Connexion
Abonnez-vous

Crypto-monnaies : une ICO, qu’est-ce que c’est ?

Promis, on a essayé de faire court

Crypto-monnaies : une ICO, qu'est-ce que c'est ?

Le 03 octobre 2017 à 09h49

Bien que de plus en plus fréquentes, les ICO restent un concept ésotérique pour bon nombre d'entre nous. Prenons donc quelques instants pour tenter de comprendre ce phénomène et les différentes variantes de levées de fonds dans le domaine des crypto-monnaies.

Cela fait quelques mois que les autorités financières du monde entier s'intéressent au cas des ICO (Initial Coin Offering). Un engouement soudain qui fait suite à une explosion du nombre de ces levées de fonds en crypto-monnaie.

Bancor, Filecoin, Status, Tezos... ces noms ne vous disent probablement rien, mais il s'agit pourtant de celui d'entreprises qui sont en train de lever, ou ont déjà levé, plusieurs dizaines de millions d'euros de financement au travers d'ICO, délaissant les investisseurs traditionnels. 

Si le concept de l'ICO est très clair pour ceux qui manipulent régulièrement des crypto-monnaies, il est un peu plus compliqué à appréhender pour le reste du monde. Au vu de l'importance que devrait prendre ce sujet dans les mois à venir, avec les pulsions régulatoires des autorités partout autour du monde, nous avons décidé de vous l'expliquer.

Avant d'aller plus loin, si l'univers des crypto-monnaies ne vous est pas familier du tout, nous vous invitons d'abord à jeter un œil à notre précédent article, détaillant le concept de blockchain (ou registre distribué).

Au début, était Ethereum

La première ICO notable est celle d'Ethereum en 2014. Les organisateurs, cherchaient à financer le développement d'une nouvelle blockchain, différente de celle de Bitcoin avec la mise en place des fameux Smart contracts.

Plutôt que de simplement lancer un Kickstarter ou de démarcher des investisseurs traditionnels, l'équipe derrière Ethereum a choisi de proposer à quiconque était intéressé par le projet d'échanger des bitcoins contre de l'Ether, la future crypto-monnaie liée à la blockchain d'Ethereum. En quelques semaines, plus de 18 millions de dollars étaient récoltés, avec un taux d'échange fixé à 0,4 dollar par Ether.

Dans ce contexte, il est possible de définir une ICO comme la prévente d'une nouvelle crypto-monnaie, sous la forme d'une campagne de financement participatif, en levant des fonds en crypto-monnaie. Mais cette définition ne couvre pas l'ensemble des cas possibles. 

Les smart contracts et The DAO

Pour rappel, et c'est important pour la suite, un smart contract est un petit bout de code qui exécute automatiquement une tâche donnée lorsque certaines conditions prévues à l'avance sont remplies.

Pour donner un exemple très concret de leur intérêt, l'assureur Axa fait un usage simple de cette fonction avec son assurance Fizzy. Si un avion arrive avec plus de deux heures de retard à destination, l'assuré doit toucher une indemnité. Le smart contract scrute alors une base de données renseignant l'heure d'arrivée des avions, et déclenche un paiement quand un retard suffisant est constaté.  

Il est toutefois possible de pousser le concept un peu plus loin avec des outils plus complexes. Ainsi est née The DAO, la première Decentralized Autonomous Organization à prendre vie sur la blockchain d'Ethereum. Il s'agit en fait d'un groupement autonome, sans réalité physique ni forme juridique, qui n'existe que par sa présence sur une blockchain.

Une DAO peut interagir avec le monde extérieur en scellant des smart contracts avec des prestataires tiers. Si une DAO veut se lancer dans la production de planches, il lui suffit de signer un contrat avec un bucheron pour acheter la matière première, un transporteur, et une scierie pour la transformer.

En trois semaines, The DAO (malgré son échec retentissant ensuite) lève ainsi environ 150 millions de dollars au travers d'une ICO d'une autre forme. Cette fois-ci, les participants ne recevaient pas de la crypto-monnaie en échange, mais un jeton, donnant droit à une voix lors des votes organisés par la DAO.

Ces jetons (standardisés) sont alors assimilables aux actions d'une entreprise et peuvent s'échanger en passant par la blockchain d'Ethereum. L'opération dans son ensemble peut quant à elle être vue comme une forme « batarde » d'introduction en bourse, sauf qu'ici les actions ne sont échangeables qu'en passant par une blockchain. 

Fonds de placement et produits dérivés...

Le gendarme boursier australien a reconnu d'autres cas de figure, celui de fonds de placement ou de produits financiers dérivés, financés par le biais d'ICO. Le principe de base reste le même que celui décrit ci-dessus, à une différence près : le jeton obtenu ne donne pas nécessairement droit à une voix. 

