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[Interview] Cyberviolence scolaire : « les outils ne sont pas à diaboliser »

Catherine Blaya, auteur du livre « Les ados dans le cyberespace »

[Interview] Cyberviolence scolaire : « les outils ne sont pas à diaboliser »

Le 03 décembre 2013 à 09h30

Catherine Blaya, professeure en sciences de l'éducation et présidente de l'Observatoire international de la violence à l'école, a étudié de près les phénomènes de cyberviolence et de cyberharcèlement à l’école. Auteur du livre « Les ados dans le cyberespace », l’intéressée a accepté de répondre aux questions de PC INpact.

catherine blaya

Crédits : Académie de Caen -Dailymotion

 

Afin de lutter contre les phénomènes de cyberviolence et de cyberharcèlement à l’école, certains États ont tenté ces derniers mois d’en passer par la voie législative. En France, le ministère de l’Éducation nationale a présenté la semaine dernière un guide au travers duquel il mise pour sa part sur la prévention (voir notre article). Le sujet préoccupe quoi qu’il en soit les parlementaires, puisque le Sénat a adopté il y a deux mois et demi un amendement visant à punir les auteurs de cyberharcèlement d’une peine maximale de 45 000 euros d’amende et trois ans de prison au cas où la victime serait un mineur de quinze ans.

Quelles différences faites-vous entre « cyberviolence » et « cyberharcèlement » ?

Il y a une distinction très nette entre cyberviolence et cyberharcèlement. La cyberviolence peut être ponctuelle et inclure du cyberharcèlement. Tout ce qui est cyberviolence n’est en revanche pas forcément cyberharcèlement. Le cyberharcèlement, c’est un acte répété, qui s’inscrit dans la durée et impliquant le désir de nuire de la part de l’agresseur.

Peut-on dire que ces comportements sont nouveaux ?

Non, ce ne sont pas des comportements qui sont nouveaux dans le sens où le harcèlement a toujours existé. On peut dire qu’il s’agit d’une nouvelle forme de harcèlement, opérée grâce à de nouveaux outils qui vont faciliter certaines choses. Par exemple, ils vont faciliter la dissémination puisque grâce à Internet ou à un téléphone portable, on a le moyen de véhiculer des messages 24 heures sur 24 et à destination de milliers de personnes... Même si l’anonymat a toujours existé, on peut également dire que ces nouveaux moyens le facilitent.

 

Et puis il y a aussi ce que j’appelle l’effet « cockpit ». C’est un terme qui vient de la Seconde guerre mondiale : l’agresseur, ne voyant pas sa victime, n’ayant pas en direct les effets de ce qu’il est en train de commettre, va oser plus. Certains harceleurs ne le feraient pas dans la vie traditionnelle.

Est-ce que c’est plus dangereux que le harcèlement « traditionnel » ?

Je ne pense pas que l’on puisse poser les choses en ce terme (sourire) ! Je ne dirais pas que c’est plus dangereux... Les dégâts sont tout aussi importants en tout cas, puisque la conséquence dramatique de ce type d’actes, c’est le suicide. Sans parler, auparavant, des problèmes de psycho-somatisation, d’anxiété, de dépression, d’échec et de décrochage scolaire, d’absentéisme, etc.

Quels sont les leviers permettant de lutter contre ces comportements ?

Le premier levier, c’est l’éducation, le dialogue. Que ce soit au niveau de la famille ou de l’école. Bien souvent, les écoles disent - mais de moins en moins - que ce n’est pas de leur responsabilité. Or, le ministre l’a rappelé la semaine dernière : il est de la responsabilité des établissements de lutter contre ce type de choses.

 

Mais pour éduquer, il faut comprendre. Nous avons donc un gros travail de dissémination, d’information, de sensibilisation à faire tant au niveau des familles que des établissements scolaires. C’est d’ailleurs ce que nous faisons à l’Observatoire international de la violence à l’école, puisque nous sommes en train de former les enseignants de 18 établissements. Et les EMS [Équipes mobiles de sécurité, ndlr] s’attachent également au niveau des académies.

