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Musique enregistrée : la ministre de la Culture appelée à agir après l’arrêt de la CJUE

D'une fausse note à une note salée

Musique enregistrée : la ministre de la Culture appelée à agir après l’arrêt de la CJUE

Le 29 septembre 2020 à 09h47

La Rue de Valois est invitée à réagir et trouver une solution au stade européen après un arrêt lourd de conséquences de la Cour de justice de l’Union européenne. La CJUE ouvre en effet aux artistes interprètes hors EU un accès aux droits collectés en Europe. Un coup de pied dans un système trop bien huilé.

Tout est parti d’un différend en Irlande entre la Recorded Artists Actors Performers Ltd (RAPP) et la Phonographic Performance Ireland (PPI). La première gère les droits des artistes interprètes, la seconde, celles des producteurs de phonogrammes.

Dans ce pays, comme en France d’ailleurs, la musique diffusée dans les lieux ouverts au public est soumise au paiement de droits. La directive 2006/115 prévoit alors l’obligation d’accorder aux artistes et producteurs une « rémunération équitable » (même sur la musique libre). Les sommes collectées par les producteurs sont alors reversées pour la partie qui la concerne à la RAPP. Seulement, l’une et l’autre de ces organisations se sont déchirées sur la portée de ces droits.

La RAPP considère que la nationalité et le lieu de résidence de l’artiste importent peu. Tous les artistes doivent percevoir, même s’ils résident hors UE. Analyse diamétralement différente pour les producteurs. Selon eux, les artistes interprètes hors UE et dont les interprétations ne proviennent pas non plus d’un enregistrement réalisé dans l’Union « n’ont pas le droit de recevoir une quote-part des droits » pour les musiques diffusées en Irlande.

Plus précisément, les producteurs considèrent que l’ouverture des droits est conditionnée à un accord de réciprocité avec les pays hors UE concernés, lequel fait défaut en particulier pour les États-Unis, véritable vivier pour la musique enregistrée.

Pas de différenciation prévue par le droit européen

Dans un arrêt rendu le 8 septembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a donné raison à la RAPP : le droit européen « n’établit aucune condition selon laquelle l’artiste interprète ou exécutant ou le producteur du phonogramme devrait avoir la nationalité d’un État membre de l’Espace économique européen, ou son domicile ou lieu de résidence dans un tel État, ou encore une condition selon laquelle le lieu de réalisation du travail créateur ou artistique devrait se rattacher au territoire d’un État membre de l’EEE ».

La raison tient au traité de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes. Le TIEP, où l’Union est partie contractante, oblige en effet « à accorder le droit à une rémunération équitable et unique tant aux artistes interprètes ou exécutants et producteurs de phonogrammes qui sont ressortissants d’États membres de l’Union qu’à ceux qui sont ressortissants d’autres parties contractantes au TIEP » (liste des parties contractantes, États-Unis compris).

Des pays ont pu émettre des réserves dans la mise en œuvre du TIEP, cependant la CJUE explique qu’elles sont sans conséquence pour les artistes-interprètes, puisqu’une limitation des droits de propriété (ici intellectuelles) doit toujours être prévue par la loi, de manière claire et précise, et ce en vertu des dispositions cette fois de la Charte des droits fondamentaux.

Des conséquences douloureuses en France

Dans ce jeu de tiroirs entre plusieurs textes internationaux, la décision a provoqué un séisme… en France aussi. « Un cercle vertueux vient d’être brisé, sans contrepartie », déplore l’ADAMI, organisme de gestion collective qui gère les droits d'auteurs des musiciens et interprètes. « Cette décision se traduit par une baisse de plus de 35 % des budgets consacrés à l’aide à la création et à l’emploi des artistes-­interprètes. En France, pour ces derniers, nous estimons les pertes entre 12 et 15 millions d’euros par an ! »

Pour la SPPF, qui représente cette fois les producteurs indépendants de musique, cette décision « rend illégale l’affectation de 100 % des sommes non répartissables aux aides à la création et à la production musicale. Ces sommes représentent plus de 25 millions d’euros par an pour l’ensemble des organismes de gestion collective de droits voisins en France. En outre, son caractère rétroactif fait peser un risque considérable sur la situation financière des OGC de droits voisins ».

