Connexion
Abonnez-vous

Une juge britannique refuse d’extrader Julian Assange

Incarcération de masse VS surveillance de masse

Une juge britannique refuse d'extrader Julian Assange

Le 04 janvier 2021 à 13h25

La juge Vanessa Baraitser a balayé la plupart des arguments présentés par les avocats du fondateur de WikiLeaks, qu'elle refuse cela dit d'extrader au vu des problèmes de santé mentale de Julian Assange, et des risques de suicide afférents, qu'elle estime incompatibles avec une extradition.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ne peut pas être extradé vers les États-Unis pour faire face à des accusations d'espionnage et de piratage d'ordinateurs gouvernementaux, rapporte la BBC. La juge de district Vanessa Baraitser a statué que, bien que les procureurs américains aient satisfait aux critères pour que M. Assange soit extradé pour être jugé, les États-Unis étaient incapables de l'empêcher de tenter de se suicider.

Elle a notamment cité les conditions de détention auxquelles Julian Assange devrait faire face aux États-Unis, et leur effet néfaste sur l'état psychologique de ce dernier, pour justifier sa décision: « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l'empêcher de se suicider (..) pour des raisons de santé mentale », précise l'AFP.

« Je suis convaincue que les procédures décrites par les États-Unis n'empêcheront pas M. Assange de trouver un moyen de se suicider et pour cette raison j'ai décidé que l'extradition serait oppressive en raison de préjudice moral et j'ordonne sa libération », précise Vanessa Baraitser dans son jugement de 132  pages, où le terme « suicide » est mentionné 107 fois.

Les représentants de l'accusation ont de leur côté annoncé qu'ils feraient appel, dans la foulée de la décision de la juge, ce qui pourrait entraîner des années de plus de querelles juridiques, mais également empêcher Julian Assange d'être libéré de la prison londonienne de Belmarsh où il est incarcéré. Une audience devrait se tenir mercredi pour savoir s'il doit être libéré. 

Les procureurs affirmaient qu'Assange avait aidé l'analyste de la défense américaine Chelsea Manning à enfreindre la loi américaine sur l'espionnage, qu'il s'était rendu complice de piratage par d'autres et qu'il avait publié des informations classifiées mettant en danger les informateurs, ce qui n'avait pour autant jamais été démontré.

Au total, les procureurs américains avaient inculpé Assange, 49 ans, de 17 chefs d'accusation d'espionnage passibles d'une peine maximale de 175 ans de prison. Depuis sa première arrestation en Grande-Bretagne il y a 10 ans, il a d'abord été placé sous bracelet électronique, puis vécu reclus dans l'ambassade d'Équateur, et enfin incarcéré dans une prison ultra-sécurisée.

Les arguments de la défense

Les avocats de la défense avaient quant à eux rappelé qu'Assange souffrait de problèmes de santé mentale de grande envergure, y compris des tendances suicidaires, qui pourraient être exacerbés s'il était placé dans des conditions de prison inhospitalières aux États-Unis.

Le site Lundi.am vient de publier un résumé en français des conclusions écrites de ses avocats. Ils y rappelaient que l'extradition n’est demandée « pour aucune des infractions habituelles passibles d’extradition, telles que le meurtre, le trafic de drogue ou la fraude, qui sont clairement couverts par le traité ».

Ils rappelaient également qu'« il n’est pas non plus recherché pour quelque acte terroriste que ce soit. Bien plutôt, son extradition est demandée pour l’infraction extraordinaire d’espionnage, universellement reconnu comme un "délit politique" ». Or l’extradition pour de tels délits politiques est expressément exclue du traité anglo-étasunien, qui est le seul fondement juridique de cette demande en droit international.

Ils déploraient en outre « l’histoire très inhabituelle de cette poursuite judiciaire [qui] pointe vers une motivation politique claire, étant donné le dépot tardif en 2018 par l’administration Trump d’accusations remontant aussi loin que 2010 et 2011 », alors que les événements impliquant Chelsea Manning ont eu lieu il y a une décennie, et qu'une décision a été prise sous l’administration Obama en 2013 selon laquelle « il n’y aurait pas de poursuites judiciaires pour des raisons claires de principe constitutionnel ».

Selon eux, « les poursuites ont ensuite été engagées sous la pression expresse du président Trump, de ses adjoints politiques, Mike Pompeo et Jeffrey Sessions en 2018, et se sont considérablement étendues sous la direction du procureur général Barr en 2019 ».

Et ce, dans le cadre d’un « plan concerté de l’exécutif, tout d’abord pour handicaper sa défense juridique en ciblant ses avocats, et pour le faire inculper, expulser de l’ambassade et extrader, et ensuite pour assurer l’escalade des accusations portées contre lui dans les deux actes d’accusation qui se sont succédés ». 

Ils déploraient au surplus que « l’histoire de ces poursuites s’est accompagnée d’une série d’actes exécutifs extraordinaires portant atteinte à l’État de droit », comprenant notamment la surveillance illégale qui fait actuellement l’objet d’une enquête de l’Audiencia Nacional, la Haute Cour espagnole, « activité qui s’est même étendue à un complot d’assassinat ou d’enlèvement de Julian Assange, et au ciblage actif de ses avocats, de ses médecins et même de son fils nouveau-né » (cf Assange espionné jusque dans les toilettes pour femmes).

