Orange n’abandonne pas totalement le dossier Bouygues et vise l’Espagne
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Le 07 juillet 2014 à 15h20
5 min
Société numérique
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La semaine dernière, Orange annonçait officiellement que « les conditions que le Groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui » afin de racheter Bouygues Telecom. Samedi, lors d'un entretien accordé à Reuters, le patron de l'opérateur a toutefois laissé entrouverte la porte en déclarant que son groupe pourrait étudier le dossier, mais uniquement à condition d'y être invité. Un pas en avant de la filiale du groupe Bouygues sera donc indispensable pour relancer le processus.
Les fréquences 4G de Bouygues Telecom sont très désirées mais ne sont pas gratuites
I'm a poor lonesome operator
Le marché mobile en France restera-t-il à quatre opérateurs ou reviendra-t-il à trois acteurs ? La réponse à cette question est principalement entre les mains de Bouygues. Officiellement, le groupe souhaite garder sa filiale télécom. Néanmoins, sa politique agressive de prix dans l'ADSL et la fibre optique ressemble bien à une façon de recruter massivement des clients pour forcer la concurrence à réagir. Une offre importante déposée sur le bureau de Martin Bouygues a de plus peu de chances d'être refusée.
Seul opérateur local à avoir les reins financiers suffisants pour croquer le créateur de la Bbox, Orange a toutefois baissé les bras officiellement la semaine dernière. « Orange a exploré les possibilités de participer à une opération de consolidation du marché français des télécoms, et juge que les conditions que le Groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite » indiquait ainsi l'opérateur il y a quelques jours.
Dès lors que seul Free pourrait permettre un retour à trois opérateurs mais que ses capacités financières sont probablement trop faibles pour racheter Bouygues à 6 voire 8 milliards d'euros (à moins de s'endetter massivement), tout indique donc que le marché restera à quatre opérateurs. Stéphane Richard, interrogé par l'agence de presse Reuters samedi, a cependant laissé la porte très légèrement entrouverte. « Est-ce qu'on peut revenir dans le jeu ? Oui, bien sûr, mais pas comme architecte, pas comme arrangeur » a-t-il ainsi affirmé.
« On n'a pas trouvé une solution qui permette de "matcher" » Orange et Free
Suite à ces propos assez nébuleux, le PDG a précisé sa pensée : « D'un point de vue concurrentiel, nous ne prendrons pas le risque de repartir sur ce dossier. Mais si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite (...) pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera. » La logique est donc la suivante : Orange ne rachètera Bouygues Telecom qu'en cas d'alliance avec un autre opérateur.
Le message envoyé à Free ou à un opérateur étranger est donc clair. Seule la combinaison de plusieurs entreprises permettra de satisfaire financièrement Bouygues. Seuls, les opérateurs actuels n'ont semble-t-il pas la caisse suffisante pour le croquer. Concernant Free, Stéphane Richard a d'ailleurs précisé que si des discussions ont bien évidemment eu lieu avec le quatrième opérateur, le débat a néanmoins coincé sur certains points. « On n'a pas trouvé une solution qui permette de "matcher" les deux. » La question des fréquences, très désirées par Free, a été l'un des points de divergences, tout comme la somme mise sur la table par le trublion, jugée trop faible par l'opérateur historique.
Orange encanta España
Enfin, si pour le moment, Orange ne dépensera pas un denier pour Bouygues, il compte tout de même investir à l'international pour accroître sa croissance. Le géant, qui compte près de 240 millions de clients dans le monde au 31 mars 2014, a ainsi indiqué que plusieurs pays européens étaient dans son viseur, et en particulier l'un d'entre eux : « s'il ne fallait en mentionner qu'un seul comme un peu une priorité pour nous, ce serait l'Espagne ».
Cette volonté d'investir dans certains pays européens, après avoir retiré ses billes de plusieurs pays ces dernières années, est probablement la conséquence de la dernière décision de la Commission européenne d'autoriser le rachat d'E-Plus en Allemagne, ramenant ainsi le marché d'outre-Rhin à trois opérateurs mobiles. Un feu vert qui pourrait pousser d'autres fusions et acquisitions sur le continent. Et pour Orange, l'Espagne est un pays stratégique. Troisième opérateur du pays et donc en situation de challenger, Orange y affiche une forte croissance ces derniers trimestres, au point de rattraper petit à petit la concurrence, qui stagne voire régresse. Et après le rachat de Simyo Espagne en 2012, voilà que des rumeurs poussent depuis plusieurs mois déjà Orange à croquer Jazztel, une compagnie locale fondée en 1998 et proposant des offres triple-play. Une telle acquisition pourrait dépasser les 3 milliards d'euros.