Il s'agit alors de quelque chose que l'on peut assimiler à un actif financier, à ceci près : au lieu d'être inscrit sur votre compte-titres, il se trouve quelque part sur une blockchain, et peut être échangé sur des plateformes dédiées. 

La ruée vers l'or 

Selon les relevés de nos confrères de CoinDesk, rien qu'au mois de septembre 2017, 537 millions de dollars ont été levés à l'occasion de plusieurs dizaines d'ICO ou encore 134 millions en août, 574 millions en juillet, et même 462 millions en juin.

Depuis le début de l'année, ce sont ainsi 2,1 milliards de dollars qui ont été récoltés, attirant la curiosité des régulateurs financiers du monde entier. Et pour cause, actuellement, peu de nations ont posé de règles claires quant à la gestion des ICO, en résulte une espèce de far-west où le très sérieux se mêle aux initiatives les plus douteuses.

Les autorités de régulation tentent aujourd'hui de prendre le train en marche et de mettre en place un cadre législatif se voulant un peu plus rassurant pour les investisseurs. En attendant, certains pays comme la Corée du Sud ont décidé d'interdire ce type d'opération sur leur territoire.

Commentaires (43)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Sur un autre forum qui essayé de comprendre ce phénomène, je

n’ai retenu que cette phrase d’un participant : “rien n’a changé depuis la première ruée vers l’or, ceux qui font fortune sont toujours les vendeurs de pelles et de pioche.”

votre avatar

Quand on souscrit à une IPO (donc en bourse), on obtient une action qui est à la foi un titre de copropriété et un droit à bénéficier des excédents générés par l’activité de l’entreprise.

 

A quoi donne droit un jeton obtenu via une ICO ? (et comment fait-on valoir ces droits ?)

votre avatar







idealcrash a écrit :



Sur un autre forum qui essayé de comprendre ce phénomène, je

n’ai retenu que cette phrase d’un participant : “rien n’a changé depuis la première ruée vers l’or, ceux qui font fortune sont toujours les vendeurs de pelles et de pioche.”





Excellent résumé <img data-src=" />


votre avatar







idealcrash a écrit :



Sur un autre forum qui essayé de comprendre ce phénomène, je

n’ai retenu que cette phrase d’un participant : “rien n’a changé depuis la première ruée vers l’or, ceux qui font fortune sont toujours les vendeurs de pelles et de pioche.”





Je ne connais pas les details mais j’ai du mal a croire que personne ne s’est enrichi avec de l’or.

J’ai un ami qui fait pas mal de thune avec les crypto monnaies en speculant sur poloniex.


votre avatar

“Pour donner un exemple très concret de leur intérêt, l’assureur Axa fait un usage simple de cette fonction&nbsp;avec son assurance Fizzy. Si un avion arrive avec plus de deux heures de retard à destination, l’assuré doit toucher une indemnité. Le&nbsp;smart contract&nbsp;scrute alors une base de données renseignant l’heure d’arrivée des avions, et déclenche un paiement quand un retard suffisant est constaté.&nbsp; ”



Je comprend pas l’originalité de “la chose” côté informatique.

votre avatar







Carpette a écrit :



Je ne connais pas les details mais j’ai du mal a croire que personne ne s’est enrichi avec de l’or.

J’ai un ami qui fait pas mal de thune avec les crypto monnaies en speculant sur poloniex.





Et c’est poloniex qui gagne des sous, ceci de façon sûre quelque soit le cours des crypto-monnaie ;). Disons que le vendeur de pelle n’est pas tributaire de la présence ou non d’or mais seuleument du nombre de chercheur.


votre avatar







ndjpoye a écrit :



Je comprend pas l’originalité de “la chose” côté informatique.





J’en ai parlé avec des fans des cryptos… et leur argument est imparable: “Oui, mais là, c’est dans la blockchain ! On n’a pas à faire confiance à ces pourris chez qui on signe nos assurances” (retranscription quasiment fidèle)

&nbsp;

Bref, moi non plus je ne vois pas ce qu’il y a de franchement nouveau.

Et après avoir lu quelques articles sur Fizzy, il semble qu’il s’agisse surtout d’une expérimentation d’AXA pour évaluer grandeur nature la fiabilité et le coût d’une solution blockchain (et accessoirement se faire de la pub facile auprès de certaines catégories de personnes traditionnellement méfiantes envers les assureurs)

&nbsp;


votre avatar

Simple : t’as un degré de transparence supplémentaire car la blockchain est





  • Infalsifiable

  • Son contenu est accessible publiquement





    Si tu veux essayer d’accéder au contenu de la base de données traditionnelle de ton assureur c’est autrement plus compliqué, et rien ne peut t’assurer que son contenu n’a pas été altéré (même si c’est peu probable).