Ils dénonçaient par ailleurs le fait que son procès se déroulerait « devant un jury composé à partir d’un groupe avec une forte représentation d’employés, d’ex-employés, de contractants de la défense et des renseignements ainsi que leurs proches (...) dans un tribunal situé à une quinzaine de kilomètres seulement du siège de la CIA », ce qui ne permettrait pas un jugement équitable.

En conclusion, les avocats plaidaient le fait qu'une extradition exposerait « M. Assange au risque réel de poursuites judiciaires totalement imprévisibles dans le cadre d’une extension capricieuse de la loi, ainsi qu’à un procès et à une procédure de condamnation qui constituent un déni de justice flagrant ».

Elle l’exposerait en outre « à des préjudices et des discriminations en raison de ses opinions politiques et de sa nationalité étrangère, ainsi qu’à la quasi-certitude de conditions d’emprisonnement à la fois inhumaines et oppressives ».

De plus, « cette poursuite judiciaire sans précédent » constituerait « un déni flagrant de son droit à la liberté d’expression et représente une menace fondamentale pour la liberté de la presse dans le monde entier ».

« Le système d'incarcération de masse américain vient de leur faire perdre leur procès »

En dépit de ces arguments, Kevin Gosztola, qui a live-tweeté l'audience, rapporte que « la juge Baraitser a accepté pratiquement toutes les allégations contre Assange », et notamment celles qui « en faisaient un cas dangereux pour la liberté de la presse ».

Et bien que la demande d'extradition ait été rejetée, il qualifie cette décision d'alarmante, à mesure que « quelqu'un d'autre pourrait facilement être criminalisé à l'avenir » pour ces mêmes motifs.

Le juge a en effet estimé qu'Assange n'était pas protégé par le traité américano-britannique et que la loi sur l'extradition de 2003, qui ne protège pas contre les poursuites pour délits politiques, permettait l'extradition. Selon Baraitser, les activités présumées d'Assange, et notamment la supposée assistance qu'il aurait offerte pour pirater un mot de passe, allaient au-delà du journalisme d'investigation.

De plus, le droit à la liberté d'expression ne donne pas à M. Assange « une discrétion illimitée pour décider de ce qu'il va publier », et que les allégations avérées « équivaudraient donc à des infractions dans cette juridiction qui ne seraient pas protégées par sa liberté d'expression ».

Baraitser a en outre estimé que les procureurs ont porté des accusations contre Assange « en toute bonne foi », et qu'il n'existait pas suffisamment de preuves qu'une décision avait été prise de ne pas poursuivre Assange sous Obama.

Baraitser a également rejeté les allégations contre UC Global concernant l'espionnage d'Assange à l'ambassade d'Equateur, et estimé que des protections constitutionnelles et procédurales seraient appliquées de sorte de garantir un procès équitable.

« Le système d'incarcération de masse du gouvernement américain vient de leur faire perdre leur procès contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange », conclue Gosztola.

Le Drian réitère son refus d'un asile politique en France

Des dizaines d'ONG, médias et personnalités, dont le rapporteur de l'ONU sur la torture, avaient appelé à sa libération, estimant notamment que son extradition et qu'un procès nuiraient gravement à la liberté de la presse et au journalisme d'investigation.

De nombreuses autres, ainsi que Stella Moris, partenaire d'Assange et mère de ses deux fils, avaient par ailleurs appelé le président américain Donald Trump via Twitter à accorder une grâce à Assange avant qu'il ne quitte ses fonctions le 20 janvier. Des demandes réitérées ce matin, notamment de la part d'Edward Snowden, suite à l'annonce du refus de son extradition.

Et même si Trump ne le ferait pas, précise AP, d'aucuns spéculent que son successeur, Joe Biden, pourrait adopter une approche plus clémente dans la procédure d'extradition d'Assange.

Plusieurs députés, dont Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon ou Claire Bouchet (LREM) ont, de leur côté, interpellé le mois dernier le ministère des Affaires étrangères sur les possibilités d'obtention d'un asile politique sur le territoire français pour Julian Assange.

Mi-novembre, Jean-Yves Le Drian avait déjà répondu qu'« interrogée en 2015, la France avait jugé qu'il n'y avait pas lieu d'apporter une réponse favorable à une demande d'asile politique adressée aux autorités françaises par M. Assange, en raison d'éléments liés à la situation juridique et à la situation de fait de l'intéressé », qu'« il n'apparaît pas aujourd'hui que les éléments d'analyse sur ce dossier et sur la situation de M. Assange aient évolué » et que « nous faisons confiance à la justice du Royaume-Uni, qui est un État de droit ».

Commentaires (42)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Un soulagement !

votre avatar

Super nouvelle, enfin !! Toute cette histoire n’a été qu’une mascarade ! Enfermé dans une prison de haute sécurité pour ne pas avoir respecté sa liberté conditionnelle, on rêve !



J’espère qu’il va enfin pouvoir être libre.

votre avatar

Fixé mercredi 6 janvier ? Si Assange est libéré et que l’administration Biden est installée, il est évident que l’appel des Etats-Unis sera rejeté et Assange enfin libéré.



