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Rapport Lescure : le futur arsenal français contre les sites illicites

336 - 2, Allostreaming et rapport Hadopi

Rapport Lescure : le futur arsenal français contre les sites illicites

Le 21 mai 2013 à 10h31

Le rapport Lescure n’a pas seulement focalisé son attention sur les internautes menacés d’une amende prononcée par le CSA, sans intervention du juge et donc nettement plus automatiques. Il prévoit aussi tout un arsenal sur la lutte contre la contrefaçon « commerciale » en ligne. Des mesures très inspirées du rapport de la Hadopi contre le streaming et le téléchargement direct.

rapport lescure

Le rapport Lescure, lundi 13 mai au ministère de la Culture

 

Comment faire pour lutter contre les sites de streaming et de téléchargement direct illicites ? Comme le rapport de Mireille Imbert Quaretta, présidente de la commission de protection des droits, la mission Lescure dresse trois constats dans son rapport :

  • Il est impossible d’adapter la riposte graduée au streaming. A supposer que le visionnage soit illicite, cela impliquerait la mise en place de solution de deep packet inspection, ce qui n'est pas envisageable.
  • S'il est difficile de traquer les responsables, le droit pénal est aujourd’hui assez fourni contre ces sites (contrefaçon en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment…).
  • Plusieurs outils existent pour impliquer les intermédiaires. La loi sur la confiance dans l’économie numérique permet au juge de prescrire à l’hébergeur ou à défaut au FAI « toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service de communication au public en ligne ». L’article 336 - 2 du code de la propriété intellectuelle permet à l’ayant droit de réclamer du juge « toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser une (…) atteinte à un droit d'auteur ou un droit voisin, à l'encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier ».

De là, le rapport Lescure ne recommande pas une pluie d’actions en justice pour civiliser ces intermédiaires, ni même de toucher à leur statut juridique. Il milite avant tout pour la signature de chartes de bonne conduite entre tous les acteurs (moteurs, FAI, hébergeurs, établissements financiers) histoire de fluidifier les mesures à venir lorsqu’un vilain petit canard sera détecté sur le web.

 

En résumé : on ne touche pas à la loi. On évite le juge. On empêche l’explosion des polices privées. Pour parvenir à ce triple objectif, Lescure souhaite que ces chartes soient encadrées par l’intervention de la puissance publique. L’État interviendrait afin d’inciter fortement à l’autorégulation. Une sorte de médiateur entre l’ayant droit et le moteur, l’hébergeur, le FAI et l’établissement financier.

 

Qui pour jouer ce rôle ? Impossible de choisir la Hadopi, celle-ci va être noyée dans les poubelles de l’histoire, en transmettant au passage ses actuels pourvoirs au CSA. Lescure préfère choisir au contraire les services de Cyberdouane qui agiraient ici en tiers de confiance entre les acteurs des contenus et ceux des contenants.

La médiation par Cyberdouane, un choix non neutre

Le choix de Cyberdouane n’est pas neutre. Il n’est pas un arbitre comme un autre mais un intermédiaire armé jusqu’aux dents. Créé en 2009, cette structure est dédiée à la détection de fraudes douanières en lien direct ou indirect avec Internet. On comptait une quinzaine d’agents (sept enquêteurs et huit experts) en 2011, rejoints par deux analystes en 2012. Selon son dossier de présentation, ce service est calibré pour faire de la veille et de l’identification sur les réseaux. Il peut savoir juridiquement qui se cache derrière le titulaire d’un pseudonyme, d’un site, forum, blog, d’une adresse électronique ou d’un téléphone en VoIP.

 

À cette fin, Cyberdouane dispose d’un droit de communication (article 65 - 1 i du code des douanes) à l’égard des intermédiaires d’Internet, qu’ils soient FAI ou hébergeur. Il est aussi à l’entrée de la plateforme Pharos pour toutes les infractions douanières. Cette cellule a depuis enrichi ses compétences, notamment techniques. En 2012, elle a programmé « l'achat de matériel et de logiciels permettant une chaîne de traitement automatisé des données collectées sur Internet »

 

Ses agents sont en outre dotés de pouvoirs spéciaux. Avec la loi Loppsi 2 du 14 mars 2011 et l'article 67 bis 1 du code des douanes, ils peuvent encore réaliser des « coups d'achat » sur Internet pour constater les infractions en matière de droits d'auteur et de droits voisins. Ce n’est pas tout : Cyberdouane peut aussi détecter les transactions illicites sur Internet et déclencher des contrôles ciblés ainsi que des enquêtes approfondies. (2009, présentation d'Eric Woerth).