    Pour faire plus court : t’as un truc fiable et transparent à la place d’un truc potentiellement altérable et opaque.

votre avatar







Krogoth a écrit :



Et c’est poloniex qui gagne des sous, ceci de façon sûre quelque soit le cours des crypto-monnaie ;). Disons que le vendeur de pelle n’est pas tributaire de la présence ou non d’or mais seuleument du nombre de chercheur.





Ce que j’essaie de dire c’est que non il n’y a pas QUE les intermediaires qui s’enrichissent. Ca se saurait sinon.


votre avatar







Ellierys a écrit :



Si tu veux essayer d’accéder au contenu de la base de données traditionnelle de ton assureur c’est autrement plus compliqué, et rien ne peut t’assurer que son contenu n’a pas été altéré (même si c’est peu probable).





sans compter qu’il se pourrait qu’on sonne chez toi à l’heure du laitier si ça se voit <img data-src=" />


votre avatar

Les jetons ne te donnent aucuns droits légaux. Et sur la plupart des projets, aucuns droits tout court.



Participer à des ICO, c’est jouer à la roulette quand tu investis dans tout et n’importe quoi. Après, si tu fais un peu de tri, ça devient envisageable.

votre avatar

Niveau transparence, ça dépend de la blockchain.



Dans le cas de Monero (même si je ne connais pas d’ICO sur cette crypto), le contenu est public mais par contre tu ne sais pas quelle est l’adresse d’entrée ni de sortie d’une transaction.

Du coup, tu as une information publique mais opaque…

votre avatar







Ellierys a écrit :



Simple : t’as un degré de transparence supplémentaire car la blockchain est

Infalsifiable

Son contenu est accessible publiquement

Si tu veux essayer d’accéder au contenu de la base de données traditionnelle de ton assureur c’est autrement plus compliqué, et rien ne peut t’assurer que son contenu n’a pas été altéré (même si c’est peu probable).





Pas à ma connaissance.

Dans le cas de Fizzy, la base de donnée des vols n’est pas stockée dans la blockchain: l’Oracle interroge une base de donnée externe, remplie par un prestataire externe (et probablement inaccessible publiquement).

Si tu as une source informant du contraire, je suis preneur.

&nbsp;



Pour faire plus court : t’as un truc fiable et transparent à la place d’un truc potentiellement altérable et opaque.



Pour faire moins court: tu as également un contrat sur lequel tu n’as aucun recours: l’assureur y gagne énormément en matière de réclamation clientèle.

L’assureur n’a plus à se justifier si le retard est de&nbsp; 1h59min53s et qu’il refuse de payer: l’algorithme est loi, aucune exception ne peut être faite. Pour l’assuré qui tente de passer en faisant du forcing est instantannément éjecté: la machine a décidé, point.



C’est une évolution classique dans le monde des services. On donne souvent un pouvoir décisionnaire à la machine, afin de simplifier le refus de négociation:

Moi (assureur, banquier, FAI) voudrait bien, mais la machine l’interdit, désolé !

&nbsp;



evilny0 a écrit :



Les jetons ne te donnent aucuns droits légaux. Et sur la plupart des projets, aucuns droits tout court.



Participer à des ICO, c’est jouer à la roulette quand tu investis dans tout et n’importe quoi. Après, si tu fais un peu de tri, ça devient envisageable.





Merci.

Donc pour gagner de l’argent, la seule solution est de vendre un tel jeton plus cher qu’acheté ?

Mais dans ce cas, qui va nous l’acheter, et pourquoi ?


votre avatar

Ouais, et c’est pas la pire des complications possibles <img data-src=" />

votre avatar







Faith a écrit :



L’assureur n’a plus à se justifier si le retard est de 1h59min53s et qu’il refuse de payer: l’algorithme est loi, aucune exception ne peut être faite. Pour l’assuré qui tente de passer en faisant du forcing est instantanément éjecté: la machine a décidé, point.







Bah les termes du contrat c’est 2h00, pas 1h59 - les relevés ne sont pas à la seconde, et la base des horaires (théoriques et pratiques) de décollage et d’atterrissage des avions est publique (Airfleets, FlightRadar… et j’en oublie l’utilisent)-. Donc non, t’as de toute façon théoriquement pas le droit à ton indemnisation, et si il y a une erreur t’as toutes les billes pour faire ta réclamation avec :

1/ Le smart contract et la confirmation de sa (non)execution dans une base inviolable.

2/ Les données de la base publique, qui n’appartient pas à ton assureur.



Quel est le problème ? Tu veux pouvoir gratter un truc auquel tu n’as pas le droit ?


votre avatar







Mearwen a écrit :



Probablement que que le contrat stipule qu’Axa doit maintenir un volume d’argent disponible.