La défaite de Trump et le départ de son administration a du jouer dans la décision du juge qui a vu la pression politique s’alléger.



Toute cette histoire est purement politique. Les britanniques ont accepté pendant longtemps de réinstaurer les lettres de cachet que l’habeas corpus avait supprimé.

votre avatar

Pas sûr que Biden, ami de Obama, soit pour la libération de Assange, au contraire…

votre avatar

C’est l’administration Trump qui nie le caractère journalistique des travaux de Julian Assange en l’inculpant pour espionnage en mai 2019 (premier amendement de la constitution des USA). L’administration Obama avait justement refusé d’attaquer Assange pour ce motif, car c’est une attaque contre la liberté de la presse.

votre avatar

« il n’apparaît pas aujourd’hui que les éléments d’analyse sur ce dossier et sur la situation de M. Assange aient évolué »


Ah bon, il est toujours réfugié dans l’ambassade de l’Éuateur alors ? Ouf, je croyais qu’il avait été exfiltré pour être enfermé dans une prison haute sécurité.



Le Drian a visiblement des problèmes de compréhension. Peut-être croit-il que Hollande est toujours président ?

votre avatar

Jarodd a dit:


Ah bon, il est toujours réfugié dans l’ambassade de l’Éuateur alors ? Ouf, je croyais qu’il avait été exfiltré pour être enfermé dans une prison haute sécurité.



Le Drian a visiblement des problèmes de compréhension. Peut-être croit-il que Hollande est toujours président ?


Je crois surtout qu’ils essaie d’estimer les enjeux politiques pour la France dans ses relations avec les US, il a peur.



Ils peuvent nous faire des dégâts économiquement parlant (voir l’affaire Alstom), et c’est dans ce sens à mon avis qu’il s’exprime même si c’est un avis de faiblesse de la France vis à vis de son partenaire.



-

votre avatar

Dans ce cas on sait bien choisir nos “partenaires”.

votre avatar

pas de quoi se réjouir ça peux encore changer en appel, et pas vraiment de bonnes nouvelles car la liberté d’expression et journalisme d’investigation ont été balayé ce qui va ouvrir des jurisprudence sur le sujet. En gros il n’est pas extradé car il risque de se suicider c’est quand même un peu light comme argumentation de cette juge. Elle aurait mieux fait de reconnaitre la liberté d’expression et ou le droit au journalisme d’investigation.
Les us vont répondre pas de soucis on lui met une camisole de force il ne pourra pas se suicider donc vous pouvez l’extrader.

votre avatar

Il va être suicidé comme Epstein l’a été s’il est extradé aux USA.

votre avatar

Non, ils faut un symbole fort -> ils veulent le mettre en prison durant trèès longtemps.



Le suicider n’apporterait rien, il ne cache normalement plus grand chose

votre avatar

Les Américains vont faire durer son agonie judiciaire le plus longtemps possible, pour faire un exemple pour les autres journalistes d’investigations: publiez la soupe qu’on vous donnes et fermez là sur nos activités secrètes car criminelles :craint:

votre avatar

Ils peuvent libérer sa dépouille, le mal est fait. Dénoncer des crimes de guerre occidentaux donne le droit aux États démocratiques® de vous emprisonner plusieurs années et de vous torturer. Ca fera réfléchir les journalistes et les lanceurs d’alerte et c’était évidement le but recherché.
On espère pour sa femme et son fils qu’il sera libéré, mais au niveau légal et symbolique, cette affaire est, quoiqu’il arrive, une victoire totale pour l’oppression et une très mauvaise nouvelle pour le reste de l’humanité.

votre avatar

Nous somme une belle démocratie occidentale. Tout va bien Madame la Marquise

votre avatar

[quote]Les procureurs affirmaient qu’Assange avait aidé l’analyste de la défense américaine Chelsea Manning à enfreindre la loi américaine sur l’espionnage, qu’il s’était rendu complice de piratage par d’autres et qu’il avait publié des informations classifiées mettant en danger les informateurs, ce qui n’avait pour autant jamais été démontré.[/quote]



Qui dit que “cela n’a jamais été démontré” ?



« en 2010 sur WikiLeaks [ ont été publiés ] 250 000 câbles diplomatiques et 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. “Les Etats-Unis ont connaissance de sources, dont les noms non expurgés et/ou d’autres informations permettant de les identifier étaient contenus dans les documents classifiés publiés par WikiLeaks, qui ont ensuite disparu”, a ajouté le représentant américain. » (je cite un article de l’Express)



Parmi tous les “câbles” diplomatiques publiés, certains ont pu mettre en danger des sources, ça a été dit à l’époque aussi, et c’est plus que plausible.



