Connexion
Abonnez-vous

[MàJ] Les députés intègrent l’administration pénitentiaire parmi les services du renseignement

Barreaux d'honneur

[MàJ] Les députés intègrent l'administration pénitentiaire parmi les services du renseignement

Le 03 mars 2016 à 12h14

La justice et l’administration pénitentiaire pourraient bientôt entrer dans le cercle des services du renseignement. La mesure, qui fut combattue par Christiane Taubira, est désormais sur la rampe de l’actuel projet de loi contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement.

Ce 17 février, Christiane Taubira aura dû se contenter d'être spectatrice de l'adoption des amendements Ciotti (LR), Pietrasanta (PS) et Goujon (LR) en commission des lois. Tous n’ont qu’une destinée : alors que la prison est jugée « lieu de radicalisation », ils font entrer le ministère de la Justice et donc l’administration pénitentiaire dans le second cercle des services du renseignement. Soit très exactement ce que l’ancienne garde des Sceaux refusait bec et ongles.

L’opposition de la ministre Taubira, les positions du rapporteur Urvoas

En avril 2015, en plein débat sur le projet de loi Renseignement, l’ex-ministre de la Justice s’était en effet opposée à une telle inclusion en des termes non équivoques : « On peut certes décider de faire évoluer le métier des surveillants pour les transformer en professionnels du renseignement, mais ne le faisons pas par inadvertance. »

La garde des Sceaux avait alors marqué sa préférence pour « un renforcement de la collaboration institutionnelle et organique de ce service avec le ministère de l’Intérieur ». Dans le cas contraire, elle craignait un risque de dérive, à savoir « la déstabilisation et la désorganisation des établissements, dont les personnels veillent à la sûreté et ont en charge au quotidien, jour et nuit, la surveillance des détenus », ajoutant que « l’usage de certaines techniques de renseignement, notamment la sonorisation de parloirs ou de cellules, requiert un savoir-faire spécifique, et il me paraît préférable d’en confier la responsabilité aux professionnels du renseignement ».

Et pour ceux qui n'avaient pas bien compris, elle insistait de plus belle : « Il est souhaitable que le ministère de la Justice, pour exercer ce contrôle, n’ait pas à ordonner directement la mise en œuvre de techniques de recueil de renseignements » (les échanges retranscrits).

À chacun son job

L’avis n’était pas partagé par le rapporteur du texte, un certain... Jean-Jacques Urvoas, ou plusieurs députés de la droite dite « dure ». À gauche, quelques voix rejoignaient pourtant l’ex-ministre : « Pourquoi est-il nécessaire que l’administration pénitentiaire ne puisse pas avoir accès à ces techniques ? Parce que, si l’administration pénitentiaire doit, certes, garder les détenus, elle doit aussi préparer leur réinsertion, leur sortie, de sorte que le taux de récidive soit le plus bas possible. » estimait Denys Robiliard (PS). « Les personnels de l’administration pénitentiaire ne sont pas là pour faire du renseignement » implorait sa collègue Aurélie Filippetti, partageant les positions de Sergio Coronado (EELV). La suite est connue : l’idée fut rejetée également au Sénat, tout autant délaissée en Commission mixte paritaire.

Si ces trois amendements identiques sont confirmés à l’issu des nouveaux débats parlementaires, le décret du 11 décembre 2015 décrivant la liste impressionnante des services du renseignement du second cercle devra être enrichi pour y ajouter l’administration pénitentiaire. Une modification qui aura – sauf surprise – le soutien de Jean-Jacques Urvoas, devenu ministre de la Justice. Alors que les services du premier cercle (DGSI, DGSE, DPSD, DRM, DRNE et TRACFIN) peuvent user de l’ensemble des techniques du renseignement, ce nouveau texte gouvernemental égrainera la liste limitative des techniques utilisables dans les prisons.

Commentaires (52)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar







ArchangeBlandin a écrit :



Encore un projet de loi qui ne sert à rien sans effectifs.



Mais le courrier ouvert, les communications surveillées, ils n’en faisaient rien du tout ? Ils prenaient le temps de tout ouvrir mais ça n’était transmis à personne ?



