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Une petite « révolution numérique » se dessine à l’Assemblée nationale

« Une Assemblée numérique pour une République numérique »

Une petite « révolution numérique » se dessine à l’Assemblée nationale

Le 09 octobre 2014 à 07h50

L’Assemblée nationale devrait mettre en place avant la fin de l’année prochaine un programme d'« innovation fellows » qui permettra à des personnes rémunérées de circuler librement au sein des services parlementaires, et ce afin de formuler des recommandations visant à améliorer la diffusion du numérique au Palais Bourbon. C’est en tout cas ce que vient d'annoncer le président de l’assemblée, Claude Bartolone, qui a également indiqué que des consultations en ligne auraient lieu à titre expérimental sur différents projets de loi.

Comme chaque année à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires, Claude Bartolone donnait hier une conférence de presse censée faire le point sur l’année qui vient de s’écouler et sur celle qui s’annonce. L’intéressé a ainsi promis que la session parlementaire 2014/2015 serait « placée sous le signe de la révolution numérique ». Reprenant le récent crédo de la secrétaire d’État Axelle Lemaire, le président de l’Assemblée nationale a déclaré qu'il souhaitait « une Assemblée numérique pour une République numérique ». 

 

Trois dispositifs ont ainsi été présentés par celui qui occupe le « Perchoir » depuis 2012.

Consultations en ligne, programme d'« innovation fellows » et visites virtuelles

Le premier consistera en une consultation en ligne des citoyens à propos de projets de loi, mais uniquement à titre expérimental (sur le projet de loi sur la fin de vie et sur celui relatif au numérique, selon Claude Bartolone). « Ce ne sera pas simplement un débat participatif mais un échange éclairé grâce à des données qui seront librement mises en ligne. Le débat aboutira à un rapport de synthèse qui sera versé aux documents mis à la disposition du rapporteur » a expliqué le président de l’Assemblée nationale. Actuellement, seules les études d’impact annexées obligatoirement aux textes déposés par le gouvernement peuvent faire l’objet d’observations transmises par voie électronique, mais il n’y a pas de débat ou de véritable consultation en ligne.

 

Deuxièmement, Claude Bartolone a annoncé le lancement d’un programme d'« innovation fellows » similaire à ce qui se fait à la Maison Blanche (voir ici). « L'idée est simple. Au terme d'un concours et d'un appel à projets, nous désignerons les personnes qui se verront engagées pour un an au sein de l'Assemblée nationale. Elles pourront circuler librement dans chaque service, et formuler toutes les recommandations pour que soit mieux prise en compte la dimension numérique au Parlement. »

bartolone
Crédits : Assemblée nationale

Claude Bartolone envisage enfin de faire de l’Assemblée nationale « le parlement le plus performant en matière de visites numériques ». Le premier questeur du Palais Bourbon a été chargé de formuler des propositions afin « d’investir le champ du virtuel », vraisemblablement afin d’offrir à terme un outil permettant de se balader virtuellement dans les couloirs de l’assemblée.

Une petite « révolution numérique » qui se passera d'Open Data

Ce n’est donc qu'une petite révolution qu’entend opérer le président de l’Assemblée, étant donné qu’il est pour l’heure seulement question de mener des expérimentations et d’obtenir des propositions.

 

Certains regretteront par ailleurs que Claude Bartolone n’ait pris aucun engagement en faveur de l’Open Data, le Palais Bourbon détenant de nombreuses et précieuses données publiques (amendements, questions écrites, comptes rendus...). Le Sénat a pourtant montré l'exemple l’année dernière, l’institution proposant désormais dans un format ouvert et sous licence libre plusieurs jeux de données concernant les travaux législatif (voir à cet égard notre article et le portail dédié du Sénat : « data.senat.fr »).

Le 09 octobre 2014 à 07h50

Commentaires (16)

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Pas mal du tout. Bon ça reste un peu timide, mais c’est un début. Je regrette simplement le terme anglais “innovation fellow” qui est largement traduisible.

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Le blason avec la tête d’aigle à de la gueule, mais je sais pas si sa sera vendeur avec le coq gaulois à la place.

<img data-src=" /><img data-src=" />

Le gagnant du concours travaillera gratos ou au tarifs d’un élu, j’espère qu’on pourra donnée notre choix dans la sélection.

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Cocquecigrues a écrit :



Pas mal du tout. Bon ça reste un peu timide, mais c’est un début. Je regrette simplement le terme anglais “innovation fellow” qui est largement traduisible.