Selon ses calculs, la baisse des aides atteindrait 50 %. « Un choc financier considérable pour le secteur de la production musicale indépendante ». 

Coup de pied dans les irrépartissables

Explications : en France, les sommes prélevées au titre de la rémunération équitable  (boites de nuit, radio, salon de coiffure, etc.) mais aussi celles de la copie privée (sur les supports vierges) sont en principe réparties entre les différentes sociétés de gestion collectives comme la SPPF, l’ADAMI, la SPEDIDAM ou encore la SCPP pour être ensuite distribuées selon les cas directement ou via l'action culturelle. 

Pour les producteurs étrangers ou les artistes interprètes, le droit français conditionne cependant les versements à l’existence d’une convention internationale. À défaut d’une telle convention, ces sommes sont conservées par les sociétés de gestion collective pour tomber ensuite dans la marmite des irrepartissables.

Depuis la loi de 2014 contre la contrefaçon, au bout de cinq ans (contre dix auparavant) elles sont ensuite affectées à l’aide « à la création, à la diffusion du spectacle vivant, au développement de l’éducation artistique et culturelle et à des actions de formation des artistes ».

Avec l’arrêt de la CJUE, ce régime est pour le moins bouleversé : obligation est faite par les sociétés de gestion collective de rémunérer les artistes-interprètes étrangers à partir de ce stock et prise en compte des demandes avec rétroactivité de cinq ans…

Roselyne Bachelot appelée à l'aide

Les sommes en jeu se chiffrent en millions d'euros. « Au cours de la période 2013 - 2017, les irrépartissables affectés à l’AAC [Action Artistique et Culturelle, ndlr] ont connu une hausse sensible en volume passant de 26,4 millions d’euros en 2013 à une moyenne de l’ordre de 38 millions d’euros au cours des quatre dernières années, soit une augmentation de près de 45 % », relevait la Commission de contrôle des SPRD dans son rapport 2019.

L'instance de contrôle regrettait au passage « le fait que les organismes de gestion (précédemment SPRD) ne distribuaient pas la totalité des crédits dédiés à l’action artistique et culturelle ». Les reports en effet « sont passés de 26,2 à 53,5 millions d’euros, soit un doublement ». 

À l’Assemblée nationale, la députée Brigitte Kuster (LR) a tenu à alerter la ministre de la Culture de cette situation pas plus tard que le 22 septembre dernier. « Cette décision, qui contraindrait les organismes de gestion collective européens à réduire de plus de 35 % les budgets consacrés à l'aide à la création et à l'emploi, fait peser un risque de pertes pour les artistes-interprètes français de l'ordre de 12 à 15 millions d'euros par an » chiffre-t-elle.

Elle plaide pour une mise à jour législative au niveau européen « pour garantir la réciprocité au travers de traités internationaux ». Une procédure qui devrait prendre de longs mois, pour ne pas dire plus, durant lesquels les sociétés de gestion collective devront répondre favorablement aux demandes de rémunérations des artistes étrangers.

Commentaires (33)

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Les “irrépartissables”, j’adore le terme !
J’adore aussi l’évolution de la durée de la retenue des sommes, et l’affectation des mêmes sommes après la durée de rétention !
C’est quand même un sacré bon business qu’ils ont mis au point avec la musique. Sauf peut-être pour les musiciens…

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C’est écrit dans l’article :




Depuis la loi de 2014 contre la contrefaçon, au bout de cinq ans (contre dix auparavant) elles sont ensuite affectées à l’aide « à la création, à la diffusion du spectacle vivant, au développement de l’éducation artistique et culturelle et à des actions de formation des artistes ».