 

Par ailleurs, le service a déjà signé plusieurs protocoles d’accord avec les FAI mais aussi avec les établissements financiers. Ces derniers prévoient notamment de suspendre des opérations de paiement déclarées suspectes, de renforcer les moyens de veilles avec les groupements de cartes bancaires et les sites de paiement en ligne. Ils peuvent enfin organiser des visites dans les locaux qu’ils soient professionnels ou privés. Arbitre, vous avez dit arbitre ?

Une liste noire des sites dénoncés par les ayants droit

Quelle sera la mission de Cyberdouane dans l’esprit de Pierre Lescure ? Simple : l’autorité publique serait « chargée d’établir, puis d’actualiser, un index de sites coupables de manquements répétés à leurs obligations en matière de propriété littéraire et artistique ». En clair, une vraie petite liste noire des sites à abattre. Cette liste serait nourrie des « sites ou hébergeurs de contenus et de liens ayant, à plusieurs reprises, refusé sans raison légitime de donner suite aux notifications des ayants droit ». L’inscription sur l’index serait décidée « au terme d’une procédure contradictoire permettant au site de faire valoir ses droits et de démontrer sa bonne foi. »

 

Comment démontrer cette bonne foi ? Lescure a déjà sa petite idée : « la mise en place volontaire d’outils de détection automatique serait un gage de bonne foi dont il serait tenu compte. ». En clair, le site de liens qui mettrait en place une solution de filtrage serait réputé de bonne foi. Ce n'est pas pour rien qu'un peu plus loin dans son rapport, Lescure voudrait d’ailleurs que les pouvoirs publics soutiennent « la création d’une initiative mutualisée visant à créer, pour chaque type d’œuvres, une base d’empreintes unique, couplée à un dispositif de reconnaissance automatique. »

 

Ensuite ? Cette liste noire serait transmise aux hébergeurs, FAI, moteurs, établissements financiers signataires des chartes avec les ayants droit. Chacun en tirerait les conséquences dans son domaine de compétence : « déréférencement, suspension des moyens de paiement, rupture des relations contractuelles, etc. ». Alerté de ces mesures, le site pourrait toujours contrattaquer en justice, s’il le souhaite.

Stratégie d'évitement du juge, renversement de la charge du procès

Le juge n’interviendrait donc qu’en bout de course, à l’initiative de l’éditeur pointé du doigt par Cyberdouane et les ayants droit. À comparer avec aujourd’hui où c’est aux ayants droit d’agir et donc de supporter les frais de ces actions. Un renversement total de la charge du procès. Autre chose : la liste noire des sites ne sera jamais rendue publique, prévient aussi Lescure, histoire de ne pas faire de mauvaise publicité... Il faudra faire confiance aux différents acteurs dans ce dispositif semi-privé, semi-public, mais totalement opaque.

 

Un intermédiaire résiste ? Pas de problème. Le rapport veut que les douanes soient habilitées à saisir le juge sur le fondement de l’article L336-2 du code de la propriété intellectuelle, qui serait à cette fin ajusté.

 

Le douanier passerait d’arbitre à partie puisqu’il pourra demander au juge de contraindre les Google, Yahoo, Facebook, etc. à appliquer les mesures demandées. Notons que l'ayant droit évite de supporter là encore le coût de ces procédures. Devant la mission Lescure, les ayants droit avaient justement débordé d'inventivité pour faire supporter à l'Etat les frais de la traque contre les contenus illicites. Ils ont été entendus.

 

justice palais tgi parisLe palais de justice de Paris.