C’est remonté quand il semble y avoir qque chose de louche dans les correspondances. Mais par quel moyens et à qui, je ne sais pas, je ne connais pas ces procédures (je ne suis pas surveillant) <img data-src=" />







Mihashi a écrit :



Quand c’est pas les surveillantes qui tombent amoureuses d’un détenu, et font entrer de la drogue et des téléphones pour lui faire plaisir (true story…).



Les surveillantes c’est pas le pire (mais oui je confirme la true story, j’ai vu passer l’info). Il y a un directeur de prison qui “payait” des services sexuels à une détenue qui a fait un beau scandale il y a qques années… <img data-src=" />


votre avatar

Que l’administration pénitentiaire commence déjà par se renseigner sur comment eviter que leurs “lieux d’acceuil” soient des taudis, pour la plupart.

votre avatar







Drepanocytose a écrit :



Que l’administration pénitentiaire commence déjà par se renseigner sur comment eviter que leurs “lieux d’acceuil” soient des taudis, pour la plupart.



La plupart ne le sont pas. Certains sont même de véritables centres de vacances où aucun n’est pressé d’en sortir.

Et les établissements les plus dégradés ont leurs remplaçants soit en cours de construction, soit en projet à court terme.

Le seul réel problème qu’il y a au niveau national c’est la surpopulation carcérale (avec des taux d’occupation de parfois 180%…).


votre avatar







Patch a écrit :



Et il y a aussi le fait que la prison est aussi gérée par les détenus eux-mêmes (dans le sens où ils obtiennent beaucoup juste en faisant chier, et risquent peu quand ils font n’imp, même quand il s’agit de menaces ou d’agressions sur le personnel pénitentiaire)…





Ils obtiennent surtout des séjours au mitard, des prolongations de peine et bien sur absence de remise de peine.


votre avatar







Infolibre a écrit :



Ils obtiennent surtout des séjours au mitard, des prolongations de peine et bien sur absence de remise de peine.



Heu… Non, même pas. Souvent, un simple avertissement (malheureusement ce n’est pas une blague). Plus une amende et des d/i à payer à la victime s’il y a eu agression verbale ou physique (mais ca va pas chercher loin, 600 à 800€ pour se recevoir un coup de poing dans la gueule)


votre avatar







Patch a écrit :



Heu… Non, même pas. Souvent, un simple avertissement (malheureusement ce n’est pas une blague). Plus une amende et des d/i à payer à la victime s’il y a eu agression verbale ou physique (mais ca va pas chercher loin, 600 à 800€ pour se recevoir un coup de poing dans la gueule)





Ca c’est quand ils agressent un autre détenu, sans dépasser certaines limites


votre avatar







Infolibre a écrit :



Ca c’est quand ils agressent un autre détenu, sans dépasser certaines limites



Personnel pénitentiaire ou extérieur aussi, c’est le même tarif.


votre avatar







Patch a écrit :



Personnel pénitentiaire ou extérieur aussi, c’est le même tarif.





Source ?

&nbsp;

Ca vient juste contredire les 30 dernières années de journalisme sur les prisons, avec recueil de témoignages des prisonniers, des anciens prisonniers, de leurs familles, et justement du personnel extérieur.

Ca contredit également les rapports d’ONG et de l’Europe.

Et ça contredit aussi les rapports de l’Etat français, dont le sénatorial pas tout récent mais très complet, et très clair sur le sujet:

“Les agressions contre les surveillants font le plus souvent l’objet d’une répression systématique. Il suffit d’un mot lâché, d’un mouvement d’épaule, d’un geste d’énervement d’un détenu pour que celui-ci passe devant la

commission de discipline, le “&nbsp;prétoire&nbsp;” de la prison.”

&nbsp;http://www.senat.fr/rap/l99-449/l99-449_mono.html#toc111



En plus de la politique de (non-)remise de peine pour soumettre les prisonniers.


votre avatar







Infolibre a écrit :



Source ?

 

Ca vient juste contredire les 30 dernières années de journalisme sur les prisons, avec recueil de témoignages des prisonniers, des anciens prisonniers, de leurs familles, et justement du personnel extérieur.