Donc en gros c’était redistribué aux artistes

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Ce n’est pas ce que j’ai compris (je peux me tromper), ce que je lis est que ces non distribués font partis des irrépartissables et par conséquent la partie distribué elle est celle que la création à reçue.



Donc quid des non distribués des irrépartissables ?

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Tandhruil a dit:


C’est écrit dans l’article :



Donc en gros c’était redistribué aux artistes


Je dirait plutôt à la mise en valeur de maires, bons copains de la rue de Valois et autres organismes collecteurs, à travers des festivals qui peuvent générer une masse financière considérable pour leur ville après (petite) rémunération des participants.

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ne distribuaient pas la totalité des crédits dédiés à l’action artistique et culturelle



Où est passé ce non distribué ? conservé ou transformé en frais administratifs ?

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Si les sociétés de gestions perçoivent des droits sur les diffusions européennes et non-européennes, que ces derniers soient réservés uniquement aux besoins européens, je vois pas pourquoi un artiste non-européen ne serait pas concerné (ou alors, tu le collecte pas) !



Au moins, ça leur montre à quel point c’est le bordel leur truc. Mais de toute façon, je leur fait confiance pour nier en bloc et demander une nouvelle taxe pour “protéger la culture et mieux rémunérer les artistes”.

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Les riches voleurs de Français pris la main dans le sac :chinois:

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C’est génial. On taxait les lieux diffusant de la musique faite par des musiciens non européens mais on refuse de verser à ces musiciens le fruit de la taxe sur la diffusion. (si on simplifie ^^)



On se fait prendre la main dans le sac, et on se plaint !! Il y a quand même un sacré gros problème dans la diffusion musicale, la perception et la répartition des droits dans notre pays…
(et pourtant je suis bénéficaire adami :D )

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Sans vouloir défendre cette mafia, pour le coup je comprends l’idée.
Si les US ne reversent pas une partie de leur équivalent à cette taxe aux artistes européens, pourquoi on le ferai ?

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Voyons les choses autrement : pourquoi on ponctionnerait des droits pour les auteurs US et autres non-conventionnés pour les garder dans la cagnotte de chacune des SPRD “au cas où un jouuur, peut-êeeetre” les droits seraient à répartir ? Autant ne pas les percevoir. Mais c’est compliqué, donc on prend la marge haute et on perçoit “en général sans distcintion”. Le principe est de mauvaise foi, bien que en se faisant l’avocat du diable, on peut imaginer que c’est un principe d’égalité entre les artistes, peu importe leur nationalité.



Mais bon, je suis moins choqué par ce système que par l’ignoble et ubuesque décision de la Cour de Cassation “Saint-Maclou”

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Je crois que la réponse est dans cette parti de l’article :
La raison tient au traité de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes. Le TIEP, où l’Union est partie contractante, oblige en effet « à accorder le droit à une rémunération équitable et unique tant aux artistes interprètes ou exécutants et producteurs de phonogrammes qui sont ressortissants d’États membres de l’Union qu’à ceux qui sont ressortissants d’autres parties contractantes au TIEP » (liste des parties contractantes, États-Unis compris).



Donc La réciprocité existe déjà, mais je pense il était plus rentable de conserver que de demander la compensation ; Plus d’artistes USA diffusés en Europe que d’artistes Européens diffusés aux USA ?

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Magyar a dit:


Sans vouloir défendre cette mafia, pour le coup je comprends l’idée. Si les US ne reversent pas une partie de leur équivalent à cette taxe aux artistes européens, pourquoi on le ferai ?


Bah… la solution précédente conduisait des artistes interprètes hors UE notamment à ne pas toucher un centime des sociétés de gestion co FR.
Puisque la FR conditionnait ce versement à l’existence d’une convention internationale (peu bavarde), ils ne touchaient RIEN alors qu’ils étaient pour le moins étrangers à ces questions de droit international.
Désormais, ils vont percevoir
C’est ce renversement qui agace les sociétés de gestion CO françaises, soucieuses de défendre non les intérêts non pas “des” mais de certains artistes et producteurs.