Vers une justice automatisée contre les sites miroirs

Que faire contre la réapparition des sites miroirs ? Cette problématique technique est soulevée devant le TGI de Paris dans le cadre du dossier Allostreaming que nous suivons depuis ses premiers jours. PC Inpact a révélé comment l’ALPA a développé, avec Trident Media Guard, un logiciel capable de détecter la réapparition d’un site une première fois bloqué à la demande de la justice. L’idée serait que ce logiciel puisse notifier directement les FAI et les moteurs sans passer une nouvelle fois par le juge.

 

La mission Lescure est prudente sur ces mesures : « l’exécution d’une décision de justice portant atteinte à la liberté de communication peut difficilement être déléguée à un opérateur privé » avance-t-elle… mais Lescure ne rejette pas le principe de cette justice informatisée. Il propose tout simplement que les clefs de ce logiciel soient mises dans les mains d’une autorité administrative.

 

Qui ? Il suggère le service national de douane judiciaire, « sous le contrôle du juge qui a ordonné la mesure ». Ouf ! L’ALPA n’a donc pas investi pour rien dans cet outil dont tout est fait pour taire les caractéristiques détaillées. Sur ce point, Lescure recommande simplement « au préalable, de s’assurer de l’existence de solutions techniques suffisamment robustes pour qu’il n’y ait aucun risque de surblocage ».

Déréférencement, sous-référencement, sur-référencement

Contre les moteurs et les réseaux sociaux spécifiquement, la mission Lescure suggère là encore un « code de bonne conduite » où tous ces sites mettraient en ligne « une procédure simple et accessible de déréférencement ». Aurélie Filippetti a déjà milité pour un tel traitement. Les ayants droit notifieraient au moteur ou au réseau social les URL à déréférencer dans un délai déterminé. L’éditeur serait informé afin de pouvoir contester sa disparition des cadrans sur Google, Twitter, Facebook, & co.

 

Ce n’est pas tout. À l’instar de Google, le rapport Lescure pense que les moteurs pourraient prendre des engagements supplémentaires et volontaires, par exemple « ils pourraient s’engager à dégrader le référencement (et en dernier recours à déréférencer) les sites coupables d’atteintes répétées au droit d’auteur, et à communiquer de manière transparente sur l’efficacité de ces mesures. »

Avec le CSA, une pastille pour identifier les bons sites dans les moteurs !

Autre piste, les Google, Yahoo, Bing, etc. pourraient « distinguer, dans leurs pages de résultats, les sites coupables de manquements répétés », histoire de les mettre au ban de la société internet civilisée. Inversement, Lescure recommande à ces mêmes acteurs de cette fois bien mettre en valeurs « les sites conventionnés par le CSA, par hypothèse légaux. »

 

Rappelons que P153 du rapport, il est fait mention d’un « mécanisme de signalisation » mis en œuvre en accord avec les moteurs de recherche. Les plateformes qui s’y adonneraient, les plus vertueuses, pourraient profiter d'« une priorité dans la gestion des débits » sous le contrôle de l’ARCEP.

 

C'est ici une possible survie déguisée des labels PUR... Comment faire en pratique ? Pierre Lescure s’inspire ici d’un amendement qui fut déposé par le fidèle rapporteur de la loi Hadopi, le député UMP Franck Riester. Son amendement fut âprement combattu par le PS à l’époque, lorsque le groupe s’opposait avec Aurélie Filippetti à Hadopi. Lescure voudrait ainsi que l’internaute soit informé de l’ADN légal ou non des sites via un moyen « simple et visible », par exemple « des icônes ou des codes-couleurs ». Ce système de signalement est typiquement celui suggéré par les ayants droit réunis au sein de PRS for Music. Traffic Lights (PDF) permet de qualifier ou disqualifier les sites dans les moteurs à l’aide de pastille. Vert, c’est tout bon. Rouge, ça sent le pirate qui se néglige le moignon.

 

Dans le monde de Lescure, Google aurait ainsi cette joyeuse interface :

 

traffic light moteur lescure

En rouge, les méchants, en vert, les gentils

 

Des résistances ? Pas grave : « Si cette démarche d’autorégulation se heurtait à un refus de coopérer de tout ou partie des grands acteurs du référencement, ou si des acteurs non coopératifs venaient à émerger, il conviendrait alors d’envisager une législation contraignante qui nécessiterait, au préalable, une révision de la directive « Commerce électronique » ». Tremble Eric Schmidt !