Je ne souhaite pas à Assange de rester en prison, il a déjà pas mal souffert, mais il a déconné. Et je trouve ça dérangeant que ce genre d’histoire ne touche que les États-Unis ; à quand ce genre de fuite venant de pays comme la Russie, la Chine, et d’autres (Moyen-Orient).

votre avatar

;
Je pense que le “cela n’a jamais été démontré” s’applique à la première partie des accusations : Assange avait aidé l’analyste de la défense américaine Chelsea Manning à enfreindre la loi américaine sur l’espionnage qui doit correspondre à “la supposée assistance qu’il aurait offerte pour pirater un mot de passe” dont on parle plus bas.

votre avatar

Possible.
Si c’est le cas, la formulation n’est pas claire du tout.

votre avatar

Au cours du procès de Chelsea Manning en 2013, on apprends que « les fuites n’avaient pas provoqué de morts par des forces ennemies » et que « Les forces de contre-renseignement américaines qui ont travaillé sur les conséquences des révélations de Wikileaks […] ont déclaré lors de l’audience de Bradley Manning […] n’avoir trouvé aucune instance où individu tué par des forces ennemies après avoir été nommés dans les fuites ».



https://www.arretsurimages.net/articles/wikileaks-qui-sont-ces-sources-humaines-quassange-aurait-mises-en-danger



theguardian.com The Guardian



Les accusations des États-Unis sur la mise en danger de sources sont du bullshit, ils avaient d’ailleurs fait les même accusations avant que WikiLeaks publie toutes les données brutes, quand l’ong publiait les données en collaborations avec des journaux (The New York Times, The Guardian, Le Monde …) et qu’ils expurgeaient les noms.



Je ne vois pas en quoi Assange aurait «déconné». Évidemment que ça gêne les USA et sa diplomatie. C’est pas pour ça que Assange devrait être extradé là bas, WikiLeaks a une mission d’intérêt public, et journalistique, et c’est très bien que ça emmerde les gouvernements. Comme le dit très justement Daniel Ellsberg (Pentagon Papers), le gouvernement US aurait dit la même chose à propos des Pentagon Papers.



De plus Assange et WikiLeaks ne sont pas américains, ils ne devraient avoir aucun comptes à leur rendre, et les gouvernements occidentaux devraient les protéger, et l’administration Trump bafoue le premier amendement (liberté de la presse).



Tout ce procès est uniquement politique, remettre en cause le bien fondé de l’action d’Assange, c’est prendre parti des États-Unis, de sa diplomatie et de son armée.

votre avatar

On va encore devoir répéter, mais si aucun pays européen (voire aucun pays tout court à part l’Équateur via son ambassade) n’a souhaité accueillir Assange, c’est pas juste pour “faire plaisir” aux américains, c’est parce que les services (dont les français) considèrent que ce qu’il a fait est nuisible, et c’est compréhensible. Ce n’est pas un héros.



Par ailleurs, si personne n’aurait été tué suite aux révélations de Wikileaks, c’est peut-être parce que les gens menacés sont allés se planquer ailleurs (ou ont quitté leur poste clandestin).

votre avatar

Assez instructif sur ce qu’on peut reprocher à Assange : lemonde.fr Le Monde(c’est un ancien analyste de la DGSE qui parle).



« J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de la démarche de notre Croisé des antipodes, mais d’autres réflexions me sont venues à la lecture des réactions de certains. [..] »



Il faudrait que je retrouve l’autre article, plus ancien, qui était assez cinglant (et pas que sur Assange, comme ci-dessus).

votre avatar

J’en ai trouvé un autre pas mal : lemonde.fr Le Monde

votre avatar

OlivierJ a dit:


On va encore devoir répéter, mais si aucun pays européen (voire aucun pays tout court à part l’Équateur via son ambassade) n’a souhaité accueillir Assange, c’est pas juste pour “faire plaisir” aux américains, c’est parce que les services (dont les français) considèrent que ce qu’il a fait est nuisible


Source ?



Comme je l’ai déjà dit, évidemment que ça emmerde les gouvernements, et c’est tant mieux ! C’est le principe même d’un contre-pouvoir, qui est de plus en plus essentiel dans les états occidentaux aujourd’hui.




OlivierJ a dit:


Ce n’est pas un héros.


C’est une appréciation subjective et personnelle. Avoir sacrifié 10 ans de sa vie (et potentiellement le restant aussi) pour dévoiler les crimes de guerre des USA, moi j’appelle ça un héros ! Question de point de vue.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Assez instructif sur ce qu’on peut reprocher à Assange : lemonde.fr Le Monde(c’est un ancien analyste de la DGSE qui parle).



« J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de la démarche de notre Croisé des antipodes, mais d’autres réflexions me sont venues à la lecture des réactions de certains. [..] »



Il faudrait que je retrouve l’autre article, plus ancien, qui était assez cinglant (et pas que sur Assange, comme ci-dessus).


Cette réaction ne me surprend pas. Pour avoir un point de vue complet et neutre, regarde ce que pense la presse, les organisations qui défendent les droits de l’homme et la liberté d’expression.



Un État ça n’est pas seulement son armée et ses services de sécurité, c’est aussi ses citoyens, ong, presse etc… Tout est une question d’équilibre des pouvoirs pour pouvoir assurer notre liberté. Sauf que le pouvoir est de plus en plus déséquilibré en faveurs des gouvernements… D’où WikiLeaks. Tout ceci est politique.

votre avatar

Wikileaks ne rétablit rien du tout, et on est loin des Pentagon Papers et autres travaux journalistiques (les Panama Papers aussi).
La liberté de la presse est une chose, ce qu’a fait Assange n’a rien à voir.
C’est bien dit par “Abou Djaffar”, je t’invite à le lire et le relire.

votre avatar

L’article de Abou Djaffar est daté de avant la publication complète des données brutes des cables diplomatiques américains. C’est un point de vue que je ne partage pas, et qui est complètement à côté de la plaque.