T’inquiète, dans 6 mois la commission de novlangue terminologie nous proposera une traduction sans rapport <img data-src=" />



Dommage que l’AN ne joue pas le jeu de l’opendata. Heureusement que Regards Citoyens et leurs copains se donnent du mal pour sortir les données.


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“Au terme d’un concours et d’un appel à projets, nous désignerons les

personnes qui se verront engagées pour un an au sein de l’Assemblée

nationale. ”

Qui juge le concours ? Qui désigne ? Sur quel critères ?

<img data-src=" />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Copinage, lobbys, toussa …



Je vois bien des “communicants+commerciaux” détachés d’entreprises du numérique être payés pour venir faire la promotion de “leurs” solutions auprès de gens qui n’y comprennent rien …



&nbsp;

Non, j’ai pas dit Microsoft; ils sont déjà bien occupé à noyauter l’Éducation Nationale.

Notez le nom de domaine et le logo en haut à droite sur cette page



&nbsp;

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Quand je lis ça:



L’ Assemblée nationale devrait mettre en place avant la fin de l’année

prochaine un programme d’« innovation fellows » qui permettra à des personnes rémunérées de circuler librement au sein des services

parlementaires, et ce afin de formuler des recommandations visant à

améliorer la diffusion du numérique au Palais Bourbon



Je comprends qu’on va permettre un lobbyisme plus important et qu’on va les payer pour faire cela.



Ça pue les futurs détournements d’argent public, cette histoire.

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C’est clair que “des personnes rémunérées de circuler librement au sein des services

parlementaires, et ce afin de formuler des recommandations” c’est la porte ouverte aux lobbyistes (y a u équivalent français tiens ?)

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bilbonotry a écrit :



C’est clair que “des personnes rémunérées de circuler librement au sein des services

parlementaires, et ce afin de formuler des recommandations” c’est la porte ouverte aux lobbyistes (y a u équivalent français tiens ?)





Un lobby est un groupe de pression. Toute association de citoyens ou d’acteurs économiques ou d’acteurs sociaux, etc peut discuter avec les Parlementaires. Il y a des excès parfois, mais ces excès sont les erreurs de l’exercice des contre-pouvoir et sont le résultat de conflits d’intérêt trop facilement ignorés dans la société française – les privilèges nobiliaires ont été perpétués par les privilèges élitaires (importance du diplôme, du réseau d’école, concentration des pouvoirs dans les conseils d’administration des sociétés du CAC40, cumul des mandats électifs, etc).


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Cocquecigrues a écrit :



Pas mal du tout. Bon ça reste un peu timide, mais c’est un début. Je regrette simplement le terme anglais “innovation fellow” qui est largement traduisible.





Je propose communauté innovante (et je demande un siège à l’académie française !)

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bilbonotry a écrit :



C’est clair que “des personnes rémunérées de circuler librement au sein des services parlementaires, et ce afin de formuler des recommandations” c’est la porte ouverte aux lobbyistes (y a u équivalent français tiens ?)





Tut tut tut ! Ce n’est pas pareil : là c’est l’AN qui rémunère ces gens, alors que les lobbyistes rémunèrent indemnisent les députés :P


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Oh no pitié ! Je le vois gros comme une maison : pas Loïc Le Meur encore une fois… C’est pile le genre de truc qu’il affectionne et il bouffe à tous les rateliers (cf. Campagne Sarkozy, tv, radio, startups… tout est bon dans le cochon pour lui).

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Fiction : Claude Bartolone va révolutionner l’Assemblée nationale : il organisera un “crowdlegislation” pour réformer la Constitution et il supprimera la représentation législative au profit d’une plateforme collaborative de législation sur le web.




 Réalité : à la lecture du long texte de sa conférence de presse, ce n'est pas vraiment ça : encore des rapports, des commissions de réflexion. Pourtant l'introduction du chapitre sur le numérique était beau comme de la poésie (j'aime beaucoup ces exercices de langage) :       

&nbsp;

« Cette année sera également placée sous le signe de la révolution numérique.





Nous le savons, la révolution numérique n’est pas seulement une évolution technologique. C’est une révolution démocratique, culturelle, sociale, et l’Assemblée nationale ne peut en rester à l’écart : une Assemblée numérique pour une République numérique. »

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Et si on remplaçait simplement les croulants absentéistes chroniques de l’assemblée nationale par des députés qualifiés légalement et techniquement, formés à ces nouvelles technologies et ayant un vrai temps de présence obligatoire à l’assemblée ? Ah non, c’est trop évident, ça marchera jamais

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joma74fr a écrit :



Pourtant l’introduction du chapitre sur le numérique était beau comme de la poésie (j’aime beaucoup ces exercices de langage) :



  &nbsp;        

« Cette année sera également placée sous le signe de la révolution numérique.