Des régies sous la menace d'une présomption de mauvaise foi

Pour les régies publicitaires, le mode opératoire est similaire. L’objectif est d’assécher les sites, qui se rémunèrent par le biais des pubs. Là encore Lescure propose une charte de bonne pratique signée par les organisations professionnelles. La liste noire des sites trop souvent dénoncés par les ayants droit leur serait transmise à la régie puis diffusée à ses membres.

 

Que se passe-t-il si un message publicitaire apparaissait sur l’un de ces sites ? Simple. La régie perdrait « sa bonne foi » avec trois sanctions à la clef :

  • Sanction contractuelle sur initiative de l’annonceur dont les consignes n’auraient pas été respectées
  • Sanction « réputationnelle » (« name and shame »), par une publication, par exemple sur le site de l’ARPP (ex BVP, association et régulateur privé), de la liste des régies ayant manqué à leurs obligations
  • Sanction pénale, sur plainte des titulaires de droits et sur le fondement de la complicité de contrefaçon.

La mission Lescure agit finement : en mettant dans la boucle ces intermédiaires au plus tôt, ceux-ci prennent connaissance du caractère illicite de ces contenus. Du coup, leur « intention délictueuse pourrait être présumée compte tenu de la connaissance qu’avait la régie du caractère illicite du site support. »

Le blocage et la saisie des noms de domaine

Le rapport envisage enfin le blocage des sites ou la saisie des noms de domaine. Des mesures en dernier recours, imposées après l’échec des mesures sollicitées de l’éditeur du site ou des intermédiaires techniques. Proportionnelles, temporaires et transparentes, elles ne pourront évidemment être ordonnées que par un juge, après une procédure contradictoire. Des garanties fondamentales imposées aux États membres et aux ayants droit par la CJUE dans le cadre d’une action judiciaire née en Belgique.

Commentaires (52)

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Rien de bien neuf au final…



Mais vous vous attendiez à quoi de la part d’une “commission française” ? <img data-src=" />



Quand un gouvernement crée une commission d’étude/ une mission d’information, il sait déjà les conclusions qu’il veut avoir: tout le reste c’est pour faire croire qu’il y a eu discussion, un vote à la c*n ou un rapport “consensuel” (en 2 mots quelques fois…).



Vous me direz, nous n’en sommes qu’au stade du rapport, on verra ce qui va suivre “réellement”, mais je pense que nombre d’idées seront reprises.

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Tremblez pauvres mortels !

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Mais laissez-nous matter nos séries tranquille, merde quoi!<img data-src=" />

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putain je vais devoir écouter du jessi j <img data-src=" /> (cf image)



Sinon toutes ces mesures me paraissent aussi efficace que la hadopi et me font tremblé autant que le charles de gaulles fait peur aux pays enemis

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Et si on appliquait la méthode Frédéric Mitterrand ?

« Laissez-tombez, vous voulez bien ? »

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Pauvre France ! <img data-src=" />

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Comme d’hab, l’intérêt général bafoué pour l’intérêt privé minoritaire.

Le contribuable à l’aide des ayants droits (faudrait qu’ils aient quelques devoirs aussi).

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(sans voix). C’est qui l’architecte en chef de ce montage scabreux ?

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N’empêche que Hadopi du coup c’est un truc simple à côté <img data-src=" />



Mais rien que sur le sous-référencement,c’est clairement une atteinte a la neutralité du net,car a partir du moment on l’on décide de sous-référencer dans le domaine du droit d’auteur,rien ne permet d’interdire son extension dans d’autres secteurs d’activités et donc de créer une distorsion flagrante de la concurrence entre service en ligne. <img data-src=" />

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J’espère qu’il y aura des débats à l’AN sur ces points, ça risque d’être comique.

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Cool si ils identifient les sites de DDL avec une pastille rouge, ça sera encore plus simple de trouver les bons liens <img data-src=" />


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Rouge, ça sent le pirate qui se néglige le moignon.





