L’Iran donne un an aux messageries pour stocker leurs données localement
Faut qu’elles rentrent dans l’Iran
Le 30 mai 2016 à 15h40
3 min
Société numérique
Société
En Iran, les différentes solutions de messagerie auront un an pour stocker localement les données liées aux utilisateurs résidant dans le pays. Une décision prise par le Conseil Suprême du Cyberespace, sous la houlette de l’ayatollah Ali Khamenei.
L’Iran, actuellement l’un des pays contrôlant le plus l’information au monde, vient de prendre une décision lourde : toutes les entreprises proposant des solutions de messagerie devront installer dans le pays des serveurs. Objectif, stocker localement les données des utilisateurs iraniens. Elles ont un an pour s’y préparer, faute de quoi elles n’auront plus le droit d’y proposer leurs services, qu’ils soient gratuits ou payants.
La décision a été prise par le Conseil Suprême du Cyberespace, dont les membres sont tous nommés par l’ayatollah Ali Khamenei, dirigeant du pays. L’information a été rapportée par Reuters, à partir d’une dépêche de l’agence iranienne de presse IRNA. Le communiqué était laconique : « Les sociétés étrangères de messagerie actives dans le pays auront obligation d’y transférer toutes les données et activités liées aux citoyens iraniens pour pouvoir poursuivre leurs activités ». Toujours selon le communiqué de l’IRNA, ces mesures font suite à des « inquiétudes » du dirigeant.
Le cas spécifique de Telegram
La décision pourrait impacter notamment Telegram, dont l’histoire avec le pays est particulière. Plus d’un quart des utilisateurs iraniens se serviraient de l’application selon une étude locale publiée le 31 décembre dernier. Deux semaines plus tard, le site iranien TechRasa se penchait sur le phénomène, indiquant que l’arrivée des 3G et 4G avait provoqué la chute des SMS et l’explosion des solutions de messagerie.
En janvier également, un article de l’ONG International Campaign for Human Rights in Iran indiquait que la popularité atteignait un tel niveau que près de la moitié du trafic Internet dans le pays était dû à la solution de messagerie. Au point qu’un nombre croissant de membres du gouvernement l’utilisaient. L’application avait d’ailleurs un peu plus tôt résisté à un vote de censure par le conseil chargé de filtrer les communications.
Le chiffrement E2E comme trouble-fête ?
L’obligation d’installer des serveurs au sein des frontières iraniennes aura notamment pour effet de braquer une lumière crue sur le chiffrement de bout en bout (E2E). Il peut notamment être mis en place de manière à ce que les serveurs ne soient que de simples relais, ne stockant donc pas les communications. Si l’objectif de l’Iran est de disposer d’une copie locale des contenus, des décisions comme celle de WhatsApp risquent donc de poser problème, la société rachetée par Facebook en ayant déjà avec le FBI aux États-Unis pour les mêmes raisons.
L’Iran donne un an aux messageries pour stocker leurs données localement
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Le cas spécifique de Telegram
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Le chiffrement E2E comme trouble-fête ?
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 30/05/2016 à 15h45
Même avec le chiffrement, il restera les méta données qui permettront déjà un ciblage très efficace.
Le 30/05/2016 à 15h49
Les US, Russes, UK, France, Chine le font. Pourquoi pas eux.
Le 30/05/2016 à 15h50
Conseil Suprême du Cyberespace
avec un nom pareil, ils doivent avoir un ou deux céleste avec eux
Le 30/05/2016 à 15h51
Le 30/05/2016 à 15h54
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se lâche par écrit, puis efface le commentaire
Aaaah
Le 30/05/2016 à 15h58
Le 30/05/2016 à 16h11
avec whatsapp, facebook a les métadonnées donc l’iran les aurait aussi.
qu’en est-il avec signal ?
Le 30/05/2016 à 16h37
Le 30/05/2016 à 16h48
Pourquoi Hein?
Le 30/05/2016 à 16h51
Merci … C’est portant évident.
Le 30/05/2016 à 17h10
Parce que ton affirmation manque quand même de source. Nous aimerions donc de preuves de ce que tu affirmes.