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Oui je comprends bien et ça me parait logique. Toutefois, je suppose que ce genre de taxe n’existe pas que en UE, du coup est ce que des artistes de l’UE peuvent obtenir des sous des autres pays sur le même fondement ?

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Nicky5 a dit:


ne distribuaient pas la totalité des crédits dédiés à l’action artistique et culturelle



Où est passé ce non distribué ? conservé ou transformé en frais administratifs ?


C’est expliqué dans l’actu. Les irrépartissables servent à financer les festivals etc., comme les 25% de la Copie privée ;)

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MarcRees a dit:


(…)les sociétés de gestion CO françaises, soucieuses de défendre non les intérêts non pas “des” mais de certains artistes et producteurs.



MarcRees a dit:


C’est expliqué dans l’actu. Les irrépartissables servent à financer les festivals etc., (…)


Du coup ça sert aux intérêts de certains artistes et producteurs ou a financer les festivals etc, … ?

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MarcRees a dit:


C’est ce renversement qui agace les sociétés de gestion CO françaises, soucieuses de défendre les intérêts non pas “des” mais de certains artistes et producteurs.


Tout est dit :)

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Ces sommes représentent plus de 25 millions d’euros par an pour l’ensemble des organismes de gestion collective de droits voisins en France. En outre, son caractère rétroactif fait peser un risque considérable sur la situation financière des OGC de droits voisins.


Ils me feraient presque pleurer…

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Ils nous feront pleurait, si ils demandent l”État de compenser leur manque à gagné. :transpi:

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La décision de la CJUE est logique.
C’est incroyable que les ayant-tous-les-droits se soient gavés pendant des années sans penser qu’il faudrait rendre le pognon aux Américains un jour. Sans vergogne.

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En quoi les zayandroit se sont gavés vu que l’argent collectée à servie à :




(…) l’aide « à la création, à la diffusion du spectacle vivant, au développement de l’éducation artistique et culturelle et à des actions de formation des artistes ».


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Déjà il y en a 25 % qui part on ne sait où.



Ensuite l’argent qui vient des irrépartissables n’a pas à être versé des autres caisses. Donc le problème est déplacé sur les autres caisses.



Par ailleurs, au vu de la description vague et généraliste, ça peut tout à fait favoriser certains spectacles ou centres de formations pour lesquels ils touchent un cachet monstrueux.



Et enfin le plus important : ce n’est pas jouer de la musique qui doit financer l’éducation artistique. L’argent de la diffusion de la musique doit aller aux auteurs, compositeurs, interprètes des dites musiques, c’est à l’État, ou bien sur leurs sous dépensés volontairement par les artistes de payer ça.



Tu dirais quoi si ton patron amateur de golf et de polo prenait un bout de ton salaire pour financer des cours de golf et de polo ?

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“Ouiii, c’est pas juste, on va plus pouvoir se gaver grâce aux artistes étrangers!”



“un risque de pertes pour les artistes-interprètes français”
Moui, bien sûr… salauds d’étrangers qui viennent voler le pain de nos AD… sans rien avoir demandé, ni avant ni maintenant.

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Ces sommes représentent plus de 25 millions d’euros par an pour l’ensemble 


des organismes de gestion collective de droits voisins en France. En outre, son caractère rétroactif
fait peser un risque considérable sur la situation financière des OGC de droits voisins…



ah oui…quand même !!!
:fumer:

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Donc, si j’ai bien compris, les sociétés de gestion collectives collectent cette taxe qu’elles bloquent pendant 5 ans. Au de-là, elles utilisaient ces sommes dans le financement culturelle.



Donc, elles peuvent dès à présent débloquer en partie cet argent pour les auteurs des pays membres du TIEP pour les cinq précédentes années sans souci vu que l’argent était bloqué 5 ans.



Ensuite, à partir de demain, elles auront toujours le même boulot mais il y aura moins d’argent dans les irrepartissables.



