Les candidats aux municipales invités à signer le « Pacte du logiciel libre »
La mairie, la mairie, je la veux, et je l'aurai
Le 23 octobre 2013 à 12h41
3 min
Droit
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À l’approche des élections municipales de mars 2014, l’April et son initiative Candidats.fr viennent de lancer une campagne visant à faire signer à un maximum de candidats le « Pacte du logiciel libre ». Explications.
Alors que la campagne pour les élections municipales de l’année prochaine gagne en intensité, l’initiative « Candidats.fr » commence à solliciter les différents prétendants afin qu’ils signent le Pacte du logiciel libre (PDF). De quoi s’agit-il ? D’une sorte d’engagement moral, en vertu duquel les candidats s’engagent à respecter certaines promesses si jamais ils étaient élus. En l’occurrence, ces engagements portent sur deux points principaux :
- Faire développer et utiliser prioritairement des logiciels libres et des standards ouverts dans les établissements, administrations, services et lieux publics placés sous l'autorité de la collectivité ou gérés par ses partenaires,
- Accompagner systématiquement ces initiatives en sensibilisant aux logiciels libres et aux standards ouverts les publics amenés à en bénéficier.
Dépourvu de valeur contraignante, ce pacte se présente avant tout comme un outil moral visant à promouvoir l’usage du libre. « La logique du Pacte du logiciel libre, c’est à la fois de sensibiliser les candidats et nos futurs élus aux logiciels libres, mais aussi de permettre aux citoyens d’aller contacter directement les candidats aux élections, qu’elles soient nationales ou locales, pour leur montrer leur intérêt pour les logiciels libres » explique ainsi Jeanne Tadeusz, responsable des affaires publiques de l'April, l’association de promotion du logiciel libre.
23 élus sur les 132 candidats signataires lors des municipales de 2008
Pour mémoire, « Candidats.fr » est une initiative impulsée par l’April, laquelle fait signer depuis 2007 son Pacte du logiciel libre aux candidats de diverses élections (présidentielles, législatives, municipales, cantonales, européennes et régionales). En 2008, date des dernières élections municipales, 132 candidats avaient par exemple accepté de conclure ce pacte (voir la liste complète ici). 23 d’entre eux furent d'ailleurs portés au pouvoir par les électeurs.
Justement, comment les maires élus ont-ils traduit leurs engagements ? « Ce n’est pas forcément facile à évaluer de manière tangible et concrète » reconnaît Jeanne Tadeusz. « Par contre, l’on voit qu’on a de plus en plus d’élus qui sont sensibilisés aux logiciels libres. Ce type de contacts en amont, même au travers d’une approche très générale, porte ses fruits » assure-t-elle. D’après la responsable des affaires publiques de l'April, les bénéfices sont également importants en termes de mobilisation, puisque cela conduit certains citoyens à s’impliquer davantage en faveur du libre, sur le terrain.
Crédits : tortipede - CC BY-NC-SA 2.0
D'autre part, contrairement à ce que certains pourraient penser, le Pacte du logiciel libre n'est pas réservé aux grands rendez-vous électoraux que sont les présidentielles et les législatives. Les maires disposent en effet d’une certaine marge de manœuvre, différente de celle des élus nationaux, en matière de logiciels libres. « Ce sont les mairies qui s’occupent des écoles. Donc si aujourd’hui l’on parle de logiciels libres au niveau du primaire, ce sera aussi au niveau de la commune que ça va se décider » explique ainsi Jeanne Tadeusz. « On a un impact qui est direct et concret à ce niveau là ».
La campagne de « Candidats.fr » venant juste de débuter, aucun signataire n’est pour l’heure recensé. Il sera quoi qu'il en soit intéressant de voir comment les choses évoluent d'ici aux élections municipales, qui auront lieu les dimanches 23 et 30 mars 2014.
Les candidats aux municipales invités à signer le « Pacte du logiciel libre »
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23 élus sur les 132 candidats signataires lors des municipales de 2008
Commentaires (35)
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Abonnez-vousLe 23/10/2013 à 20h19
Ouais, ben si pour nous refaire le coup de benoît hamont sur les engagements du candidat hollande, il n’y a clairement plus rien à attendre.
Tous ces partis sont clairement à la botte de vous savez qui. Aussi longtemps que la corruption politique permet de protéger la vente liée, de toute façon, le jeu est faussé.
Le 23/10/2013 à 20h59
Et pourquoi on prioriserait le logiciel libre ? (même question pour les solutions proprio)
A mon sens il faudrait juste que les solutions retenues soient les plus performantes, qu’elles soient libres ou propriétaires n’a pas d’importance.
Et comme dit plus haut si le SI fonctionne correctement cela ne doit pas être une priorité que de changer les solutions existantes.
Le 23/10/2013 à 21h17
Le 23/10/2013 à 21h52
Le 24/10/2013 à 01h36
Le 24/10/2013 à 11h45
Sachez qu’un elu et pire encore un candidat est pret à tout pour gagner des electeurs.
