Depuis 2019, TikTok tentait de concurrencer Spotify, Apple Music et les autres plateformes de streaming de musique avec sa propre application, TikTok Music. Initialement lancée sous le nom de Resso, l’application était disponible au Brésil, en Australie, au Mexique et à Singapour.
En 2024, le géant chinois jette l’éponge : l’entreprise a annoncé la fermeture du service pour le 28 novembre et la suppression des données clients. Elle enjoint les usagers à transférer leurs playlists vers d’autres services d’ici au 28 octobre.
Au lieu de concurrencer les acteurs du streaming musical, TikTok prévoit de leur envoyer les internautes via sa fonctionnalité « Add to Music App ».
De fait, TikTok a essuyé des combats frontaux avec des entités comme Universal Music Group, ce qui avait eu pour effet de supprimer Drake, Rihanna et d’autres artistes signés chez la major de son catalogue.
TikTok va fermer son service de streaming TikTok Music en novembre
Article mis à jour à 17h30 avec la réponse de l'IAB, le lobby des annonceurs.
Un nouveau rapport de la Federal Trade Commission (FTC) montre que les principaux médias sociaux et services de streaming vidéo « se sont engagés dans une vaste surveillance des consommateurs afin de monétiser leurs informations personnelles tout en ne protégeant pas de manière adéquate les utilisateurs en ligne, en particulier les enfants et les adolescents ».
Neuf entreprises sont concernées, « dont certains des plus grands médias sociaux et services de streaming vidéo » : Amazon.com via sa plateforme de jeux Twitch, Facebook, YouTube, Twitter/X Corp., Snap, ByteDance pour sa plateforme de partage de vidéos TikTok, Discord, Reddit et WhatsApp.
Le rapport constate que les entreprises « collectent et peuvent conserver indéfiniment des masses de données », y compris des informations provenant de courtiers en données, et concernant à la fois les utilisateurs et non-utilisateurs de leurs plateformes.
Il souligne également que de nombreuses entreprises se sont engagées dans « un vaste partage de données » qui « soulève de sérieuses inquiétudes » quant à l'adéquation des contrôles et de la surveillance du traitement des données par les entreprises.
Le rapport a en outre constaté que les utilisateurs et non-utilisateurs n'avaient que peu ou pas de moyens de refuser l'utilisation de leurs données par ces systèmes automatisés, mais aussi que certaines entreprises ne supprimaient pas toutes les données des utilisateurs en réponse à leurs demandes de suppression.
Les droits accordés par le RGPD n'ont pas été élargis aux Américains
Intitulé « Un regard derrière les écrans », le rapport s'étonne que « les droits accordés en vertu du règlement général sur la protection des données n'ont pas été automatiquement accordés aux consommateurs américains » :
« Seules quelques entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains les mêmes protections que celles accordées aux utilisateurs européens en vertu du RGPD. La plupart des entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains une partie, mais pas la totalité, des modifications qu'elles ont apportées en réponse au RGPD. »
« Bien que lucratives pour les entreprises, ces pratiques de surveillance peuvent mettre en danger la vie privée des gens, menacer leurs libertés et les exposer à toute une série de préjudices, allant du vol d'identité au harcèlement », a déclaré la présidente de la FTC, Lina M. Khan :
« L'incapacité de plusieurs entreprises à protéger correctement les enfants et les adolescents en ligne est particulièrement troublante. Les conclusions du rapport arrivent à point nommé, en particulier au moment où les responsables politiques des États et du gouvernement fédéral envisagent de légiférer pour protéger les personnes contre les pratiques abusives en matière de données. »
Le rapport recommande dès lors au Congrès d'adopter une législation fédérale complète sur la protection de la vie privée afin de limiter la surveillance, de mettre en place des protections de base et d'accorder aux consommateurs des droits en matière de protection des données.
