[Interview] Hadopi : les coups de triques de MIQ sur la contrefaçon en ligne
Allostreaming, Megaupload et les Bisounours
Le 15 mai 2014 à 09h35
13 min
Droit
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Lundi 13 mai, Mireille Imbert-Quaretta a remis son rapport sur la contrefaçon commerciale. La présidente de la Commission de protection des droits nous a accordé une longue interview pour revenir sur les outils « opérationnels » qu’elle propose, et désormais dans les mains d’Aurélie Filippetti.
Comment Aurélie Filippetti a-t-elle accueilli votre rapport lundi 12 mai ?
Elle m’a reçu pendant une heure où nous avons passé en revue l’ensemble des mesures des rapports. L’échange a été profitable, ce n’était pas une remise en 5 minutes !
Celui-ci fait une vingtaine de pages, sans compter les annexes… La lettre de mission d’Aurélie Filippetti date de juillet 2013. Pourquoi avoir mis tant de temps ?
Ce n’est pas gentil ! J’ai accepté cette lettre en juillet. Il m’a fallu 6 mois et je devais attendre septembre pour mener à bien mes auditions, les deux premiers mois étant impossibles à exploiter. J’ai donc terminé sa rédaction fin février.
Les notifications de retrait prolongé imposent par nature le déploiement d’un système d’empreinte pour détecter la réapparition d’un contenu. Pensez-vous que ce soit réellement généralisable ?
C’est ce que j’ai vu pendant mes échanges. Le système d’empreinte, qui n’est pas unique puisque j’ai au moins identifié cinq algorithmes différents, existe sur YouTube par exemple. Et les notifications qui sont faites reposent sur la base de ces empreintes. C’est un système mis en place d’une manière volontaire. L’empreinte est l’ADN de l’œuvre qui permet de reconnaître le contenu indépendamment du format. Cela existe déjà, sur une base contractuelle.
Certes, mais tous les hébergeurs n’ont pas un tel système...
Sur cette mesure-là, il faut déjà qu’il y ait eu notification du contenu par les ayants droit et une réaction des sites. Cela ne va pas être de son propre chef que l’autorité publique notifiera un retrait prolongé. Cela ne sera que sur saisine des ayants droit parce qu’ils auront déjà effectué la démarche et que celle-ci soit ne donnera pas lieu à retrait soit par ce qu’il y aura réapparition. Je me suis aperçu dans le cadre de mes contacts que pratiquement tous les sites retiraient après notification. MegaUpload avait par exemple mis en place un système de retrait systématique.
Le problème est celui de la réapparition du contenu puisque cela veut dire que les sites connaissent ce contenu. À réception de la notification, ils savent que c’est contrefaisant, une minute après, ils ne le savent plus. Ainsi brusquement, ils auraient une mémoire de poisson rouge !
Mais 6 mois après ? Et à supposer que l’autorité notifie un hébergeur qui n’a pas de système d’empreinte, comment fait-on ?
Il devra en adopter un. Mais si vous voulez, ce que l’on constate c’est que dès que les sites ne sont pas monétisés, il faut refaire une notification. Dès qu’ils sont monétisés, ils font en sorte que cela s’arrête. Arrêtons l’hypocrisie ! Techniquement c’est possible et la mise en œuvre d’un tel système n’est pas une montagne. Après c’est une question de proportionnalité. Il faudra voir comment l’autorité le mettra en œuvre, si la ministre retient cette proposition.
Vous ne dites rien de la question des coûts des mesures de notification. Qui doit juridiquement les prendre en charge ?
Pour les notifications, ce sont les ayants droit pour le premier pas, après ce sera sans doute l’autorité publique. Mais nous n’en sommes pas là, ce sont des questions qui seront liées à la mise en œuvre pratique.
Les ayants droit ne trouvent pas votre rapport assez armé, notamment au regard de la partie « charte ». Que leur répondez-vous ?
