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Un homme condamné à 18 ans de prison pour avoir créé des images pédocriminelles

Un homme condamné à 18 ans de prison pour avoir créé des images pédocriminelles

Carles Rabada pour Unsplash

Le 29 octobre à 09h31

Un homme de 27 ans a été condamné à 18 ans de prison au Royaume-Uni pour avoir fabriqué des images d'abus sexuels sur des enfants, explique le Guardian. Utilisant des photos « normales » de vrais enfants, il les a transformés avec le logiciel de création de modèles humains DAZ 3D en images de viols. Ici, contrairement aux « deepfakes » où une tête est transférée sur un autre corps, Hugh Nelson, l'auteur de ces images, a créé complètement les personnages et les scènes.

La police britannique a découvert qu'il les vendait sur internet via des forums de discussion, engrangeant 5 000 Livres sterling (6 000 euros) sur une période de 18 mois. Le journal britannique explique qu'il a, dans certains cas, fourni des images en utilisant des photos d'enfants proches de ses clients.

Le juge Martin Walsh qui a condamné Hugh Nelson a déclaré qu'il était « impossible de savoir » si des enfants avaient été violés à la suite de la création de ses images et que l'auteur ne s'était pas soucié du préjudice causé par la diffusion de ce matériel « déchirant et écœurant ».

Il a pu être arrêté après qu'il a proposé à un policier en couverture la création d'un nouveau personnage pour 80 livres sterling (95 euros).

L'Internet Watch Foundation s'alarmait récemment du franchissement d'un « point de bascule » concernant les images d’abus sexuels d’enfants générées par IA.

Le 29 octobre à 09h31

Commentaires (16)

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Sur l'article d'origine on trouve :"[...]was convicted of 16 child sexual abuse offences in August[...].
mon anglais a surement des lacunes mais de ce je comprends c'est principalement pour ça qu'il a été condamné à 18 ans de Prison.

Ai-je mal compris ?
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C'est justement la création d'image qui constitue une "child sexual abuse offense"
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PS : Remarque - Sugestion plus général pour les redacteurs d'articles ; Lorsque l'actualité concernée concerne un autre pays que la France, pourriez-vous l'indiquer également dans le titre svp ?
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Bien fait pour sa gueule, je n'irai pas le plaindre. J'ose espérer que ça serve d'exemple.
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Drôle d'argument pour un juge de déclarer "qu'il était « impossible de savoir » si des enfants avaient été violés à la suite de la création de ses images" .
Argument utilisable dans toutes les affaires d'un juge, donc sans valeur. S'il est impossible de savoir, cet élément n'a rien à faire dans une décision de justice.


Pour le reste, évidement, rien à dire. Gagner de l'argent en faisant ce genre de chose, évidemment que ces individus n'ont aucune conscience de (je n'ai pas les mots pour finir de ma phrase).
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C’est intéressant n’empêche. L’infraction d’abus sexuel sur mineur est caractérisée alors même que, matériellement, aucun mineur n’a été victime d’abus.

J’entends évidemment que la seule représentation de ces abus (réels ou non) permet de caractériser l’infraction. Et en même temps, est-ce qu’il ne faut pas se satisfaire du fait que ce type et ses clients ont assouvi leurs pulsions déviantes sans faire de victimes « réelles ».

On vit une drôle d’époque.

Édit : après lecture de l’article, on lui reproche des tonnes d’autres trucs.
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Oui, le titre est clairement trompeur, il semble bien que ça ne soit pas la création d'image qui a mené aux 18 ans de prison mais probablement plutôt l'accumulation des faits commis par la personne, dont certains bien plus graves. Mais comme il y a un engouement autour des « créations » liées à l'IA, j'imagine que ça joue.