Les entreprises, de leur côté, ne devraient pas collecter d'informations sensibles par le biais de technologies de suivi publicitaire portant atteinte à la vie privée, mais également « limiter la collecte de données », et donc mettre en œuvre des politiques concrètes et applicables de minimisation et de conservation des données.
Elles devraient par ailleurs limiter le partage des données avec des tiers et des sociétés affiliées, supprimer les données des consommateurs lorsqu'elles ne sont plus nécessaires et adopter des politiques de protection de la vie privée « conviviales, claires, simples et faciles à comprendre ».
La publicité n'est pas une « surveillance commerciale de masse »
En réponse au rapport de la FTC, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) explique être « déçue » de voir que la commission « continue de caractériser le secteur de la publicité numérique comme étant engagé dans une "surveillance commerciale de masse" » :
« Cette accusation laisse entendre que les données personnelles des consommateurs sont secrètement collectées et utilisées à des fins publicitaires. Rien n'est moins vrai, car d'innombrables études ont montré que les consommateurs comprennent l'échange de valeur et se réjouissent d'avoir accès à des contenus et services gratuits ou fortement subventionnés. »
L'IAB précise que « nous plaidons depuis longtemps pour que les consommateurs disposent de certains droits leur permettant de limiter l'utilisation de leurs données personnelles, y compris à des fins publicitaires », ce pourquoi il « soutient avec véhémence une loi nationale complète sur la confidentialité des données » :
« C'est au Congrès, et non à une agence fédérale, qu'il revient de trouver un équilibre entre les droits des consommateurs en matière de protection de la vie privée, la concurrence et l'échange de valeurs entre les consommateurs et les éditeurs. L'IAB et ses membres continueront à défendre la vie privée des consommateurs, la transparence et la capacité de tous les acteurs de l'économie numérique à faire des affaires. »
La Federal Trade Commission recommande l’adoption d’une version états-unienne du RGPD
Les droits accordés par le RGPD n'ont pas été élargis aux Américains
La publicité n'est pas une « surveillance commerciale de masse »
Le patron d’OpenAI Sam Altman, l’ancien directeur du design d’Apple Jony Ive et la veuve du fondateur d’Apple Laurene Powell Jobs travaillent ensemble à la création d’une nouvelle société, dont le but serait de vendre du hardware dédié à l’usage d’intelligence artificielle générative.
Relevé dès septembre 2023 par the Information, le projet a été un peu précisé par Johnny Ive dans un entretien publié fin septembre par le New York Times.
Ive et Altman se sont rencontrés par l’intermédiaire de Brian Chesky, le directeur exécutif d’AirBnb – cliente de LoveForm, la société créée par Jony Ive en 2019 à son départ d’Apple.
Ive explique avoir discuté avec Altman de la possibilité de créer un nouveau type de hardware, adapté à l’intelligence artificielle générative, dans la mesure où celle-ci pourrait servir à plus qu’à de simples tâches logicielles.
Les discussions sont allées suffisamment loin pour que les deux commencent à lever des fonds, auprès de Ive lui-même, d’Emerson Collective, la société de la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell Jobs. Ils chercheraient à lever jusqu’à un milliard de dollars auprès d’autres investisseurs d'ici à la fin 2024.
Toujours selon le New York Times, Ive a trouvé des bureaux pour le projet : un bâtiment nommé the Little Fox Theater, juste derrière les bureaux de LoveFrom, dans lesquels il aurait dépensé 60 millions de dollars. Il aurait par ailleurs embauché une dizaine de personnes pour travailler sur le projet secret, dont Tang Tan, qui a dirigé le développement de l’iPhone, et Evans Hankey, qui a succédé à Ive à la tête du design chez Apple.
Sam Altman et d’anciens proches de Steve Jobs travaillent à un produit hardware centré sur l’IA
Oracle, Amazon, et maintenant Microsoft : alimentant leur propre buzz autour des grands modèles de langage, dont la consommation énergétique est exponentielle, les géants numériques sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le nucléaire.