 

Je remarque aussi qu’en France, les familles sont par exemple très contrôlantes. Elles contrôlent notamment le temps passé sur Internet et ce que les jeunes y font. Or ce n’est pas en France que l’on a le moins de problèmes de cyberviolence, par rapport au niveau européen. L’important, c’est de maintenir un dialogue. Ce qu’il se passe, c’est que les jeunes ne parlent bien souvent pas de leurs problèmes parce qu’ils ont peur qu’on leur coupe l’accès à Internet ou à leurs téléphones portables, qu’on leur interdise leurs réseaux sociaux, les adultes pensant souvent que le problème s’arrêtera en éteignant l’appareil. Or ce n’est pas le cas, puisque c’est un phénomène que même les agresseurs ont ensuite du mal à contrôler.

Quel regard portez-vous justement sur le guide publié cette semaine par le ministère de l’Éducation nationale ?

J’y ai participé, donc je porte un regard positif ! Je trouve que c’est une belle avancée. Parce que cela donne d’abord des pistes de compréhension sur les différents outils. Nous nous rendons compte que les adultes ne connaissent bien souvent pas les outils, le vocabulaire... Les adultes, même s’ils ont l’outil à portée de main, ne vont pas s’en servir par crainte de mal l’utiliser ou par incompréhension. Il est donc absolument nécessaire d’assurer cette formation vis-à-vis des adultes, qu’ils soient parents ou enseignants.

 

Ce guide est bien fait puisqu’il utilise des mots simples, il donne le numéro de Net Écoute (qui fait un travail extraordinaire à ce niveau là), les liens utiles... C’était nécessaire de faire cela. Il explique le vocabulaire, les différents aspects. Il explique comment se protéger, comment prévenir : comment on fait pour gérer ses paramètres, comment choisir un mot de passe qui ne soit pas facile à pirater, etc. Ce guide est concis, clair. Il utilise des phrases courtes, simples et compréhensibles par tout le monde. Je trouve que le ministère a fait une avancée extrêmement utile en termes d’information.

Publier un guide, est-ce suffisant ?

Non, je ne pense pas ! Entre lire les choses et changer les comportements, il y a parfois un fossé... Mais en termes de plan d’action, le gouvernement ne se contente pas d’un guide, puisqu’il assure des formations. Il y a plusieurs centaines de personnes qui ont déjà été formées, notamment par la délégation de lutte contre la violence à l’école.

 

guide cyberviolence

Un député a proposé il y a plusieurs mois d’installer des brouilleurs d’ondes au sein des établissements scolaires. Qu’en pensez-vous ?

Cela existe, des établissements scolaires l’utilisent. Sauf que les problèmes de harcèlement n’ont pas seulement lieu durant le temps scolaire ! Utiliser les brouilleurs, c’est une chose, mais ça ne résout pas le problème dans sa globalité. Par exemple, certains chefs d’établissements me disent qu’au retour des vacances ou du week-end, ils ont des incidents dans l’établissement parce que les jeunes règlent des conflits qui ont émergé sur la toile ou au travers de leurs téléphones portables. Utiliser les brouilleurs c’est un élément technique mais le fond du problème, c’est un problème d’éducation et de respect de l’autre. Ce qu’il faudrait par contre, c’est que les opérateurs et les prestataires de services proposent des outils adaptés aux jeunes et aux parents.

Que pensez-vous des tentatives législatives visant à muscler les peines relatives au cyberharcèlement, comme l’a souhaité le Sénat il y a peu ?

Lorsque la loi reconnaît un délit, elle permet aussi de reconnaître la victime. C’est donc important. Ceci dit, pénaliser un peu plus et criminaliser des jeunes qui bien souvent ne mesurent pas la portée de ce qu’ils font et qui commencent ce type de choses ou le font pour « blaguer », comme une plaisanterie, je ne pense pas que ça aide beaucoup... On sait bien que la criminalisation ne fait pas beaucoup avancer les choses en termes de prévention. Donc je suis assez prudente lorsqu’il y a une pénalisation des jeunes à ce niveau là. Je crois qu’il est beaucoup plus important de porter l’accent sur la prévention et l’éducation.

 

Je reste aussi prudente parce que bien des jeunes qui sont auteurs le sont aussi parce qu’ils sont victimes. Dans mes recherches, j’ai 42 % des jeunes qui se disent être victimes sur la période 2011 - 2012, mais que 19,3 % qui sont victimes seulement. Contrairement à ce que l’on dit, la cyberviolence est une violence de proximité. Les jeunes se connaissent, ils appartiennent bien souvent aux mêmes établissements scolaires, etc. 48 % des victimes sont aussi victimes dans la vie traditionnelle, ce qui implique que ce qui se passe sur la toile a des conséquences directes sur le climat scolaire.