C’est dit dès l’introduction : volontairement, dans un premier temps, je ne propose qu’un droit fondé sur l’autorégulation sans sanction, contrairement à un certain nombre d’autres pays. Quand les ayants droit réclament quelque chose de plus contraignant, ils sont dans leur rôle. Ces questions seront là encore ouvertes au débat parlementaire. Pour ma part, je compte sur la bonne volonté des gens. Cependant, si à un moment donné, cela ne marche pas, on pourra envisager des sanctions. Je sais déjà quelles sanctions pourront être mises. Et où.
Par exemple ?
En Espagne, on propose des sanctions administratives, mais on peut suivre l’exemple de l’autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) : si l’injonction de retrait n’est pas suivie d’effet, l’autorité pourrait éventuellement saisir le juge judiciaire civil pour avoir une astreinte. Il y a ainsi plusieurs solutions possibles. Autre chose, les ayants droit ont le souci de ne pas être dépossédés de leurs droits. Au premier chef, c’est à eux de se défendre. Ce que je propose n’est pas une usine à gaz obligeant un passage par des procédures avant que les ayants droit puissent saisir le juge. Ce sont des outils supplémentaires. Si ces outils ne sont pas suivis d’effet, ils pourront toujours saisir le juge.
Pour autant, dans votre premier rapport vous demandiez des mesures plus musclées afin de faire plier les intermédiaires…
C’est possible, mais j’ai évolué depuis mon premier rapport. J’ai vu beaucoup de monde et je pensais que les notifications n’étaient pas suivies d’effet. Or, les ayants droit m’ont dit qu’ils n’en sont plus là. Ils se sont industrialisés, tout comme les gros sites. Sur MegaUpload, il n’y avait pas de problème de notification, simplement, les contenus revenaient immédiatement. La loi est donc formellement respectée dans la grande majorité des cas. Cependant si vous voulez que les lois votées soient effectives, il faut trouver des outils qui s’intègrent et permettent la mise en œuvre de ces mesures.
Vous avez surtout laissé de côté les moteurs. Un oubli, un choix ?
Je me suis rendu compte que les moteurs étaient plus compliqués que les sites et exigaient une expertise beaucoup plus fine. J’ai mis 6 mois pour faire le rapport, mais je n’avais pas suffisamment de temps pour réfléchir à cela. Il n’empêche que je préconise aussi une sanction par la publicité (l’affichage public d’une liste des sites massivement contrefaisants, NDLR) : tous ceux qui ont « connaissance » parce que c’est public ne pourront plus dire qu’ils ne savent pas. S’ils continuent à faire comme s’ils ne savaient pas que des liens renvoient vers des sites massivement contrefaisants, leur responsabilité quasi délictuelle civile sera susceptible d’être engagée. On sera alors dans le droit commun : sur le terrain de la LCEN, dès qu’il y a publicité, ils ne peuvent plus faire comme s’ils ne savaient pas.
Si je résume : dès lors que vous proposez de rendre publique une liste des sites massivement contrefaisants, les Google, Yahoo & Co seront en situation de « connaissance » et s’il y a un contenu massivement illicite, ils devront immédiatement retirer les liens…
C’est l’analyse que j’ai faite ! Actuellement le statut des hébergeurs est de dire que vous ne pouvez être responsable du contenu dans la mesure où vous n’avez pas à faire de surveillance généralisée. Mais dès qu’on vous notifie un contenu, vous devez agir. Si la publicité est retenue, on ne pourra plus dire qu’il n’y avait pas de réponse possible.
Certes, mais dans la LCEN, il faut une notification bien ciblée…
Si vous aviez une liste disant qu’Allostreaming, MegaUpload, etc. sont considérés comme des sites plus que « gris », et que les moteurs renvoient en première page vers ces sites-là, ils sauront. Pour les sites pédopornographiques, c’est la même chose : on leur notifie, ils ne renvoient pas vers ces contenus. Là, sur un certain nombre de sites, pas énormes, ils ne pourront plus dire qu’ils ne savent pas. Comme les sites pédopornographiques.
À partir de quand un site passera d’un petit peu contrefaisant à massivement contrefaisant ?