Microsoft vient ainsi de conclure un accord avec la centrale de Three Mile Island, afin de relancer son Unité 1. Un revirement d'autant plus notable que le développement de la filière énergétique états-unienne avait connu un brusque coup d'arrêt en 1979 suite à l'accident nucléaire qui avait affecté l'Unité 2 de Three Mile Island.
En redémarrant la centrale, que son propriétaire Constellation avait arrêtée en 2019, le site étant déficitaire depuis des années, Microsoft compte sur une production d’environ 835 mégawatts d’électricité non carbonée — l’entreprise en profite pour renommer le lieu Crane Clean Energy Center (CCEC), du nom de Chris Crane, CEO de l’ancienne société mère de Constellation.
La société, qui recrute depuis plusieurs mois des ingénieurs nucléaires, est loin d’être la seule intéressée par ce type d’énergie.
Alors que la frénésie autour de l’intelligence artificielle leur crée des pics de consommation d’énergie, le patron d’Oracle annonçait début septembre prévoir la construction d’un centre de données alimenté par trois réacteurs nucléaires, tandis qu’Amazon achetait en mars un campus de centres de données liés à la centrale de Susquehanna, en Pennsylvanie.
Un nombre croissant de patrons de la tech prennent position en faveur de l’énergie nucléaire, relève par ailleurs Le Monde. Ainsi d’Elon Musk, de Jack Dorsey, mais aussi de Bill Gates (qui a investi dans la start-up Terra Power) ou de Sam Altman (dans Oklo).
Interrogé par le quotidien, un membre du Shift Project, Think tank spécialisé dans la transition énergétique, s’inquiète de la fuite en avant que ces annonces présagent, et des risques qu’elles font peser sur des projets de décarbonation en cours.
Une petite dizaine de Mac datant de 2015 et 2016 sont désormais considérés comme « obsolètes » par Apple, comme l’a remarqué MacRumors. Traduction, ils ne peuvent plus faire l’objet d’une réparation en boutique Apple ou agréée.
Ces machines incluent six MacBook et trois iMac :
MacBook Retina 12 pouces (début 2016)
MacBook Air 13 pouces (début 2015)
MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt (2016)
MacBook Pro 13 pouces avec quatre ports Thunderbolt (2016)
MacBook Pro 15 pouces (2016)
MacBook Pro Retina 13 pouces (début 2015)
iMac 21,5 pouces (fin 2015)
iMac Retina 4K 21,5 pouces (fin 2015)
iMac Retina 5K 27 pouces (fin 2015)
Parallèlement, trois autres configurations entrent dans la catégorie des machines considérées comme « anciennes » : le MacBook Air Retina 13 pouces de 2018, le MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt de 2017 et celui avec quatre ports de 2018.
Quand une machine est considérée comme ancienne, elle peut toujours être réparée, mais à la condition que les pièces soient toujours disponibles. Comme le rappelle notamment MacG, il faut encore que l’opération soit « rentable », car ces réparations peuvent s’avérer très onéreuses selon les pièces demandées.
Aujourd'hui, le plus vieux Mac pris en charge par le dernier macOS, Sequoia, est l'iMac Pro de 2017.
Depuis le début du mois, les annonces de fuites se suivent et se multiplient : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite et RED by SFR il y a seulement quelques jours. Dans plusieurs cas, il s’agit d’un prestataire externe qui a été victime d’une cyberattaque, entrainant des annonces en cascade.
Dans cette ambiance morose pour la sécurité des données personnelles, trois autres entreprises étaient placées sur le banc des accusés : Action, Darty et Temu. Toutes ont réfuté la compromission de leur système informatique, comme le rapporte 01 Net.
« Les données publiées par le pirate ne proviennent pas de nos systèmes », affirme Action à nos confrères. Même son de cloche chez Temu, après une enquête approfondie « sur la prétendue violation de données et confirme que les allégations sont totalement infondées : les données en circulation ne proviennent pas de nos systèmes ». On espère que, dans les deux cas, c’est la même chose chez les prestataires des enseignes.