Quand on voit l’utilisation croissante qui est faite par les jeunes des différents outils de communication, des réseaux sociaux... Cela ne vous inquiète-t-il pas ?

Pas plus, dans le sens où c’est comme je le disais une question d’éducation. Il va peut-être falloir du temps, mais on va y arriver. Ces outils ne sont pas à diaboliser, ils offrent des opportunités extraordinaires... Plutôt que de diaboliser les outils, il faut donner aux jeunes les moyens de se protéger et de les éduquer à un usage éthique, dans le respect de l’autre.

 

Merci Catherine Blaya.

Commentaires (13)

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Ah l’éducation… Et le rapport PISA publié aujourd’hui en plus <img data-src=" />





Utiliser les brouilleurs, c’est une chose, mais ça ne résout pas le problème dans sa globalité.

Certes, mais pour un directeur d’établissement, ce dispositif sert principalement à éviter les abus sms/appels en cours. La couche cyber-harcèlement permet d’y ajouter une raison supplémentaire. Si les règlements de comptes peuvent se faire dans l’enceinte scolaire, le harcèlement en lui-même s’est fait à l’extérieur et a fortiori plus sous la responsabilité de l’école…



Interview INtéressante dans le sens où comme dit le titre et le dernier para, peu importe le vecteur de communication, c’est avant tout de la pédagogie (la vraie, pas celle sauce Hadopie); et le fait que la criminalisation n’est pas la solution.



Pour l’analyse sur les gosses eux-mêmes, +1 à NonMais <img data-src=" />

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“Je remarque aussi qu’en France, les familles sont par exemple très contrôlantes. Elles contrôlent notamment le temps passé sur Internet et ce que les jeunes y font.”



J’ai des doutes au final sur ça. Comme elle le dit elle même par la suite, avec la multiplication des smartphones et autres moyens d’aller sur Internet, le contrôle est de plus en plus difficile à effectuer.



Et quand tu es gamin, le grand but est aussi de passer outre l’autorité parentale.





Je serai bcp plus sur l’installation de brouilleur voir même interdiction des portables en école primaire/collège voir même lycée suivant la maturité des gens. Après effectivement, le harcèlement électronique est principalement hors du cadre scolaire donc ça ne changerai pas grand chose …

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Le Cyber Harcèlement et Cyber Violence… c’est un vrai sujet cette débilité ?



On peut pas apprendre aux gosses à faire Alt+F4 ou la petite croix en haut à droite ??



Bizarre mais quand je ferme Facebook et les Instant Messengers, y a personne qui surgit de mon écran pour essayer de m’agresser !

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kypd a écrit :



Le Cyber Harcèlement et Cyber Violence… c’est un vrai sujet cette débilité ?



On peut pas apprendre aux gosses à faire Alt+F4 ou la petite croix en haut à droite ??



Bizarre mais quand je ferme Facebook et les Instant Messengers, y a personne qui surgit de mon écran pour essayer de m’agresser !





effectivement.

mais pour un gamin aujourd’hui, ça revient à s’enfermer chez soi.

ça marche 2 minutes, mais faut bien sortir à un moment et “voir du monde”. ^^


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lava a écrit :



“Je remarque aussi qu’en France, les familles sont par exemple très contrôlantes. Elles contrôlent notamment le temps passé sur Internet et ce que les jeunes y font.”



J’ai des doutes au final sur ça. Comme elle le dit elle même par la suite, avec la multiplication des smartphones et autres moyens d’aller sur Internet, le contrôle est de plus en plus difficile à effectuer.



Et quand tu es gamin, le grand but est aussi de passer outre l’autorité parentale.





Je serai bcp plus sur l’installation de brouilleur voir même interdiction des portables en école primaire/collège voir même lycée suivant la maturité des gens. Après effectivement, le harcèlement électronique est principalement hors du cadre scolaire donc ça ne changerai pas grand chose …







Des brouilleurs ? ET puis quoi encore <img data-src=" />. Déjà ça ne règle pas le problème évoqué dans l’article. Et puis en cas de problème comment fait on pour passer des appels d’urgence dans l’établissement ? ( je parle pas des brouilleurs).