Ca contredit également les rapports d’ONG et de l’Europe.

Et ça contredit aussi les rapports de l’Etat français, dont le sénatorial pas tout récent mais très complet, et très clair sur le sujet:

“Les agressions contre les surveillants font le plus souvent l’objet d’une répression systématique. Il suffit d’un mot lâché, d’un mouvement d’épaule, d’un geste d’énervement d’un détenu pour que celui-ci passe devant la

commission de discipline, le “ prétoire ” de la prison.”

 http://www.senat.fr/rap/l99-449/l99-449_mono.html#toc111



En plus de la politique de (non-)remise de peine pour soumettre les prisonniers.



Source : mes collègues.

Je bosse en établissement pénitentiaire. Que ca soit celui où je bosse comme les autres établissements c’est la même chanson (tous les syndicats gueulent énormément à ce propos et ont tous le même discours… Pourtant pour faire s’entendre 2 syndicats pénitentiaires il faut se lever tôt, ils ne sont jamais d’accord entre eux!)… Une agression verbale, une fabrication de couteau artisanal en vue de blesser (voire tuer) volontairement qqu’un? Un avertissement, ou au mieux, un blâme qui bloquera potentiellement une remise de peine de qques mois et ca sera oublié dans la foulée. Un détenu qui fait n’importe quoi sur le poste où il a été classé en tant qu’auxiliaire? Si tu faisais le quart dans le privé, tu serais viré. Lui a droit à un simple rappel du règlement et n’est pas déclassé, il reste vissé à son poste (ces 2 points j’ai pu moi-même les constater qques fois). Les passages en quartier disciplinaire ou en quartier d’isolement pour problème de comportement sont relativement rares. A cause de ça, les surveillants peinent à garder un semblant d’autorité. Chose qui nest pas aidée par le fait qu’ils sont en fort sous-effectif…



Les rapports que tu indiques étaient vrais avant, mes collègues qui ont plus d’ancienneté que moi m’en ont parlé qques fois. Mais depuis 10-15 ans, c’est la grande foire au n’importe quoi et la voyoucratie prend de plus en plus d’importance dans la gestion des prisons. Et je me demande sincèrement comment on fait pour ne pas avoir plus de problème, avec le nombre de détenus qui auraient plus leur place en hôpital psy qu’en prison.


votre avatar

c’est pas ce qu’on rapporte !

enfin, “je suis, peut être,&nbsp; MAL informé” ?&nbsp; <img data-src=" />

votre avatar

“est désormais sur la rampe de l’actuel projet de loi contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement.”

Propagande, propagande quand tu nous tiens, on as deja un climat de merde en France, epargnons le climat social.

Un grand merci a eux d’ ajouter encore ce subtile arome pour un devient ou reste depressif (^.^).

votre avatar

Quand on voit que les détenus arrivent à aller sur telegram (le truc de twitter), comment espèrent-ils avoir du sérieux côté renseignement?

votre avatar







SirRichter57 a écrit :



“est désormais sur la rampe de l’actuel projet de loi contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement.”

Propagande, propagande quand tu nous tiens, on as deja un climat de merde en France, epargnons le climat social.

Un grand merci a eux d’ ajouter encore ce subtile arome pour un devient ou reste depressif (^.^).



Surtout qu’à côté, il y a eu plus de morts de SDF à cause du froid uniquement en décembre (dont la majorité de la population se contrefout) que par le terrorisme sur tout 2015 qui a pourtant été exceptionnelle de ce côté… Enfin jdis ca, jdis rien.







MuadJC a écrit :



Quand on voit que les détenus arrivent à aller sur telegram (le truc de twitter), comment espèrent-ils avoir du sérieux côté renseignement?



Les unités de sécurité-renseignement ne sont pas sur le même front que les surveillants qui doivent les gérer en “live” ;)


votre avatar







MuadJC a écrit :



Quand on voit que les détenus arrivent à aller sur telegram (le truc de twitter), comment espèrent-ils avoir du sérieux côté renseignement?