C’est grâce à WikiLeaks qu’on sait que l’armée américaine a tué des journalistes et des civils lors de raids aériens, c’est WikiLeaks encore qui a révélé la pratique de la torture par l’armée américaine dans les prisons en Irak (et ailleurs), c’est WikiLeaks qui a révélé aussi le nombre de civils tués par l’armée américaine (~66 000) et beaucoup d’autres choses… Et on parle uniquement des cables US de 20102011 là…



Bien sûr que si c’est une question de liberté de la presse. Et la qualité du travail de WikiLeaks se passe de tes appréciations et comparaisons foireuses…

votre avatar

Extrait de l’article à méditer :



[..] Soyons clair : je crois en la liberté de la presse, je crois en l’importance des enquêtes indépendantes menées par les médias au sujet du financement de nos partis politiques, des passe-droits accordés par le pouvoir à certains, du népotisme généralisé, etc. J’admire Bob Woodward et Carl Bernstein, j’admire Seymour Hersh, Stephen Smith, Benoît Collombat.



Je lis religieusement le Canard Enchaîné, dernière preuve que nous vivons encore en démocratie. Mais à la différence de Julian Assange, les journalistes que je viens de citer n’agissent pas dans le but de nuire. Ils rétablissent le vérité, ils débusquent les mensonges, ils défendent un système politique auquel ils croient, dans lequel ils vivent, et qu’ils protègent de ses errements.



Au contraire, Julian Assange offre une tribune à quelques fonctionnaires ou militaires désœuvrés et se contente de livrer au monde, sans le moindre tri, ou si peu, des dizaines de milliers de documents dont il ne comprend ni la portée ni la façon dont ils ont été conçus. Comprenons-nous bien, l’important ne réside pas ici dans les faits dévoilés, mais dans ce qu’ils nous apprennent de la façon de travailler des diplomates, d’abord américains, mais aussi de tous les pays.



Comme de bien entendu, la plupart des internautes qui ont commenté ces documents n’y ont rien compris et ont eu beau jeu de moquer les textes écrits par les fonctionnaires du Département d’Etat. Qu’il est donc facile, pour un Monsieur-je-sais-tout caché derrière son ordinateur, de railler le travail de fourmi des diplomates. Mais là où un quidam affirme péremptoirement, sur la foi de ses misérables certitudes, que Silvio Berlusconi est un vieillard lifté et libidineux, un diplomate l’écrira parce qu’un responsable italien lui aura dit sous le sceau du secret. La différence entre le chroniqueur du dimanche et le professionnel est là. [..]

votre avatar

La liberté (d’expression/de la presse) ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

votre avatar

marba a dit:


L’article de Abou Djaffar est daté de avant la publication complète des données brutes des cables diplomatiques américains. C’est un point de vue que je ne partage pas, et qui est complètement à côté de la plaque.


Un ancien de la DGSE comme “Abou Djaffar”, vu toute sa production, “à côté de la plaque”. :mdr:
Le syndrome du commentateur de canapé est bien là.




C’est grâce à WikiLeaks qu’on sait que l’armée américaine a tué des journalistes et des civils lors de raids aériens, c’est WikiLeaks encore qui a révélé la pratique de la torture par l’armée américaine dans les prisons en Irak (et ailleurs), c’est WikiLeaks qui a révélé aussi le nombre de civils tués par l’armée américaine (~66 000) et beaucoup d’autres choses… Et on parle uniquement des cables US de 20102011 là…


N’importe quoi. Le seul “fait d’armes” de Wikileaks c’est l’histoire de l’hélicoptère en 2007. Pour le reste on n’a jamais eu besoin de Wikileaks, franchement c’est risible tes affirmations.




Bien sûr que si c’est une question de liberté de la presse. Et la qualité du travail de WikiLeaks se passe de tes appréciations et comparaisons foireuses…


Non ça n’a rien à voir avec la liberté de la presse.
Quand aux appréciations, comment dire…

votre avatar

OlivierJ a dit:


Un ancien de la DGSE comme “Abou Djaffar”, vu toute sa production, “à côté de la plaque”. :mdr: Le syndrome du commentateur de canapé est bien là.


Jte le fais pas dire, vu que tu es incapables de prendre du recul… C’est un ancien de la DGSE, il défend la «maison», les services de sécurité. C’est pas neutre comme point de vue. C’est intéressant mais ça n’est pas pertinent de partager ce point de vue pour un citoyen d’après moi.




N’importe quoi. Le seul “fait d’armes” de Wikileaks c’est l’histoire de l’hélicoptère en 2007. Pour le reste on n’a jamais eu besoin de Wikileaks, franchement c’est risible tes affirmations.


