Dans l’espace, la Chine continue ses essais avant la construction d’une station « permanente »
Le bateau rencontre le palais céleste
Le 26 avril 2017 à 06h30
5 min
Sciences et espace
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La Chine veut rattraper son retard dans le domaine spatial. Le pays expérimente des stations qui serviront de base pour des taïkonautes afin qu'ils puissent mener des expériences. Une nouvelle étape importante vient d'être franchie par l'agence chinoise : le vaisseau cargo Tianzhou-1 s'est arrimé sans anicroche à Tiangong-2.
Si l'on parle souvent de la Station Spatiale Internationale (ISS), c'est qu'elle est toujours en activité avec une rotation continue d'astronautes à son bord. En ce moment, un Français se trouve d'ailleurs sur place : Thomas Pesquet.
Tiangong-1 vit ses derniers moments, mais la relève est prête
Même si l'on ne parle quasiment que d'elle, ce n'est pour autant pas la seule station en activité dans l'espace. Il y en a une seconde, chinoise cette fois-ci : Tiangong-2, qui signifie littéralement « palais céleste ». Pour rappel, celle-ci fait suite à Tiangong-1, lancée en 2011.
Bien qu'elle tourne encore autour de la Terre, cette première version est en fin de vie et ne devrait pas tarder à être détruite. Comme nous avons eu l'occasion de le détailler, elle est en train de redescendre doucement vers la Terre (elle se trouve en ce moment à 352 km d'altitude) et devrait bruler dans l'atmosphère dans le courant de l'année.
La question qui reste à définir est de savoir quand précisément la désintégration aura lieu et surtout au-dessus de quelle zone. En effet, selon certains observateurs, la Chine pourrait avoir perdu le contrôle de sa station, rendant son retour incontrôlé.
La station spatiale Tiangong-2 reçoit de la visite
Dans tous les cas, la China Manned Space Agency (CMSA) continue d'avancer avec son « palais céleste » de seconde génération. Il y a quelques jours, elle est parvenue à réaliser une opération importante : y arrimer son vaisseau cargo Tianzhou-1, alias le « bateau céleste ». Celui-ci a décollé le 20 avril à bord d'une fusée Longue Marche 7.
Il s'agit de la première étape d'une mission qui en comprend trois, comme l'explique le CMSA. Cette fois-ci le vaisseau cargo s'est branché à la station spatiale depuis l'arrière et s'occupe de faire le plein en ergol, sa mission principale.
Grâce à ce succès, la Chine revendique être la troisième nation à « maîtriser la technique du ravitaillement dans l'espace », après les États-Unis et la Russie.
Et un, et deux et trois arrimages avec le même vaisseau cargo
La suite du programme est déjà connue : les deux modules se détacheront. Le cargo dépassera alors la station Tiangong-2 afin de s'y connecter à l'avant cette fois-ci, le but étant de tester la viabilité des différentes possibilités. Il est ensuite prévu qu'ils se séparent à nouveau quelques semaines plus tard, avant de se retrouver une troisième fois, trois mois plus tard.
Lors de cette dernière manche, la Chine devrait tester une procédure de « fast-docking » qui ne devrait prendre que six heures au lieu de deux jours normalement, selon le designer en chef du cargo Bai Mingsheng. Étant donné qu'aucun taïkonaute ne se trouve à bord, l'ensemble de ces opérations est réalisé automatiquement et/ou gérées depuis la Terre.
Fait amusant, le vaisseau cargo est plus imposant que la station Tiangong-2 qui ne mesure « que » 10,4 mètres par 3,35 mètres, contre respectivement 10,6 mètres, 3,35 mètres pour Tianzhou-1. Ce dernier peut emmener une charge utile de 6 tonnes à la station (13,5 tonnes au décollage).
Tianzhou pour le cargo, Shenzhou pour les Humains
De leur côté, les taïkonautes (et éventuellement des astronautes d'autres pays partenaires) prendront place à bord d'une fusée Shenzhou pour se rendre dans Tiangong-2.
Le dernier lancement, Shenzhou 11, date de fin 2016 et avait à son bord deux Chinois. Ils sont restés dans l'espace pendant 33 jours, un record pour le pays. Pour le moment, rien n'est précisé concernant une éventuelle date de lancement pour une mission Shenzhou 12.