Comme l’internaute moyen est plus surveillé qu’un prisonnier, ne vaudrait-il pas mieux pour les services de renseignement faire libérer tous les prisonniers afin de les surveiller mieux&nbsp; ?


votre avatar







Patch a écrit :



Source : mes collègues.

Je bosse en établissement pénitentiaire. Que ca soit celui où je bosse comme les autres établissements c’est la même chanson (tous les syndicats gueulent énormément à ce propos et ont tous le même discours… Pourtant pour faire s’entendre 2 syndicats pénitentiaires il faut se lever tôt, ils ne sont jamais d’accord entre eux!)… Une agression verbale, une fabrication de couteau artisanal en vue de blesser (voire tuer) volontairement qqu’un? Un avertissement, ou au mieux, un blâme qui bloquera potentiellement une remise de peine de qques mois et ca sera oublié dans la foulée. Un détenu qui fait n’importe quoi sur le poste où il a été classé en tant qu’auxiliaire? Si tu faisais le quart dans le privé, tu serais viré. Lui a droit à un simple rappel du règlement et n’est pas déclassé, il reste vissé à son poste (ces 2 points j’ai pu moi-même les constater qques fois). Les passages en quartier disciplinaire ou en quartier d’isolement pour problème de comportement sont relativement rares. A cause de ça, les surveillants peinent à garder un semblant d’autorité. Chose qui nest pas aidée par le fait qu’ils sont en fort sous-effectif…



Les rapports que tu indiques étaient vrais avant, mes collègues qui ont plus d’ancienneté que moi m’en ont parlé qques fois. Mais depuis 10-15 ans, c’est la grande foire au n’importe quoi et la voyoucratie prend de plus en plus d’importance dans la gestion des prisons. Et je me demande sincèrement comment on fait pour ne pas avoir plus de problème, avec le nombre de détenus qui auraient plus leur place en hôpital psy qu’en prison.





Sans vouloir t’offenser, j’ai plus confiance en un ensemble d’études et d’articles d’origines très diverses mais concordantes qu’en un simple témoignage de 2nd main de personnes intéressées, et c’est également valable dans le cas des “un copain taulard m’a dit que…”, la tendance à l’exagération étant partagée des 2 cotés de l’écrou. Mais que la situation ait empiré n’est pas un mystère, le rapport sénatorial considérait déjà à l’époque comme un miracle que ce ne soit pas pire (sans justifier une logique encore plus répressive).


votre avatar

Pour les quartiers d’isolement, le problème est surtout qu’ils y mettent trop de monde et trop longtemps, pas que les règles soient trop laxistes. Et quand on en arrive même à placer des détenus au mitard pour les protéger d’autres prisonniers, c’est effectivement qu’il y a un gros problème dans la politique carcérale, et je ne crois pas que la construction d’un mitard par prisonnier soit la réponse la plus judicieuse.



Pour ce qui est des non-remises de peine, “quelques mois” c’est déjà énorme ! Je veux bien comprendre que l’objectivité soit difficile, mais tout de même… S’ils annulaient toute possibilité de remise de peine au moindre écart, ça leur ferait perdre tout intérêt dans la pacification des prisons. Une politique du baton et de la carotte où il n’y a le droit qu’à un seul coup de baton, c’est surtout risquer un gros retour de baton, quoiqu’on pense d’une telle politique.

votre avatar

Si c’était déjà surveillé, pourquoi ça n’était pas exploité?

Ou pas officiellement peut-être?



Enfin, si des téléphones portables n’arrivaient pas dans les mains des prisonniers, on aurait plus de chance de les surveiller !

votre avatar







DotNerk a écrit :



Si leur courrier est déjà lu, un peu plus ou peu moins d’intrusion dans le fondement de leur vie privée ne se fera pas sentir <img data-src=" />





Pas sentir, c’est vite dit… <img data-src=" />


votre avatar

Hé! on fait d’une pierre 2 coups, on règle le problème de moyen dans les prisons avec les régis pub et autre sponsor et on réhabilite les prisonniers dans le métier de l’audiovisuel.

votre avatar

Exactement et comme ils se filment eux-mêmes on ne pourra rien venir nous reprocher car ils seront consentants par défaut.