Source ? Tu nages en plein délire en fait, tu n’as aucune idées de toutes les révélations qu’a donné WikiLeaks…




Non ça n’a rien à voir avec la liberté de la presse. Quand aux appréciations, comment dire…


Ton avis on s’en fout un peu, en revanche quand le New York Times, le Washingthon Post, The Guardian et Le Monde des ong qui défendent les droits de l’homme et les libertés, disent que l’action de WikiLeaks relève de la liberté de la presse, c’est un avis à prendre en compte également.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Je lis religieusement le Canard Enchaîné, dernière preuve que nous vivons encore en démocratie. Mais à la différence de Julian Assange, les journalistes que je viens de citer n’agissent pas dans le but de nuire. Ils rétablissent le vérité, ils débusquent les mensonges, ils défendent un système politique auquel ils croient, dans lequel ils vivent, et qu’ils protègent de ses errements.


C’est le point de vue des États-Unis et de la plupart des services de sécurité occidentaux, ça n’est pas la vérité. Les publications de WikiLeaks ont nuit à qui exactement ?




Au contraire, Julian Assange offre une tribune à quelques fonctionnaires ou militaires désœuvrés et se contente de livrer au monde, sans le moindre tri, ou si peu, des dizaines de milliers de documents dont il ne comprend ni la portée ni la façon dont ils ont été conçus. Comprenons-nous bien, l’important ne réside pas ici dans les faits dévoilés, mais dans ce qu’ils nous apprennent de la façon de travailler des diplomates, d’abord américains, mais aussi de tous les pays.


Et alors ? C’est le boulot de tous les journalistes après de travailler ces données.




Comme de bien entendu, la plupart des internautes qui ont commenté ces documents n’y ont rien compris et ont eu beau jeu de moquer les textes écrits par les fonctionnaires du Département d’Etat. Qu’il est donc facile, pour un Monsieur-je-sais-tout caché derrière son ordinateur, de railler le travail de fourmi des diplomates. Mais là où un quidam affirme péremptoirement, sur la foi de ses misérables certitudes, que Silvio Berlusconi est un vieillard lifté et libidineux, un diplomate l’écrira parce qu’un responsable italien lui aura dit sous le sceau du secret. La différence entre le chroniqueur du dimanche et le professionnel est là. [..]


Encore une fois, et alors ?

votre avatar

marba a dit:


La liberté (d’expression/de la presse) ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.


Si WikiLeaks faisait un boulot de journaliste, tu ne dirais pas plus bas :




marba a dit:


Et alors ? C’est le boulot de tous les journalistes après de travailler ces données.


C’est bien la preuve qu’il ne fait pas un boulot de journaliste, il publie sans filtre.



C’est la différence avec un Snowden qu a fourni les données à des journalistes qui ont publié en faisant un travail de … journalistes, justement.



Et ce n’est pas la liberté d’expression, puisqu’il publie autre chose que le produit de sa propre activité intellectuelle

votre avatar

Aujourd’hui, les journalistes doivent travailler sur d’énormes volumes de données. Un travail quasiment impossible. Ils s’organisent en consortium (comme pour les Panama Papers) pour essayer de travailler efficacement, mais ça ne suffit pas forcément.



C’est pour ça que c’est une bonne chose de pouvoir accéder à des données brutes, car tout le monde peut travailler dessus. L’organisation WikiLeaks fait un choix éditorial lorsqu’elle décide de publier tels ou tels documents, quand elle estime que ça mérite d’être porté à l’intention du public. Elle fait un travail de «pur» journalisme en somme. Et laisse tous les journalistes potentiels travailler et analyser les documents.

votre avatar

fred42 a dit:


C’est la différence avec un Snowden qu a fourni les données à des journalistes qui ont publié en faisant un travail de … journalistes, justement.


Ah parce que ça fait une différence concrètement tu trouves ? Snowden est obligé de se cacher en Russie pour «avoir bien fait les choses» et pas finir, au mieux, sa vie en prison. Les journalistes qui ont travaillés sur ses documents ont reçut des «intimidations», des cambriolages/perquisitions. Glenn Greenwald a même du changer de pays ! (Il était au Royaume-Uni, connu notamment pour son traitement «neutre» de Julian Assange).




Et ce n’est pas la liberté d’expression, puisqu’il publie autre chose que le produit de sa propre activité intellectuelle


:mdr2: mouais, le droit d’auteur on va passer sur cet argument moisi.




fred42 a dit:


C’est bien la preuve qu’il ne fait pas un boulot de journaliste, il publie sans filtre.


Le travaille de journaliste ça n’est pas «filtrer» l’information que je sache. C’est surtout recueillir et vérifier l’information, ce que fait bien WikiLeaks. Dire que ça «n’est pas du journalisme» c’est juste reprendre le point de vue défendu par les États-Unis.



Et l’activité de WikiLeaks semble bien respecter la Charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes) , ses droits comme ses devoirs.

votre avatar

Demande de remise en liberté refusée ce mercredi 6 janvier, parce que notamment le Mexique a proposé l’asile politique à Assange le 4 janvier. Le «hasard» fait bien les choses visiblement.

votre avatar

fred42 a dit:


Si WikiLeaks faisait un boulot de journaliste, tu ne dirais pas plus bas :



C’est bien la preuve qu’il ne fait pas un boulot de journaliste, il publie sans filtre.


Ah oui bien vu :bravo:




Et ce n’est pas la liberté d’expression, puisqu’il publie autre chose que le produit de sa propre activité intellectuelle


Tout à fait.




marba a dit:


:mdr2: mouais, le droit d’auteur on va passer sur cet argument moisi.


