Un homme condamné à 18 ans de prison pour avoir créé des images pédocriminelles
Le 29 octobre à 09h31
2 min
Droit
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Un homme de 27 ans a été condamné à 18 ans de prison au Royaume-Uni pour avoir fabriqué des images d'abus sexuels sur des enfants, explique le Guardian. Utilisant des photos « normales » de vrais enfants, il les a transformés avec le logiciel de création de modèles humains DAZ 3D en images de viols. Ici, contrairement aux « deepfakes » où une tête est transférée sur un autre corps, Hugh Nelson, l'auteur de ces images, a créé complètement les personnages et les scènes.
La police britannique a découvert qu'il les vendait sur internet via des forums de discussion, engrangeant 5 000 Livres sterling (6 000 euros) sur une période de 18 mois. Le journal britannique explique qu'il a, dans certains cas, fourni des images en utilisant des photos d'enfants proches de ses clients.
Le juge Martin Walsh qui a condamné Hugh Nelson a déclaré qu'il était « impossible de savoir » si des enfants avaient été violés à la suite de la création de ses images et que l'auteur ne s'était pas soucié du préjudice causé par la diffusion de ce matériel « déchirant et écœurant ».
Il a pu être arrêté après qu'il a proposé à un policier en couverture la création d'un nouveau personnage pour 80 livres sterling (95 euros).
L'Internet Watch Foundation s'alarmait récemment du franchissement d'un « point de bascule » concernant les images d’abus sexuels d’enfants générées par IA.
Le 29 octobre à 09h31
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 29/10/2024 à 10h38
mon anglais a surement des lacunes mais de ce je comprends c'est principalement pour ça qu'il a été condamné à 18 ans de Prison.
Ai-je mal compris ?
Le 29/10/2024 à 13h27
Le 29/10/2024 à 10h41
Le 29/10/2024 à 10h43
Le 29/10/2024 à 10h59
Argument utilisable dans toutes les affaires d'un juge, donc sans valeur. S'il est impossible de savoir, cet élément n'a rien à faire dans une décision de justice.
Pour le reste, évidement, rien à dire. Gagner de l'argent en faisant ce genre de chose, évidemment que ces individus n'ont aucune conscience de (je n'ai pas les mots pour finir de ma phrase).
Modifié le 29/10/2024 à 15h19
J’entends évidemment que la seule représentation de ces abus (réels ou non) permet de caractériser l’infraction. Et en même temps, est-ce qu’il ne faut pas se satisfaire du fait que ce type et ses clients ont assouvi leurs pulsions déviantes sans faire de victimes « réelles ».
On vit une drôle d’époque.
Édit : après lecture de l’article, on lui reproche des tonnes d’autres trucs.
Le 29/10/2024 à 16h50
On peut d'ailleurs noter que le titre de l'article initial du Guardian prend beaucoup plus de précautions, alors que le titre équivalent chez Développez. com (https://droit.developpez.com/actu/364219/Un-homme-condamne-a-18-ans-de-prison-pour-avoir-utilise-l-IA-pour-creer-des-images-d-abus-sexuels-sur-enfant-un-precedent-de-la-maniere-dont-les-deepfakes-crees-par-l-IA-pourraient-etre-poursuivis-a-l-avenir/) est très similaire à celui de Next au niveau du raccourci (mais bon, autant c'est fréquent chez Développez.com, autant Next nous a habitué à mieux ^^).
Modifié le 30/10/2024 à 10h32
Le 30/10/2024 à 16h37
En tout état de cause, la question ne se poserait pas chez nous, il serait condamné pour détention d’images pédopornographiques, peu importe que les images reflètent des événements réels ou pas d’ailleurs.
Quant à savoir si la détention favorise le passage à l’acte, bien heureux celui qui sonde les esprits avec certitude. Toujours est-il que c’est, en soi, déjà assez sévèrement réprimé. Ce qui signifie probablement que le législateur considère que la détention peut effectivement constituer un premier pas avant un passage à l’acte, les deux ne se confondant tout de même pas.
Modifié le 30/10/2024 à 17h12
Si circuler à 110 km/h dans une zone30 peut libérer l'énergie d'un gars très énervé et éviter qu'il frappe sa femme en rentrant… Même s'il est passé à 10 cm d'un passant qui a eu seulement la peur de sa vie, même si ça l'a énervé de casser son rétroviseur en ratant un virage et qu'il frappera quand même sa femme, c'est pas la même chose, ça peut le soulager.
En vrai, plus sérieusement, ce gars ferait mieux de faire du sport sur circuit ou en salle en se confrontant à des adversaires à sa mesure, plutôt que de fantasmer tout seul et risquer de faire du mal à quelqu'un.
Modifié le 30/10/2024 à 13h52
Par exemple, si l'individu est fétichiste des pieds, plus il verra de pieds, plus il entretient son imaginaire et son obsession des pieds. Les pieds c'est moins problématique que les enfants (surtout ceux de son entourage).
Le 29/10/2024 à 16h35
Le 29/10/2024 à 16h46
Modifié le 29/10/2024 à 16h59
Cela dit, en France, depuis l'évolution de la jurisprudence de l'article 227-23 du CP (ça a commencé en 2007, avec une compréhension toujours plus contraignante du mot « représentation »), les risques encourus en cas de création et de diffusion d'images même fictionnelles sont lourds (ça peut aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 euros d'amende suivant le contexte). La consultation, quant à elle, offre un risque à peine moins important : jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ça pose vraiment la question de réalité vs. fiction dans cette acceptation très large du mot « représentation » (roman, théâtre, film... d'autant que le texte ne fait aucune distinction entre une œuvre contextuellement érotique/pornographique et une œuvre qui dénoncerait de tels agissements).
Numérama avait fait un article assez détaillé sur la situation il y a quelques années, mais le texte a été rendu encore plus dur depuis : https://www.numerama.com/politique/33512-un-autre-site-de-mangas-hentai-bloque-en-france.html
Le 30/10/2024 à 00h09
Le 30/10/2024 à 13h54