Une première étape avant la mise en place d'une station spatiale permanente
Grâce à ces manœuvres d'arrimage, la Chine espère bien gagner en expérience et valider ses concepts afin de construire par la suite une station spatiale habitée de l'envergure de l'ISS. Les travaux de celle-ci pourraient commencer dès l'année prochaine. Dans son communiqué, le CMSA ne s'en cache pas : « la Chine vise à construire une station spatiale permanente qui devrait orbiter pendant au moins 10 ans ».
Si le développement de la station Tiangong-2 est important pour les Chinois afin d'acquérir une indépendance spatiale, le vaisseau Tianzhou-1 l'est tout autant. En effet, son rôle est d'amener provisions et matériels pour les taïkonautes et la station. Sans navette capable d'assurer cette mission, une base en orbite ne servirait à rien.
Prendre la relève de l'ISS ?
Le calendrier se goupille parfaitement bien avec celui de la Station Spatiale Internationale. En effet, en 2014 la durée de vie de celle-ci a été prolongée de quatre ans pour aller jusqu'en 2024. Pour l'administrateur adjoint de la NASA, William Gerstenmaier, ce laboratoire en orbite disposerait même d'une espérance de vie qui lui permettrait de tenir jusqu'en 2028.
Si tout se passe comme prévu, la Chine devrait ensuite lancer une nouvelle station spatiale à laquelle elle ajoutera des modules afin d'en faire un laboratoire encore plus imposant, sur le même principe que la construction de l'ISS. Comme cette dernière, elle pourrait accueillir des scientifiques de plusieurs nationalités.
Notez que la France coopère d'ores et déjà avec la chine pour Cardiospace qui se trouve à bord de la station. Cette mission « a pour objectif d’étudier l’adaptation du système cardiovasculaire lors des vols spatiaux habités ».
Le 26 avril 2017 à 06h30
Dans l’espace, la Chine continue ses essais avant la construction d’une station « permanente »
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Tiangong-1 vit ses derniers moments, mais la relève est prête
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La station spatiale Tiangong-2 reçoit de la visite
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Et un, et deux et trois arrimages avec le même vaisseau cargo
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Tianzhou pour le cargo, Shenzhou pour les Humains
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Une première étape avant la mise en place d'une station spatiale permanente
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Prendre la relève de l'ISS ?
Commentaires (34)
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Abonnez-vousLe 26/04/2017 à 06h58
#1
“une procédure de « fast-docking » qui ne devrait prendre que six heures au lieu de deux jours normalement”
2 jours pour s’arrimer ?!! je pensais pas que c’était si long pour s’arrimer
Le 26/04/2017 à 07h08
#2
Le 26/04/2017 à 07h20
#3
Très compliquer d’aligner deux objet dans l’espace, la moindre erreur et c’est le crash avec perte de tous.
Le 26/04/2017 à 07h28
#4
Pourtant dans Interstellar [SPOIL] ils s’arriment super vite juste avant que le vaisseau ne rentre dans l’atmosphère [/SPOIL] Quoi c’est pas comme ça dans la réalité de la vraie vie ? " />
Le 26/04/2017 à 07h40
#5
Le 26/04/2017 à 07h41
#6
Tu parles plutôt de Gravity, non ? Et Sandra Bullock n’arrime pas le Soyouz à Tiangong mais sort du vaisseau pour entrer dans la station “à pied”.
Le 26/04/2017 à 07h41
#7
" />
Le 26/04/2017 à 07h44
#8
Je sais même pas si leur sas sont compatibles entre les technologies.
Le 26/04/2017 à 07h50
#9
Non c’est bien interstellar " />
[SPOIL]
Quand l’autre enflure de la planète gelée essaye d’ouvrir la porte du vaisseau BOOOM.
Le vaisseau part en sucette et commence à rentrer dans l’atmosphère en tournant sur lui même.
Heureusement ils arrivent à s’arrimer en moins de 2min grâce à leur skill de fou.
[/SPOIL]
Le 26/04/2017 à 07h55
#10
Faut savoir séparer les fictions qui nous font rêver et les réalités qui nous font rêver aussi.