Cela demandera une décision, cela ne sera pas automatique. Il y a dans le rapport des éléments qualitatifs et quantitatifs, des critères indicatifs. Vous savez, je me suis replongé dans le rapport Idate lors de mon premier rapport. Personne n’avait râlé alors qu’il cite une liste de sites massivement contrefaisants en s’appuyant sur un certain nombre de critères ! Bien évidemment, nous proposons une procédure contradictoire et une évolution de la publicité puisqu’un site contrefaisant au début peut devenir légal ensuite. Ce n’est pas figé dans le marbre.
Mais surtout, il n’y a pas de jugement…
Pourquoi voulez-vous un jugement ? C’est un élément parmi d’autres ! Je vais prendre un exemple : quand vous avez au niveau international la liste des compagnies aériennes qu’il vaut mieux éviter ; on n’attend pas un crash et un jugement pour dire qu’il vaut mieux éviter cette société. Des autorités publiques établissent une liste sur la base de ces critères. Comment établir une liste s’il faut attendre chaque jugement ? En plus, les jugements n’ont de force qu’entre les parties. Allostreaming a fait l’objet d’une décision judiciaire, un tiers ne peut dire « moi je suis tiers, cela ne m’est pas opposable ». De même, le site de l’AMF donne la liste des sites qui font appel à des produits financiers illégaux. Il y a aussi une liste des mouvements sectaires, sans décision judiciaire. Quand on fait une liste en appelant l’attention, on n’attend pas l’ensemble des décisions judiciaires qui la qualifie.
Dans votre premier rapport, vous refusiez pourtant que cette liste soit diffusée…
Absolument. J’ai évolué notamment parce qu’aux États-Unis, la liste des sites massivement contrefaisants est rendue publique. Notre cible est la majorité des gens honnêtes qui n’ont pas envie de faire de la contrefaçon. Pour eux, cela sera une alerte.
Votre rapport porte sur la contrefaçon commerciale, cependant des outils préconisés sont également applicables aux sites non commerciaux…
L’injonction de retrait prolongé sur le contenu, c’est pour tous les sites massivement illégaux, ou les sites légaux qui peuvent avoir des contenus illicites. Actuellement, pour les gros sites – Google, Dailymotion – les notifications sont industrialisées, du côté des ayants droit les plus importants. En revanche, certains ayants droit et notamment ceux de la photographie me disent qu’ils sont incapables de mener pareilles batailles en raison de leurs moyens limités. Ils font une notification une fois ou deux, mais sans industrialisation. Cette mesure, ouverte à tous, permettra cela à tous ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre afin de faire en sorte que leurs droits soient respectés.
La Quadrature du Net craint qu’un tel rapport lance un mécanisme de censure privée faisant des intermédiaires, de beaux auxiliaires de police… Que leur répondez-vous ?
Je ne vois pas ce qu’ils veulent dire. Nous sommes dans un monde où il y a des relations financières.
Mais pas toujours puisque vos outils fonctionnent aussi sur les sites non commerciaux...
Quels sont les sites qui ne font pas d’argent par la publicité ?
Grâce à vous, peut-être vont-ils exploser !
(Rire) Il n’y en a aucun ! Il y a des circuits financiers, et les sites que je cible ne paient rien et se financent sur le pillage du droit d’auteur. Les intermédiaires de paiement et de la publicité m’ont dit qu’ils ne veulent pas que leurs marques soient attachées à des sites illégaux puisque cela leur porte préjudice. Est-ce là des polices privées ? Je n’en sais rien, ils ne veulent surtout pas qu’ils aient un préjudice commercial attaché à leur marque. Notre monde n’est pas celui des Bisounours !