Sauf qu’il n’a jamais parlé de droit d’auteur, tu n’as pas compris son propos.




Le travaille de journaliste ça n’est pas «filtrer» l’information que je sache. C’est surtout recueillir et vérifier l’information, ce que fait bien WikiLeaks.


Ben si, il y a un rôle de filtrage et de mise en perspective, en plus de la vérification évidemment. Sinon il n’y a aucune valeur ajoutée. Personne ne va lire 1000 ou 10 000 câbles diplomatiques, alors si des journalistes eux prennent le temps de s’y coller (car ils sont payés pour aussi et ça fait partie de leur boulot voire mission) pour en dégager les grandes lignes et faire des mises en perspective, là c’est intéressant et ça vaut le coup de rémunérer un journal.




marba a dit:


Aujourd’hui, les journalistes doivent travailler sur d’énormes volumes de données. Un travail quasiment impossible. Ils s’organisent en consortium (comme pour les Panama Papers) pour essayer de travailler efficacement, mais ça ne suffit pas forcément.


Justement, les Panama Papers (ou d’autres), c’est du journalisme, contrairement à Wikileaks.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Sauf qu’il n’a jamais parlé de droit d’auteur, tu n’as pas compris son propos.


Ah effectivement j’admets avoir compris de travers son propos. Mais on en revient à la définition de journaliste.




Ben si, il y a un rôle de filtrage et de mise en perspective, en plus de la vérification évidemment. Sinon il n’y a aucune valeur ajoutée. Personne ne va lire 1000 ou 10 000 câbles diplomatiques, alors si des journalistes eux prennent le temps de s’y coller (car ils sont payés pour aussi et ça fait partie de leur boulot voire mission) pour en dégager les grandes lignes et faire des mises en perspective, là c’est intéressant et ça vaut le coup de rémunérer un journal.


Bien sur que si plein de monde va lire les câbles et les ont lu, journalistes et autres citoyens. Est ce que ça a eu un intérêt pour le public ? Bien sur que oui ! Et il en a découlé des articles de presses synthétisant et remettant en perspective ces informations pour ceux comme toi qui ont peur des informations brutes.




Justement, les Panama Papers (ou d’autres), c’est du journalisme, contrairement à Wikileaks.


On est toujours en conflit sur le même point : la définition du journalisme. Et c’est d’ailleurs le sujet central de cette affaire.



fred42 et toi avez l’air d’avoir une définition précise du journalisme alors que cette définition précise n’existe pas.



Définition Wikipédia : « Le journalisme est l’activité qui consiste à recueillir, vérifier et éventuellement commenter des faits pour les porter à l’attention du public dans les médias en respectant une même déontologie du journalisme. » Déontologie journalistique qui parle essentiellement de protéger les sources et de rapporter les faits de manière neutre.
Je trouve cette définition assez juste.



Est ce que les câbles méritait l’attention du public ? Oui
Est ce que les journalistes doivent faire attention aux «droits» des affaires ou au secret militaire ? Non clairement pas
Est ce que l’activité de Assange peut être qualifiée de journalistique ? Oui



Tout ceci n’est que politique.




OlivierJ a dit:


Justement, les Panama Papers (ou d’autres), c’est du journalisme, contrairement à Wikileaks.


C’est amusant que tu relèves le seul argument valable du débat contre Assange comme si tu le découvrait ! Comme quoi tu confirmes tes à priori, et ton parti pris, prouvant une fois de plus, que tout ceci n’est que politique.

votre avatar

Faut arrêter avec le “c’est politique” que tu écris à longueur de commentaire.
Assange a mis des gens en danger, c’est tellement évident, en plus de contrevenir à la loi (US mais dans d’autres pays je pense que ça aurait été pareil, y compris en France, on ne rigole pas avec le confidentiel défense et encore moins avec le secret défense).
Et ça c’est pas politique.



Bien sûr qu’il y a aussi un côté politique ou diplomatique dans cette histoire, mais ce n’est qu’un aspect.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Ah oui bien vu :bravo:


C’est cette citation que je voulait mentionner en dernier dans le commentaire précédent, quand je dis que tu relèves le seul argument du débat contre Assange qui pourrait être discuté comme si tu le découvrait.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Faut arrêter avec le “c’est politique” que tu écris à longueur de commentaire. Assange a mis des gens en danger, c’est tellement évident, en plus de contrevenir à la loi (US mais dans d’autres pays je pense que ça aurait été pareil, y compris en France, on ne rigole pas avec le confidentiel défense et encore moins avec le secret défense). Et ça c’est pas politique.


Les cables diplomatiques n’étaient pas secret défense pour la plupart, seuls 6% des documents étaient classé «secret» (et pas top secret), le reste ne représente pas d’enjeux critiques.



La plupart des documents secrets étant relatif à la guerre illégitime en Irak, avec notamment la publication de WikiLeaks du massacre de 18 civils (dont deux journalistes de Reuters) par l’armée américaine :
Raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad
ainsi que les rapports de nombre de morts civils etc…



Est ce que le secret défense interdit aux journalistes de parler de certains faits ? Certainement pas !