Ca n’a rien à faire dans le contrat entre assureur et assuré.

Ce devoir est plutôt inscrit dans l’ensemble des règles prudentielles de l’assureur: celui-ci est tenu à avoir une somme rapidement mobilisable correspondant à un ratio entre les primes engagées et le risque de survenance de celles-ci (ainsi qu’une étude de la corrélation de ces risques entre eux)



Ajoutons à ceci que les assureurs assurent eux-même leurs assurances.





Un fonctionnement classique d’appel de marge sur un future, rien de très nouveaux sous le soleil.



Comparaison un peu trop simple, mais oui, très globalement, pourquoi pas.

&nbsp;


votre avatar

C’est un peu hors sujet mais je me dis que, depuis des années que tu critiques le Bitcoin et les crypto-monnaies, si tu avais essayé le Bitcoin PAR TOI-MEME et si tu vais investi un peu d’argent, tu aurais gagné une petite fortune…. (le cours du Bitcoin a augmenté d’environ 2000% depuis début 2015).

Je trouve que les personnes qui critiquent le Bitcoin (et autres crypto-monnaies) depuis des années devraient se remettre en cause et essayer de comprendre pour quelles raisons (et à quel moment) leur raisonnement a échoué…

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-173169-la-blockchain-aurait-p…

votre avatar







BTCKnight a écrit :



si tu avais essayé le Bitcoin PAR TOI-MEME et si tu vais investi un peu d’argent, tu aurais gagné une petite fortune….





C’est donc ça le but du BTC ? Faire du fric?

Désolé, mais le niveau de cours du BTC ne me semble pas pertinent pour définir si c’est une révolution ou un gadget à la mode.



Quant à savoir si j’ai spéculé sur le BTC, j’avais effectivement décidé d’un point d’entrée il y a bien longtemps. Point d’entrée non atteint, donc je n’ai pas fait suite.

Ceci pour te montrer que je n’ai aucun problème à chercher à faire du fric sur un effet de mode.

Il se trouve que depuis que j’ai loupé mon entrée, j’ai investi sur d’autres supports, très rémunérateurs aussi, mais dont le business-model est beaucoup plus clair.

Parce que mon problème est là: comment peut-on définir si le cours est sous-évalué ou sur-évalué? Que le BTC soit à 100\( ou à 10.000\), qu’est-ce qui change dans son utilisation et dans son intérêt ?



Mais effectivement, j’envisage à nouveau d’y mettre un ou deux mois de salaire, comme on achète un ticket de Loto…&nbsp; j’ai déjà tout ce qu’il faut pour me lancer, il ne me reste qu’à me décider de potentiellement foutre en l’air 2 mois de salaire.

Ca ne m’empêchera pas de continuer à critiquer le faible intérêt et la fausse révolution de ces crypto-monnaies.

&nbsp;


votre avatar







Faith a écrit :



C’est donc ça le but du BTC ? Faire du fric?

Désolé, mais le niveau de cours du BTC ne me semble pas pertinent pour définir si c’est une révolution ou un gadget à la mode.





Non, le but du BTC n’est pas de “faire du fric” (encore que…).

Mais j’imagine bien que si le cours du Bitcoin s’était effondré depuis quelques années (ce à quoi s’attendaient la plupart des économistes et des critiques) tous les médias auraient annoncés l’échec du Bitcoin… donc comme c’est le contraire qui se produit, je considère que c’est un succès du Bitcoin.

Plus tu étudieras “de loin” le Bitcoin, plus tu lui trouveras des défauts (biais de confirmation)… le monde est ainsi fait et la peur de l’inconnu et de ce qui est différent tellement prégnante chez l’homme…

Il faut plutôt avoir une approche systémique et holistique (et donc tenter d’analyser le “phénomène” Bitcoin dans sa TOTALITE”).

“Mettre un ou deux mois de salaire” dans le Bitcoin : A mon humble avis, c’est pas une bonne idée… Il faut beaucoup mieux investir une toute petite somme (100 ou 200 €, voire même utiliser des Bitcoins de test qui sont gratuit) et expérimenter pour voir si “malgré tout” ça te convient… et ensuite si ça ne te convient pas ou si le BTC ne répond pas à tes attentes, ne plus rien investir dans le Bitcoin (mais ça ne t’empêcheras pas de tester d’autres cryptos comme l’Ethereum…)…

“Parce que mon problème est là: comment peut-on définir si le cours est sous-évalué ou sur-évalué?” :

Personne ne pourra répondre sérieusement à cette question… pour plusieurs raisons…

De plus, lorsque tu investis dans une crypto tu n’investis pas réellement en fonction de ses possibilités à l’heure actuelle mais sur ce qu’elle pourra faire dans 1 an, dans 5 ans, dans 10 ans… les cryptos évolueront et s’amélioreront énormément … c’est un peu comme rencontrer Steve Jobs dans son garage pourri en 1976 et de lui dire que tu veux investir dans sa nouvelle boite, Apple, qui veut construire des “personal computers” auxquels personne ne croit et dont personne n’a besoin…

A propos de cours sous-évalué ou sur-évalué je relis souvent cet article (et surtout les commentaires) de présentation du Bitcoin … qui date de 2010.