Certes, mais ces intermédiaires ont déjà des clauses qui interdisent cela…
Oui. Ils ont commencé par la contrefaçon de marque avec des clauses qui refusent les rattachements de leurs outils ou produits avec ces contenus. Cependant, pour la propriété intellectuelle, c’est plus compliqué, car il faut faire une qualification juridique. Contrairement à la contrefaçon de marque où il n’y a qu’un titulaire, dans cet univers, il y en a plusieurs, sans compter l’existence d’exceptions. C’est donc plus compliqué d’où l’intérêt de l’intervention d’une autorité qui donnera son analyse sur ces sites-là. Ce n’est ni de la police privée, ni du Far West, ni de la milice ou des chasseurs de primes.
Il y aura aussi toujours des contournements, avec des sites hébergés à Cuba avec des régies taiwanaises…
Oui, cela dit ce n’est pas parce qu’on fait une ligne blanche sur les routes que personne ne les franchit. Dans toutes les décisions de la CJUE, c’est repris : ce n’est pas parce qu’il existe des mesures de contournement qu’on ne doit rien faire.
Finalement votre rapport reprend des dispositions du précédent et du rapport Lescure. Dans le même temps, on apprend que la loi Création est suspendue. Ce n’est pas un remake du mythe de Sisyphe ?
Mon âge m’a appris à être extrêmement modeste. Ceux qui font des rapports ne sont pas ceux qui font la loi, fruit d’une production politique. Mon rapport est technique et juridique et toutes les mesures tiennent. Ceux qui font la loi sont responsables politiquement. Vous avez vu d’ailleurs qu’un parlementaire a posé une question sur les réapparitions multiples après notification… Autant le précédent rapport était un rapport d’orientation où je disais qu’il fallait prendre contact avec toutes les parties intéressées pour l’approfondir. Là, ce sont quatre outils opérationnels qui peuvent être mis en œuvre si les pouvoirs publics le veulent. Ce n’est pas Sisyphe !
Dernière question : pourquoi n’avez-vous pas auditionné la Quadrature du Net ?
Je les ai invités, mais ils ne m’ont pas répondu !
Merci Mireille Imbert-Quaretta.
[Interview] Hadopi : les coups de triques de MIQ sur la contrefaçon en ligne
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Comment Aurélie Filippetti a-t-elle accueilli votre rapport lundi 12 mai ?
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Celui-ci fait une vingtaine de pages, sans compter les annexes… La lettre de mission d’Aurélie Filippetti date de juillet 2013. Pourquoi avoir mis tant de temps ?
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Les notifications de retrait prolongé imposent par nature le déploiement d’un système d’empreinte pour détecter la réapparition d’un contenu. Pensez-vous que ce soit réellement généralisable ?
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Certes, mais tous les hébergeurs n’ont pas un tel système...
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Mais 6 mois après ? Et à supposer que l’autorité notifie un hébergeur qui n’a pas de système d’empreinte, comment fait-on ?
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Vous ne dites rien de la question des coûts des mesures de notification. Qui doit juridiquement les prendre en charge ?
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Les ayants droit ne trouvent pas votre rapport assez armé, notamment au regard de la partie « charte ». Que leur répondez-vous ?
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Par exemple ?
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Pour autant, dans votre premier rapport vous demandiez des mesures plus musclées afin de faire plier les intermédiaires…
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Vous avez surtout laissé de côté les moteurs. Un oubli, un choix ?
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Si je résume : dès lors que vous proposez de rendre publique une liste des sites massivement contrefaisants, les Google, Yahoo & Co seront en situation de « connaissance » et s’il y a un contenu massivement illicite, ils devront immédiatement retirer les liens…
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Certes, mais dans la LCEN, il faut une notification bien ciblée…
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À partir de quand un site passera d’un petit peu contrefaisant à massivement contrefaisant ?
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Mais surtout, il n’y a pas de jugement…
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Dans votre premier rapport, vous refusiez pourtant que cette liste soit diffusée…
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Votre rapport porte sur la contrefaçon commerciale, cependant des outils préconisés sont également applicables aux sites non commerciaux…
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La Quadrature du Net craint qu’un tel rapport lance un mécanisme de censure privée faisant des intermédiaires, de beaux auxiliaires de police… Que leur répondez-vous ?
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Mais pas toujours puisque vos outils fonctionnent aussi sur les sites non commerciaux...
