Contrefaçon : un député veut que l’État rembourse les frais des entreprises
Crédit impôt recherche de bonnes idées
Le 26 avril 2013 à 13h15
3 min
Droit
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Au travers d’une question parlementaire, un député appartenant à la majorité socialiste vient de demander au gouvernement d’inclure les frais engagés par les entreprises de moins de 5 000 salariés pour lutter contre la contrefaçon au sein de la liste des dépenses éligibles au crédit impôt recherche (CIR). Une mesure qui permettrait aux sociétés concernées de se faire rembourser par l’État, sous forme de crédit d’impôt, une partie de leurs dépenses (procédure judiciaire, etc.).
Plateforme de dénonciation de logiciels contrefaisant de la Business Software Alliance (Microsoft, Adobe...).
Jacques Cresta, député des Pyrénées-Orientales, a adressé cette semaine une question écrite au ministre chargé du Budget, Bernard Cazeneuve (successeur de Jérôme Cahuzac). L’élu souhaitait alarmer le gouvernement sur les problèmes rencontrés par certaines entreprises françaises souffrant de la contrefaçon de leurs produits. La contrefaçon est ainsi décrite par le parlementaire comme « un phénomène qui devient de plus en plus difficile à combattre », notamment dans la mesure où « les filières de contrefaçon, mieux structurées, se sont professionnalisées tant au niveau de leur savoir-faire qu'au niveau des réseaux de distribution, profitant ainsi de l'essor des nouvelles technologies, internet en premier lieu ».
Pour aider ces entreprises, Jacques Cresta met en avant une proposition : « inclure les frais engagés par les entreprises pour lutter contre la contrefaçon dans la liste des dépenses éligibles au crédit impôt recherche ». Le député veut en effet que les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entreprises de taille intermédiaires (ETI)- soit en gros toutes les sociétés françaises de moins de 5 000 salariés - puissent se faire rembourser par l’État une partie des sommes dépensées pour leurs actions de lutte contre la contrefaçon, via le CIR. En effet, cette niche fiscale permet traditionnellement aux entreprises d’obtenir une réduction d’impôts à partir des sommes dépensées en matière de recherche et développement (voir la liste complète des dépenses éligibles ici). Le taux de déduction n’est toutefois jamais de 100 %, puisqu’il varie généralement entre 30 et 50 % en fonction de la dépense engagée.
Si le député ne précise pas de manière plus détaillée quels sont les types de dépenses qui pourraient être couverts par un tel dispositif, il évoque toutefois un peu plus haut « les actions conduites par nos entreprises (...) pour d'une part identifier les filières dans les pays contrefacteurs et les réseaux de distribution sur leurs marchés de référence, et d'autre part procéder à des saisies dans ces pays et engager des procédures judiciaires souvent aléatoires ». La contrefaçon concernant également les œuvres de l’esprit, l’on peut ainsi imaginer que les frais de procédure judiciaire occasionnées par certains ayants droit à l’égard de sites ou d’internautes ayant des comportements jugés contrefaisants puissent entrer dans ce giron. Pour rappel, 25 % des sommes récoltées au titre de la copie privée sont par exemple réaffectées librement par les ayants droit dans un vaste nombre de programmes culturels (spectacle vivant...) ou de défense, et notamment de lobbying.
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 26/04/2013 à 13h19
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Et puis quoi encore !
Putain mais le souci est simple pourtant : les pays contrefacteurs on les connait : taxons les par droits de douane, c’est tout !!
Et en plus ca filerait du pognon aux douaniers pour rétablir un vrai budget de contrôle aux entrées….
Le 26/04/2013 à 13h22
Le 26/04/2013 à 13h24
donc le contribuable devrait payer des entreprises privées ?
quelle drôle d’idée…
Que les frais de justice réels et les frais attenant aux procédures pré-judiciaire soient inclus (ou ajoutés plutôt) aux dommages et intérêts, pourquoi pas mais la proposition de ce brave homme est très maladroite…
Le 26/04/2013 à 13h25
Le 26/04/2013 à 13h30
Le 26/04/2013 à 13h30
N’importe quoi, Comme l’a si bien dit Drepanocytose : Et puis quoi encore ??