Donc proposez lui une charte du logiciel libre, il la signera…. mais au final, il ne saura meme pas de quoi vous lui parlez….
Tant qu’il aura son Iphone et son IPad payé par sa mairie, tout ira bien, il signe tout ce que vous voulez
Le 24/10/2013 à 13h14
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Apple veut resssembler à …… (Android)
Windows à Apple (l’ancien)
et Androïd à Androïd (cherchez l’erreur " />" />" />" />)
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Le 24/10/2013 à 18h51
Le 23/10/2013 à 13h41
Le 23/10/2013 à 13h46
Le 23/10/2013 à 13h47
Le 23/10/2013 à 13h54
Ce genre d’initiative me donne envie de voter pour ceux qui ne signent pas ou refusent de signer. " />
Le 23/10/2013 à 13h56
Le 23/10/2013 à 14h01
Le 23/10/2013 à 14h03
Le 23/10/2013 à 14h11
Le 23/10/2013 à 14h18
Le 23/10/2013 à 14h35
En même temps, ils peuvent signer et promettre tout ce qu’ils veulent, il y a une rupture et une méfiance entre les citoyens et les élus.
Nous avons trop été habitués à de vaines promesses. " />
Le 23/10/2013 à 14h59
Le 23/10/2013 à 15h19
Et tu crois qu’un maire va dire “on change tout” juste pour les beau yeux d’un pacte alors que tout fonctionne bien à la mairie ?
Et puis si le service informatique n’a que des mecs spécialisés Windows, il faudra payé des formations, et ça ça coûte.
On parle pas forcément de système d’exploitation mais de logiciels : VLC, Libre Office, logiciel de gestion de bibliothèque, compta etc. tout ça peut être libre et tourner sous windaube.
Le 23/10/2013 à 17h03
Même si j’approuve le but, l’initiative a un goût de lobby, et je n’ai pas cela. Qu’ils informent les maires des alternatives, mais là ça laisse penser qu’ils vont montrer du doigt ceux qui n’auront rien signé. Ca n’en fait pas de bons maires pour autant…
Et puis si chaque secteur veut faire signer des engagements à utiliser ceci ou cela, on n’a pas fini ! Autant pour un président, ou un ministrable, je peux comprendre qu’on veuille qu’il s’engage, autant un maire je ne vois pas trop l’intérêt. Ou alors faisons pareil avec les professeurs des écoles, les directeurs des bureaux de postes, ou des hôpitaux !
Le 23/10/2013 à 17h17
le « Pacte du logiciel libre »
Ils ont vraiment un langage de sataniste ces gens là. " />
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Le 23/10/2013 à 17h51
Le 23/10/2013 à 17h59
Le 23/10/2013 à 12h43
La mairie, la mairie, je la veux, et je l’aurais
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le Start Screen
PCi mélomane ? " />
Le 23/10/2013 à 12h48
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Bonne initiative, mais nos chers zélus sont bien souvent plus proches des lobbies que de la communauté…
Le 23/10/2013 à 12h59
Le 23/10/2013 à 13h03
Le 23/10/2013 à 13h11
Le 23/10/2013 à 13h24
La majorité des logiciels des solutions de vidéosurveillance vendues aux mairies ne tournent que sur du Windows, donc c’est mal barré " />
Le 23/10/2013 à 13h26
Normal, la communauté elle ne paye pas de pots-de-vins
Une peluche de manchot ça compte ou pas ?" />
Sinon plus sérieusement, y a pas mal de communes qui se tournent vers le libre pour les écoles primaires. Le matos est obsolète moins rapidement et moins de casse logiciel à cause des élèves (ce qui n’empêche pas la casse physique).
Mais faut changer les habitudes et ça c’est seulement le porte-monnaie qui peut les obliger.
Le 23/10/2013 à 13h31
Tant qu’il n’existera pas de pôle public de développement qui puisse produire des applications métiers pour supplanter les existantes qui sont propriétaires, ça ne restera qu’une bonne intention " />
Le 23/10/2013 à 13h33
Je n’aime pas trop ce “prioritairement”. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne fait qu’inverser au final.
Avant on donnait priorité aux logiciels proprio, après on donne priorité aux logiciels libres.
Pourquoi ne pas mettre les deux sur un même pieds d’égalité et de choisir en fonction des avantages et inconvénients plutôt que de préférer le libre au propriétaire (ou inversement ?)
Qu’on utilise aveuglément du proprio ou du libre c’est, au final, exactement la même chose. On ignore la concurrence, ce qui est reproché actuellement.
Le 23/10/2013 à 13h37
LOL, vous croyez vraiment que les maires ont que ça à faire ?
et d’accord Dikmas, ça fait pleureuse “ouiiiin, vous devez prendre absolument du libre car le libre c’est trop de la boule, ouiiiiin, le monde proprio ce sont des méchant !”
Le 23/10/2013 à 13h37