par des barrières à l’entrée qui ne sont plus justifiables et qui ne pourront pas résister avec le numérique
jusqu’à ce qu’il y en ait qui sorte un bonnet rouge ou qui conduise un taxi non?
Le 28/10/2015 à 14h58
Pour le coup je ne suis pas d’accord : tu peux très bien inventer quelque chose de nouveau qui demande une ressource financière importante pour être lancé.
D’ailleurs c’est bien là tout le problème parfois pour que ton activité décolle tu ne peux pas te contenter de faire du local, du petit, faut direct une grosse puissance de prod pour que ce soit rentable et que tu perces. Donc je ne trouve en rien une contradiction entre gros besoin de fond et activité innovante.
Le 28/10/2015 à 15h02
Ben oui le pb est là et que l’Europe n’est pas solidaire, l’Irlande, le Luxembourg jouent pour eux et pas collectifs. Mais nous aussi sur d’autres points (agriculture notamment)…
Le jour où on visera le bien collectif européen et non étatique on pourra vraiment avoir une harmonisation, pour le moment on en est loin et vu les courants nationalistes qui se renforcent partout en Europe, c’est loin d’être gagné, on prend plutôt la direction opposée…
Le 28/10/2015 à 16h39
Le 28/10/2015 à 16h45
Le 28/10/2015 à 16h50
Le 28/10/2015 à 16h59
Le 29/10/2015 à 06h00
La France et l’Allemagne veulent parler d’une seule voix sur le numérique et bien sûr l’Allemagne avec une voix plus forte que la France
Le 29/10/2015 à 07h16
un jour il faudrait que les politiciens soient des monsieur tout le monde.
Pas des clampins qui sont à des années lumières de la réalité.
Parce qu’a coté de ça, je doutes sérieusement que la france et l’allemagne soient les plus en retrait sur le numérique.
Apres quels sont les gains à pousser à cela.
Couts
perte de temps
dev d’applis à l’arrache
gachi (matériel jetable à durée de vie réduite).
Tout ca pour du matos de toute facon fabriqué en chine
A coté de ca, avec les législation sur la surveillance numérique, ca donne un peu un gout de : il n’y a pas assez de données sur les réseaux, ils nous en faut plus.
Avant de rassurer avec “on veut un loi mondiale sur les droits internets” " />
Ce qui es assez ironique car il y a déja
Partage, égalité, liberté.
Du moins, c’était avant que de nombreux sites gonflent et changent d’orientation au point que le fric es devenu un élément posant probleme.
D’autant que si la france voulait ne pas passer pour une quiche, il serait peut être bon de remettre un coup de boost dans le milieu scientifique (franchement, hormis boites privées, ça n’a vraiment pas l’air d’être la joie).
Ah oui j’oubliais, le principal c’est le paraitre pour eux ^^’ (leur activité principale d’ailleurs).
Le 29/10/2015 à 08h29
Le 29/10/2015 à 08h39
Les zippo à gaz (oui ça existe), les briquets tempête ca crament plus que les bic " />
Le 29/10/2015 à 13h07
Parlons simplement de quelques points :
la défense. On a supporté seul la fabrication d’un et un seul porte-avions alors qu’on sait très bien qu’il en faut plusieurs parce que oui, un porte-avions ça demande de la maintenance. Donc déjà rien que dans le domaine de la défense, si on veut avoir un poids mondial, il faut des fonds et des gros que la France seule n’est plus à même de mener.
Economie :
Le jour où tu dois te confronter à tes “petits” “camarades” étrangers dans la lutte d’influence économique, vaut-il mieux être un marché de 66 millions de personnes ou de millions de personnes (je ne sais pas combien on est en UE).
La paix :
On ne fait pas la guerre à son partenaire économique, encore moins social. On a un peu trop tendance à oublier qu’avant l’UE, au moins une guerre par génération se déroulait entre nos pays.
Après on peut dire aussi qu’on se coupe du monde … jusqu’au jour où on viendra nous envahir si besoin ou sinon on nous laissera crever la gueule ouverte.
On ne parle plus d’impérialisme mais bien d’influence et de sauvegarde de nos intérêts au niveau mondial, et on ne m’enlèvera pas de l’idée que la petite France seule peut avoir plus de poids que l’Europe.
Hein bizarrement quand y a un morveux de 20kg, 0.80m me menace si je décide de faire ceci ou cela, ça m’impressionne vachement que s’il fait 120 kg de muscles et 2m … hein le Zimbabwe nous menace de représailles économiques ou armées ça ne risque pas beaucoup de nous arrêter, si ce sont les USA qui nous disent la même chose… on risque de se calmer vite : ben ce sera idem pour nous.
Justement le temps de l’impérialisme est fini, où le France à elle seule pouvait influer sur le monde. Notre avance technologique passée n’est plus, qui nous suffisait à avoir une place de premier plan sur l’échiquier mondial.
Tu dis parler anglais… oui, peut-être, ou une espèce de mélange. Mais remarque bien qu’on ne parle plus beaucoup breton non plus : est-ce un mal?
