À Matignon, culture et régulation numérique confiées à l’ancien président de Studiocanal
Le temps des popcorns
Le 29 mai 2017 à 08h00
3 min
Droit
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La mise en ordre de marche du gouvernement Philippe avance un peu plus à chaque publication du journal officiel. Ce 27 mai, un arrêté s’est chargé de peupler la composition du cabinet. Et un producteur de films sort du lot.
L’arrêté du 26 mai 2017 a consacré l’arrivée de plusieurs personnes au sein du cabinet du Premier ministre. Charles Hufnagel, frère du directeur adjoint de Libération, sera ainsi chargé de la communication du gouvernement.
On remarquera aussi dans la liste des onze personnes désignées, la présence d’Olivier Courson. Nommé « conseiller culture, communication et régulation numérique », ce chef de pôle sera chargé de sujets qui ont été de nombreuses fois en opposition dans le passé. C’est donc lui qui, avec Claudia Ferrazzi, conseillère culture à l’Élysée, devra proposer les pistes pour « renforcer l’action contre les sites pirates », mettre en œuvre le pass culture pour les jeunes de 18 ans, ou encore favoriser l’émergence d’un « Netflix européen », autant de promesses issues du programme du candidat victorieux.
Une bonne nouvelle, selon Pascal Rogard
Sa désignation a été chaleureusement accueillie dans le milieu culturel : salutations d’Hervé Rony, le directeur général de la SCAM, de Mathieu Debusschère, le DG de la société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (L’ARP), de Pascal Rogard, DG de la SACD qui voit là une « bonne nouvelle » puisque le personnage « aura aussi en charge la régulation numérique ». Un intitulé qui ne pouvait d’ailleurs pas mieux tomber auprès de ces sociétés de gestion collective qui n’ont de cesse de réclamer des tours de vis supplémentaires sur le secteur.
En 1999, ce maître des requêtes au Conseil d'État avait été conseiller technique au cabinet de Catherine Trautmann, ministre de la Culture. Il avait été corapporteur de l'étude du Conseil d'État « Internet et les réseaux numériques » puis chargé d'une mission d'expertise pour la mise en œuvre de ce rapport présenté en 1998.
Ancien président de Studiocanal
Mais la chaleur des messages d’accueil sur Twitter s’explique surtout parce qu’Olivier Courson fut ensuite l’ancien président de StudioCanal jusqu’en septembre 2015. En décembre de la même année, il a créé Ocema Media. Cette société, selon la Lettre de l’Audiovisuel, « propose de fournir des conseils et des prestations pour le financement, la réalisation d’oeuvres audiovisuelles et films de cinéma ». Courson a ainsi participé à la production de plusieurs films dont Robinson Crusoe, A Bigger Splash, Gunman, Legend, Shaun le mouton ou le bien nommé We Are Your Friends.
Sans surprise, Philippe Aigrain, l’un des cofondateurs de la Quadrature du Net, critique ce choix, estimant peu normal de confier la régulation du numérique à une personne ayant un tel parcours.
À Matignon, culture et régulation numérique confiées à l’ancien président de Studiocanal
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Une bonne nouvelle, selon Pascal Rogard
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Ancien président de Studiocanal
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 29/05/2017 à 08h16
Une bonne nouvelle, selon Pascal Rogard
Aïe ! " />
Le 29/05/2017 à 08h17
Le changement c’est maintenant, mais pas dans le bon sens
Le 29/05/2017 à 08h17
tout est dit ^^!
Le 29/05/2017 à 08h19
Ou comment augmenter la conscience des gens de la nécessité de chiffrer, donc la quantité de flux chiffrés, et donc la difficulté pour les services de renseignements de faire leurs boulots
Bravo " />
Le 29/05/2017 à 08h44
“Conseiller culture, communication, régulation numérique (chef de pôle) : M. [peu importe].”
Rien que l’intitulé de poste suffira à éclairer sur la teneur du projet : régulation.
CNTRL : soit l’action de “Contrôler, maintenir et conserver la maîtrise de l’évolution d’un phénomène.”
Src :http://www.cnrtl.fr/definition/r%C3%A9guler
Le 29/05/2017 à 09h15
La news me laisse plusieurs questions :
“On remarquera aussi dans la liste des onze personnes désignées, la présence d’Olivier Courson”
Quels sont les autres ? D’où viennent-ils ? Peut-on y voir d’autres points de vue défendus.
Si Mr Courson pourrait être orienté dans une direction vu son passé, mais qu’il y a d’autres individus avec un parcours qui contre-balancera celui-ci, ça ne me choque pas. Au contraire, c’est normal que cette facette de l’industrie soit représentée au niveau gouvernemental, que l’on apprécie ou non les points de vue de Pascal Rogard, à condition que d’autres le soient aussi, n’est-ce pas ?
Le 29/05/2017 à 09h26
La porte tambour est une rotation de personnel entre un rôle de législateur et régulateur, et un poste dans l’industrie affecté par ces mêmes législation et régulation. Dans certains cas ces rôles sont assumés séquentiellement, mais dans certaines circonstances ils peuvent être assumés en même temps. Les analystes politiques pensent qu’une relation malsaine peut se développer entre le secteur privé et le gouvernement, basé sur l’allocation de privilèges réciproques au détriment de l’intérêt de la nation.
Et de qu’elle culture il parle ? Macron n’avait pas dis que le France n’avait pas de culture
Le 29/05/2017 à 09h40
Le 29/05/2017 à 09h44
La france possède plein de facette culturel, la culture comme l’entend paris n’est pas la meme que celle de bretagne que celle du nord,… Etc
Parlait de la culture française est insulté le patrimoine français, et détruire les particularités régionaux…
Le 29/05/2017 à 09h49
N’oubliez pas de voter aux législatives. " />
Le 29/05/2017 à 10h11
Le groupe Canal+, fournisseur de spécialiste culture et numérique au gouvernement…
2012 Pierre Lescure
2017 Olivier Courson
Tout change et tout reste pareil.
Le 29/05/2017 à 10h46
Le 29/05/2017 à 11h08
Le lien sur les personnes nommées est au début de l’article. NXi parle de ce monsieur car cela touche le numérique, au contraire des autres.
Le 29/05/2017 à 16h08
Comment suis-je sensé prendre ta réponse ? Une défense de l’article ?
Si c’est le cas, l’article est en effet tout à fait dans la ligne éditoriale de NXI, je ne remets pas en cause cela (de toute façon, en ce qui me concerne, je pense que c’est aux journalistes de l’équipe de décider ce qui entre ou non dans ce qu’ils décident de traiter, même si ça s’éloigne des lignes habituelles).
Je me pose simplement des questions supplémentaires qui vont au-delà de la liste de noms disponible sur LégiFrance, questions que je partage avec les lecteurs de NXI qui peuvent avoir ce genre d’infos (“si tu ne sais pas, demande”). Cela me semble important pour pouvoir resituer cette nomination dans un contexte plus global.
Le 29/05/2017 à 17h02
Le 30/05/2017 à 08h11