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Merci pour la barre de rire dans cet océan de bêtise crasse et dangeureuse









zogG a écrit :



J’espère qu’il y aura des débats à l’AN sur ces points, ça risque d’être comique.









A part Tardy, il reste qui pour décider ce genre d’âneries ?


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Déréférencement, sous-référencement, sur-référencement



Contre les moteurs et les réseaux sociaux spécifiquement, la mission Lescure suggère là encore un « code de bonne conduite » où tous ces sites mettraient en ligne « une procédure simple et accessible de déréférencement ». Aurélie Filippetti a déjà milité pour un tel traitement. Les ayants droit notifieraient au moteur ou au réseau social les URL à déréférencer dans un délai déterminé. L’éditeur serait informé afin de pouvoir contester sa disparition des cadrans sur Google, Twitter, Facebook, & co.







Ce n’est pas tout. À l’instar de Google, le rapport Lescure pense que les moteurs pourraient prendre des engagements supplémentaires et volontaires, par exemple « ils pourraient s’engager à dégrader le référencement (et en dernier recours à déréférencer) les sites coupables d’atteintes répétées au droit d’auteur, et à communiquer de manière transparente sur l’efficacité de ces mesures. »





Et puis quoi encore, ils faudrait que google travaille pour les autres et leur fassent le café ?

Si l’offre légale n’apparait pas sur google, c’est forcément la faute de google ?

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C’est ici une possible survie déguisée des labels PUR



Exactement ce que j’ai pensé. <img data-src=" />

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intention délictueuse pourrait être présumée



Vive la France !

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Il est impossible d’adapter la riposte graduée au streaming. A supposer que le visionnage soit illicite, cela impliquerait la mise en place de solution de deep packet inspection



On dit pas Deep Packet Injection?



Sinon j’aime le gros truc “ce site n’est pas ….” je sens venir les add on pour le viré ^^

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Dans le monde de Lescure, Google aurait ainsi cette joyeuse interface



C’est très bien, ça !



Cela INcitera peut-être(*) certains à chercher des alternatives à Google.

Et avec cette demande, probable que ces alternatives, encore timides pour le moment, mettent le paquet pour se mettre à niveau.<img data-src=" />





(*) Mais je rêve un peubeaucoup.

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nucl3arsnake a écrit :



On dit pas Deep Packet Injection?







Non,un DPI permet d’analyser les paquets de données en profondeur,il n’altère rien,mais le résultat de son analyse permet éventuellement d’appliquer une politique de priorisation des données (QOS) ou pire,un blocage de protocole de communication défini,il y a pas d’injection de paquet,comme dans un ip spoofing par exemple dans du DPI,le DPI en lui même ne fait que analyser les données en transit sur le(s) réseau(x),c’est la politique de sécurité qui détermine si tel ou tel donnée peut être émis/reçue ou non.


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nucl3arsnake a écrit :



On dit pas Deep Packet Injection?







Non, tu confonds avec un usage que nombres d’ayant-droits pratique vis-à-vis d’une partie sensible de ton anatomie (indice : porte de sortie arrière)



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DarKCallistO a écrit :



Non,un DPI permet d’analyser les paquets de données en profondeur,il n’altère rien,mais le résultat de son analyse permet éventuellement d’appliquer une politique de priorisation des données (QOS) ou pire,un blocage de protocole de communication défini,il y a pas d’injection de paquet,comme dans un ip spoofing par exemple dans du DPI,le DPI en lui même ne fait que analyser les données en transit sur le(s) réseau(x),c’est la politique de sécurité qui détermine si tel ou tel donnée peut être émis/reçue ou non.





Ok, justement je pensais DPI et du coup come c’est les même initiales ….



Merci pour l’info <img data-src=" /><img data-src=" />





John Shaft a écrit :



Non, tu confonds avec un usage que nombres d’ayant-droits pratique vis-à-vis d’une partie sensible de ton anatomie (indice : porte de sortie arrière)



<img data-src=" /><img data-src=" />





Pas que, certains moteur de recherche avec leur navigateur aussi, ou leur OS par exemple ^^. <img data-src=" />


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nucl3arsnake a écrit :



On dit pas Deep Packet Injection?