Précision importante dans le cas Temu : « CheckPoint Research a pu confirmer que les données estampillées Temu étaient déjà en fuite depuis trois ans. En fait, il s’agit de données publiques relatives à une autre entreprise », ajoutent nos confrères. Le pirate tenterait donc de recycler d‘anciennes données dérobées.
Dans le cas de Darty, l’enseigne affirme également chez 01 Net qu’aucune « base n’a été trouvée par les équipes de Fnac Darty ». La fuite avait été annoncée par le chercheur en cybersécurité SaxX. sur X, suite à la mise en vente pour 500 dollars d’un fichier dans lequel se seraient trouvées les données de 3 millions de clients Darty.
Action, Darty et Temu démentent avoir été victimes d’une fuite de données
La CNIL avait lancé, en mai, un appel à candidature pour permettre à des entreprises innovantes, « dont le modèle d’affaires repose sur le traitement de données », de bénéficier d’un appui des équipes de la CNIL, « afin de les guider vers une bonne prise en compte de la règlementation sur la protection des données », autour de 3 principales modalités :
un appui juridique et technique « dans des délais rapides » en leur apportant des réponses à des questions juridiques ou techniques, une formation et assistance à la réalisation d’analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD), des recommandations en matière de cybersécurité, etc. ;
une « revue de conformité » des traitements mis en œuvre et des « grands enjeux de conformité » afin de lui proposer des recommandations adaptées ;
des actions de sensibilisation aux enjeux de la protection des données, « notamment à destination des salariés et/ou des dirigeants ».
La CNIL vient d'annoncer avoir sélectionné quatre entreprises, qui bénéficieront donc d’un « accompagnement renforcé » sur les six prochains mois :
DOCAPOSTE, qui développe une solution d’IA générative « éthique et souveraine », « Dalvia Santé», dédiée aux professionnels et établissements de santé, afin de leur permettre, face à l’augmentation du volume de données, « d’optimiser leur temps consacré aux soins, en leur fournissant des synthèses médicales et en facilitant l’analyse des dossiers patient » ;
DOCTRINE, qui exploite l'intelligence artificielle (notamment générative) pour centraliser l'information juridique et légale disponible et la rendre accessible et pertinente pour les professionnels du droit (avocats, juristes, magistrats) ;
FRANCAISE DES JEUX (FDJ), qui « indique souhaiter poursuivre sa politique de jeu responsable et promouvoir une pratique récréative du jeu auprès de ses 27 millions de clients » ;
SHAREID, qui intervient dans le domaine de l’identité numérique en proposant des solutions de vérification d’identité, d’authentification et de vérification d’âge, et « développe une solution pour permettre la vérification d’âge par double anonymat ».
« Les enseignements tirés de cet accompagnement viendront également alimenter et enrichir les publications de la CNIL afin que d’autres acteurs puissent en bénéficier », précise la Commission, qui rappelle par ailleurs qu'elle « propose différentes formes d’accompagnement pour tous les organismes publics et privés », comme nous l'avait explicité en juin Thomas Dautieu, directeur de la conformité juridique de la CNIL.
Quand les années 2000 rencontrent les années 2020, ça donne un côté improbable à l’actualité. Sur GitHub, le moddeur ChromaLock propose « un mod pour les calculatrices TI-84 pour les transformer en appareils de triche ». En l’occurrence il s’agit d’une modification matérielle et logicielle pour ajouter un accès à Internet et un accès à ChatGPT pour obtenir des réponses à vos questions.
Sur la page du projet, ChromaLock laisse entendre que de nouvelles fonctionnalités sont prévues, notamment une navigation web basique.
#LIDD : un mod pour tricher avec ChatGPT sur une calculatrice TI-84
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