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Grâce à vous, peut-être vont-ils exploser !
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Certes, mais ces intermédiaires ont déjà des clauses qui interdisent cela…
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Il y aura aussi toujours des contournements, avec des sites hébergés à Cuba avec des régies taiwanaises…
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Finalement votre rapport reprend des dispositions du précédent et du rapport Lescure. Dans le même temps, on apprend que la loi Création est suspendue. Ce n’est pas un remake du mythe de Sisyphe ?
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Dernière question : pourquoi n’avez-vous pas auditionné la Quadrature du Net ?
Commentaires (40)
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Le 15/05/2014 à 12h51
Le 15/05/2014 à 12h53
Le 15/05/2014 à 13h11
Le 15/05/2014 à 13h14
Le 15/05/2014 à 15h29
L’empreinte est l’ADN de l’œuvre
Je pense qu’il faut le prendre dans un sens policier (indices, preuves, tout ça).
À moins qu’on puisse recréer l’œuvre à partir de seulement l’empreinte. " />
Dès qu’ils sont monétisés, ils font en sorte que cela s’arrête.
J’ai de la chance, je suis jamais tombé sur ce genre de site.
Pour les notifications, ce sont les ayants droit pour le premier pas
Ça me rappelle un détail, les identifications que les FAI sont forcés d’effectuer sont elles enfin payées ?
Si ces outils ne sont pas suivis d’effet, ils pourront toujours saisir le juge.
Ça aussi me rappelle vaguement quelque chose.
Je me suis rendu compte que les moteurs étaient plus compliqués que les sites et exigaient une expertise beaucoup plus fine.
alléluia
Comme les sites pédopornographiques.
Comme on le sait tous, c’est aussi grave que de télécharger du contenu d’ayant droit.
Pourquoi voulez-vous un jugement ?
Je crois qu’en France, il existe un principe appelé la présomption d’innocence…
Je ne vois pas ce qu’ils veulent dire.
C’est pas étonnant.
Quels sont les sites qui ne font pas d’argent par la publicité ?
(Rire) Il n’y en a aucun !
Si vous aviez dit qu’ils sont rares, ça aurait été crédible.
Les intermédiaires de paiement et de la publicité m’ont dit qu’ils ne veulent pas que leurs marques soient attachées à des sites illégaux puisque cela leur porte préjudice…Notre monde n’est pas celui des Bisounours !
" />
Oui, cela dit ce n’est pas parce qu’on fait une ligne blanche sur les routes que personne ne les franchit. Dans toutes les décisions de la CJUE, c’est repris : ce n’est pas parce qu’il existe des mesures de contournement qu’on ne doit rien faire.
Encore des comparaisons magiques.
Les lignes blanches ont pour but d’éviter des morts !
Mon âge m’a appris à être extrêmement modeste.
Qu’est-ce que ça serait sinon. :)
Je les ai invités, mais ils ne m’ont pas répondu !
Je parie qu’on peut avoir une réponse amusante à cette affirmation (mais c’est juste un pari, je suis prêt à le perdre).
Le 15/05/2014 à 21h55
C’est beau, elle etale son inculture et elle en est fiere.
Au moins, elle admet qu’elle ne maitrise pas le sujet, mais dans ce cas elle devrait eviter de pondre un tissu d’aneries jusqu’a ce qu’elle ait vraiment compris la situation.
Comment ne pas repondre a la question? “La langue de bois pour les Nuls”
La question etait “est-ce generalisable?” Repondre “j’ai des cas particuliers” n’est pas une reponse.
L’empreinte est l’ADN de l’œuvre qui permet de reconnaître le contenu indépendamment du format.