Orange n’abandonne pas totalement le dossier Bouygues et vise l’Espagne
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I'm a poor lonesome operator
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« On n'a pas trouvé une solution qui permette de "matcher" » Orange et Free
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Orange encanta España
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 07/07/2014 à 19h16
Oh putain y a du lourd " />
Bouygues est adossé à un grand groupe et a maintenant le temps de voir Iliad se prendre le mur des investissements mobiles en pleine tronche !
4 ans et demi de déploiement et seulement 3100 sites actifs ! " />" />
Le 07/07/2014 à 20h36
Le 07/07/2014 à 20h36
Une comm par jour des opérateurs, un article par jour sur NXI. En bref, NXI ne semble ambitionner plus rien d’autre qu’être le relais bête et méchant des éléments de comm’ distillés par les uns et les autres. " />
Il me semblait avoir lu des articles de l’équipe de NXI, parlant d’abonnés premium, de leur intérêt, de leur justification par des dossiers étayés, du contenu riche, à forte valeur ajoutée.
Comment se fait-il alors que quand je tombe sur des dossiers intéressants, ce soit 90% du temps ailleurs que sur NXI ?
Dernier exemple en date: le blog d’O. Erzatty, qui nous balance un dossier sur la futur box annoncée par Bouygues, découpé en 4 articles. J’ose même pas donner le nombre de mots pour pas que l’équipe de NXI se sente ridicule.
Ca doit bien faire deux ou trois ans que je suis abonné premium. J’attends toujours à ce jour le premier dossier de cette envergure.
Le lien:http://www.oezratty.net/wordpress/2014/prochaine-bbox-1/
Le 07/07/2014 à 20h38
Le 07/07/2014 à 20h56
Je vois pas l’intérêt pour Orange.
Il rachèterait la base client mais l’autorité de la concurrence les obligerait à céder l’infra mobile à Free. Du coup le temps qu’il repense leur stratégie de communication (quelle marque devient le low cost/ laquelle disparait) Free leur aura déjà repiqué leurs clients.
Le 07/07/2014 à 22h01
Je vois mal Free racheter la totalité de Bouygues. A la limite l’infrastructure et les fréquences, mais la base de produits (les offres mobiles) coûte cher à faire perdurer (le fameux “700 forfaits différents”) sans parler d’une migration probablement impossible vers les offres Free.
Sans parler du fait que le réseau Free aussi bien fixe que mobile supporterait difficilement un tel flux d’abonnés nouveaux d’un seul coup. Rien qu’en mobile ça supporte pas…
Le 08/07/2014 à 00h04
Le 08/07/2014 à 08h34
“Allo Stéphane c’est Arnaud, ça va pas la tête de dire que BT ne vous intéresse plus ? Dis le contraire dès demain, il faut faire chier l’autre con jusqu’au bout, je t’ai dit. N’oublie pas qui commande ici !”
Le 08/07/2014 à 09h39
Ohh putain… je suis impressionné par l’analyse économique des freenautes…" />" />
Free est déjà aux abonnées absents pour le déploiement réseau… ça avance pas vite les antennes…." />
Bouygues lui pique beaucoup d’abonnées sur l’ADSL..;" />
Orange lui coupe l’itinérance 2G le 1er janvier 2016 (cf autorité de la concurrence)" />
Si avec tout ça Free ne fini pas dans le caniveau…" />
Le 08/07/2014 à 11h23
Le 08/07/2014 à 12h09
Le 09/07/2014 à 11h20
Le 07/07/2014 à 15h39
Chaud tout ca
Le 07/07/2014 à 16h27
Roh le jeu de poker menteur qu’ils se font " />
C’est juste pour savoir qui donne quoi qui pose problème, Orange préfère investir ailleurs, Free est près de ses soux et Bouygues trop optimiste sur la valeur de sa filiale télécom.
Le 07/07/2014 à 17h18
Bouygues fait monter les prix sur sa filiale en FUDant sur les objectifs de couverture de freeM en janvier prochain.
Quand la date sera passée, Bouygues Tel ne vaudra plus rien.
-freeM peut remplir ses objectifs, ou pas (RAF freeM est la seule à tenir ses délais jusque là, elle ne risque rien en ne dépassant pas son objectif), sans racheter son concurrent une fortune.
-Bouygues continue à perdre des clients et de la valeur jour après jour.
-Acheter les clients d’un concurrent, c’est accepter d’en voir partir 60% (cf Alice)… bien trop cher.
-free a besoin de fréquences dans le futur, mais aura aussi vite fait d’attendre les enchères sur les 700 MHz, où il sera le seul à avoir les moyens de faire une offre digne.
En conclusion, Bouygues peut se vanter de valoir 8 milliards ajd, dans 6 mois, il en vaudra 2 " />
Le 07/07/2014 à 18h35
C’est beau l’analyse économique d’un grand de ce monde, merci Zeurf " />
Le 07/07/2014 à 18h56