Le 30/05/2016 à 17h37
Attends, je vais envoyer un email aux services de renseignements pour demander si ils pompent et siphonnent les données.
Le 30/05/2016 à 17h50
Ah ok. Le sujet de l’article est que l’Iran impose la localisation des serveurs, pas que les services secrets espionnent les messageries en question.
Ça serait pas mal d’être clair plutôt que d’utiliser un terme imprécis comme “le” pour parler de quelque chose qui n’est pas dans l’article !
Le 30/05/2016 à 18h42
Le 30/05/2016 à 18h48
Je n’ai pas raison ou tord : j’ai juste relevé une affirmation que je trouvais hasardeuse alors qu’elle était seulement mal rédigée et sans rapport direct avec l’article.
Je ne me suis pas prononcé sur quoi que ce soit. Je ne vois donc pas pourquoi tu m’interpelles ainsi.
Le 30/05/2016 à 19h17
L’Iran, actuellement l’un des pays contrôlant le plus l’information au monde…
Juste après les USA et avant la Corée du Nord. " />
Le 30/05/2016 à 19h19
Le 31/05/2016 à 16h08
En fait, on est d’accord. Je voulais répondre à surfoon dans son message juste après et je n’ai pas souvenir d’avoir répondu à ton message mais celui de surfoon. Est-ce moi qui ai fait n’importe quoi ou le site qui déconne ?
J’ai réagis de la même façon que toi à son message plus haut. Et le “nous” t’englobait dans mon interrogation.
Le 31/05/2016 à 16h35
Le 01/06/2016 à 07h37
Fait semblant de ne pas comprendre….
Le 03/06/2016 à 17h22
Bah, explique un peu. C’est toi qui sous-entends un truc qui n’existe pas.
Le 30/05/2016 à 19h29
Il faut lire la news !
on ne parle pas de webmail mais de messageries sur smartphones comme Telegram ou Whatsapp qui remplacent les échanges par SMS.
Le 30/05/2016 à 20h23
Le 30/05/2016 à 21h39
L’Iran veut avoir le contrôle des serveurs IMAM et se débarrasser des serveurs POPE.
De nos jours Montesquieu ne pourrait plus écrire les emails persans, ils seraient interceptés.
Le 30/05/2016 à 23h09
C’est faux, ce n’est pas obligatoire aux US, en UK ni en France.
Le 30/05/2016 à 23h35
Propos hors sujet fondé sur la projection de fantasmes et une mauvaise compréhension de la problématique.
Quand j’envoie un message Télégram à un ami américain, je suis à peu près sûr que ce message n’a pas été lu, car j’ai une certaine confiance dans la crypto derrière.
Si l’appli est censurée, inaccessible dans mon pays et que le gouvernement traque et condamne les utilisateurs restants, la situation est très différente.
Les opposants politiques en France ou aux US n’ont aucun problème pour communiquer, c’est une réalité que tout le monde peut constater. Les restrictions sur les réseaux sont très rares (voire inexistantes) et se contournent facilement, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays.
Il n’y a pas de “gentils” et de “méchants”, ça ne signifie pas que tout est forcément pareil partout.
Le 31/05/2016 à 04h53
j’adore comment débute cet article. Comment on mesure la quantité du contrôle de l’information d’un pays ? y’a un classement ou un tableau Excel ?
Le 31/05/2016 à 07h16
Le 31/05/2016 à 07h25
Merci pour le sous-titre
Le 31/05/2016 à 07h39
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Le 31/05/2016 à 07h53
En Iran, on parle le Persan (Farsi), pas l’arabe.
A quand une blague HS identique sur un sujet concernant un autre pays ? " />
Le 31/05/2016 à 08h02
Ah bon, il y avait de l’arabe dans le sous-titre ?
Le 31/05/2016 à 08h32
+1 pour le sous-titre “Faut qu’elles rentrent dans l’Iran” " />
Le 31/05/2016 à 09h30
Merci, cela m’évite de répondre " />
Le 31/05/2016 à 09h49
La décision pourrait impacter concerner notamment Telegram
Le 31/05/2016 à 14h22
Ah ah pas mal " />
Le 31/05/2016 à 15h47