Et la, elle nous sort une comparaison a la noix en contradiction directe avec la phrase d’avant. S’il y a cinq manieres differentes de coder une empreinte, alors celle-ci n’est pas unique. Ensuite, une empreinte est une signature qui permet uniquement de signaler des fichiers suspects, pas de reconnaitre un coupable avec certitude. La ou l’on peut etre d’accord avec sa metaphore, cependant, c’est en ajoutant que meme l’ADN n’est pas un systeme de reconnaissance parfait. Les tests ADN donnent au mieux des resultats de type “similaires a 95%”. Presque certain, mais pas tout a fait. Et les faux positifs sur YouTube (pour reprendre un de ses propres exemples) sont legion. Ajoutez les abus (un contenu reellement reproduit peut l’etre en conformite avec la loi, ce que les ayant-droits preferent “ignorer”) et vous avez un joli cocktail explosif de violation des droits des non-ayant-droits.
La, vous auriez du la pousser un peu plus dans les cordes.
Pour le reste, j’ai beaucoup ri, mais Winderly reprend deja la plupart des points les plus hilarants. :)
Le 15/05/2014 à 22h50
Le 16/05/2014 à 06h59
Le 16/05/2014 à 07h06
Le 16/05/2014 à 11h19
Voici mon propre algorithme d’identification de fichier vidéo
[code]
input nom_de_fichier
display Vous payez taxes et impôts à vous taper la tête par terre. Ceux-ci finançant l’essentiel du cout de la création. Donc faites ce que vous voulez de vos fichiers, et payez si vous voulez
[/code]
© Zeurf
Le 16/05/2014 à 18h06
Le 15/05/2014 à 09h40
Merci à elle de venir porter le fer en territoire ennemi.
C’est déjà ça " />
Maintenant je vais lire ce tas d’âneries (préjugés inside " /> )
Le 15/05/2014 à 09h49
J’ai plusieurs questions, le systeme de “tatouage” est il fiable? Ne peut il pas être détourné facilement? Combien coute t’il à mettre en place? " />
Le 15/05/2014 à 09h49
Un coup de trique sur un Bisounours, ça ne devrait pas être censuré ça ?
Le 15/05/2014 à 09h50
" />
Bon je me console toujours avec les photos sexy de Marie-Françoise Marais.
Sinon faudrait peut être un jour leurs dire de passer sur NXI, ils peuvent peut être trouver des solutions dans les commentaires. " />
Le 15/05/2014 à 09h52
Le 15/05/2014 à 09h54
Intéressant, même si j’ai l’impression qu’il y a eu plus de pression des ayants droits que des internautes-consommateurs.
Qu’en est-il des hébergeurs qui offrent un service de site (Comme forumactif) ?
Le 15/05/2014 à 09h55
Le 15/05/2014 à 09h58
Le 15/05/2014 à 10h18
Le 15/05/2014 à 10h28
Il n’empêche que je préconise aussi une sanction par la publicité (l’affichage public d’une liste des sites massivement contrefaisants, NDLR)
[…]
Si je résume : dès lors que vous proposez de rendre publique une liste des sites massivement contrefaisants, les Google, Yahoo & Co seront en situation de « connaissance » et s’il y a un contenu massivement illicite, ils devront immédiatement retirer les liens…
donc pour éviter que google référence les liens pourris, l’état s’en chargera directement?
cool " />
sinon, j’y vois encore une politique qui veut nous monter des usines à gaz très coûteuses et inutiles
edit : quotes don’t work?
Le 15/05/2014 à 10h54
Le 15/05/2014 à 11h08
Le 15/05/2014 à 11h11
Le 15/05/2014 à 11h14
Le 15/05/2014 à 11h17
Je me demande sincèrement comment va être mis en place ce tatouage et surtout dans quelle limite.
Si demain, j’ouvre un hébergeur de vidéo crypté, pour lequel, la vidéo ne soit visible qu’avec la bonne clef. Sinon, on a une jolie vidéo de point de couleurs. Comme l’hébergeur pourra savoir qu’il s’agit de la énième série a la mode?
Ou pire encore, si les gens uploadent les vidéos avec des anti marqueurs (exemple, les vidéos avec distorsion sur YouTube), quel sera la responsabilité de l’hébergeur?
Ce rapport est déjà désuet à mon sens.
Avez vous eu une réponse de la quadrature?
Le 15/05/2014 à 11h23