L’Etat lutte deja contre la contrefaçon a travers de nombreux moyens dont les douanes. On va pas rembourser en plus les entreprises.
Surtout que ce député n’a pas énormément d’arguments pour appuyer un tel projet de loi.
Le 26/04/2013 à 13h32
Le 26/04/2013 à 13h33
Le 26/04/2013 à 13h33
Le 26/04/2013 à 13h34
Le 26/04/2013 à 13h35
les plupart des entreprises utilises le CIR pour faire du support client ou autre. Déjà que cette niche fiscal c’est de la merde alors si en plus on y rajoute ça…
Le 26/04/2013 à 13h36
Le 26/04/2013 à 13h37
Donc en gros on va rembourser les PME pour qu’ils puissent avoir des licences windows valide ? :x
Je cite les PME pake j’en ai déjà vu qq1 ou l’utilisation de versions sans licence de windows relevait du choix de la boite…
Le 26/04/2013 à 13h38
Le 26/04/2013 à 13h40
Le 26/04/2013 à 13h42
Le 26/04/2013 à 13h44
Le 26/04/2013 à 13h45
Le 26/04/2013 à 13h50
Le 26/04/2013 à 14h00
Le 26/04/2013 à 14h29
Pas une bonne idée ça, quand de la contrefaçon, de la vraie, arrive en France y’a l’adresse du l’importateur dessus, si une entreprise veut se faire rembourser ses frais, y’a qu’à le rendre responsable.
Là ça va être de l’esbroufe, genre HP qui installe une filiale de moins de 5000 salariés en France pour se faire payer par l’État sa recherche sur la sécurisation des cartouches d’encres car dans leur discours le générique c’est de la contrefaçon. Ou autres trucs du genre.
On a un crédit d’impôt recherche, on fait tout pour l’utiliser pour tout sauf de la recherche et après on se plaint du manque d’innovation dans le pays…
C’est comme Sanofi, qui, pour provisionner des pertes dû à l’expirations de brevets licencie des équipes de recherches, vous avez dit courtermisme ?
Le 26/04/2013 à 14h47
Déjà, baser le critère sur le nombre de salarié c’est absurde.
Dans ma boite, il y a 2500 salariés et la boite a probablement plus de liquidités que la moitié des boites du cac40…
Le 26/04/2013 à 15h38
Encore un député kikoo lol,
Si il continue comme ça, il va pouvoir rejoindre nabilla…
Le 26/04/2013 à 15h42
Le 26/04/2013 à 16h46
Le 26/04/2013 à 17h09
Le 26/04/2013 à 19h27
Le 26/04/2013 à 20h02
Pas de brevet logiciel.
Un logiciel doit être libre, pour favoriser son évolution, et empêcher les rentes sur du code, comme pour les gènes.
“T’as les yeux bleus ? J’ai le brevet sur ton gène. Tu me dois 10000.
Quoi ils sont verts? J’ai aussi le brevet, tu crois quoi? Aboule!”
Non? " />
Le 27/04/2013 à 08h51
faut être un gros naze, si tu achètes une contrefaçon ça veux dire que tu ne peux pas te payer l’original " />
pour faire crever l’état français achetons des fausses Rolex comme ça en remboursant Rolex la dette va s’amplifier et l’état en crèvera " />
Le 27/04/2013 à 20h41
Mes impôts n’ont pas vocation a renflouer des entreprises dont les responsables veulent moins d’état, moins de droit des salariés (qui payent pourtant des impôts en France) moins d’impôts pour eux même, moins de services publics (pour payer moins d’impôts) mais veulent que l’argent public les subventionnent.
Et c’est un députés prétendument de gauche qui demande ça ?! Ça doit sûrement être au nom de la préservation de l’emploi. Mais de l’emploi de qui ? Des chinois ??
Le 29/04/2013 à 06h49