Bien sûr qu’il y a aussi un côté politique ou diplomatique dans cette histoire, mais ce n’est qu’un aspect.


Quel serait l’autre aspect ?
Traiter un civil et une ong comme des ennemis militaires alors qu’ils ont permis à une population d’un État démocratique (il faut le rappeler quand même) d’être informée sur la merde que fait leur gouvernement et leur armée en Irak et en Afghanistan, c’est pertinent d’après toi ?



Évidemment que tout ceci n’est que politique.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Assange a mis des gens en danger, c’est tellement évident


C’est tellement évident que tu peux me donner une source ?
C’est tellement évident que lors du procès de Manning en 2013, le renseignement et l’armée américaine ont été incapable de prouver que la fuite des cables a mis des vies en danger ! Mince alors !

votre avatar

marba a dit:


Les cables diplomatiques n’étaient pas secret défense pour la plupart, seuls 6% des documents étaient classé «secret» (et pas top secret)


Ça fait déjà une quantité considérable de câbles diplomatiques.




La plupart des documents secrets étant relatif à la guerre illégitime en Irak, avec notamment la publication de WikiLeaks du massacre de 18 civils (dont deux journalistes de Reuters) par l’armée américaine : [Raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad]


Ce truc-là ne fait pas partie des centaines de milliers de câbles publié, c’est antérieur, et pas grand monde ne l’a reproché (à part l’Armée Américaine). Jusque-là, WikiLeaks était estimable.




Est ce que le secret défense interdit aux journalistes de parler de certains faits ? Certainement pas !


Non, mais il interdit à un individu de le communiquer à d’autres.




Quel serait l’autre aspect ? Traiter un civil et une ong comme des ennemis militaires alors qu’ils ont permis à une population d’un État démocratique (il faut le rappeler quand même) d’être informée sur la merde que fait leur gouvernement et leur armée en Irak et en Afghanistan, c’est pertinent d’après toi ?


On n’a jamais eu besoin de Wikileaks pour connaître des événements regrettables, comme pour Abou Grahib ou même du temps du Vietnam. En Europe on en entend moins parler vu que ce n’est pas notre pays, mais tu dois avoir beaucoup plus d’articles et de livres aux US. C’est la culture du pays que de dénoncer ce genre de chose.




Évidemment que tout ceci n’est que politique.


Non non.




marba a dit:


C’est tellement évident que tu peux me donner une source ? C’est tellement évident que lors du procès de Manning en 2013, le renseignement et l’armée américaine ont été incapable de prouver que la fuite des cables a mis des vies en danger ! Mince alors !


Tu es naïf ou bien tu fais exprès ? Évidemment qu’ils ne vont pas donner d’exemple, on parle de personne qui ont pratiqué de l’espionnage, soit en clandestins soit en mode discret. Le renseignement ne va pas donner de noms. Et encore une fois, certains noms qui sont apparus dans les câbles ont dû causer des exfiltrations en urgence, pour éviter les dégâts. Ça a peut-être même concerné un ou des français.

votre avatar

OlivierJ a dit:


Non, mais il interdit à un individu de le communiquer à d’autres.


J’ai jamais dit que Manning n’aurait pas du être condamné, on parle d’Assange là.




On n’a jamais eu besoin de Wikileaks pour connaître des événements regrettables, comme pour Abou Grahib ou même du temps du Vietnam. En Europe on en entend moins parler vu que ce n’est pas notre pays, mais tu dois avoir beaucoup plus d’articles et de livres aux US. C’est la culture du pays que de dénoncer ce genre de chose.


Le journalisme c’est pas à la carte. C’est pas parce qu’il y a potentiellement d’autres qui en parlent, par exemple d’abou grahib (source?) qu’il faudrait faire taire cette source. C’est quoi cette argumentation foireuse ?




Non non.


Si si.




Tu es naïf ou bien tu fais exprès ? Évidemment qu’ils ne vont pas donner d’exemple, on parle de personne qui ont pratiqué de l’espionnage, soit en clandestins soit en mode discret. Le renseignement ne va pas donner de noms. Et encore une fois, certains noms qui sont apparus dans les câbles ont dû causer des exfiltrations en urgence, pour éviter les dégâts. Ça a peut-être même concerné un ou des français.


L’armée américaine ou le renseignement peut parfaitement amener des preuves à un tribunal sans forcément en dévoiler le détail au public, de quoi tu parles ? Il n’y a pas de preuves parce que c’est des conneries ! Quelle raison y aurait il à ne pas parler d’une source qui s’est faite compromettre, vu qu’elle est compromise ?! bullshit



WikiLeaks a prévenu des semaines à l’avance de la publications intégrale des câbles pour que les États-Unis fassent ce qu’il faut pour protéger les potentielles sources, et ils ont eu 1 an pour protéger leurs sources compromises des leaks de toute façon. Mise en danger 0. Est ce que ça a fait du tort à l’armée/diplomatie américaine ? Oui sans conteste. Et alors ?



C’est 100% politique.

Une juge britannique refuse d’extrader Julian Assange

  • Les arguments de la défense

  • « Le système d'incarcération de masse américain vient de leur faire perdre leur procès »

  • Le Drian réitère son refus d'un asile politique en France

Fermer