Sinon j’aime le gros truc “ce site n’est pas ….” je sens venir les add on pour le viré ^^





non c’est bien du deep packet inspection (et c’est tres intrusif)



Sympa le rapport, en gros ça se résume à “on vous oblige pas à collaborer mais si vous le faites pas ou vous casse les deux pattes”, du bon gros foutage de gueule habituel quoi.

En tout cas c’est officiel, les maison de disques sont désormais des services public vu qu’ils sont financés par l’argent public (aides en tout genre) et que l’état prend en charge tout leur petits bobo (et les frais qui vont avec). Par contre les sousous qu’ils font c’est pas pour l’état hein, faut pas déconner en France la générosité est à sens unique.



Une liste noire fermée? je prend les paris pour savoir dans combien de temps on y trouvera des sites qui n’ont rien à y faire (sont juste gênants pour certains…)



En tout cas c’est cool de voir qu’on peut toujours faire appel à un juge… pour prouver son innocence -_- Pas besoin d’un juge pour prouver qu’on est coupable mais il en faut un pour prouver qu’on ne l’est pas? C’est pas de la présomption de culpabilité ça? En meme temps je les comprends les pauvres majors tout ces proces ça doit leur couter cher…



Au revoir internet libre et bonjour internet civilisé.


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nucl3arsnake a écrit :



Ok, justement je pensais DPI et du coup come c’est les même initiales ….



Merci pour l’info <img data-src=" /><img data-src=" />







ça serait bon l’injection quand même, tu dl ton film ou ta série peinard, et tu te retrouves avec un truc de propagande <img data-src=" />



Genre fake des temps modernes


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BiroutteMan a écrit :



non c’est bien du deep packet inspection pour la surveillance (et c’est tres intrusif)



Sympa le rapport, en gros ça se résume à “on vous oblige pas à collaborer mais si vous le faites pas ou vous casse les deux pattes”, du bon gros foutage de gueule habituel quoi.

En tout cas c’est officiel, les maison de disques sont désormais des services public vu qu’ils sont financés par l’argent public (aides en tout genre) et que l’état prend en charge tout leur petits bobo (et les frais qui vont avec). Par contre les sousous qu’ils font c’est pas pour l’état hein, faut pas déconner en France la générosité est à sens unique.



Une liste noire fermée? je prend les paris pour savoir dans combien de temps on y trouvera des sites qui n’ont rien à y faire (sont juste gênants pour certains…)



En tout cas c’est cool de voir qu’on peut toujours faire appel à un juge… pour prouver son innocence -_- Pas besoin d’un juge pour prouver qu’on est coupable mais il en faut un pour prouver qu’on ne l’est pas? C’est pas de la présomption de culpabilité ça? En meme temps je les comprends les pauvres majors tout ces proces ça doit leur couter cher…



Au revoir internet libre et bonjour internet civilisé.





Pour la liste ca fera comme en Australie, j’avais lu un truc où l’équivalent de la CNIL avait rapporté que 80% des sites bloquées n’était pas de contenus illégal.



Sinon pour la venue d’un juge pour prouvé ton innocence c’est normal, t’es un vilain pirate barbu ! <img data-src=" />


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zogG a écrit :



ça serait bon l’injection quand même, tu dl ton film ou ta série peinard, et tu te retrouves avec un truc de propagande <img data-src=" />



Genre fake des temps modernes





Ou rajout des bandeaux “volé un sac à main ? Voler une voiture?” mdr


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zogG a écrit :



ça serait bon l’injection quand même, tu dl ton film ou ta série peinard, et tu te retrouves avec un truc de propagande <img data-src=" />



Genre fake des temps modernes





en image subliminale, ça pourrait le faire <img data-src=" />







nucl3arsnake a écrit :



Ou rajout des bandeaux “volé un sac à main ? Voler une voiture?” mdr





la tarte à la crème du “you wouldn’t download a car” ? (tu parles que je l’ferais si je pouvais <img data-src=" /> !)


