Vivendi confirme sa future scission avec SFR et son introduction en bourse
Vous n'avez pas fini d'être libre
Le 27 novembre 2013 à 07h40
4 min
Économie
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Le géant Vivendi a confirmé hier vouloir se séparer de SFR et donner plus d'autonomie à ce dernier. L'opérateur, à l'instar d'Orange, Free ou encore Numericable, devrait ainsi rentrer en bourse en son propre nom si tout va bien. Vivendi a profité de l'annonce pour dévoiler que Vincent Bolloré sera le président de Vivendi sitôt la scission opérée.
SFR bientôt en bourse
Le 11 septembre dernier, le groupe Vivendi, qui détient Universal Music ou encore Canal+, annonçait son intention de se diviser en deux, mais d'une façon assez simple : SFR d'un côté, et toutes les autres sociétés du groupe de l'autre. L'opérateur télécom brésilien GVT, qui lui appartient, restera donc chez Vivendi, et ne rejoindra donc pas SFR. Pour le groupe, c'est un pas de plus dans sa mutation, après s'être débarrassé d'Activision-Blizzard et de Maroc Telecom.
Cette intention n'était toutefois qu'un projet mis à l'étude par le Conseil de surveillance de Vivendi. Deux mois et demi plus tard, ce projet a été validé à l'unanimité par ce même Conseil de surveillance. Ce dernier l'estime pertinent pour Vivendi comme pour SFR. « Au vu des analyses réalisées, ce projet prendrait la forme d’une distribution d’actions de SFR aux actionnaires de Vivendi au jour de l’opération » explique le groupe dans son communiqué, ce qui implique une introduction en bourse de l'opérateur au carré rouge. « Ce projet leur donnerait l’opportunité d’être investi dans deux véhicules cotés en bourse, bien différenciés et évalués selon les normes propres à leur métier » rajoute Vivendi.
Rendez-vous en juin 2014
Ce projet de scission avec SFR, qui a pour objectif de lui offrir une autonomie stratégique bien plus importante (en vue d'une éventuelle fusion ?), est toutefois loin d'être encore une réalité. Certes, le Conseil de surveillance de Vivendi a validé ses intentions, mais le projet devra être soumis aux instances représentatives du personnel concernées ainsi qu'aux diverses autorités réglementaires (concurrence, etc.), ce qui ne devrait guère poser de problèmes. Mais surtout, l’objectif du groupe est d'inscrire ce projet « à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale annuelle, fin juin 2014 ». Il faudra donc encore attendre sept mois avant de réussir l'étape primordiale du passage devant les actionnaires du groupe.
Suite à cette séparation, Vivendi ne représentera alors plus que trois grandes entreprises, à savoir Canal+, Universal Music et GVT. Néanmoins, le groupe a cumulé les milliards d'euros ces derniers mois grâce à ses différentes cessions. Des milliards qui pourraient bien être réinvestis dans de nouveaux secteurs.
Bolloré, futur patron de Vivendi
Notez que Vivendi a profité de cette nouvelle pour annoncer quelques changements majeurs au sein de sa direction. Ainsi, Vincent Bolloré, du groupe du même nom, deviendra aussi le président de Vivendi, mais uniquement après la scission avec SFR. Autre changement de poste, Arnaud de Puyfontaine, un ancien du Figaro ou encore du groupe de médias Hearst, deviendra pour sa part le Directeur Général des activités Médias et Contenus à partir du début de l'année prochaine. « Fort de sa grande expérience internationale dans les médias, il apportera son savoir-faire en particulier dans la stratégie numérique » explique le groupe. Enfin, ce même Arnaud de Puyfontaine composera le Directoire de Vivendi en compagnie de Jean-Yves Charlier (PDG de SFR) et de Jean-François Dubos, le président dudit Directoire.
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 27/11/2013 à 07h56
Bolloré a obtenu ce qu’il voulait. Vraiment un requin ce mec…" />
Le 27/11/2013 à 08h25
Pour préserver le groupe au cas où SFR se casseraient les dents ?
Le 27/11/2013 à 08h31
Ca m’étonnerais pas que ca laisse quelques pots pourri a sfr les actionnaires vont éponger une partie on siphonnera encore un peu sfr avant que ca coule…
Pas assez de marge je pense (saloperie de free) pour que les telecom soient encore assez juteux pour vivendi.
Le 27/11/2013 à 09h02
C’est vrai que ne plus avoir la peste pour choper le choléra c’est quand même pas de bol pour sfr " />
Le 27/11/2013 à 09h04
Un rapprochement Free-SFR en 2015 ?
Je me demandai pourquoi Free n’investit plus beaucoup, ils font des économies pour se payer SFR !
Le 27/11/2013 à 09h09
Vivendi ne veut pas se faire chier à se casser les dents sur les syndicats pour faire le ménage et rendre de nouveau l’affaire très juteuse.
La cotation séparée est la tentative désespérée de s’en débarrasser après avoir cherché pendant des mois un repreneur.
Soit ils arrivent par se moyen à s’en séparer, soit l’entreprise va pourrir sur place." />
Le 27/11/2013 à 11h33
Le 27/11/2013 à 11h44
Depuis l’arrivé de free sur le secteur mobile c’est SFR qui a le plus perdu, mais pour l’instant SFR joue le jeu de free et laisse pourrir la situation
Le 27/11/2013 à 12h00
Le 27/11/2013 à 13h17
Le 27/11/2013 à 13h49
Le 27/11/2013 à 13h50
Le 28/11/2013 à 13h31
La stratégie tuyaux+contenus de J6M (J2M by Les Guignols) avec la création de Vivendi Universal n’a pas fonctionné… comme la stratégie d’AOL-Time-Warner. La concentration verticale a l’air moins efficace que la concentration horizontale dans les télécoms-médias. A vérifier plus tard le destin de MS-Skype, Facebook, G-Hangout.
Les partenaires commerciaux de SFR sont BouyguesTel et Numéricâble en grande partie, et un peu Orange, et un peu moins Nerim, OVH, Iliad/Free, Prixtel, Coriolis…