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L’Éducation nationale se dote d’une Direction du numérique pour l’éducation

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L’Éducation nationale se dote d’une Direction du numérique pour l'éducation

Le 18 février 2014 à 13h20

Plus de sept mois après l'adoption de la loi Peillon sur l’École, le gouvernement vient de publier un décret instaurant au sein de l’Éducation nationale une direction chargée de chapeauter spécifiquement le déploiement du « service public du numérique éducatif ». La mise en place de cette nouvelle direction a été confiée à Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l'Éducation nationale.

école ordinateur

 

Le ministère de l’Éducation nationale a officialisé au travers d’un décret publié ce matin au Journal Officiel la création de la « Direction du numérique pour l'éducation » (DNE). Cette structure se voit ainsi chargée d’assurer la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif sur l’ensemble du territoire national, tel que prévu par la loi pour la refondation de l’école de la République de juillet 2013. Plus concrètement, il est d'une part question d’équipements (ordinateurs, connexion à Internet,...) et d'autre part de services (ressources pédagogiques à destination des élèves, formation des enseignants, etc.).

Un service de la DNE dédié aux contenus, l’autre aux « contenants »

Les prérogatives de cette nouvelle direction, relativement vastes, ont donc été réparties entre deux services : le service du « développement du numérique éducatif » et celui des technologies et des systèmes d'information. Le premier aura ainsi un rôle « d'impulsion, d'expertise et d'appui aux grands projets structurants du numérique éducatif », de définition de « la politique de développement des ressources, des contenus et des services numériques », d’animation des réseaux pédagogiques, de conduite de « la politique partenariale » avec les acteurs de la filière numérique - qu’ils soient privés ou publics, etc.

 

Quant au second, il profitera de la compétence générale de la DNE en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d'information pour assurer la maîtrise d’œuvre des « projets informatiques et numériques », de même qu’en matière de maintenance des systèmes d'information et de communication. La nouvelle direction s’est vue au passage confier un rôle d’élaboration et de mise en oeuvre du « schéma stratégique des systèmes d'informations et des télécommunications ».

Un rôle également budgétaire, avec pour consigne de « tenir compte » du libre

Sur un plan plus financier, la DNE est dotée d'un rôle de proposition de la programmation budgétaire pour tous les projets informatiques et numériques. Elle assurera en outre « une mission de contrôle de gestion dans le domaine du numérique pour l'éducation ».

 

Toutes les prérogatives attribuées à cette nouvelle direction devront bien entendu être menées dans le strict respect de la loi sur l’École de juillet 2013, qui précise pour rappel que « la détermination du choix des ressources utilisées tient compte de l'offre de logiciels libres et de documents au format ouvert, si elle existe ». Le gouvernement et les députés s’étaient en effet opposé à ce que libre soit utilisé prioritairement, même si le Parlement en a décidé autrement s’agissant de l’enseignement supérieur.

 

Le ministère de l’Éducation nationale a également annoncé ce matin qu’une structure d'incubation de projets numériques, répondant au nom de « Numérilab », était également instaurée au sein de la DNE.

Commentaires (27)

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lecoag a écrit :



Et quid de l’embauche de personnel et de la création d’un matière “Informatique” ?





l’option informatique existait y’a 10-12 ans, et a été supprimée puis remise avec une régularité à faire pâlir une horloge suisse par les différents gouvernements…


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lecoag a écrit :



Et quid de l’embauche de personnel et de la création d’un matière “Informatique” ?





Jamais de la vie, malheureux ! On récupère des profs de maths et de techno plus ou moins “volontaires”, on y ajoute les documentalistes, et on les “forme” à l’informatique (parce que la licence et le master d’informatique n’existent pas, évidemment). C’est complètement logique, sachant qu’on n’arrive pas à recruter suffisamment de profs de maths et que si l’informatique était un sujet important de nos jours, quelqu’un l’aurait sans doute déjà remarqué.


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Fart`InDa’Fridge a écrit :



Ils remplacent Paint par Photofiltre studio (freeware bien sur) et l’éditeur .txt par Word ?







photofiltre studio est payant


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Elwyns a écrit :



photofiltre studio est payant







CATACLYSME


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pour faire du TPE y’en avait du fonctionnaire, mais enseigner des trucs utiles et modernes, beaucoup moins <img data-src=" />

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Kotegaeshi a écrit :



Jamais de la vie, malheureux ! On récupère des profs de maths et de techno plus ou moins “volontaires”, on y ajoute les documentalistes, et on les “forme” à l’informatique (parce que la licence et le master d’informatique n’existent pas, évidemment). C’est complètement logique, sachant qu’on n’arrive pas à recruter suffisamment de profs de maths et que si l’informatique était un sujet important de nos jours, quelqu’un l’aurait sans doute déjà remarqué.







Je confirme. Je suis prof de maths et j’ai été “volontaire” pour enseigner l’info.