Le brouilleur c’est réglé un problème d’éducation par une approche technique. C’est inutile.


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Est-ce que c’est plus dangereux que le harcèlement « traditionnel » ?





La réponse est non.



C’est ce que la recherche quantitative moderne et efficace sur le sujet démontre.



Par contre ça va prendre encore 3-4 ans avant que ça se généralise chez tous les chercheurs.



Commencé donc par vous occuper du harcèlement traditionnel avant de s’attaquer à celui virtuel. De plus certaine recherche montre qu’en diminuant le premier, le second diminuerait en même et que l’inverse n’est pas vrai.

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kypd a écrit :



Le Cyber Harcèlement et Cyber Violence… c’est un vrai sujet cette débilité ?



On peut pas apprendre aux gosses à faire Alt+F4 ou la petite croix en haut à droite ??



Bizarre mais quand je ferme Facebook et les Instant Messengers, y a personne qui surgit de mon écran pour essayer de m’agresser !







Fermer facebook, bientôt crime contre l’humanité ^^ Pauvres gamins perdus dans un flux d’infos continues.



C’est le monde du tout tout de suite ! Je pense qu’on taxera bientot de geek les gens qui connaisent le raccourci Alt F4 <img data-src=" />


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Même si l’anonymat a toujours existé, on peut également dire que ces nouveaux moyens le facilitent.





Encore une qui connait bien son sujet…

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Je ne pense pas que de plus lourdes peines serait efficace.

Ce qui marcherait mieux, ce serait de plus nombreuses peines : il faut faire l’exemple que les brutes seront toujours trouvées et punies. Après, rien qu’une heure de TIG devrait dissuader les délinquants en culottes courtes.



Mais il me semble plus important de faire en sorte que les victimes puissent se plaindre facilement que d’infliger une punition traumatisante à un coupable en priant pour qu’il serve d’exemple aux autres.



En parlant des “nouveaux outils” qui facilitent le harcèlement, on peut se servir de ces mêmes outils pour faciliter la régulation.

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Merci à PC Inpact pour cet intéressant entretien, et je trouve que Catherine Blaya a une bonne analyse des problèmes, ce qu’on ne voit pas si souvent concernant le Web et la jeunesse.

Note de forme : c’est vraiment obligé d’écrire “professeure” au lieu de “professeur” ?









NonMais a écrit :



Elle parle de l’Hadopi? des Ayants tous les droits qui disent à leurs clients que ce sont de vils voleurs?





La Hadopi donne seulement des amendes, et encore, quand ça va jusque-là ce qui est bien rare (cf divers articles ici).

Là elle parle d’éviter de “criminaliser” (en fait de passer en délit) certains comportements. Elle a raison, ça n’a pas toujours d’effet.

Koxinga22 a tout compris (son point de vue rejoint celui de Beccaria, un juriste du 18e siècle) :







Koxinga22 a écrit :



Je ne pense pas que de plus lourdes peines serait efficace.

Ce qui marcherait mieux, ce serait de plus nombreuses peines : il faut faire l’exemple que les brutes seront toujours trouvées et punies. Après, rien qu’une heure de TIG devrait dissuader les délinquants en culottes courtes.



Mais il me semble plus important de faire en sorte que les victimes puissent se plaindre facilement que d’infliger une punition traumatisante à un coupable en priant pour qu’il serve d’exemple aux autres.





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OlivierJ a écrit :



La Hadopi donne seulement des amendes, et encore, quand ça va jusque-là ce qui est bien rare (cf divers articles ici).

Là elle parle d’éviter de “criminaliser” (en fait de passer en délit) certains comportements. Elle a raison, ça n’a pas toujours d’effet.





Ben je dis que ça se rapproche bien des ayants droit qui nous -leurs clients- criminalisent avec l’efficacité qu’on connait … c’tout.







OlivierJ a écrit :



Koxinga22 a tout compris (son point de vue rejoint celui de Beccaria, un juriste du 18e siècle) :

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oui il a été démontré que ce n’est pas la lourdeur d’une peine qui est dissuasive mais son caractère systématique. En d’autres termes si celui qui enfreint la loi pense n’avoir qu’une faible probabilité d’être condamné, quelle que soit la lourdeur de la condamnation, ce ne sera pas dissuasif au contraire du fait d’être à peu près certain d’être pris/condamné aura plus tendance à retenir la personne de commettre le délit.



