Comme chaque année, le gouvernement des États-Unis vient de mettre à jour sa liste des sites (physiques ou Internet) pour lesquels de graves problèmes d’atteintes au droit d’auteur ont été dénoncés. Sont ainsi épinglés des hébergeurs de fichiers, des moteurs de liens torrents, mais également des pays, à l’instar de l’Argentine ou de l’Espagne par exemple.

Le département américain dédié au commerce, plus connu sous le sigle USTR - pour « United States Trade Representative »- a dévoilé hier sa traditionnelle liste des « marchés notoires » en matière de contrefaçon et d’atteintes au copyright (PDF). Ce travail d’énumération des principaux sites devant être publiquement mis à l’index a été réalisé à l’appui des contributions de plusieurs lobbys d’ayants droit tels que la MPAA et la RIAA, qui avaient présenté leurs propres « listes noires » en octobre dernier.

Voici le détail des sites finalement épinglés par l’administration Obama.

• Hébergeurs de fichiers :

Rapidgator.net

Rapidshare.com

Putlocker.com

Uploaded.net

Même si MegaUpload n’est plus inscrit sur cette liste depuis sa fermeture en janvier 2012, certains remarqueront l’absence de son successeur, MEGA. Hotfile n’est pas non plus de la partie. Et pour cause, le site a préféré cesser toute activité suite à un litige judiciaire avec la MPAA.

• Sites de liens torrent :

Extratorrent.cc

ThePirateBay.se

KickassTorrents.com

Torrentz.eu

Rutracker.org

Si ces sites sont pour la plupart de grands habitués de ce type de « liste noire », l’on peut noter l’absence d’autres moteurs de liens torrents, tels que Demonoid ou IsoHunt notamment. Si le premier a fermé en août 2012 suite à une action judiciaire semblable à celle menée à l’encontre de MegaUpload, le second a lui aussi dû fermer ses portes en fin d’année dernière. Sauf qu’un « repreneur » a rapidement ouvert un site clone, indépendamment de la volonté de l’ancien responsable du site, ce dernier ayant passé un accord avec la MPAA.

• Sites de liens de téléchargement direct :

Wawa-mania.ec

Darkwarez.pl

Baixedetudo.net

Free-tv-video-online.me

Mp3skull.com

Seriesyonkis.com

Xunlei.com/Kankan.com

Ex.ua

• Autres :

vKontakte.com (réseau social russe)

Aiseesoft.com (site chinois notamment destiné à passer outre les mesures techniques de protection des DVD)

Zing.vn (réseau social vietnamien)

Kuaibo.com (site d’une société aidant d’autres sites à proposer des contenus illicites)

SlySoft.com (site vendant des logiciels pour passer outre les MTP)

La contrefaçon physique également dénoncée 

Dans un second temps, l’administration Obama vise des marchés ou des centres commerciaux de certains pays où des ventes de contrefaçons physiques (DVD, disques, etc.) ont été signalées. Sont ainsi épinglés des pays comme la Chine, l’Équateur, l’Argentine, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, le Paraguay ou bien encore l’Ukraine. On retrouve également l’Espagne, pour un marché situé dans la ville portuaire de Vigo.

Au-delà de l’aspect symbolique de cette mise au pilori, cette liste noire a également vocation à servir lors des échanges diplomatiques entre les États-Unis et les différents pays concernés. Ainsi, après avoir été mis en cause par les Américains, l’Espagne et l’Italie ont par exemple fait de nombreux efforts ces dernières années. La Russie a également signé un accord avec l’administration Obama en décembre 2012.

Mais il n’en demeure pas moins que vKontakte, le « Facebook russe », demeure d’années en années dénoncé par les autorités américaines, qui expliquent qu’il sert au partage massif d’œuvres. La RIAA, le puissant lobby de l’industrie musicale, a ainsi réagi à la publication de la liste de l’USTR en insistant spécifiquement sur le cas de ce site. De son côté, la MPAA n’y a pas fait de mention particulière, mais rappelons que dans sa liste noire d’octobre dernier, l'organisation expliquait qu’il fallait à ses yeux s’attaquer tout particulièrement aux échanges BitTorrent, dans la mesure où ce protocole de partage était celui qui permettait de partager le plus facilement et le plus rapidement de gros fichiers - tels que les films.