On peut d'ailleurs noter que le titre de l'article initial du Guardian prend beaucoup plus de précautions, alors que le titre équivalent chez Développez. com (https://droit.developpez.com/actu/364219/Un-homme-condamne-a-18-ans-de-prison-pour-avoir-utilise-l-IA-pour-creer-des-images-d-abus-sexuels-sur-enfant-un-precedent-de-la-maniere-dont-les-deepfakes-crees-par-l-IA-pourraient-etre-poursuivis-a-l-avenir/) est très similaire à celui de Next au niveau du raccourci (mais bon, autant c'est fréquent chez Développez.com, autant Next nous a habitué à mieux ^^).
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Parce que tu penses que consommer ce genre de contenu, ne créer pas un risque important de passage à l'acte ? Si ce n'est pas physiquement, au moins par proxy international comme ce genre d'ignominie : Exemple récent
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Tu me prêtes une pensée que je n’ai pas exposée. Un peu comme si j’étais condamné sous l’intitulé d’une infraction qui suppose un contact avec un mineur alors que je me suis « contenté » d’avoir recours à des contenus manipulés numériquement. Bref, c’était vraiment pour discuter, comme l’espace commentaires nous y invite (:francais:), et parce que je connais un peu le droit pour le pratiquer… surtout la matière pénale.

En tout état de cause, la question ne se poserait pas chez nous, il serait condamné pour détention d’images pédopornographiques, peu importe que les images reflètent des événements réels ou pas d’ailleurs.

Quant à savoir si la détention favorise le passage à l’acte, bien heureux celui qui sonde les esprits avec certitude. Toujours est-il que c’est, en soi, déjà assez sévèrement réprimé. Ce qui signifie probablement que le législateur considère que la détention peut effectivement constituer un premier pas avant un passage à l’acte, les deux ne se confondant tout de même pas.
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@seboquoi C'est vrai que faire un très grand excès de vitesse en voiture est moins grave que provoquer un accident mortel.
Si circuler à 110 km/h dans une zone30 peut libérer l'énergie d'un gars très énervé et éviter qu'il frappe sa femme en rentrant… Même s'il est passé à 10 cm d'un passant qui a eu seulement la peur de sa vie, même si ça l'a énervé de casser son rétroviseur en ratant un virage et qu'il frappera quand même sa femme, c'est pas la même chose, ça peut le soulager.

En vrai, plus sérieusement, ce gars ferait mieux de faire du sport sur circuit ou en salle en se confrontant à des adversaires à sa mesure, plutôt que de fantasmer tout seul et risquer de faire du mal à quelqu'un.
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Commander des images d'actes sexuels avec des proches, c'est pas fait pour calmer ses fantasmes. L'envie sexuelle ne connait pas la satiété. C'est comme manger des produits sucrés : ça demande du contrôle pour s'arrêter.
Par exemple, si l'individu est fétichiste des pieds, plus il verra de pieds, plus il entretient son imaginaire et son obsession des pieds. Les pieds c'est moins problématique que les enfants (surtout ceux de son entourage).
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18 ans de prison pour avoir créé des images, ça ne choque personne ?
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Je trouvais aussi et j’ai lu l’article du Guardian, le gars ne s’est pas arrêté à ça apparemment.
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Tout à fait d'accord, mais dans le cas présent ce n'est pas la seule justification pour les 18 ans (le titre est problématique, à mon avis).

Cela dit, en France, depuis l'évolution de la jurisprudence de l'article 227-23 du CP (ça a commencé en 2007, avec une compréhension toujours plus contraignante du mot « représentation »), les risques encourus en cas de création et de diffusion d'images même fictionnelles sont lourds (ça peut aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 euros d'amende suivant le contexte). La consultation, quant à elle, offre un risque à peine moins important : jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ça pose vraiment la question de réalité vs. fiction dans cette acceptation très large du mot « représentation » (roman, théâtre, film... d'autant que le texte ne fait aucune distinction entre une œuvre contextuellement érotique/pornographique et une œuvre qui dénoncerait de tels agissements).

Numérama avait fait un article assez détaillé sur la situation il y a quelques années, mais le texte a été rendu encore plus dur depuis : https://www.numerama.com/politique/33512-un-autre-site-de-mangas-hentai-bloque-en-france.html
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Est-ce à dire que si Nabokov était encore de ce monde, il risquerait 18 ans de prison ?
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Relire les livres de Nabokov (si jamais c'est déjà fait) avant de faire de telles hypothèses.

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