Le ministère de la Santé engagé dans une généralisation progressive du libre
Laissez la Santé, laissez la...
Le 27 septembre 2013 à 06h28
4 min
Droit
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Depuis le mois de mai, l’ensemble des trente-sept membres du gouvernement Ayrault est prié de bien vouloir détailler les dépenses de leurs ministères en logiciels sur la période 2008 - 2012, et ce si possible en distinguant logiciels libres et propriétaires. Après un petit creux lié probablement aux vacances, les réponses ont repris leur train cette semaine, le ministère de la Santé ayant rouvert le bal.
Crédits : Pymouss - Creative Commons.
Le ministère des Affaires sociales et de la santé vient de répondre en son nom aux sollicitations de la députée écologiste Isabelle Attard, mais aussi pour le compte des ministères de la Famille, des Personnes âgées, mais aussi de celui des Personnes handicapées. Et pour cause : l’ensemble des dépenses logicielles de ces ministères relève du même programme budgétaire, lequel s’étend d’ailleurs au ministère des Sports.
Une politique affichée de généralisation progressive des logiciels libres
Au travers de cette réponse écrite, Marisol Touraine affirme que tous les services de ce grand pôle sont « engagés dans une politique de généralisation progressive des logiciels libres dans leurs systèmes d'information ». Pour attester de ce gage de bonne volonté, la ministre met en avant trois aspects de cette politique :
- Volet applicatif : « Le flux des nouvelles applications est systématiquement bâti sur des composants entièrement libres, indique l’Avenue de Ségur. L'orientation vers les logiciels libres du stock d'applications existantes (170 applications, 200 sites collaboratifs et une centaine de sites web) est établie en fonction du coût et des composants techniques soit avec une bascule rapide soit au cas par cas. »
- Volet production : le ministère de la Santé promet que tout logiciel propriétaire est « systématiquement remplacé par un logiciel libre dès lors que ce dernier est mature »- sans préciser toutefois ce qu’elle entend concrètement par là.
- Volet relatif aux postes de travail : l’objectif affiché est de « basculer progressivement vers des solutions libres matures pour la messagerie, les outils collaboratifs et la suite bureautique ». L’ensemble des ministères concernés est cependant engagé dans une stratégie de long terme, laquelle s’avère étalée sur une période de 4 à 6 ans. Le ministère de la Santé dit vouloir préparer au mieux cette évolution, en évaluant en amont l’adéquation des futures solutions par rapport aux fonctionnalités attendues, mais aussi en accompagnant ses agents en termes d’information et de formation.
Du côté des chiffres, le ministère de la Santé évoque - comme la plupart de ses collègues -« d'importants obstacles méthodologiques et pratiques » dans la valorisation de ses dépenses logicielles. Tandis que d’autres membres de l’exécutif ont dévoilé des évaluations, l’Avenue de Ségur reprend pour sa part l'item budgétaire « entretien des logiciels », lequel comprendrait selon ses dires la majeure partie des coûts des logiciels libres et propriétaires.
« Il apparaît que la part des logiciels dans la consommation des crédits est en diminution, pour la période 2008 - 2012, (...) le coût des logiciels a diminué de 48,3 % pour s'établir en 2012 à 2,9 M€ ». Autrement dit, si le coût des logiciels des ministères de la Santé et des Sports était de 2,9 millions d’euros en 2012, il était de l’ordre de 5,6 millions d’euros quatre ans plus tôt.
En attendant la réponse des douze ministères n’ayant toujours pas répondu à Isabelle Attard, voici le récapitulatif des informations obtenues jusqu’ici (en euros) :
Le ministère de la Santé engagé dans une généralisation progressive du libre
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Une politique affichée de généralisation progressive des logiciels libres
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 27/09/2013 à 06h33
Le sous titre " />
Le 27/09/2013 à 06h40
Pas compris le sous titre " /> Y’a un rapport avec son fils incarcéré à la prison de la Santé ?
Le 27/09/2013 à 06h43
Le 27/09/2013 à 06h50
Je n’ai pas Youtube au taf… C’est Laisser entrer le Soleil ? C’est Dalida qui chante ça ?