La plupart des commentateurs (la plupart du temps intelligents, avec des connaissances en économie et/ou en informatique) pensaient que le Bitcoin allait s’effondrer, que ça ne “marcherait pas, que c’était déjà “trop tard” pour investir…

Le Bitcoin valait 6 centimes…

https://linuxfr.org/news/connaissez-vous-les-bitcoins


votre avatar







BTCKnight a écrit :



“Mettre un ou deux mois de salaire” dans le Bitcoin : A mon humble avis, c’est pas une bonne idée… Il faut beaucoup mieux investir une toute petite somme (100 ou 200 €, voire même utiliser des Bitcoins de test qui sont gratuit) &nbsp;



&nbsp;

Non. Somme sans intérêt: même multipliée par 100, ça ne changera rien à ma vie.

Je ne joue jamais au tickets à gratter, uniquement à Lotos ou équivalents.



&nbsp;



“Parce que mon problème est là: comment peut-on définir si le cours est sous-évalué ou sur-évalué?” :

Personne ne pourra répondre sérieusement à cette question… pour plusieurs raisons…



De plus, lorsque tu investis dans une crypto tu n’investis pas

réellement en fonction de ses possibilités à l’heure actuelle mais sur

ce qu’elle pourra faire dans 1 an, dans 5 ans, dans 10 ans…



Soit.

Quelles possibilités les crypto-monnaies ont-elles à très long terme ?

Je parle ici de la monnaie en elle-même, pas de la technologie dont je comprends l’intérêt (notamment parce que j’ai été un soutien de longue date de Freenet qui est/était quand même autre chose niveau stockage décentralisé)

Et même les smart-contract ont potentiellement un intérêt (à peu de chose près, c’est de la programmation par agent), mais en quoi leur adoption massive affecterait-elle le cours de l’ETH ?

&nbsp;


votre avatar







Faith a écrit :



Et même les smart-contract ont potentiellement un intérêt (à peu de chose près, c’est de la programmation par agent), mais en quoi leur adoption massive affecterait-elle le cours de l’ETH ?





??? drôle de question… rassure moi, c’est pas du troll quand même!

https://np.reddit.com/r/ethereum/comments/63gf3p/im_not_worried_about_bitcoin_un…

docs.google.com Google


votre avatar







BTCKnight a écrit :



??? drôle de question… rassure moi, c’est pas du troll quand même!&nbsp;



Je ne comprends pas tes liens.



Je vais clarifier ma question:

Supposons que les smart-contracts soit 1000 fois plus utilisés dans 2 ans qu’aujourd’hui.

Est-ce que cette hausse colossale affectera le cours de l’ETH, et si oui par quel mécanisme ? Est-ce simplement la hausse de popularité qui augmentera la demande, ou est-ce qu’il y a un mécanisme qui fait que la hausse du nombre de smart-contracts augmentera la demande d’ETH, ou est-ce que les détenteurs d’ETH seront rémunérés d’une manière ou d’une autre ?


votre avatar







Faith a écrit :



Je ne comprends pas tes liens.



Je vais clarifier ma question:

Supposons que les smart-contracts soit 1000 fois plus utilisés dans 2 ans qu’aujourd’hui.

Est-ce que cette hausse colossale affectera le cours de l’ETH, et si oui par quel mécanisme ? Est-ce simplement la hausse de popularité qui augmentera la demande, ou est-ce qu’il y a un mécanisme qui fait que la hausse du nombre de smart-contracts augmentera la demande d’ETH, ou est-ce que les détenteurs d’ETH seront rémunérés d’une manière ou d’une autre ?





Je ne sais pas.



votre avatar







BTCKnight a écrit :



Je ne sais pas.





Merci pour ta sincérité.

Moi non plus, je ne sais pas.



Le cours des crypto-monnaies ne répondent à aucun mécanisme rationnel classique: aucun rendement, aucune valeur intrinsèque, aucune valeur plancher chiffrable, aucun droit particulier ouvert par leur détention.

J’aimerais que ce soit clair pour tous ceux qui y mettent de l’argent.