Les rectorats préfèrent de loin ce type d’arrangement : ça leur coûte moins cher de payer des “volontaires” en heures sup plutôt que de créer des postes spécifiques d’informatique et de recruter des personnes réellement qualifiées (ce que je ne prétends pas être loin de là).


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Elwyns a écrit :



photofiltre studio est payant







Que néni ! la version antérieure à la 9 ou 10 (donc 6 ou 7 … 8) était, je crois (du coup je suis plus très sûr :( :( ) gratuite …



Sinon, vous êtes très dur avec l’éDuc Nat … mais çà peut aussi se comprendre …



il est vrai que les ordis sur les tables ressemblent à des mini-tour Dell 330, c’est plus très jeune … çà prend de la place … et c’est pas bien puissant … à moins que je me plante … je persifle ! tu persifles, nous persiflons, vous persiflez, …


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Je pense que cette décision est à mettre en parallèle de celle de refuser au numérique d’être grande cause nationale 2014.



C’est l’engagement associatif qui a gagné <img data-src=" />

service-public.fr Service Public

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osolemio a écrit :



Que néni ! la version antérieure à la 9 ou 10 (donc 6 ou 7 … 8) était, je crois (du coup je suis plus très sûr :( :( ) gratuite …



Sinon, vous êtes très dur avec l’éDuc Nat … mais çà peut aussi se comprendre …



il est vrai que les ordis sur les tables ressemblent à des mini-tour Dell 330, c’est plus très jeune … çà prend de la place … et c’est pas bien puissant … à moins que je me plante … je persifle ! tu persifles, nous persiflons, vous persiflez, …







Photofiltre est la version gratuite, Photofiltre Studio est la version payante une fois les 30 jours d’essaie dépassé


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lgarcin a écrit :



Je confirme. Je suis prof de maths et j’ai été “volontaire” pour enseigner l’info.

Les rectorats préfèrent de loin ce type d’arrangement : ça leur coûte moins cher de payer des “volontaires” en heures sup plutôt que de créer des postes spécifiques d’informatique et de recruter des personnes réellement qualifiées (ce que je ne prétends pas être loin de là).







A l’ EA (Education Agricole dépendant du ministère de l’agriculture mais aussi de l’EN il y a des prof de bureautique informatique a temps pleins.









trash54 a écrit :



+100 je me suis posé exactement la même question <img data-src=" />







Pas forcement, je viens de passer un parc de machine qui était sous XP en Septembre dernier sous Edubuntu (pas Debian car les machine sons récente pour certaine et les pilote dans le noyau posé problème). Les serveurs sont sur Debian (sambaedu et autre) , donc du full Linux, le tout virtualiser avec du KVM et les backup via un serveur Bacula. <img data-src=" />


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imrage a écrit :



A l’ EA (Education Agricole dépendant du ministère de l’agriculture mais aussi de l’EN il y a des prof de bureautique informatique a temps pleins.









Pas forcement, je viens de passer un parc de machine qui était sous XP en Septembre dernier sous Edubuntu (pas Debian car les machine sons récente pour certaine et les pilote dans le noyau posé problème). Les serveurs sont sur Debian (sambaedu et autre) , donc du full Linux, le tout virtualiser avec du KVM et les backup via un serveur Bacula. <img data-src=" />







on parle du tapis de jeux sur la photo de l’actu <img data-src=" />


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j’envisage même de mettre ULTEO en place pour que les élèves puisse avoir un bureau virtuel accessible a distance (pour leur tablette ou autre bien que un seul ait une tablette <img data-src=" />)

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trash54 a écrit :



on parle du tapis de jeux sur la photo de l’actu <img data-src=" />









Vive MetroUI <img data-src=" />


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Gros ramassis de foutaises, puisque de toute façon l’argent n’est pas au ministère ou dans ses antennes locales. L’argent est dans les mairies, les départements et les régions, qui font ce qu’ils veulent, sauf… décider des enseignements.



Tant que la décentralisation séparera les rôles de l’Etat et des collectivités, on assistera au gâchis de tombereaux d’argent public.

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Tirr Mohma a écrit :



Rien que ça, ils en ont pour au moins 10 ans à faire les diagnostics et à prendre les mesures qui s’imposent.







Excuse-moi, mais même si ils ont dix ans de retard, ce n’est pas le numérique à l’école qui apprendra à lire, à écrire et à compter à nos chères têtes blondes.



De plus, le numérique à l’école n’aura aucune incidence sur le classement PISA, de l’OCDE. Ce n’est pas le numérique qui va réduire les inégalités sociales à l’école. Pire, le numérique pourrait aggraver la situation. La fracture numérique est déjà grande en France, et les élèves qui n’ont pas la chance d’avoir le numérique chez leurs parents risquent d’être déboussolé.



Et puis, le numérique ne remplace par un maître/maîtresse et professeur… Non mais sans rire… La France a peut-être des années de retard concernant le numérique à l’école, mais je ne suis vraiment pas certain que cela soit une priorité pour l’Education Nationale. Pour être franc, un élève idiot ne deviendra pas intelligent grâce au numérique.