D’ailleurs ça fonctionne très bien avec les enfants : si le gamin fait une chose X que vous en lui dites rien ou quasi (genre un “arrête” tout mou sans conséquence ou encore un “non” qui veut aussi bien dire oui vu qu’à la fin il aura sa babiole/bonbon/ce que vous voulez) et un jour vous êtes fatigué/énervé et il fait la même chose x que d’habitude mais là vous ne supportez pas et vous lui mettez une bonne raclée/lui hurlez dessus comme jamais =&gt; résultat des courses, le gamin est pommé sur le coup, 2 jours plus tard la chose x est de retour.

Alors que s’il fait la chose x est que chaque fois pan il est réprimandé/puni , ben il va comprendre assez vite que x il ne faut pas le faire : alors cil retentera de temps en temps pour éprouver votre détermination (mais c’est normal) mais d’entrée de jeu il saura que x, il ne faut pas… (même s’il peut braver l’interdit, il sait que c’est interdit)=&gt; autrement plus efficace.



Je donne des consultations pour les parents pommés si vous voulez, 500€/heure <img data-src=" />


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Mouais… On a besoin de faire des études pour dire que vu qu’Internet facilite la circulation de l’information il va être un catalyseur de certaines choses. Au lieu de te faire harceler par des trucs dans ta boite au lettre tu vas aussi pouvoir être inscrit à 15 sites de rencontres pour pratiques en tout genre…

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On sait bien que la criminalisation ne fait pas beaucoup avancer les choses en termes de prévention





Elle parle de l’Hadopi? des Ayants tous les droits qui disent à leurs clients que ce sont de vils voleurs?



J’ai lu des articles sur la pauvre ado de 13 ans qui s’est suicidée suite aux harcèlements qu’elle subissait : le responsable du collège n’a pas voulu rencontrer les parents alors qu’ils ont demandé plusieurs fois à la voir : c’est inadmissible! J’espère qu’il sera jugé responsable et condamné. Et certains profs/le principal disent qu’il faut passer à autre chose, faire leur deuil et basta… ça me fait gerber : on ne va pas en faire un plat non plus hein… la vie continue… ben peut-être pas bien justement pour les parents…



Si on éduquait un peu ses gosses ça arriverait moins : oui tu dois respecter les autres mais aussi toi-même, non ce n’est pas parce que les autres le font que tu dois le faire, non ce n’est pas parce que “ça nous fait marrer” qu’il ne faut pas réfléchir à ses actes, oui tu es responsable de tes actes et donc “je ne savais pas” ne tient pas. etc…

Quand tu vois que les parents ne savent pas dire tout simplement “non” à leur(s) gosse(s)… ce n’est pas leur rendre service <img data-src=" /> et quand j’entends une mère d’un gosse de 3 ans déclarer “on n’arrive plus à le tenir”… qu’est-ce que ça va être quand il aura 15 ans et qu’il lui mettra une baffe dans la tronche si elle ne lui file pas 50€ pour sortir avec les potes…

[Interview] Cyberviolence scolaire : « les outils ne sont pas à diaboliser »

  • Quelles différences faites-vous entre « cyberviolence » et « cyberharcèlement » ?

  • Peut-on dire que ces comportements sont nouveaux ?

  • Est-ce que c’est plus dangereux que le harcèlement « traditionnel » ?

  • Quels sont les leviers permettant de lutter contre ces comportements ?

  • Quel regard portez-vous justement sur le guide publié cette semaine par le ministère de l’Éducation nationale ?

  • Publier un guide, est-ce suffisant ?

  • Un député a proposé il y a plusieurs mois d’installer des brouilleurs d’ondes au sein des établissements scolaires. Qu’en pensez-vous ?

  • Que pensez-vous des tentatives législatives visant à muscler les peines relatives au cyberharcèlement, comme l’a souhaité le Sénat il y a peu ?

  • Quand on voit l’utilisation croissante qui est faite par les jeunes des différents outils de communication, des réseaux sociaux... Cela ne vous inquiète-t-il pas ?

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