Ça nous a pris, à tout péter, 1h pour régler plusieurs problèmes à la fois:





  • Réinsertion sociale;

  • Estime de soi;

  • Chômage;

  • Financement des prisons.



    <img data-src=" />

votre avatar







Crysalide a écrit :



Mouarf, quand on sait déjà que l’administration pénitentiaire est en manque de moyens pour répondre à ses missions, dont celle de réinsertion sociale qui permet en principe de combattre la récidive, ça me fait doucement rigoler.





Mais c’est justement ce que recherchent les Ciotti and cie : noyer les administrations de missions qu’elles ne pourront pas assurer, pour pouvoir dire « vous voyez, le gouvernement ne fait rien, le pays coule, et nous allons le remettre à flot ».

C’est de la pure stratégie électorale, il ne faut pas croire qu’ils s’y connaissent sur le sujet, ou qu’ils ont une vision pour la pénitenciaire.


votre avatar

Ils pourraient avoir une vision du pénitencier s’ils n’étaient pas sans arrêt, pour ceux concernés, acquittés ou relaxés suite à un non lieu ou que sais-je <img data-src=" />&nbsp;

votre avatar

C’est pas faux.

&nbsp;Selon que vous soyez puissant ou misérable… <img data-src=" />

votre avatar

“Jean-Jacques Urvoas”

What else ?

votre avatar

D’un autre côté je les plains parce que c’est vraiment de l’acharnement de devoir se justifier de X affaires tout en y étant jamais pour rien.



Il y a vraiment des personnes sur lesquelles le sort semble s’acharner sans relâche et qui compte beaucoup d’ennemis prêts à tout pour leur faire du mal <img data-src=" />

votre avatar







ArchangeBlandin a écrit :



Si c’était déjà surveillé, pourquoi ça n’était pas exploité?

Ou pas officiellement peut-être?



Enfin, si des téléphones portables n’arrivaient pas dans les mains des prisonniers, on aurait plus de chance de les surveiller !



Il y a un gros manque d’effectifs parmi les surveillants, qui font trop d’heures. On ne va pas leur donner des tâches en plus quand ils ont déjà parfois 90 à 100 détenus à gérer seuls. Sans compter que je doute des capacités pour un certain nombre de pouvoir faire le genre de travail dont parle la news… Et le personnel pénit dans la sécurité n’a ni le temps ni les moyens pour ce taf (ils ont déjà du mal à obtenir un minimum de matos pour ce qu’on leur demande déjà, donc bon <img data-src=" /> ).

Et il y a aussi le fait que la prison est aussi gérée par les détenus eux-mêmes (dans le sens où ils obtiennent beaucoup juste en faisant chier, et risquent peu quand ils font n’imp, même quand il s’agit de menaces ou d’agressions sur le personnel pénitentiaire)…


votre avatar

Encore un projet de loi qui ne sert à rien sans effectifs.



Mais le courrier ouvert, les communications surveillées, ils n’en faisaient rien du tout ? Ils prenaient le temps de tout ouvrir mais ça n’était transmis à personne ?



C’est toujours les mêmes défauts dans les dernières lois, on prévoit plein de systèmes, plein d’infos collectées, mais il n’y aura personne pour traiter les infos en plus, voire même pour les recueillir…



J’ai vraiment l’impression qu’on a deux problèmes de budget en france, la justice (administration pénitentiaire inclue) et le renseignement (c’est triste de voir que les terroristes étaient parfois fichés, mais qu’il n’y avait pas les moyens de faire le moindre suivi).

Et à la sortie, on nous fait l’état d’urgence et plein de lois liberticides, et les politiques disent que ça va régler les problèmes… Je crois que je vais aller vomir ce qui me reste de liberté et aller me coucher.

votre avatar

C’est le même problème qu’avec le CCTV, on vend de la pro-activité mais dans les faits ça semble aboutir dans une certaine proportion à de la réactivité. C’est un peu le même principe, si tu as de la chance lorsque tu te fais agresser il y a un gars qui le voit à la caméra mais le temps que la police arrive… mais grâce à la caméra, le fait que l’agresseur ne porte pas de capuche, de foulard ou autres, la police l’attend tranquillement devant la porte. Mais tu as été agressé mais on va pouvoir retrouver l’agresseur.