Et puis vaut-il mieux parler anglais en France ou portugais au Brésil ou encore indien en Indes ou je ne sais quoi de ceux qui auront décidé d’annexer la France isolée, affaiblie dont ceux en moyen de nous protéger se foutront car non stratégique.
Enfin bref, c’est la règle de la nature : les gros mangent les petits surtout s’ils sont isolés.
Le 29/10/2015 à 14h29
Le 29/10/2015 à 14h46
Le 29/10/2015 à 15h15
j’aurais dû mettre : tu dis “parler anglais”…
Notre profond désaccord se place je pense dans le fait que tu penses que la France peut garder plus ou moins son rang mondial actuel toute seule alors que moi non.
Si par le passé une nation pouvait briller seule ce n’est plus le cas, à moins de représenter peu ou prou 1 milliards d’êtres humains : Indes, Chine, Brésil (moins) , Russie (encore et ça va décliner sec, je ne lui prévois pas un bel avenir si ça continue), Usa.
Donc la question est pour moi vaut-il mieux être le roi d’une nation totalement anecdotique ou faire partie d’un groupe plus grand où certes il faudra que je compose avec les autres mais où ce groupe sera puissant.
Y a pas de soumission, y a juste une question stratégique.
Quand tu dis que l’UE défendra ses intérêts, mais ce seront aussi les miens si j’en fais partie.
(mais pour cela il faut une gouvernance du peuple européen: une vraie démocratie au niveau européen)
Alors peut-être qu’à court/moyen terme on va y perdre un peu… peut-être, mais à long terme, je ne vois pas comment le français moyen pourrait vivre mieux dans une France isolée qu’au sein d’une UE.
Encore une fois, si on avait une démocratie à l’échelle de l’Europe on aurait une politique de défense européenne, une politique économique extérieure et intérieure à l’échelle de l’Europe. Alors personnellement tu peux ne pas être d’accord avec les décisions prises mais c’est déjà le cas au niveau national, le président élu n’est pas forcément celui pour lequel tu as personnellement voté… donc les orientations de la France non plus. Bah ce sera identique, juste qu’on sera plus gros, plus puissant.
Enfin, justement en Grèce, s’il y avait une réelle intégration européenne, ce courant nationaliste aurait sûrement eu beaucoup moins de force voire n’aurait pas émergé du tout.
On est bien d’accord qu’en l’état actuel tout ce que je dis n’est absolument pas réalisable, c’est bien pourquoi, je suis pour une intégration réelle et complète , alors pas à 27 ou 28, on n’y arrivera jamais en une fois, mais bien avec un noyau dur ayant les mêmes valeurs, un socle commun pérenne, dur, identifiable. Après avoir fait la démonstration que ça marche, que c’est pérenne et avantageux, alors les autres auront peut-être envie de se fondre en nous pour devenir plus gros, plus fort.
Le 29/10/2015 à 16h54
Le 29/10/2015 à 17h16
La défense de la langue française, toi qui t’insurge sur un hypothétique souhait colonial de l’UE… l’Afrique francophone ne l’est que parce que nous l’avons colonisée justement.
Vaniteuse illusion de puissance : le monde est en guerre… en guerre économique et si on ne veut pas se retrouver tous paysans à cultiver juste de quoi survivre en France ben y a intérêt à se battre.
Ton discours me parait un peu contradictoire : bon je crois déceler une dent contre le colonialisme, mais on ne peut pas dire que ce soit le cheval de bataille de l’UE ou encore de la France, donc je ne vois pas trop. Et puis justement l’Afrique (qui est notre principal allié pour ce qui est de la francophonie avec le cas Québec) est en train d’être colonisé par la Chine, économiquement parlant (enfin les chinois se cassent un peu les dents, y a comme un choc des cultures " /> ). Donc si la France se retrouve seule et de faible puissance, notre “ancien empire colonial” va vite se tourner vers d’autres cieux comme c’est déjà le cas. Dans 20, 30 ans peut-être qu’après le dialecte local on parlera chinois en Afrique ex-francophone.
Après je pense justement à plus long terme de la France et pas juste à mon petit nombryle que j’aime bien au demeurant, vu que c’est moi, mais bon, je suis prêt à faire quelques sacrifices si je pense que ma descendance peut s’en sortir mieux. Je sais dans le climat actuel du tout pour ma gueule ça peut paraître bizarre.
Et je pense qu’une sortie de l’Euro et de l’Europe serait désastreuse pour nous petits français et que le déclin de la France serait bien plus rapide que tu ne le présentes. (à mon humble avis bien sûr, je n’ai pas de boule de cristal).
Par contre, je suis d’accord, il faut plus de solidarité dans le noyau dur et que l’Allemagne joue pour elle, que la France aussi etc… C’est pour cela qu’il faudrait travailler à trouver des valeurs communes et une vision de l’Europe commune avec de vrais politiques européens pour présenter et porter ce projet, que les gens y adhérent etc… enfin bref, faire de la politique dans le sens noble du terme.