Mariesol = Soleil ?
edit : Ou alors libre <> santé car santé = prison, pffoui
Le 27/09/2013 à 06h51
laissez moiiiiiiiiiiii danseeeeeeeeeeeeeez, laissez moaaaaaaaa
laissez moi vivre chanter en libertééééééééééé " />
Le 27/09/2013 à 06h56
Le 27/09/2013 à 07h03
Volet applicatif : « Le flux des nouvelles applications est systématiquement bâti sur des composants entièrement libres,
Ne vous inquiétez pas trop pour l’argent public, on peut monter des usines à gaz bâti sur des API libres.
Le 27/09/2013 à 07h04
Bref elle aussi a noyé le poisson on n’a pas les chiffres les logiciels libres, si çà avait été significatif elle l’aurait donné. " />
Coup de bol çà a baissé (ils avaient tout renouveler en 2008?).
Bravo à l’éducation nationale (LL: 5% de leur budget) et à l’agriculture (LL: 8% de leur budget).
Le 27/09/2013 à 07h05
“On développe en JAVA mais on vous dit pas qu’on bourre d’activeX IE6 ! Comme vous êtes à la bourre on vous refacture lors de votre passage à IE8 et on gagne encore le jackpot le jour ou vous voulez passer à Linux”
Un prestataire du public " />
Le 27/09/2013 à 07h24
Le 27/09/2013 à 16h27
Le 27/09/2013 à 18h11
Et pour cause : l’ensemble des dépenses logicielles de ces ministères relève du même programme budgétaire, lequel s’étend d’ailleurs au ministère des Sports.
Et maintenant du Ministère du Travail…
Le 27/09/2013 à 19h02
Le 28/09/2013 à 17h47
Le 28/09/2013 à 19h50
” Volet relatif aux postes de travail : l’objectif affiché est de « basculer progressivement vers des solutions libres matures pour la messagerie, les outils collaboratifs et la suite bureautique “
Versus
http://levinvinteur.com/larmee-accro-a-microsoft/
“Dans le même temps, la DIRISI révèle également dans ce document que plusieurs ministères ou organismes ont « affiché leur volonté d’adhérer au contrat en préparation » , à savoir les ministères du travail et de la santé, ainsi que le Commissariat à l’énergie atomique, la Cour des Comptes et la Direction générale des finances publiques”
Le 30/09/2013 à 18h11
@Homo_Informaticus
Java ou .net, c’est bien gentil toutes ces usines à gaz, mais franchement : il y a assez d’outils et de technologies libres qui sont bien optimisées et complètes actuellement. Alourdir la facture pour se remplir les poches en tenant les clients en laisse, ça ne me paraît pas très réaliste comme politique d’achat.
Mais il faudra quand même m’expliquer où est l’intérêt de ces monstres : face à des clients mal sécurisés, tous trop lourds et chiant à mettre en place, n’offrant rien de plus qu’un https avec une bonne authentification, on a aujourd’hui un HTML5 de plus en plus versatile, complet et optimisé au niveau du navigateur en natif svp… Donc à moins d’être un peu maso ou niais, je pense quand même qu’à un moment, un éditeur a plutôt intérêt à se réorienter vers les technologies ouvertes du web, s’il ne veut pas qu’un concurrent un peu plus doué lui fauche ses clients.
Le 27/09/2013 à 07h35
Le 27/09/2013 à 07h52
Le 27/09/2013 à 07h55
Vont-ils faire machine arrière comme ce fut déjà le cas dans notre chère gouvernement ?" />
Le 27/09/2013 à 08h08
C’est surtout que le ministère n’a pas le choix. Les services de l’État ont engagé une vaste réorganisation de leurs systèmes d’information. L’idée est de mutualiser les moyens informatiques : un réseau unique et la possibilité de communiquer facilement entre les services.
Le 27/09/2013 à 08h46
Enfin une bonne nouvelle." />
Le 27/09/2013 à 09h05
Le 27/09/2013 à 09h12
Le 27/09/2013 à 09h13
Le 27/09/2013 à 09h20
Le 27/09/2013 à 09h51
Le 27/09/2013 à 10h14
Le 27/09/2013 à 10h20
Le 27/09/2013 à 11h37
Le 27/09/2013 à 15h12
Le 27/09/2013 à 15h49
Le 27/09/2013 à 16h23