Données de connexion et Renseignement, Valls attendu pour explication
RTF Manuel !
Le 31 décembre 2014 à 10h00
5 min
Droit
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La récente publication du décret relatif à l’article 20 de la loi de programmation militaire, concernant l’accès des services de renseignement aux données de connexion, suscite déjà des interrogations sur les bancs de l’Assemblée nationale. En témoignent ces quatre questions mitraillées par le député Lionel Tardy, prochainement publiées sur le site de l’Assemblée nationale.
Le 24 décembre dernier, le gouvernement a publié un décret important relatif à l’accès administratif aux données de connexion (notre analyse). En substance, ce texte appliquant une disposition de la loi de programmation militaire (l’article 20) décrit les « informations et documents » pouvant être recueillis par les agents administratifs habilités, ainsi que leurs modalités de transfert et de conservation. Cette procédure est fléchée par des impératifs liés à la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, la prévention du terrorisme, la criminalité et la délinquance organisée et la reconstitution ou du maintien de groupements dissous.
Pour définir les données pouvant être communiquées, le décret s’appuie sur le droit existant (articles R10-13 et R10-14 du Code des postes et des communications électroniques, l'article 1er du décret du 25 février 2011 relatif à la conservation et à la communication des données) tout en prévenant qu’elles seront transmises sur « sollicitation » du réseau par les opérateurs. Concrètement, il s’agit, en vrac, des informations permettant d'identifier l'utilisateur, des données relatives aux équipements terminaux de communication utilisés, les caractéristiques techniques ainsi que la date, l'horaire et la durée de chaque communication, les données permettant d'identifier le ou les destinataires de la communication et celles identifiant l'origine de la communication, les identifiants de connexion, etc.
Seulement ce long listing fait tiquer Lionel Tardy.
Des informations, mais quels documents ?
Dans l’une de ses quatre missives non encore publiées, il s’étonne que les textes en question évoquent le recueil « d’informations » et de « documents » alors que la liste concerne surtout les données techniques de connexion, lesquelles sont bien des « informations » mais en aucun cas, selon lui, des « documents ». Il veut donc savoir à quoi fait référence cette dernière expression.
Une liste exhaustive dans le décret, non limitative dans la loi
Autre chose. Comme souligné, ce texte administratif s’appuie sur le droit existant pour définir les données pouvant être transmises aux autorités. Il évoque « les informations et les documents pouvant faire, à l'exclusion de tout autre, l'objet d'une demande de recueil ». C’est donc une liste exhaustive. Seulement, le texte législatif qu’il applique (l'article L246-1, qui entre en application demain) prévoit une liste ouverte par l’usage de l’expression « y compris » suivies de quelques exemples, cette fois non limitatifs.
L'article L246-1, non limitatif, face à l'article R.246 - 1, exhaustif
Le député demande du coup à Manuel Valls « les raisons pour lesquelles l’exhaustivité de la liste n'a pas été affirmée dans la loi » mais aussi et surtout « la façon dont il compte garantir cette exhaustivité. »
Un risque de contrariété avec le droit européen ?
Dans une troisième question, il prie le Premier ministre de réagir à l’une des interrogations ouvertes par la CNIL dans sa délibération sur le projet de décret. L’autorité indépendante doute en effet de la conformité de notre droit après l’invalidation de la directive sur la rétention des données.
L’arrêt Digital rights Ireland de la Cour de justice de l'Union européenne ouvrirait en effet un risque d'inconventionnalité des dispositions de la loi de programmation militaire, puisque la Cour européenne a pilonné les systèmes de conservations trop invasifs, généralisés, pas assez encadrés. Ce n’est cependant qu’une supposition sur laquelle le Conseil d’État lui-même n’a pas eu d’avis tranché dans son étude annuelle consacrée au numérique et aux libertés fondamentales.
L'oubli d'une convention entre l'État et les opérateurs
Enfin, dans sa délibération, la CNIL a souhaité que les modalités de transmission des données par les opérateurs au Groupement interministériel de contrôle soient obligatoirement définies par une convention conclue entre l'État et chaque opérateur. « Or, une telle convention n'est plus mentionnée dans le décret final, même à titre facultatif » regrette Lionel Tardy.
Le député UMP demande cette fois à l’exécutif pourquoi une telle recommandation n'a pas été suivie dans le texte administratif. Questionné par la CNIL, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a déjà « précisé qu'une convention ne s'imposait que lorsque l'État a pour interlocuteur un opérateur dont le nombre d'abonnés est important ». Mais la Commission informatique et liberté considère malgré tout que « l'obligation de définir les modalités de transmission des données, assurant leur sécurité, leur intégrité et leur suivi, est une garantie importante. Dès lors, elle estime que l'encadrement de ces transmissions d'informations, par l'intermédiaire de conventions ou d'un arrêté, devrait rester obligatoire. »
Données de connexion et Renseignement, Valls attendu pour explication
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Des informations, mais quels documents ?