Bien sur ça ne veut pas dire qu’on ne&nbsp; gagnera pas d’argent avec, mais ça veut dire qu’il est quasiment impossible de faire des prévisions (autres que par AT).&nbsp;


votre avatar







BTCKnight a écrit :



“Mettre un ou deux mois de salaire” dans le Bitcoin : A mon humble avis, c’est pas une bonne idée… Il faut beaucoup mieux investir une toute petite somme (100 ou 200 €, voire même utiliser des Bitcoins de test qui sont gratuit)





Je suis comme Faith, investir 200 € et même si ça gagne 2000 % en 2 ans comme entre 2015 et 2017 d’après ce que tu dis, cela ne fait que 4000 €au final, c’est ridicule d’investir si peu pour un résultat insignifiant en absolu alors qu’investir 5000 €, ça ferait 100000€.



Mais bon, comme nous n’avons aucune idée de ce que vaudra le bitcoin dans 2 ans, est-ce que cela est pertinent d’investir de façon significative dedans ?


votre avatar







fred42 a écrit :



Je suis comme Faith, investir 200 € et même si ça gagne 2000 % en 2 ans comme entre 2015 et 2017 d’après ce que tu dis, cela ne fait que 4000 €au final, c’est ridicule d’investir si peu pour un résultat insignifiant en absolu alors qu’investir 5000 €, ça ferait 100000€.



Mais bon, comme nous n’avons aucune idée de ce que vaudra le bitcoin dans 2 ans, est-ce que cela est pertinent d’investir de façon significative dedans ?





Tu m’as mal compris (ou je me suis mal exprimé…) : je suggérais d’investir une petite somme dans les cryptos pour TESTER si celà te convient et pour que tu te rendes compte si il y a du potentiel… ensuite, et après avoir expérimenté, si une quelconque crypto correspond à tes attentes, il pourrait être judicieux d’investir “un peu” plus…


votre avatar

À quoi ça sert de tester puisqu’on a si on le désire tout le passé que l’on veut sur ces machins ?



Si tu ne sais pas m’expliquer pourquoi ça mont ou ça descend et quel potentiel ça a à long terme, je n’ai aucune raison d’investir la-dedans. Et le terme investir est assez mal choisi. On n’investit pas dans une monnaie, on spécule dessus. On investit dans quelque chose qui génère des bénéfices parce qu’il crée de la richesse.


votre avatar

C’est celle d’Ethereum pour Axa.

votre avatar







Faith a écrit :



Donc pour gagner de l’argent, la seule solution est de vendre un tel jeton plus cher qu’acheté ?

Mais dans ce cas, qui va nous l’acheter, et pourquoi ?





J’ai bien envie de répondre qu’on s’en fout, du moment qu’on y gagne ! C’est d’ailleurs ma politique sur ce point là <img data-src=" />. Les gens achètent des jetons pour spéculer, espérer les revendre plus cher… mais n’est ce pas aussi le cas des actions pour les petits porteurs ? :).



En général les jetons ne servent techniquement à rien. Ils sont utilisés dans le projet, mais sans valeur ajoutée : c’est plus pour trouver un usage au jeton que parce qu’il a réellement une utilité technique.


votre avatar







Ellierys a écrit :



Bah les termes du contrat c’est 2h00, pas 1h59 - les relevés ne sont pas à la seconde, et la base des horaires (théoriques et pratiques) de décollage et d’atterrissage des avions est publique -. Donc non, t’as de toute façon théoriquement pas le droit à ton indemnisation, et si il y a une erreur t’as toutes les billes pour faire ta réclamation avec :

1/ Le smart contract et la confirmation de sa (non)execution dans une base inviolable.

2/ Les données de la base publique, qui n’appartient pas à ton assureur.





A quoi sert le smart-contract si la base de donnée est déjà en libre accès et qu’elle n’appartient déjà pas à l’assureur ?

Quelque soit le système, tu peux toujours prouver à ton assureur que le retard est de XX heures.

Quel est l’apport d’un système “public et inviolable” s’il est aussi enfantin de prouver à l’assureur qu’il a fait une erreur ?

&nbsp;&nbsp;



Quel est le problème ? Tu veux pouvoir gratter un truc auquel tu n’as pas le droit ?



Tu as mal lu mon post, je remets l’important:

“ tu as également un contrat sur lequel tu n’as aucun recours: l’assureur y gagne énormément en matière de réclamation clientèle.”

&nbsp;


votre avatar

ouais enfin les actions, la plupart du temps, y a des pré-requis critères plus ou moins objectifs (ou à défaut quantifiables ou évaluables) pour espérer voir leur cours évoluer.

Là ça ressemble plus à des tickets à gratter (ou parier sur le fait qu’on trouvera quelque chose à quoi les rattacher et qui vaudra quelque chose) <img data-src=" />



edit : terme impropre

votre avatar



l’assureur y gagne énormément en matière de réclamation clientèle.”

