Une exception mash-up est bien à l’étude au CSPLA
Mash up, lex machine
Le 16 octobre 2013 à 14h18
3 min
Droit
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Info PC INpact : Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) vient d’initier une mission sur les mash-up qui fleurissent notamment sur les plateformes vidéo. À terme, la possible création d’une exception au droit d’auteur pour protéger ces œuvres transformatives en tant que telles.
Le rapport Lescure avait soulevé la question des mash-up se demandant s’il ne serait pas utile de créer de nouvelles exceptions au monopole des droits d’auteur. Pierre Lescure proposait ainsi d’expertiser, « sous l’égide du CSPLA, une extension de l’exception de citation, en ajoutant une finalité « créative ou transformative », dans un cadre non commercial ».
Visqueux amas de contrefaçons nauséabondes, ou oeuvre géniale ?
L’enjeu est simple : des morceaux de musiques, de films, etc. fabriqués avec d’autres morceaux de musiques ou films sont désormais légion sur les plateformes participatives. Mais comme le soulignait le rapport Lescure, ces auteurs mosaïques « sont contraints de solliciter l’autorisation de tous ceux qui détiennent des droits sur les oeuvres qu’ils entendent réutiliser ». À défaut, ces génies de la paire de ciseaux sont tributaires d'outils comme Content ID, la solution de YouTube, qui pourront considérer comme illicites ces reprises quel que soit leur niveau de créativité.
Bras de fer entre la SACEM et Pierre Lescure
Le 28 mai dernier (notre actualité), la SACEM s’est dite inquiète de ce potentiel élargissement. Appelant la « prudence », Thiery Desurmont, alors son directeur général adjoint, estimait que « s’agissant des pratiques transformatives, la perspective d’une nouvelle exception est préoccupante, car elle pourrait permettre aux internautes de s’approprier des créations préexistantes dans des conditions injustifiées, de les transformer, avant de les remettre en circulation et les exploiter ».
Pierre Lescure répliquera que « les industries culturelles souffrent trop souvent d’avoir à rattraper un train qu’elles n’ont pas voulu prendre au bon moment (…) Sur des usages quotidiens de la part des internautes, comme en témoigne la tenue d’un festival du mash-up, au Forum des images, il est opportun d’ouvrir le débat ».
La lettre de mission du CSPLA
Le 9 juillet, Aurélie Filippetti emboitait malgré tout le pas, sollicitant du CSPLA une mission d’études relative au statut juridique des œuvres dites transformatives. Comme le montre notre document ci-dessous, le CSPLA vient d'enclencher cette mission avec aux manettes la juriste Valérie Laure Benamou. Le Conseil lui suggère déjà des pistes proposées par le rapport Lescure « telle que l’amélioration des procédures d’identification des ayants droit, la conclusion d’accords entre les sociétés de gestion collective et les plateformes de partage de contenus » mais aussi « l’encouragement du recours aux licences libres » avant d’envisager « l’extension éventuelle de certaines exceptions. »
Cette instance, composée d'une majorité d'ayants droit, demande encore à Valérie Laure Benamou d’identifier et définir les « usages créatifs pertinents », « d’en appréhender les diverses dimensions juridiques » et « s’il devait ressortir de votre travail la reconnaissance d’une notion stable d’œuvre transformative ». Le cas échéant, elle lui propose en bout de course « d’étudier l’opportunité de lui consacrer un statut légal permettant notamment d’articuler les droits dont elle serait le siège avec les droits sur les œuvres qui entrent dans sa composition. »
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Bras de fer entre la SACEM et Pierre Lescure
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La lettre de mission du CSPLA
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 16/10/2013 à 14h30
Y déchire le clip " />
Le 16/10/2013 à 14h31
Difficile d’établir les limites…
Le grand détournement serait-il un exemple?
Quid de la version dézionisée de matrix?
Le 16/10/2013 à 14h46
Ils envisagent jamais les accords à l’amiable ?
L’auteur d’un des mashup les plus connu (Pop Danthology 2012 ) a clairement explicité sur son compte youtube :
I am not making a single cent off of this mash-up. But there are ads on this mash-up because Kobalt Music Publishing, BMG Rights Management, and Sony ATV Publishing feel that they deserve to earn revenue off of my work (even though my work includes a whole bunch of other material they do not own).
" /> miantenant a chacun d’y trouver son beurre sans voler celui des autres.
Le 16/10/2013 à 14h47
Comment ce clip m’a donné envie de fumer un gros petard!
Le 16/10/2013 à 14h56
Le 16/10/2013 à 14h58
Le 16/10/2013 à 15h00
Le 16/10/2013 à 15h19
Le 16/10/2013 à 15h39
Le 16/10/2013 à 15h39
Le 16/10/2013 à 15h43
Le 16/10/2013 à 15h59
Il faudrait surtout une exception claire pour la musique que je mets sur mon film de vacances que je vais diffuser à 10-15 personnes.
Pour des vidéos avec moins de 100 vues, c’est ridicule les alertes et suppression de bande-son qu’il y a sur Youtube.
Même si on voulait payer quelques euros pour mettre les précieuses musiques sur nos montage, ce n’est pas possible.
Le 16/10/2013 à 16h15
Si tout ça débouche sur une bonne nouvelle alors…
Psy, ntm, eminem, pop des 80’s…préparez vous !!
Mashup, me voila !!!" />
Sinon…bah allez bruler en enfer, ca m’empechera pas d’en faire pour ma sphere privée…
Le 16/10/2013 à 16h34
Ah vous voulez du mash-up ? Ca tombe bien j’en ai qqs uns ! ;-) Euh sur ma chainounette Youteub biensur. " /> " />
Le 16/10/2013 à 17h44
Et il leurs faut encore des discussions interminables pour comprendre ce qui tombe sous le sens…
Le 16/10/2013 à 17h48
petit ajout… les AMV, ce sont des mashup ?
Parce les images de Fairy Tale/ Bleach/ Naruto/ etc. avec du Evanescence ou du Linkin Park, non quoi ! " />
(Ceci est un post de soutien au JdG " />)
Le 16/10/2013 à 18h03
Le 16/10/2013 à 18h31
Oh, un clip de Pogo sur Pcinpact " />
Je vous conseille son mash-up “Bloom” qui est juste sublime ^^
Le 16/10/2013 à 18h35
Le 16/10/2013 à 21h31
Le 16/10/2013 à 21h37
Le 17/10/2013 à 06h25
Le 17/10/2013 à 07h50
Le 17/10/2013 à 09h18
Michelange laissait à ses élèves de reproduire pour qu’ils puissent apprendre, généralement, ces oeuvres étaient différentes, peut-être pas moins bonnes, mais Michelange, lui, avait le status de créateur d’original, il n’était pas payé pour son travail par la “Sacem des artistes et/ou un Major”, par un homme riche suffisait et devait aussi, ne pas se mettre à dos l’église " />