La police de New York se dote d’une application Android
Plusieurs bases de données au bout des doigts
Le 12 avril 2013 à 14h07
4 min
Société numérique
Société
La police de New York mène actuellement une opération pilote en étant équipée en partie des smartphones Android. Pas question ici d’émettre ou recevoir des appels, mais de pouvoir consulter une application bien particulière pouvant donner des informations pratiques sur le terrain.
Rapidité de l'information
La police de New York mène actuellement une opération pilote pour s’équiper de smartphones sous Android. L’objectif est de fournir aux policiers en mission sur le terrain certains types d’information qui ont tout intérêt à être transmis rapidement. Et comme vous allez le voir, ces données peuvent être très variées et véritablement importantes avant ou après une action sur le terrain.
Le New York Times, qui rapporte les faits, donne l’exemple d’un officier utilisant ce smartphone pour taper une adresse. Une fois l’entrée validée, l’application lui propose de très nombreuses informations : noms et prénoms de tous les occupants du bâtiment, historique des arrestations ou autres à cette adresse, les protections actives en cours sur certaines personnes, les détenteurs enregistrés d’armes à feu et les photos de visage pour les éventuelles personnes en liberté conditionnelle.
L’officier Donaldson, qui a fait la démonstration au journal, indique que les informations sont particulièrement précieuses avant une intervention. C’est le cas notamment pour toute personne qui aurait un passé judiciaire et serait donc susceptible de représenter une menace supplémentaire pour les agents. Dans l’exemple fourni, Donaldson explique : « Si je vois qu’au cours du mois dernier, il y a eu six arrestations au septième étage, je vais peut-être avoir envie d’y trainer pendant un moment ».
400 smartphones actuellement en test
L’objectif global est de permettre aux policiers d’avoir accès à certaines bases de données pour consulter des informations « basiques ». Un officier pourra par exemple obtenir l’ensemble du casier judiciaire d’un individu afin d’accélérer les contrôles ou plus simplement de mieux savoir à qui il a à faire. Les policiers ont accès à l’ensemble des fiches d’arrestation, à la banque des photos ainsi qu’à la base de données des véhicules et donc des plaques d’immatriculation.
Le département de la police possède ainsi en phase de test une flotte de 400 smartphones Android qui ne peuvent pas être utilisés pour émettre ou recevoir des appels. L’appareil entier est centré sur la seule application de la police. Mais Donaldson indique que les bénéfices sont importants, notamment quand il explique que la véracité des propos tenus peut être vérifiée instantanément : « Ils ne réalisent pas que nous avons cette technologie. Ils ne peuvent pas me mentir parce que je sais tout ». Et de donner l’exemple d’une femme contrôlée dans un véhicule qui n’avait aucun papier d’identification mais certifiant avoir un permis. Un contrôle du nom et du prénom donnés n’a renvoyé aucun résultat, prouvant le mensonge.
Mais quelle différence entre un smartphone et les ordinateurs déjà installés dans les centaines de voitures de la police à New York ? Une simple question de taille, de réseau et de praticité. En effet, les ordinateurs dans les voitures doivent y rester et leurs connexions sont lentes. Les smartphones sont taillés pour le milieu urbain, captent mieux, et ont surtout un avantage crucial : ils peuvent suivre les policiers partout.
Des dérives potentielles
Il existe évidemment des risques potentiels à une telle technologie. Donna Lieberman, directrice de la New York Civil Liberties Union, met en garde par exemple contre une dérive potentielle de cet appareil qui pourrait permettre une nouvelle forme de « harcèlement ». Elle reconnait tout de même « l’énorme promesse » que représente une telle technologie. On peut se demander également si cette dernière ne suivra pas logiquement le form factor des appareils. Comment ne pas penser à des produits tels que les Google Glass et l’avantage (et les risques de dérives) qu’ils pourraient représenter ?
Qu’en est-il de la situation en France ? Nous avons posé la question au syndicat Alliance Police Nationale pour savoir si de telles initiatives avaient ou allaient prendre place dans l’Hexagone. Nous attendons actuellement un retour à ce sujet.
Le 12 avril 2013 à 14h07
Commentaires (29)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 12/04/2013 à 14h11
Comme d’habitude ca peut être une bonne chose entre les bonnes mains et une très mauvaise choses en de mauvaises mains
Donc oui à cette initiative, mais à conditions d’avoir de nombreux gardes fous ( justification de son utilisation, etc … ). Car sans garde fous, cette techno fait vraiment flipper …
Le 12/04/2013 à 14h14
on peut choper l’apk ? :p
Le 12/04/2013 à 14h14
Très bonne idée de mon point de vue." />
Par contre je ne comprends pas la coup du harcèlement.
Pour moi le danger c’est les informations personnelles auxquelles l’appli donne accès. Le harcèlement policier il a pas besoin d’application pour exister AMHA." />
Le 12/04/2013 à 14h14
La réalité rattrape la fiction ;)
Je trouve l’initiative intéréssante.
ça me rappel le combat d’un mec qui filme les policier new yorkais (et qui les engeule presque) qui se garrent mal pour aller acheter à bouffer ou des trucs de se type et les flics ne font rien et s’en vont la queue entre les jambe.
Chose qui me semble impensable en France. Pour autant on peux pas dire que la police de NY soit tendre.
Comme quoi une police efficace et respectueuse peux exister. (je généralise pas non plus mais c’est mon ressenti).
Le 12/04/2013 à 14h17
C’est google qui va avoir des données interressante dans ses BD " />
Le 12/04/2013 à 14h20
A quand les plus belles arrestations sur Instagram ? " />
Le 12/04/2013 à 14h20
Le 12/04/2013 à 14h35
Le 12/04/2013 à 15h55
Le 12/04/2013 à 16h19
Le 12/04/2013 à 16h28
Le 12/04/2013 à 17h02
Ca ne change pas grand chose au final, comme le dit l’article, ils l’ont déjà dans leur voiture. Maintenant dans leur poche, demain devant leurs yeux.
Le résultat c’est que comme toutes les informations sont déjà archivées et consultables aujourd’hui la seule différence c’est la mobilité de l’accès à l’information.
Pour ce qui est de la perte du téléphone, en effet, un petit bout de code envoyé au téléphone et hop, plus de téléphone. Tu peux y installer un cyanogen si t’es gentil !
Le 12/04/2013 à 23h37
J’espère que la police a fait son dev sans l’aide de Google.
Autrement demain Google contrôlera la police.
Le 12/04/2013 à 14h36
Et le policier qui perd son smartphone? ^^
Le 12/04/2013 à 14h37
Le 12/04/2013 à 14h39
Le 12/04/2013 à 14h39
On a une idée de comment est sécurisée l’appli ?
Le 12/04/2013 à 14h41
Le 12/04/2013 à 14h45
Une application spéciale ripoux bientôt " />
Le 12/04/2013 à 14h45
Le 12/04/2013 à 14h45
Le 12/04/2013 à 14h47
Le 12/04/2013 à 14h48
Le 12/04/2013 à 14h50
Le 12/04/2013 à 14h52
Le 12/04/2013 à 14h53
Le 12/04/2013 à 14h58
Le 12/04/2013 à 15h09
Some please tap 911
" />
Le 12/04/2013 à 15h39