En ne gérant pas des cas qu’il ne devrait de toute façon pas gérer;



A quoi sert le smart-contract si la base de donnée est déjà en libre accès et qu’elle n’appartient déjà pas à l’assureur ?



Tu peux en vérifier son intégrité, voir si les données qu’il a reçues sont correctes… bref t’assurer toi même de sa bonne execution. Ce que tu ne pourrais pas faire dans la base propriétaire et fermée de l’assureur.



Quel est l’apport d’un système “public et inviolable” s’il est aussi enfantin de prouver à l’assureur qu’il a fait une erreur ?

C’est parce qu’il est public et que t’y as accès que tu peux prouver aussi facilement qu’il y a eu une erreur…

votre avatar







evilny0 a écrit :



&nbsp; Les gens achètent des jetons pour spéculer, espérer les revendre plus cher… mais n’est ce pas aussi le cas des actions pour les petits porteurs ? :).





Non, justement.

Il y a une bonne raison de conserver une action: le fait qu’une entreprise fasse du bénéfice (ou puisse en faire), et que comme tu es propriétaire de cette entreprise, tu es également propriétaire de ce bénéfice.

La part de spéculation autour des actions ne peut fonctionner que s’il y a des acheteurs finaux qui sont prêts à conserver ces actions. Il est impossible de spéculer sur une action que personne ne veut garder.



Une action se conserve parce qu’elle rapporte de l’argent (ou parce qu’on pense qu’à terme elle en rapportera)

La possession d’un jeton entraîne un coût d’opportunité (qu’on chiffre comme on peut: 1% pour les prudents, 3/4/5% pour les investisseurs un peu plus chevronnés)

Si un jeton en lui même ne rapporte rien, pourquoi le conserver alors que l’argent qu’il représente pourrait être investit à coté et rapporter de l’argent ? (on note bien que je suis passé de “acheter” à “conserver”, qui est une nuance importante)


votre avatar







Faith a écrit :



C’est une évolution classique dans le monde des services. On donne souvent un pouvoir décisionnaire à la machine, afin de simplifier le refus de négociation:

Moi (assureur, banquier, FAI) voudrait bien, mais la machine l’interdit, désolé !

&nbsp;



Attention en parallèle à voir qu’on est dans un cas différent de celui de la CNIL pour APB (https://www.nextinpact.com/news/105284-la-cnil-epingle-admission-post-bac-pour-m… ). Ici tout peut être automatisé parce que le traitement n’est pas “destiné à définir le profil de l’intéressé ou à évaluer certains aspects de sa personnalité”.

Faut juste être bien sûr de l’algo, vu qu’à partir du moment où il est écrit c’est “Lui, la Loi” (merci JudgeDredd)&nbsp;<img data-src=" />


votre avatar







Ellierys a écrit :



En ne gérant pas des cas qu’il ne devrait de toute façon pas gérer;





Oui, il y a souvent plein de cas qui “ne devraient pas avoir à être géré” qui doivent pourtant l’être…

Il faut être un peu pragmatique: ces réclamations indues existent et sont très nombreuses. réduire leur coût de gestion fait gagner de l’argent.

&nbsp;



Tu peux en vérifier son intégrité, voir si les données qu’il a reçues

sont correctes… bref t’assurer toi même de sa bonne execution. Ce que

tu ne pourrais pas faire dans la base propriétaire et fermée de

l’assureur.



La base est la même que celle que l’assureur aurait utilisé. Donc aucune différence sur ce point, tu y aurais de toute façon eu accès de la même façon.

Quant à savoir si le contrat a été exécuté ou non, la technique est toujours la même: contrôler son compte en banque. Personne ne va aller regarder la blockchain pour voir l’état du smart-contract.

Les gens vont regarder leur compte en banque, la base de donnée librement accessible et appeler leur assureur si leur compte n’a pas été crédité. Qu’il y ait un smart-contract ou un obscur programme sur un serveur d’AXA ne change rien.





C’est parce qu’il est public et que t’y as accès que tu peux prouver aussi facilement qu’il y a eu une erreur…



Non.

L’erreur n’est prouvable que si tu as accès à la base de donnée. Ce qui n’a aucun lien avec la blockchain: la blockchain peut autant utiliser des bases de données privées que publiques.



J’ajouterai que ce qui fait foi n’est pas le smart-contract. Tu ne vas pas signer chez ton assureur un smart-contract, tu vas signer chez lui un vrai contrat, un contrat a valeur légale.

&nbsp;Et peu importe que ton smart contrat se soit exécuté ou non, à tort ou à raison: la seule chose qui aura de la valeur c’est que la prestation décrite sur le contrat que tu as signé soit accomplie.