Je ne vois donc pas en quoi qoi les organismes de gestion collective européens vont perdre des emplois ou du budget. Leur boulot ne change pas et j’imagine qu’ils prendront toujours une part de ce qu’ils remettent aux artistes comme frais administratifs.



Ceux qui vont perdre, ce sont ceux qui recevaient les fonds débloqués de la marmite des irrepartissables, soit normalement ceux qui touchaient l’aide à la création, pas les organismes de gestion collectives.

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C’est dommageage qu’il n’y ait pas d’obligation de trouver l’interprêtes non UE, cela aurait été amusant pour les organismes de gestions collectives … :accident:

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(quote:1827215:Ami-Kuns)
Ils nous feront pleurait, si ils demandent l”État de compenser leur manque à gagné. :transpi:


Ah non là je ragerais, nuance :D




Nuigurumi a dit:


Donc, si j’ai bien compris, les sociétés de gestion collectives collectent cette taxe qu’elles bloquent pendant 5 ans. Au de-là, elles utilisaient ces sommes dans le financement culturelle.



Donc, elles peuvent dès à présent débloquer en partie cet argent pour les auteurs des pays membres du TIEP pour les cinq précédentes années sans souci vu que l’argent était bloqué 5 ans.



Ensuite, à partir de demain, elles auront toujours le même boulot mais il y aura moins d’argent dans les irrepartissables.



Je ne vois donc pas en quoi qoi les organismes de gestion collective européens vont perdre des emplois ou du budget. Leur boulot ne change pas et j’imagine qu’ils prendront toujours une part de ce qu’ils remettent aux artistes comme frais administratifs.



Ceux qui vont perdre, ce sont ceux qui recevaient les fonds débloqués de la marmite des irrepartissables, soit normalement ceux qui touchaient l’aide à la création, pas les organismes de gestion collectives.


C’est simple : ils arrivent à récupérer dans leurs poches une grosse partie des trucs festivals/création/etc. Donc si on diminue cette partie, ils gagnent nettement moins eux aussi.

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Magyar a dit:


Sans vouloir défendre cette mafia, pour le coup je comprends l’idée. Si les US ne reversent pas une partie de leur équivalent à cette taxe aux artistes européens, pourquoi on le ferai ?


Moi, je me poserais ce genre de question le jour où ces escrocs se poseront la question de savoir pourquoi je dois payer des droit de rcp pour un usage que je ne fais pas.
Je dois payer donc je trouve tout à fait normal qu’à leur tour ils mettent la main au porte monnaie. :windu:



Stop à la pitié pour les escrocs.

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tpeg5stan a dit:


Tu dirais quoi si ton patron amateur de golf et de polo prenait un bout de ton salaire pour financer des cours de golf et de polo ?


:bravo: Remarque pertinente. Merci. :dix:

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L’exception culturelle française et ses gros porcs millionnaires.

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Patch a dit:


Ah non là je ragerais, nuance :D


Impossible n’est pas français.
Nous avons bien vu par le passé l’état cautionner la non rétroactivité du remboursement de la rcp aux professionnels. Ces deux milieux (politique et ayant droit) sont si proche qu’on ne sait pas qui baise qui mais nous savons tous avec certitude qui va se faire enculer.:transpi:

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faire sortir l’argent des frontières, ça ne me semble pas une bonne idée s’il n’y a pas réciprocité…
Maintenant, si on ne peut pas redistribuer, fallait pas prélever, ça me semble logique. Ce serait compliqué à gérer? oh, pauvre chéri… bizarrement, quand il s’agit de ramasser, on a aucun soucis avec les usines à gaz, étrange, non?

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Bof, c’est bienfait pour leur gueule, voila tout.

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fredragon a dit:


faire sortir l’argent des frontières, ça ne me semble pas une bonne idée s’il n’y a pas réciprocité…


La réciprocité ne leur arrache pas la gueule lorsqu’ils “taxent” la musique libre de droit donc ils peuvent raquer à leur tour même si on ne leur rend pas la politesse.

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