Pour cette collecte massive, on va pouvoir, parfois tomber juste et d’autres fois devoir analyser les ratés, pour améliorer le système et ainsi de suite.



Dans les 2 cas, sans présence sur le terrain la tâche va s’avérer ardue mais on est dans le monde du “la technologie peut tout et tout problème a une solution technologique” <img data-src=" />

votre avatar

Je fais du dev, les solutions sont humaines, la magie, ce n’est pas ajouter de la technologie (et faire une usine à gaz), mais faire des specs propres et intelligentes pensées par des gens qui aiment simplifier les choses…



Ca ne risque pas d’arriver dans une loi ;)

votre avatar

Quand c’est pas les surveillantes qui tombent amoureuses d’un détenu, et font entrer de la drogue et des téléphones pour lui faire plaisir (true story…).

votre avatar

Ils pourront torturer les prisonniers comme aux USA? <img data-src=" />

votre avatar







picatrix a écrit :



Comme l’internaute moyen est plus surveillé qu’un prisonnier, ne vaudrait-il pas mieux pour les services de renseignement faire libérer tous les prisonniers afin de les surveiller mieux  ?





Je plussoie.



Et puis, de toute façon, il paraît que c’est les vacances en prison, autant qu’ils en chient autant que les autres dans la vie normale <img data-src=" />


votre avatar

Gégé, BAC - 3, 1400€/mois, Agent du renseignement…



Bon c’est vrai, pour se la péter, ça passe déjà mieux que maton.

votre avatar

Vu la surpopulation en détention, il y a largement assez de têtes brûlées pour saturer les quartiers d’isolement.

votre avatar







Infolibre a écrit :



Sans vouloir t’offenser, j’ai plus confiance en un ensemble d’études et d’articles d’origines très diverses mais concordantes qu’en un simple témoignage de 2nd main de personnes intéressées, et c’est également valable dans le cas des “un copain taulard m’a dit que…”, la tendance à l’exagération étant partagée des 2 cotés de l’écrou. Mais que la situation ait empiré n’est pas un mystère, le rapport sénatorial considérait déjà à l’époque comme un miracle que ce ne soit pas pire (sans justifier une logique encore plus répressive).



Je fais quand même plus confiance à ce que je vois (surtout quand je constate réellement ce qu’on me dit), qu’à des études déjà trop vieilles et dépassées.







Infolibre a écrit :



Pour les quartiers d’isolement, le problème est surtout qu’ils y mettent trop de monde et trop longtemps, pas que les règles soient trop laxistes. Et quand on en arrive même à placer des détenus au mitard pour les protéger d’autres prisonniers, c’est effectivement qu’il y a un gros problème dans la politique carcérale



Pas forcément. Les violeurs et les pédophiles sont ultra-mal vus par les autres détenus (surtout les pédophiles). Si tu les fous au milieu des autres, dans le meilleur des cas ils se feront simplement tabasser 2 ou 3 fois par semaine…







Infolibre a écrit :



Pour ce qui est des non-remises de peine, “quelques mois” c’est déjà énorme ! Je veux bien comprendre que l’objectivité soit difficile, mais tout de même… S’ils annulaient toute possibilité de remise de peine au moindre écart, ça leur ferait perdre tout intérêt dans la pacification des prisons. Une politique du baton et de la carotte où il n’y a le droit qu’à un seul coup de baton, c’est surtout risquer un gros retour de baton, quoiqu’on pense d’une telle politique.



Le pronlème étant que quelque soit l’écart, il n’y a rien de plus, même quand il s’agit de choses graves (et qui peuvent faire flancher la sécurité). Ils mettent régulièrement presque au même niveau de réprimande l’insulte et l’agression physique qui envoie qqu’un en ITT longue durée. Ce n’est pas la carotte qui a disparu, c’est le bâton.







ActionFighter a écrit :



Je plussoie.



