Yahoo et Google accusés de financer le piratage
Argent de proche
Le 03 janvier 2013 à 10h41
4 min
Droit
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Une étude américaine vient de pointer du doigt plusieurs régies publicitaires, dont celles de Google et Yahoo. En filigrane, les deux géants de l'internet sont accusés de financer certains sites considérés comme « pirates », en les rétribuant pour la vente d'espaces publicitaires. Ces conclusions sont cependant remises en cause par la firme de Mountain View.
Capture extraite du site Wawa-Mania.
Des chercheurs travaillant au sein du laboratoire Annenberg Innovation de l’Université de Californie du Sud ont publié hier un rapport (PDF) établissant un classement mensuel des régies publicitaires qui placent le plus d’annonces sur les sites liés au piratage de fichiers protégés.
Il s’agit d’un top 10 des intermédiaires rétribuant certains sites Internet sur lesquels ils placent des publicités, et ce pour le compte d’annonceurs. Pour dresser l'inventaire de ces sites considérés comme « pirates », les chercheurs ne se sont pas posés beaucoup de questions. Ils ont tout simplement puisé dans la liste fournie par Google à partir des demandes de déréférencement adressées par les ayants droit (le fameux Transparency Report).
Voici le classement complet de ces intermédiaires :
- Openx
- Google (y compris Double Click)
- Exoclick
- Sumotorrent
- Propellerads
- Yahoo (y compris Right Media)
- Quantcast
- Media Shakers
- Yesads
- Infolinks
Outre la présence de régies publicitaires relativement connues - telles que la société californienne OpenX, en première place du classement, Exoclik ou Propellerads - on observe surtout la présence de deux entreprises avant tout réputées pour leurs moteurs de recherche : Google et Yahoo, qui arrivent respectivement en deuxième et sixième position de ce top 10. Car difficile de l'oublier, le modèle économique de ces géants de l’internet repose principalement sur la vente de solutions publicitaires aux annonceurs. En 2011, 96,3 % du chiffre d’affaires de Google a par exemple été généré par la publicité, pour un montant avoisinant les 36 milliards de dollars.
Capture proposée par les chercheurs de l'USC.
Yahoo et Google se voient ainsi accusés de financer indirectement ces sites participant à la mise à disposition illégale de fichiers protégés, en ce que les régies reversent une partie des sommes payées par les annonceurs aux sites sur lesquels sont disposés des espaces publicitaires. Les ayants droit montrent d’ailleurs très régulièrement du doigt ces sites dont l’objectif est de se faire de l’argent via la publicité, et ce grâce aux fortes audiences suscitées par certains sites « pirates ».
La firme de Mountain View a néanmoins contesté les conclusions de cette étude auprès de CNET : « La complexité de la publicité en ligne a conduit certains à conclure à tort que la simple présence d'un code Google sur un site impliquait un soutien financier de Google ». En somme, il s’agirait selon Google d’une simple erreur de méthodologie. Le géant de l’internet, qui a fait plusieurs gestes en direction des ayants droit depuis quelques temps (par exemple en modifiant l’algorithme de son moteur de recherche cet été), touche ainsi du doigt la question de l’impartialité des chercheurs à l’origine de ce classement. Il apparaît d'ailleurs que Jonathan Taplin, directeur du laboratoire publiant ce rapport mensuel, est connu pour ses positions très tranchées sur le piratage. « Tous les musiciens savent pourquoi leurs revenus ont dégringolé... » a-t-il expliqué au Los Angeles Times. « Tout le monde sait que le piratage a détruit l'industrie musicale ».
Rappelons enfin qu’en France, la mission Lescure a insisté lors de son bilan d’étape (PDF) sur l’une des pistes mise en avant lors de ses auditions afin de lutter contre le piratage : « assécher les sources de revenus des sites contrefaisants (approche « Follow the money »), en responsabilisant les intermédiaires (annonceurs, régies, services de paiement en ligne) ».
Commentaires (23)
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Abonnez-vousLe 03/01/2013 à 11h00
Les régis publicitaire doivent-t-elles s’empêcher de faire du bénéfice ?
Après tout, les pirates peuvent être des clients !~D
Le 03/01/2013 à 11h04
aaaaahh coté du sujet sry " />
Le 03/01/2013 à 11h06
Le 03/01/2013 à 11h11
Pour dresser l’inventaire de ces sites considérés comme « pirates », les chercheurs ne se sont pas posés beaucoup de questions. Ils ont tout simplement puisé dans la liste fournie par Google à partir des demandes de déréférencement adressées par les ayants droit (le fameux Transparency Report).
Donc un site est un site pirate si les ayants droit le disent… Y’a que moi que ça choque ?
« Tous les musiciens savent pourquoi leurs revenus ont dégringolé… » a-t-il expliqué au Los Angeles Times. « Tout le monde sait que le piratage a détruit l’industrie musicale ».