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Romaindu83 a écrit :



Excuse-moi, mais même si ils ont dix ans de retard, ce n’est pas le numérique à l’école qui apprendra à lire, à écrire et à compter à nos chères têtes blondes.





Je suis globalement d’accord : le numérique créera plus de problèmes qu’il n’en résoudra.



Cela dit je pense que pour quelques parties précises de l’enseignement de bons logiciels conçus sur mesure pourraient faire des miracles. Je pense notamment à certains concepts mathématiques comme la manipulation d’équations en vue de leur résolution.



Et je pense aussi que ces rares opportunités ne seront pas exploitées correctement et qu’au lieu de ça on fera bouffer à nos têtes blondes du TBI et du cartable numérique à la pelleteuse.


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Cool on va enfin avoir des cours de Starcraft 2 à l’école ?!



Comment ça c’est pas éducatif ? <img data-src=" />

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Toi aussi apprend à utiliser Microsoft Works et Adibou <img data-src=" />

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c’est un tapis Windows 8 ? <img data-src=" />

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Ils remplacent Paint par Photofiltre studio (freeware bien sur) et l’éditeur .txt par Word ?

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Plus concrètement, il est d’une part question d’équipements (ordinateurs, connexion à Internet,…)





Rien que ça, ils en ont pour au moins 10 ans à faire les diagnostics et à prendre les mesures qui s’imposent.

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Et quid de l’embauche de personnel et de la création d’un matière “Informatique” ?

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jb18v a écrit :



c’est un tapis Windows 8 ? <img data-src=" />







+100 je me suis posé exactement la même question <img data-src=" />


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lecoag a écrit :



Et quid de l’embauche de personnel et de la création d’un matière “Informatique” ?







matière “informatique” euh un peu vague et vaste non


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Romaindu83 a écrit :



Excuse-moi, mais même si ils ont dix ans de retard, ce n’est pas le numérique à l’école qui apprendra à lire, à écrire et à compter à nos chères têtes blondes.



De plus, le numérique à l’école n’aura aucune incidence sur le classement PISA, de l’OCDE. Ce n’est pas le numérique qui va réduire les inégalités sociales à l’école. Pire, le numérique pourrait aggraver la situation. La fracture numérique est déjà grande en France, et les élèves qui n’ont pas la chance d’avoir le numérique chez leurs parents risquent d’être déboussolé.



Et puis, le numérique ne remplace par un maître/maîtresse et professeur… Non mais sans rire… La France a peut-être des années de retard concernant le numérique à l’école, mais je ne suis vraiment pas certain que cela soit une priorité pour l’Education Nationale. Pour être franc, un élève idiot ne deviendra pas intelligent grâce au numérique.





Ca marche aussi en remplaçant “le numérique” par “le stylo” ou “le livre” ou … [au_choix].



Une chose est sure cependant, c’est qu’en enseignant pas (ou très mal) l’usage des outils numériques à l’école, on s’assure de faire fructifier la fracture numérique et les inégalités qui en découlent/découleront.


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PS :

Et puis c’est sûr que laisser nos têtes blondes aller se foutre dans les pattes de Facebook à l’âge de l’adolescence (si ce n’est pas plus tôt) sans aucune prérogative éducative est, sans conteste, la panacée ultime…


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lgarcin a écrit :



Je confirme. Je suis prof de maths et j’ai été “volontaire” pour enseigner l’info.

Les rectorats préfèrent de loin ce type d’arrangement : ça leur coûte moins cher de payer des “volontaires” en heures sup plutôt que de créer des postes spécifiques d’informatique et de recruter des personnes réellement qualifiées (ce que je ne prétends pas être loin de là).







Sans parler directement de l’enseignement de la matière “informatique” dans son ensemble (prog, réseaux, matériel, etc.), il suffit de constater la gestion des personnels TICE dans les collèges / lycées pour voir que c’est le nawak.



De mon point de vue / expérience d’informaticien qui côtoie le monde de l’E.N. très fréquemment :





  • Voir un prof qui doit gérer l’administration d’un parc informatique (serveurs inclus parfois), les comptes utilisateurs, les droits/autorisations et tout ce qui va avec ça me fait de la peine pour lui,

  • L’imaginer enseigner en plus çette matière est tout bonnement inimaginable (et quid de la formation du dit prof en informatique ?)

  • Constater que l’éducation nationale lui confie cette mission car il n’y a pas le budget pour embaucher une personne à temps plein (même sur plusieurs établissements si besoin) en devient triste.







    Savoir qu’il y a désormais une DNE pour diriger tout ça ne me rassure pas pour autant…


L’Éducation nationale se dote d’une Direction du numérique pour l’éducation

  • Un service de la DNE dédié aux contenus, l’autre aux « contenants »

  • Un rôle également budgétaire, avec pour consigne de « tenir compte » du libre

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