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Une liste exhaustive dans le décret, non limitative dans la loi
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Un risque de contrariété avec le droit européen ?
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L'oubli d'une convention entre l'État et les opérateurs
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 31/12/2014 à 11h47
Criminels No1
Le 31/12/2014 à 13h45
une STASI qui ne dit pas son nom
Le 31/12/2014 à 15h10
Le 01/01/2015 à 02h27
Le 01/01/2015 à 02h28
Le 01/01/2015 à 02h34
Le 01/01/2015 à 06h50
souriez vous êtes surveillés : - http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141231.OBS9102/decedes-en-2008-les-rg-refont-subtilement-surface.html
Le 01/01/2015 à 08h09
Faut être lucide: Dans une société, pour toute nouvelle liberté, c’en est une autre qui disparaît, sinon, il en est qui sont “plus égaux que les autres”… Ah! C’est déjà le cas? Certains affirmeront que oui, avec la “nouvelle noblesse” constituée de ces 5% (politiques, financiers et leurs cours respectives, souvent les mêmes!) de la société qui sont “au dessus des lois” , ceci même si de temps en temps, un ou deux se font piquer, parce qu’il ont dépassé les limites et que cela se voit, et qu’il faut bien “calmer le bon peuple”…
Le 01/01/2015 à 08h46
T’as pas idée de ce qui va être voté le 31 au soir, généralement c’est du gratiné, comme lors des dernières cessions avant les congés d’Août.
En général toutes les merdes qui vont nous pourrir la vie l’année suivante sont votés en catimini le 31 Décembre et ce quelque soit l’assemblée qu’elle soit nationale, régionale ou départementale, je sais pas comme par exemple 26% d’augmentation des impôts locaux en 2015… nan je déconne " /> …. ou pas " />
Le 01/01/2015 à 14h19
Le 31/12/2014 à 10h21
“Le 24 décembre dernier, le gouvernement a publié un décret important…….”
Le 31/12/2014 à 10h22
Le jour du réveillon de noël " /> " />
Le 31/12/2014 à 10h29
RTF Manuel !
Et personne pour noter ce sous-titre de qualitance " />
Le 31/12/2014 à 10h31
parce que tout le monde continue à lire après avoir lu le sous titre, plutot que de se jeter dans les commentaires " />
Le 31/12/2014 à 10h31
Les questions de Tardy s’attardent plutôt sur la forme non ? Rien qui puisse remettre le texte en question.
Et avec cette « inconventionnalité », on risque quoi ? Personne n’a amené le texte devant le Conseil Constitutionnel alors qu’ils étaient nombreux à le critiquer vertement.
Ca ressemble donc surtout à du pinaillage (pour ne pas être grossier avec une métaphore diptère qui aurait son orifice agrandi).
Le 31/12/2014 à 10h46
Le 31/12/2014 à 10h46
Le 31/12/2014 à 11h00
Charognes, saligauds, vauriens, vermines, scélérats, crapules.
Le 31/12/2014 à 11h03
T’inquiètes, on le note. Et on verra s’il sera élu sous titre de l’année 2014. #tease
Pratique en tout cas ces éléments un peu vague dans le décret, histoire de les laisser à l’appréciation de chacun " />
Le 31/12/2014 à 11h04
juste du brassage de vent histoire légitimer leur postes voyons !
J’me tate pour les résolutions de 2015 mais il est fort probable que j’me reconvertisse dans l’égorgeage de politicards foireux et nauséeux façon Tchétchène ! De toute façon, ils ne servent à rien d’autre que de faire chier et de protéger leur intérêts personnels alors pas de remords… A l’abordage !
edit : je sais, c’est pas bien d’égorger !
Même si on ne fait pas souffrir, que l’égorgeage est rapide propre et net ?
Le 31/12/2014 à 11h05
Il ne peut plus faire grand chose maintenant que la loi est votée (et le remettre en question, il le fit).
Comme je dis plus, ce genre d’entourloupe permet de faire passer en douce des trucs bien sales en termes de violations des libertés, les gens qui écrivent se genre de décrets n’étant en général pas des débutants en la matière. C’est donc loin d’être du pinaillage à mon avis " />
Le 31/12/2014 à 11h26
Politiques.
Le 31/12/2014 à 11h28
Political Fuck
Le 31/12/2014 à 11h29
Le 31/12/2014 à 11h29
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