Le 26/04/2017 à 07h58
#11
Le 26/04/2017 à 08h02
#12
Le 26/04/2017 à 08h03
#13
Dans Kerbal Space Programm j’ai toujours échoué " />
Le 26/04/2017 à 08h04
#14
A condition d’être exactement sur la même orbite
Le 26/04/2017 à 08h07
#15
Le 26/04/2017 à 08h23
#16
Le 26/04/2017 à 08h25
#17
Le 26/04/2017 à 08h26
#18
Il me fait bien marrer lui ! D’ailleurs ses vidéo sur le retrogaming sont bien sympa (les revanches aussi " />)
Le 26/04/2017 à 08h27
#19
Non je préfère jouer que regarder les autres le faire à ma place " />
Le 26/04/2017 à 09h02
#20
On oublie l’Europe qui a également des cargo de ravitaillement. Ce qui est fou c’est que techniquement on a tous, mais il n’a jamais eu la volonté d’être indépendant sur ce sujet, on a toujours préféré soutenir les autres. Mais bon cela n’empêche pas de faire des trucs sympa a côté…
Le 26/04/2017 à 09h17
#21
l’Europe n’a toujours pas les moyens de ses ambitions malheureusement…
pognon pognon pognon
Le 26/04/2017 à 09h25
#22
Le 26/04/2017 à 10h01
#23
Pour ce qui est de l’arrimage entre deux vaisseaux spatiaux, la difficulté tient à la mécanique céleste en elle-même :
* Tu es au même niveau que ta cible = aucun mouvement relatif par rapport à elle. En clair, tu es immobile vis à vis d’elle;
* Tu veux te rapprocher d’elle = tu dois aller plus “bas” (comprendre, prendre une orbite plus proche du sol de la planète autour de laquelle tu tournes);
* Tu veux t’éloigner = tu prends de l’altitude.
Après, je vous invite à jeter un œil sur l’article sur le rendez-vous spatial sur WP, il est plus précis que mon introduction, et très bien fait.
Le 26/04/2017 à 11h39
#24
Dit autrement : en orbite, vitesse et altitude sont liées.
Le 26/04/2017 à 11h47
#25
Seulement 6 heures ?? " />
C’est juste impressionnant quand on sait la durée moyenne d’un arrimage.
Si ça continue, la Chine sera la numéro une dans pas longtemps si elle continue ce genre d’exploit.
Le 26/04/2017 à 12h22
#26
Ben ils ont la volonté politique, et donc les moyens, de pouvoir tenter plein de choses.
En Europe on a le savoir faire, on saurait faire plein de choses, mais les agences spatiales rament pour avoir des crédits, et quand elles les ont, c’est une guéguerre pour savoir où seront construits les différents éléments, afin d’arroser les régions d’emplois liés au spatial … (ceci dit le problème s’est aussi posé aux USA, c’est pas que l’Europe)
Le 26/04/2017 à 13h04
#27
Impressionnant de voir comment le programme de prisons pour dissidents politiques de station spaciale avance coté chinois.
Le 26/04/2017 à 14h50
#28
En tant que fan hardcore du jeu ça m’a un peu énervé de le voir faire n’importe quoi surtout qu’il n’a volontairement pas fait les tutos. Je préfère les dieux de KSP : Scott Manley, Matt Lowne, Hazard-ish, Mark Thrim, Shadowzone, Marcus House et même Dany2462 (qui cherche toujours de nouvelles méthodes pour casser Unity et spaghetifier les kerbals " /> ).
Le 26/04/2017 à 15h36
#29
Bah le but du JDG c’est de se fendre la poire " />
J’ai vu des vidéos de Scott Manley, et elles sont top mais limite ennuyeuses aussi… autant jouer au jeu :)
Le 26/04/2017 à 15h55
#30
a mon corps défendant, je n’avais jamais entendu parler de Kerbal avant de voir les vidéos du JDG, mais c’est vrai qu’en regardant de plus prés, c’est balèze comme jeu " />
Le 26/04/2017 à 16h07
#31
Le 26/04/2017 à 17h08
#32
" />
bien vu
Le 26/04/2017 à 17h14
#33
Il est vrai que le point fort de Scott Manley c’est la connaissance du jeu et des sciences (le mec a un doctorat en astronomie et physique) et le skill de pilotage, il arrive souvent à sauver ses Kerbals d’une mort certaine en étant très créatif. Il a fait aussi pas mal de tutos pour le jeu mais ils sont un peu obsolètes aujourd’hui.
Pour l’humour, voir Dany2462 " />
Le 26/04/2017 à 17h14
#34
Je fais juste mon gricheux " />