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C’est quand même hallucinant de voir la combativité des bonhommes… Si y’en avait autant dans d’autres secteurs que l’industrie “culturelle”, la France se porterait peut-être mieux…



Enfin qu’ils fassent ce qu’ils veulent, tant qu’internet existera (à moins de nous passer sous une dictature comme en Chine ou en Iran), le piratage continua, les internautes qui le veulent sauront trouver ce qu’il faut ou il faut.

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Ca me fait penser à un control parental géant …

Mais la nature des parents me laisse dubitatif !

Surtout leur éducation d’ailleurs.



.

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francois-battail a écrit :



(sans voix). C’est qui l’architecte en chef de ce montage scabreux ?







Beaucoup de pistes ont été soufflées par les AD lors des auditions.

ici


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Sur Youtube, on trouve du contenu rippé de DVD et CD de musique, posté par des particuliers.





Dans le monde de Lescure, Google aurait ainsi cette joyeuse interface :





Google ne va pas afficher ses contenus illicites en rouge (faut pas déconner avec les revenus publicitaires)


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nucl3arsnake a écrit :



Pour la liste ca fera comme en Australie, j’avais lu un truc où l’équivalent de la CNIL avait rapporté que 80% des sites bloquées n’était pas de contenus illégal.



Sinon pour la venue d’un juge pour prouvé ton innocence c’est normal, t’es un vilain pirate barbu ! <img data-src=" />





Non non, ce n’est pas la CNIL australienne, c’est surtout que qq’un a fait fuité la liste (la CNIL n’est qu’un complice de l’état, faut pas rêver)


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this site links to unlicensed media




  • Why i am seeing this message ?

  • Why does copyright matter ?

  • Oh god, please don’t kill me ! H-h-h-ow can i find lincensed content ?





    J’espère que le W3C va standardiser un tag metadata “bad_datas_are_here_please_advert_users_about_that_you_will_be_nice_baby”





    Mais où donc est passé le bouton Yeah, yeah, i know, and i don’t care, asshole ?

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J’aime bien cette histoire de pastille, je suis sur qu’avec un peu de javascript, ça va permettre de filtrer plus vite les recherches !









nucl3arsnake a écrit :



On dit pas Deep Packet Injection?



Sinon j’aime le gros truc “ce site n’est pas ….” je sens venir les add on pour le viré ^^





Nonon, c’est insertion dans notre cas, et avec le sourire, merci! (humour, la réponse t’as bien été donnée)


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J’ai rajouté un passage sur l’histoire des pastilles, en liaison avec la priorisation des débits voulus par Lescure….

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J’en veut pas de la pastille du CSA sur mon navigateur berrrrrrkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk<img data-src=" />

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S’ils veulent vraiment un arsenal décent ils peuvent demander à un spécialiste comme Arsène Wenger.

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Anagrammes de Lescure:





  • recluse

  • recules

  • ulcères

  • écluser



    Doit y avoir moyen de faire une phrase sympa avec ça.

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Rouge, ça sent le pirate qui se néglige le moignon.

<img data-src=" />

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Le rapport envisage enfin le blocage des sites ou la saisie des noms de domaine. Des mesures en dernier recours, imposées après l’échec des mesures sollicitées de l’éditeur du site ou des intermédiaires techniques. Proportionnelles, temporaires et transparentes, elles ne pourront évidemment être ordonnées que par un juge, après une procédure contradictoire. Des garanties fondamentales imposées aux États membres et aux ayants droit par la CJUE dans le cadre d’une action judiciaire née en Belgique.



Moralité, fuyez l’Europe.<img data-src=" />

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WereWindle a écrit :



en image subliminale, ça pourrait le faire <img data-src=" />





la tarte à la crème du “you wouldn’t download a car” ? (tu parles que je l’ferais si je pouvais <img data-src=" /> !)





Faut de sacré poches pour volé une voiture <img data-src=" />


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Ah ah ah, la fin de You Tube… il faut avoir une colonie de personnes pour vérifier toutes les vidéos de you tube.