Et puis, de toute façon, il paraît que c’est les vacances en prison, autant qu’ils en chient autant que les autres dans la vie normale <img data-src=" />



Pas dans toutes, loin de là (les Baumettes par ex, c’est juste une horreur). Mais certaines clairement oui, d’ailleurs dans ces centres pénitentiaires de vacances aucun détenu ne demande à être muté ailleurs pour espérer avoir mieux, même si ca se plaint (faut dire que ca se plaint tout le temps, même quand tout va bien)…


votre avatar

Mouarf, quand on sait déjà que l’administration pénitentiaire est en manque de moyens pour répondre à ses missions, dont celle de réinsertion sociale qui permet en principe de combattre la récidive, ça me fait doucement rigoler.

votre avatar

« On peut certes décider de faire évoluer le métier des surveillants pour les transformer en professionnels du renseignement, mais ne le faisons pas par inadvertance. »

Elle a donc été exaucée ^^

votre avatar

C’est magnifique de pouvoir proposer un même texte tous les 6 mois. Il passera forcément au bout d’un moment pour ne plus jamais être remis en question.

votre avatar

A se demander pourquoi ce n’était pas le cas avant…

votre avatar







MuadJC a écrit :



« On peut certes décider de faire évoluer le métier des surveillants pour les transformer en professionnels du renseignement”&nbsp;&nbsp;





&nbsp;y-avait une phrase “de trop”…lol !



<img data-src=" />


votre avatar

D’un autre côté faut bien équilibrer la balance, on en arrivait à la situation où les citoyens étaient plus sous surveillance que les détenus, ça pouvait pas durer non plus, soyons honnêtes <img data-src=" />

votre avatar

Et pourquoi pas mettre des caméras et des micros partout, avec les flux en open data ?



Ça fera des gaming live sympa, avec tous ces mecs qui jouent à la PS4 <img data-src=" />

votre avatar

il faut faire du renseignement et surveiller étroitement les détenus dans les prisons.

Ils n’y a pas assez de prisons ni de personnel pénitentiaire pour faire tout ce travail.

Donc on laisse les délinquants en liberté et on surveille tout le monde, comme ça les délinquants seront eux aussi surveillés.

Du coup comme les prisons seront libres on pourrait y loger les migrants …<img data-src=" />

votre avatar

Y a clairement un business à faire avec Twitch, Steam… et les régies publicitaires!!!!!

votre avatar

&nbsp;Espionnés par des gardiens de prison. La boucle est bouclée. Tout est normal.

votre avatar

Si leur courrier est déjà lu, un peu plus ou peu moins d’intrusion dans le fondement de leur vie privée ne se fera pas sentir <img data-src=" />

votre avatar

Une vraie question :



Dans la mesure où il est avéré que pas mal de gens se radicalisent (sur le plan religieux) en prison, quelle solution préconisez-vous ?


votre avatar







DotNerk a écrit :



Y a clairement un business à faire avec Twitch, Steam… et les régies publicitaires!!!!!





Et “Jacky et Michel” pour les caméras des douches <img data-src=" />


votre avatar

Comme on fait actuellement, on bunkerise l’extérieur avec plus ou moins de réussite. Au final, on inverse le problème, ou la solution, je ne sais pas, je ne sais plus, en enfermant les gentils mais avec seulement plus d’espace que les méchants pour leur promenade quotidienne et diverses commodités <img data-src=" />

votre avatar

Tu es plein d’idées. Je vais appeler Dove pour le sponsoring aquatique <img data-src=" />

votre avatar

En effet, Roger le pédo sur Bubble Bobble en multi avec une classe de CP, çà doit donner.

votre avatar







DotNerk a écrit :



Si leur courrier est déjà lu, un peu plus ou peu moins d’intrusion dans le fondement de leur vie privée ne se fera pas sentir <img data-src=" />



Il n’y a pas vraiment de vie privée en prison, vu que tout est surveillé : courrier, conversations téléphoniques, cellule, PC…


[MàJ] Les députés intègrent l’administration pénitentiaire parmi les services du renseignement

  • L’opposition de la ministre Taubira, les positions du rapporteur Urvoas

  • À chacun son job

Fermer