Vu l’état actuel des choses ça parait utopique mais pourtant je pense que c’est notre seul espoir de garder une place de premier rang dans notre monde.
Après on peut aussi voir l’Histoire et constater qu’il y a des cycles et que toute grande civilisation finit par se casser la gueule et qu’elle est remplacée par une autre… c’est notre tour de disparaître et de laisser l’Asie ou l’Amérique du sud… enfin l’Indes et la Chine me paraissent plus en avance prendre le lead… peut-être… mais bon faisant partie du camp en déclin, je serais plus enclin (ça rime) à tenter de sauver notre bonne vieille Europe.
Le 29/10/2015 à 18h41
Sur le colonialisme :
a) Oui c’était une abomination et voilà pourquoi je ne veux pas le subir à mon tour. Le projet européen est un projet colonial à notre encontre.
b) Non les projets chinois en Afrique n’ont rien à voir même de loin avec du colonialisme, il s’agit d’un projet d’achat de terres et de développement agricole. C’est méconnaître le colonialisme que de penser que les deux sont semblables. Par ailleurs la Chine a toujours été incapable de maintenir sa cohésion interne et a pour cette raison choisi l’isolement plutôt que l’expansionnisme. La Chine ne fait que le minimum pour assurer sa pérennité alimentaire et sa sécurité, et souhaite plutôt s’isoler.
c) Il est complètement absurde d’affirmer que l’Afrique pourrait se mettre à parler Chinois en réaction à cette politique, a fortiori à 30 ans. Un changement linguistique se fait sous l’effet de flux migratoires massifs ou de contraintes physiques. Et certainement pas en 30 ans !
Et je pense qu’une sortie de l’Euro et de l’Europe serait désastreuse pour nous petits français et que le déclin de la France serait bien plus rapide que tu ne le présentes. (à mon humble avis bien sûr, je n’ai pas de boule de cristal).
Une sortie de l’euro serait désastreuse ?! MAIS BORDEL ! Tu sais qu’après son introduction a grimpé de 50% et s’y est maintenu pendant des années, augmentant ainsi de 50% les coûts à l’exportation et diminuant de 33% les importations de la concurrence chez nous ?! CINQUANTE POUR CENT. Une entreprise fait en moyenne 10% de marge par an, le taux de profit est de 5%, et là soudain il faut diminuer les recettes internationales de 33% pour rester compétitif pendant que les prix de tes compétiteurs étrangers diminuent de 33% dans ton pays.
L’euro a laminé la production française, les allemands ne s’en sont tirés que parce qu’ils avaient délocalisé depuis belle lurette en Europe de l’Est, hors zone euro, et parce qu’ils ont raflé nos marchés. Et les entreprises n’investiront pas en zone euro parce qu’elles savent très bien que demain l’euro repartira en flèche et plombera à nouveau les recettes et la compétitivité de leurs sites en zone euro. Aujourd’hui se battre à l’international depuis la zone euro c’est du suicide et on finance notre pouvoir d’achat en vendant nos bijoux de famille aux chinois et aux américains.
L’euro ne fait le bonheur que des entreprises centrées sur la zone euro qui n’ont ainsi pas de problème de change, notamment les entreprises financières et les gros acheteurs de produits étrangers. Une bien maigre compensation face aux CINQUANTE POUR CENT de hausse de nos coûts à l’exportation.
Alors oui, vive le franc. Peu importe la spéculation, ce n’est pas si grave, et d’autres pays plus faibles s’en sortent très bien. Et puis avant de penser que le franc serait ridiculisé, il faudrait se rappeler que la France est bien plus solide que la moyenne des pays de la zone euro. L’euro doit son niveau aux obsessions allemandes anti-inflationnistes qui font qu’on imprime moins d’euros que ce dont l’économie a besoin et le fait que le monde entier achète des euros pour les stocker, ce qui limite encore la croissance européenne en absorbant beaucoup du trop peu de monnaie émis par la BCE.
Par contre, je suis d’accord, il faut plus de solidarité dans le noyau dur et que l’Allemagne joue pour elle, que la France aussi etc…
Apparemment tu m’as compris de travers.
L’Allemagne n’a plus d’enfants, ça devient un mouroir ! Se rendre solidaire de l’Allemagne maintenant c’est du suicide ! Vous allez nous faire payer pour leurs vieux, je le sens venir gros comme ça. Arrêtez d’ignorer l’économie, merde ! Vous nous avez plantés avec l’euro parce que vous avez choisi d’ignorer la réalité monétaire, vous allez nous planter avec l’Europe sociale parce que vous voulez ignorer la démographie ! Lâchez-nous, laissez-nous créer des richesses, merde à votre nationalisme !
Si demain tu fais une EU plus forte et plus resserrée, tu vas passer vingt ans à voir les allemands nous bouffer le peu qui nous reste et cent ans à leur torcher le derrière en maison de retraite. Merde !