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Ricard a écrit :



Moralité, fuyez l’Europe.<img data-src=" />







Non pas besoin, le blocage ça va être fun :




  • Les français, d’habitude si arrogants envers les autres, on va l’avoir notre blocage ( liberté d’expression en Chine )

  • Il y aura forcément des boulettes qui vont se transformer en surblocage. (oups, qui a mis *.ru dans le filtre ? )

  • Les gros du DDL vont s’adapter. ( plusieurs DNS, liens interchangeables)

  • Les archives seront de plus en plus complexes, et en poupées russes, justement. ( un zip de bz2 de plusieurs rar, avec des mots de passe au milieu. A l’ancienne.)


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nick_t a écrit :



Anagrammes de Lescure:





  • recluse

  • recules

  • ulcères

  • écluser



    Doit y avoir moyen de faire une phrase sympa avec ça.





    Le rapport lescure ulcères nos majors en effet les ventes recules mais les internautes considèrent qu’une loi recluse et inadapté est inutile. Au temps écluser un avion !


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PsYKrO a écrit :



Ah ah ah, la fin de You Tube… il faut avoir une colonie de personnes pour vérifier toutes les vidéos de you tube.



<img data-src=" />







C’est le plan d’inversion de la courbe du chômage,mais chuuut,c’est un secret. <img data-src=" />


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Stargateur a écrit :



Le rapport lescure ulcères nos majors en effet les ventes recules mais les internautes considèrent qu’une loi recluse et inadapté est inutile. Au temps écluser un avion !





gg <img data-src=" />


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Stargateur a écrit :



Le rapport lescure ulcères nos majors en effet les ventes recules mais les internautes considèrent qu’une loi recluse et inadapté est inutile. Au temps écluser un avion !







<img data-src=" /> pas mal du tout


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“« distinguer, dans leurs pages de résultats, les sites coupables de manquements répétés », histoire de les mettre au ban de la société internet civilisée”



Il ne se rende pas compte qu’il vont faciliter ainsi la vie de millions de français de pirate. <img data-src=" /><img data-src=" />

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Ce qui est bien avec le rapport Lescure, c’est qu’on n’est pas déçu : on n’en attendait rien et on n’a rien. La QDN et Que Choisir ont eu raison de ne pas participer à cette mascarade.

Sarkozy rêvait de “l’internet civilisé”, Hollande le fera, il n’est plus a un reniement près.

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Stargateur a écrit :



Le rapport lescure ulcères nos majors en effet les ventes recules mais les internautes considèrent qu’une loi recluse et inadapté est inutile. Au temps écluser un avion !





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Stargateur a écrit :



Le rapport lescure ulcères nos majors en effet les ventes recules mais les internautes considèrent qu’une loi recluse et inadapté est inutile. Au temps écluser un avion !





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Dans leur terre recluse du Leskuristan, ulcérés par le partage (qui, durant les temps reculés sans internet, était moins massif), rêvaient certains d’un internet moins libre pour une population recluse, mais au delà de l’écluse vivait une population qui disait «tu m’ulcères, Lescure ! Tu avances certes sur quelques points mais recules sur beaucoup en voulant



Stargateur a écrit :



écluser un avion !







(désolée j’ai pas pû m’empêcher avec les fautes de grammaire <img data-src=" />


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kamui57 a écrit :



Dans leur terre recluse du Leskuristan, ulcérés par le partage (qui, durant les temps reculés sans internet, était moins massif), rêvaient certains d’un internet moins libre pour une population recluse, mais au delà de l’écluse vivait une population qui disait «tu m’ulcères, Lescure ! Tu avances certes sur quelques points mais recules sur beaucoup en voulant





Difficile de faire mieux ^^


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Je vois pas pourquoi ils sont aller chercher Lescure pour faire ce rapport, il fallait juste demander aux majors de donner ce qu’ils voulaient voir appliquer, ça aurait donné le même résultat et ça aurait couté moins cher… <img data-src=" />



Euh, sinon, le PS qui avait luté contre hadopi et autres conneries du genre souhaite vraiment mettre en place ces conneries ou il y a encore de l’espoir sur un éveil intellectuel de leur part ? <img data-src=" />

Rapport Lescure : le futur arsenal français contre les sites illicites

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