Nous le savons, la révolution numérique n’est pas seulement une évolution technologique. C’est une révolution démocratique, culturelle, sociale, et l’Assemblée nationale ne peut en rester à l’écart : une Assemblée numérique pour une République numérique. »





manque un “Vive la France, Vive la République” à la fin (mais c’est peut-être © Président de la République ?


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damaki a écrit :



Et si on remplaçait simplement les croulants absentéistes chroniques de l’assemblée nationale par des députés qualifiés légalement et techniquement, formés à ces nouvelles technologies et ayant un vrai temps de présence obligatoire à l’assemblée ? Ah non, c’est trop évident, ça marchera jamais

<img data-src=" />



tu as bien conscience

&nbsp;- qu’il n’y a pas que des projets de loi / discussion portant sur la technique et le numérique

&nbsp;- qu’on ne peut pas être expert en tout.



Donc non, avoir des experts (avec tous les guillemets qui vont bien) à l’AN n’est probablement même pas souhaitable (en revanche que l’équipe parlementaire du député, celle qui bosse pour de vrai (<img data-src=" />) sur le sujet, puisse évoluer pour intégrer sur tel sujet que des gens qui le connaissent, ce serait pas mal)


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WereWindle a écrit :



tu as bien conscience

&nbsp;- qu’il n’y a pas que des projets de loi / discussion portant sur la technique et le numérique

&nbsp;- qu’on ne peut pas être expert en tout.



Donc non, avoir des experts (avec tous les guillemets qui vont bien) à l’AN n’est probablement même pas souhaitable (en revanche que l’équipe parlementaire du député, celle qui bosse pour de vrai (<img data-src=" />) sur le sujet, puisse évoluer pour intégrer sur tel sujet que des gens qui le connaissent, ce serait pas mal)





Absolument. Mais je ne parle ici pas de les former à toutes les nouvelles technologies en détails. Déjà, s’ils comprenaient de quoi ils parlent ça serait pas mal. Le numérique c’est bien actuellement ce qui transforme le plus la société et la démocratie de part en part. Le monde du travail, la politique, l’information, la vie privée, les commandes de produit, la libre communication instantanée, tellement d’impacts à tous les étages, dans énormément de domaines. On parle désormais de s’orienter vers une e-administration avec des services d’assistances au personnes n’ayant pas les connaissances. Avec tous ces éléments, il devient nécessaire que les députés connaissent ce sujet, car ils passent déjà beaucoup de temps à légiférer actuellement sur des sujets connexes.

Je connais l’histoire des supposés experts en divers domaines à l’assemblée nationale. Ce qui est paradoxal c’est que ça nie totalement ce pour quoi les députés sont élus. Ils sont élus pour voter sur toutes les lois, pas seulement celles sur lesquelles ils sont experts, en promettant de suivre leur programme. Leurs expertises sont en généralement joyeusement oubliées dans leurs programmes, à moins qu’on ne puisse leur trouver une tournure populiste, et ce n’est pas la cible de leur élection. Il est évident qu’on ne peut pas être spécialiste en tout, mais n’est-ce pas pour ça qu’il y a des assistants et des groupes de pression/information ? Bref, cette notion même d’expert ne s’associe pas bien aux idées de la république.


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GruntZ a écrit :



Non, j’ai pas dit Microsoft; ils sont déjà bien occupé à noyauter l’Éducation Nationale.



 Notez le nom de domaine et le logo en haut à droite sur cette page &nbsp;








 Ca t'étonne qu'une entreprise développe une solution d'éducation en partenariat avec les plus gros client de produits éducatifs ?      






Dommage. Microsoft (et de nombreuses autres boites) fonctionnent toujours comme ça. Azure a été developpé en partenariat avec des grosses boites, .Net aussi. Et quand je dis en partenariat, c'est que des employés de MS sont dans ces boites en ce moment même, et regarde comment satisfaire leurs besoin afin de mettre ça dans la liste de tâche à faire dans les prochaines itérations (ces deux projets étant en mode agile).   






J'imagine que ça te choque.

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joma74fr a écrit :



Un lobby est un groupe de pression.





Non, un lobby défend un intéret privé. Les groupes de citoyens font de “l’advocacy” qui défent l’intéret général.



C’est très différent.


Une petite « révolution numérique » se dessine à l’Assemblée nationale

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  • Une petite « révolution numérique » qui se passera d'Open Data

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