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MATRIX : Europol démantèle une messagerie « créée par des criminels pour des criminels »

Le 04 décembre à 10h42

Dans un communiqué, Europol explique qu’une équipe conjointe entre les autorités françaises et néerlandaises a démantelé le service de messagerie chiffrée MATRIX. Attention à ne pas confondre cette application avec le protocole ouvert pour les communications en temps réel Matrix (oui, c’est trompeur).

Europol explique que la messagerie MATRIX dont il est question aujourd’hui a été « créée par des criminels pour des criminels ». Elle a été découverte pour la première fois par les autorités néerlandaises « sur le téléphone d’un criminel condamné pour le meurtre d’un journaliste néerlandais en 2021 ». Une enquête a ensuite été lancée dans la foulée sur cette messagerie.

« Pendant trois mois, les autorités ont pu surveiller les messages d’éventuels criminels, qui seront maintenant utilisés dans le cadre d’autres enquêtes ». Nom de code de cette action coordonnée : « operation passionflower ». Une page dédiée a même été mise en ligne.

Lors de cette opération, « le service de messagerie a été démantelé par les autorités néerlandaises et françaises. Des actions de suivi ont été menées par leurs homologues italiens, lituaniens et espagnols ». Europol précise que « l’infrastructure de cette plateforme était techniquement plus complexe que celle des plateformes précédentes telles que Sky ECC et EncroChat ».

Le communiqué annonce une « technologie innovante » (sans détails évidemment) utilisée par les autorités, leur permettant « d’intercepter le service de messagerie et de surveiller l’activité sur le service pendant trois mois. Plus de 2,3 millions de messages en 33 langues ont été interceptés et déchiffrés au cours de l’enquête ». Il est question de trafic international de drogue, d’armes et de blanchiment d’argent.

Le bilan de l’action serait conséquent selon Europol : « En France, un suspect a été arrêté et son domicile perquisitionné. En Espagne, deux suspects ont été arrêtés à la suite d’un mandat d’arrêt européen des Pays-Bas et six maisons ont été perquisitionnées. Six maisons ont aussi été perquisitionnées en Lituanie. Les principaux serveurs en France et en Allemagne ont été mis hors service ».

Le 04 décembre à 10h42

Commentaires (17)

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"Attention à ne pas confondre cette application avec le protocole ouvert pour les communications en temps réel Matrix (oui, c’est trompeur)."

il faudrait la mettre en italique+souligné tellement il a fallu relire l'article pour bien voir cette notion, la plus importante. C'est très trompeur, et c'est "noyé dans le texte"
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C’est quand même la deuxième phrase du premier paragraphe dès que je parle de MATRIX :ooo:
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Ou simplement mettre le nom de l'opération (passionflower) plutot que le nom de la messagerie. Surtout que le site web indique que la messagerie a plusieurs noms: Matrix, Mactrix, Totalsec, X-quantum, Q-safe.
"Matrix Operation passionflower: Europol démantèle une messagerie « créée par des criminels pour des criminels.»
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Toujours étonné de voir qu'ils construisent et utilisent des plateformes dédiées, alors que de la stégano+crypto sur une plateforme massivement utilisée permettrait d'être noyé dans la masse.

Je suppose qu'il y a un marché pour les plateformes dédiées: les criminels ont de l'argent :)
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Pareil, je comprends pas qu'ils soient tous sous Signal ou un autre truc du genre. ma compréhension est qu'il y a aussi des messageries cryptées en mode mesh où t'as pas de serveur central. Les metadonnées (qui parle à qui et quand) sont alors noyées dans du bruit.
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Le soucis pour eux c'est que les grosses plateformes coopèrent. Donc dès que les flics ont un num d'utilisateur...
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Si la plate-forme est percée, quelle est la logique de l'arrêter ? Il serait beaucoup plus opportun de la laisser tourner, de tout écouter, et d'utiliser ces infos pour arrêter tous les criminels qui l'utilisent.
Parce que là, les criminels vont passer sur autre chose qu'il ne sera plus possible d'écouter.
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D'autant que comme c'est pas la première à tomber, si les criminels sont pas débile, ils vont prendre l'habitude de changer de plateforme et d'outils tous les 1 à 2 ans. Comment c'est le temps qu'il faut pour que la police fasse ses enquêtes, ce qu'ils récupèreront une fois saisis sera obsolète.
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On peut imaginer qu'ils ont récupérer ce qu'il faut comme preuves pour incriminer les utilisateurs et que l'arrêt de la messagerie n'est que le début d'une série d'arrestations.
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Oui mais là, tu arrêtes les gens qui sont là à l'instant t. En laissant tourner, tu continues de moissonner les nouveaux qui arrivent.
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L'article le dit assez bien : ils l'ont espionné pendant un bon moment. De quoi ratisser large, voire très large.
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Peut-être parce que les criminels utilisant cette plateforme s'étaient déjà rendu compte qu'elle était compromise avant cette annonce.
Ou alors, comme @OB le dit, ils changent déjà régulièrement de moyens de communication et cette plateforme était déjà en cours d'abandon.
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Car y a un moment il faut bien juger les criminels, et donc t'es obligé d'expliquer d'où tu sors les messages où ils parlent de leurs trafics.
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L'idéal pour la police serait de mettre elle-même sur le marché de nouveaux services de ce type pour être à l'écoute dès le début.
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C'est déjà fait :
Anom
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2,3 millions de messages récupérés qui résultent en 3 arrestations, 6 perquisitions et saisie des serveurs ? J'espère que c'est plus conséquent que ça quand même
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L'article (la brève) parle du démantèlement de cette messagerie.
Et précise en plus :

« le service de messagerie a été démantelé par les autorités néerlandaises et françaises. Des actions de suivi ont été menées par leurs homologues italiens, lituaniens et espagnols »
[...]
« Pendant trois mois, les autorités ont pu surveiller les messages d’éventuels criminels, qui seront maintenant utilisés dans le cadre d’autres enquêtes »

Ce qui répond à votre question. ;)

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