Visiblement la connerie ça paye bien " />
Le 03/01/2013 à 11h12
Rhoo les méchants qui financent les affreux pirates…
Pendant ce temps n’importe quels psychopathes aux usa peuvent acheter un véritable armada pour joueur au baltrap dans mes universités et les écoles maternelles…" />
Le 03/01/2013 à 11h26
Le 03/01/2013 à 11h30
L’analogie de l’automobile ou du fabriquant de couteau est valide ici?" />
Le 03/01/2013 à 11h33
Encore une étude pseudo scientifique, pour alimenter les rapports des lobbyistes auprès des hommes politiques.
Je suis sur que ce mec connait la réalité de le publicité en ligne, mais l’argent permet de bien déformer la réalité pour la plier à ses exigences.
Le 03/01/2013 à 11h38
Le 03/01/2013 à 11h44
« Tous les musiciens savent pourquoi leurs revenus ont dégringolé… » a-t-il expliqué au Los Angeles Times. « Tout le monde sait que le piratage a détruit l’industrie musicale ».
ouais…et les garçons naissent dans les choux et les filles dans les roses, tout le monde sait ça…" />
Le 03/01/2013 à 12h02
Ils n’ont pas tords, du coup google devrait reverser un pourcentage de ses bénéfices aux ayants droits et ainsi nous aurons une nouvelle taxe pour sauver l’industrie musicale et audiovisuelle " />
Au final les ayants droits ne devraient plus vendre leurs produits une fois qu’ils auront taxés jusqu’aux pop-corn que tu manges devant un film piraté. Pour les cinéma? Ils l’auront dans l’os vu qu’un bug de TVA ne les exonérera pas.
Le 03/01/2013 à 12h04
Le 03/01/2013 à 12h31
Comme d’habitude, les pirates sont des méchants, les artistes on s’en fout et les majors sont les pauvres petites victimes… Ca me débecte.
Si lesdits majors avaient faire le boulot, à savoir vendre de la musique, donc par extension prendre le tournant du numérique à temps en proposant une offre légale, complète, performante (ce qu’offre le piratage finalement) et moins cher qu’un album physique, on n’en serait pas là.
Il m’arrive souvent d’acheter un album numérique sur la fnac.com ou ce genre de site sans télécharger l’album depuis le site mais en allant le chercher en flac sur les sites incriminés.
Le 03/01/2013 à 12h36
“Follow the money” : c’est valable pour beaucoup de domaines et donc aussi pour le lobbying, la politique,…
Le 03/01/2013 à 12h45
avoir un doctorat et faire ce type de travail… wow
Le 03/01/2013 à 13h46
Si google doit vérifier la légitimité vis à vis des ayant droit, de tous les sites sur lesquels il affiche de la publicité on est pas sortis de l’auberge.
Et puis depuis quand est-ce à google de faire le boulot de la justice " />
Le 03/01/2013 à 14h05
« Tous les musiciens savent… » ; « Tout le monde sait que… ».
[Ref nécessaire]
Le 03/01/2013 à 14h11
C’est débile, la régie, elle a des clients et elle leur file des pub a afficher.
Ils vont pas commencer à trier les noms de domaines qui ont le droit d’être client d’une régie quand même !
Et les régies vont pas refuser de l’espace d’affichage, c’est leur métier.
Encore une fois, les ayants droits détournent bêtement le problème pour ne pas avoir a se poser la bonne question.
Le 03/01/2013 à 14h32
Et à ce compte-là, il faut fusiller le boulanger qui vend du pain aux webmasters de ces sites : il entretient directement les vilains voleurs de musique.
N’oubliez pas de faire fermer la grande surface où il allait faire ses courses.
Et pour l’amour du ciel, euthanasiez sa mère, elle est responsable de sa venue au monde tout de même !
Emprisonnons aussi le prof qui lui a appris à lire, sans lui, aucun site n’aurait été créé.
Et puis, à ce niveau-là, posez-vous et demandez-vous si punir les acteurs indirects et les intermédiaires est une si bonne idée …
Le 03/01/2013 à 14h35
Le 03/01/2013 à 18h27
« Tout le monde sait que le piratage a détruit l’industrie musicale ».
Merde, je pensais que c’était parce que les majors on ratée le coche du numérique il y a une 12aines d’année. On m’aurais donc menti ?
Le 04/01/2013 à 12h16
« Tout le monde sait que le piratage a détruit l’industrie musicale ».
Pourvu que ça continue, les majors ne nous vendront plus la soupe qu’ils servent à longueur de temps et les vrais artistes pourront faire de la musique de qualité (remarque valable pour tous les arts).
Le 04/01/2013 à 14h15
« Tout le monde sait que le piratage a détruit l’industrie musicale »
et malheureusement on s’y est mal pris, ils sont toujours là " />