&nbsp;


votre avatar

Oui, c’est vrai, la plupart des jetons ne servent à rien aujourd’hui. Je suppose que la majorité sont conservés en espérant que dans le futur, les projets leur trouve une vrai utilité, et donc une réelle valeur. Attention, certains ont déjà une réelle utilité, mais c’est très loin d’être la majorité des cas.

&nbsp;

votre avatar







Ellierys a écrit :



Simple : t’as un degré de transparence supplémentaire car la blockchain est

Infalsifiable

Son contenu est accessible publiquement

Si tu veux essayer d’accéder au contenu de la base de données traditionnelle de ton assureur c’est autrement plus compliqué, et rien ne peut t’assurer que son contenu n’a pas été altéré (même si c’est peu probable).



Pour faire plus court : t’as un truc fiable et transparent à la place d’un truc potentiellement altérable et opaque.





Ok, c’est basé sur la blickochain. C’est ça que j’avais pas percuté.



Faith : merci pour ta réponse. En fait c’était juste sur le coté technique. Le reste….. ben pour moi c’est encore à l’état de “mode” tout ce truc là donc, je m’y intéresse pas vraiment. Y aura peut être des usages pertinent qui sortiront de tout (blockchain) ça mais pour le moment….. Thk quand même :)


votre avatar

Merci pour ce résumé;) Toujours aussi bien fait, c’est pour ça que j’adore nextinpact^^ J’avais try de miner du bitcoin ya un moment mais pas rentable, je viens de test sur de l’eth mouais avec 20 Mh/s je fait 1.41$/mois tjs pas rentable ça :P



On des infos sur le nb d’ICO qui ont après 1 an encore des gens encore actif?

votre avatar







Faith a écrit :



Quant à savoir si le contrat a été exécuté ou non, la technique est toujours la même: contrôler son compte en banque. Personne ne va aller regarder la blockchain pour voir l’état du smart-contract.





Dans le cas de Fizzy, ok, tout est visible en clair, mais qu’est-ce qui oblige Axa a verser l’argent si les conditions sont réunies? Ce qui est marqué dans la blockchain n’a aucune valeur légale a priori. C’est le contrat que lie Fizzy et le client qui a valeur légale…<img data-src=" />



Si c’est tout automatique, est-ce que Axa a versé l’argent quelque-part, et la somme se débloque lorsque les conditions sont OK? Si Axa n’a pas bloqué l’argent quelque-part, imaginons que Axa fasse faillite, que devient le contrat? Peut-il toujours s’exécuter? Si Axa a bloqué l’argent quelque-part, qui touche les intérêts pendant qu’on attend que les conditions de versement soient réunies?


votre avatar







Arnaud3013 a écrit :



J’avais try de miner du bitcoin ya un moment mais pas rentable, je viens de test sur de l’eth mouais avec 20 Mh/s je fait 1.41$/mois tjs pas rentable ça :P





C’est pour ça que le prix des CG commence enfin à redescendre un peu alors, le minage n’étant plus des masses rentable avec ce genre de matos les mineurs “d’opportunité”commencent à lâcher l’affaire ou à se tourner vers d’autres solutions plus profitables, une très bonne nouvelle pour les joueurs. <img data-src=" />


votre avatar







AhLeBatord a écrit :



Si c’est tout automatique, est-ce que Axa a versé l’argent quelque-part, et la somme se débloque lorsque les conditions sont OK? Si Axa n’a pas bloqué l’argent quelque-part, imaginons que Axa fasse faillite, que devient le contrat? Peut-il toujours s’exécuter? Si Axa a bloqué l’argent quelque-part, qui touche les intérêts pendant qu’on attend que les conditions de versement soient réunies?





Très bonnes questions, mais nous savons tous comment ça va marcher: la brique blockchain ne change rien au process, elle remplace juste la petite partie chargée de vérifier les retards.&nbsp;

AXA ne risque pas d’autoriser la blockchain d’accéder directement à son compte, et ne risque pas de bloquer l’ensemble des primes potentielles de tous les contrats signés.

&nbsp;&nbsp;


votre avatar

Probablement que que le contrat stipule qu’Axa doit maintenir un volume d’argent disponible.

Cette réserve étant alimenté par les souscripteurs du contrat, si le volume dépasse un certain montant axa gagne le surplus si il descend sous un montant Axa doit compléter sous peine de bloquer la souscription de nouveaux contrat.



Un fonctionnement classique d’appel de marge sur un future, rien de très nouveaux sous le soleil.

votre avatar

Il faut une signature unique sur chaque ICO, sinon ça devient du flouze sans valeur, non homologué et de l’argent interdit

Crypto-monnaies : une ICO, qu’est-ce que c’est ?

  • Au début, était Ethereum

  • Les smart contracts et The DAO

  • Fonds de placement et produits dérivés...

  • La ruée vers l'or 

Fermer